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... ». Ce soir, si l'on s'en tient à la définition du mot stratégie, nous contrôlons donc une erreur, une faute politique reconnue. Pourtant, vous continuez de manoeuvrer contre l'opposition, contre le groupe communiste en particulier, et de le bâillonner dans l'exercice de son droit à créer une commission d'enquête visant à identifier les dysfonctionnements dans la gestion sanitaire de la crise du covid-19.
...ce qui a contribué à la désorganisation des urgences. Puisque nous parlons de l'organisation de l'hôpital et que vous connaissez mon engagement de longue date pour la recherche en santé, je me permettrai, avant de conclure, une légère digression sur le continuum entre recherche et soins, incarné par le CHU – centre hospitalier universitaire – , et son importance dans nos territoires. La crise de covid-19 nous a démontré, s'il en était besoin, l'importance de l'innovation en santé, qui doit être menée jusqu'au lit du patient. Elle a également montré qu'il est urgent de renforcer la coordination territoriale de la recherche entre universités, établissements de santé, professionnels de santé libéraux, établissements publics à caractère scientifique et technologique, et autres organismes de recherche...
...ancement de la sécurité sociale, alors que la reprise économique aurait permis une autre politique pour l'hôpital. De même, la loi Ma santé 2022 a eu pour effet de renforcer la centralisation hospitalière, la fermeture d'hôpitaux ruraux et de services dans différentes hôpitaux dits de proximité – je pense en particulier à la gériatrie alors que les personnes âgées sont les principales victimes du covid-19. En 2018, à grand renfort de communication, vous annonciez la fin du numerus clausus et une vague de nouveaux médecins pour les prochaines années. J'ai vérifié quel était le niveau de l'augmentation des étudiants admis en médecine cette année : il est similaire à celui des années précédentes. Pas d'augmentation du nombre de médecins en perspective. Par conséquent, voici peut-être ce qui définit ...
Le Covid-19 s'est abattu soudainement sur le monde et bien entendu sur notre pays, suscitant le même état de sidération que l'effondrement de nos armées en trois semaines en 1940. Et voilà nos élites complètement perdues, personne ne sachant ce qu'il convient de faire. Nous avons retrouvé les réflexes acquis lors de l'épidémie de grippe espagnole qui, au lendemain de la Première Guerre mondiale, fit presque ...
...nce, nous sommes quelques-uns ici à avoir pu constater les limites de notre action dans ce domaine. En outre, la création des GHT a transféré beaucoup de pouvoir dans des mégastructures qui peuvent poser des problèmes de gouvernance locale. À présent, chacun ressent bien la nécessité de donner plus de place aux collectivités qui ont fait leurs preuves pendant la crise avec la création de centres covid-19 ou même la fourniture de surblouses comme ce fut le cas pour une communauté de communes des Monts du Lyonnais. Selon vous, madame la secrétaire d'État, quelle doit être la place de l'hôpital public dans les territoires, notamment en zone rurale ? Avez-vous des idées concrètes sur la manière de mieux intégrer l'hôpital dans son environnement et de mieux associer les élus locaux à son fonctionneme...
... de révolte et d'alerte. Des manifestations sont organisées depuis plus de deux ans. Nous constatons aussi que l'on ne répond pas forcément aux besoins et aspirations de ces personnels soignants : au cours de la seule année 2019, de septembre à octobre, quatre plans ont été mis en place pour le personnel soignant, sans résultat. À présent, le Ségur de la santé est lancé à la suite de la crise du covid-19 et du mouvement de solidarité avec tous les personnels des hôpitaux et des EHPAD, de la femme de ménage au chef de pôle. Quelque chose de très grand et de très fort s'est exprimé. Comment le Ségur de la santé va-t-il répondre à toutes ces questions et aspirations ? Les professionnels de la santé sont assez méfiants puisqu'ils manifesteront de nouveau le 16 juin et qu'ils organisent des mardis de...
Le monde connaît aujourd'hui de profondes mutations, auxquelles n'échappe pas le secteur de la santé. La pandémie liée à la covid-19 a révélé les failles d'un système de santé dont nous avons tous conscience qu'il est à repenser. L'hôpital a connu non seulement une augmentation de son activité de plus de 14 % en dix ans, doublée d'une inflation des comorbidités liées à l'âge, d'un afflux important dans les services d'urgence et donc d'une intensification du travail, mais il est aussi devenu le lieu d'une vision managériale et ...
Alors que nous débattons de l'austérité dans la santé et de la casse de l'hôpital public, les organisations syndicales et professionnelles appellent à une journée de mobilisation nationale pour la défense de l'hôpital public. C'est dire si, à peine sortis de la crise sanitaire liée au covid-19 et du mouvement de soutien populaire qu'elle a engendré à l'égard des soignants, notre débat est d'actualité. En même temps, il n'est pas nouveau… Depuis 2012, avec mes collègues du groupe Les Républicains, nous ne cessons de contester, au sein de la commission des affaires sociales et dans le cadre des projets de loi de financement de la sécurité sociale, l'absence de prise en compte des diffic...
...fférentes prestations. En parallèle, l'inflation administrative et la bureaucratie galopante ont détourné les médecins de leur mission première. Il n'existe pas moins d'une trentaine d'instances nationales relatives à la santé. Parmi elles, les ARS sont devenues de véritables États dans l'État où peuvent régner copinage et profusion de normes délirantes. Le bilan de leur gestion de l'épidémie de covid-19 se résume en deux mots : impréparation et amateurisme. Et que dire de l'accueil au sein des urgences de nos hôpitaux, où le personnel se fait parfois insulter, voire agresser, où il faut parfois patienter une journée entière pour être vu par un médecin, avant de finir par passer trois jours sur un brancard dans un couloir ? Que faites-vous pour nos médecins de ville, qui en disparaissent après ...
... en souvenez, avait une thématique géographique, la région du Grand-Est. Celle d'aujourd'hui permettra une meilleure compréhension du volet principal de l'opération Résilience, le volet sanitaire, les deux autres volets, étant, je le rappelle, la logistique et la protection. Nous sommes donc ravis d'accueillir aujourd'hui : - Le médecin général Édouard Halbert, le chef de la cellule de la crise COVID-19 du service de santé des armées, qui nous dressera un bilan de l'action de cette cellule tout au long de la crise ; - Le médecin chef des services de classe normale Serge Cremades, médecin chef adjoint de l'hôpital d'instruction des Armées Begin, qui nous présentera l'action de la chaîne hospitalière et de son personnel dans la prise en charge des patients COVID-19 avec un focus bien sûr sur l'hô...
Quels enseignements tirer des conditions de mobilisation de nos moyens militaires en réponse au covid-19, dans l'éventualité d'une crise NRBC majeure sur le territoire national ? Du fait de leur très haute technicité ou du manque de moyens civils, les forces armées vont apparaître comme le premier plutôt que comme l'ultime recours. Une évolution de nos moyens militaires vous apparaît-elle nécessaire pour nous préparer à l'éventualité d'une nouvelle crise sanitaire ?
Quand avez-vous pris conscience de la dangerosité du covid-19 ? Les informations venues de Chine puis d'Italie vous ont-elles semblé fiables ? Avez-vous échangé avec les services de santé des armées étrangers, notamment parmi les membres de l'OTAN ? D'autres armées ont-elles détecté et protégé plus tôt et mieux, notamment en étant capables de doter des navires de machines de tests ?
...établir quelles réponses ont été données au cours de cette crise sanitaire, d'un continent à l'autre, votre grande expérience et votre compétence nous seront particulièrement utiles. J'ajoute que l'Institut Pasteur de Dakar joue un rôle stratégique particulier, parce qu'il fonctionne comme un hub en Afrique de l'ouest et que vous êtes le référent de l'Union africaine (UA) pour la crise du covid-19 : c'est dire combien votre analyse nous sera précieuse. Si l'Afrique semble – pour le moment en tout cas – moins touchée par l'épidémie du covid-19 que d'autres régions du monde, elle n'en est pas moins, pour vous comme pour nous, un sujet d'inquiétude du fait de la fragilité de ses systèmes de santé et des conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire sur le continent avec, à la cl...
L'Afrique a été l'un des derniers continents touchés par le covid-19, ce qui lui a permis de prendre très rapidement les mesures adaptées qui s'imposaient. Le Sénégal a notamment su éviter le pire, et je me permets d'ailleurs de vous féliciter pour cela. Au contraire d'un possible repli sur eux-mêmes, les États africains ont fortement collaboré durant cette période. D'ailleurs, la commission de l'UA a maintenu un rôle dynamique, tout comme les centres africains po...
Il y a deux ans, l'Institut Pasteur de Dakar recevait un camion mobile laboratoire permettant de se déplacer sur l'ensemble du territoire, avec à son bord de nombreux appareils d'imagerie et de nombreuses technologies médicales, et pouvant travailler sur des agents pathogènes comme Ebola. À l'heure du covid-19, ce laboratoire a-t-il été sollicité ? Si oui, quel est son bilan ? Et à l'échelle du continent, d'autres États sont-ils ou peuvent-ils être équipés de ce camion laboratoire ? En 2018, vous avez affirmé que la recherche restait le parent pauvre des politiques africaines. Ce manque est a priori compensé par des partenariats – vous avez rappelé tout à l'heure que l'AFD vous avait versé 2 mi...
...introduction qu'il permettait de réduire les périodes d'hospitalisation. Sans vouloir vous obliger à rentrer dans un débat passionnel français, j'aimerais avoir votre sentiment sur ce traitement et d'une manière générale sur la remarque de beaucoup de professeurs, j'ai entendu me semble-t-il le professeur Christian Perronne là-dessus, nous disant qu'il y quand même un paradoxe dans cette crise du covid-19 : le plus grand nombre de victimes se trouve dans les pays les plus riches, tandis qu'en Afrique, l'épidémie semble nettement moins importante et s'être tout du moins stabilisée pour l'instant. Certains attribuent d'ailleurs la résistance de l'Afrique à l'épidémie au traitement qui est pris contre le paludisme. Qu'est-ce que vous pensez de toutes ces affirmations ? Car nos concitoyens n'y compren...
Avec la crise sanitaire du covid-19, d'autres crises sanitaires sont à redouter. Vous avez notamment évoqué la tuberculose et la rougeole, mais malheureusement d'autres crises en cascade sont également à craindre, des crises économiques, alimentaires et sociales. Selon vous, quels seraient les outils à mettre en place d'urgence pour préparer l'Afrique à ces crises qui s'annoncent ? Quelles coordinations et collaborations nouvelles ...
Au fil du temps nous connaissons mieux la maladie et nous vous remercions pour votre contribution. Aujourd'hui la communauté scientifique internationale parvient à lister un certain nombre de facteurs aggravants. À l'inverse, les recherches actuelles ont-elles permis d'identifier des facteurs protecteurs vis-à-vis des formes graves du covid-19 ? Dans le cadre de la lutte contre la maladie covid-19, l'Académie française de médecine a, à travers le communiqué de presse du 22 mai, recommandé aux Français l'administration par voie orale de vitamine D. Il n'est pas commun de voir la communauté médicale inviter à recourir à ce type de substances. Aussi, les résultats des recherches menées par votre institut vous permettent-ils de confirmer ...
Je voudrais vous préciser que je suis marseillaise, que j'ai été malade du covid-19 et que j'ai été soignée par le professeur Raoult. Tout à l'heure, vous nous avez donné une information très intéressante sur le protocole de Didier Raoult en disant qu'effectivement, à votre avis, ce protocole faisait en sorte que les hospitalisations soient réduites. Je rappelle que tel qu'il est pratiqué à Marseille, ce protocole consiste en un dépistage puis un examen cardiaque et divers exame...
...ent des économies dans le secteur de la santé, et les gouvernements successifs ont appliqué avec zèle et enthousiasme ses recommandations, gérant l'hôpital comme on tient des comptes ! Ainsi, en quinze ans, nous avons perdu 69 000 lits ! Entre votre accession au pouvoir et la fin de l'année dernière, il y a eu 4 500 nouvelles fermetures. Où étiez-vous pendant ces longs mois précédant la crise du covid-19, ces longs mois pendant lesquels le personnel hospitalier était en grève et en manifestation, allant jusqu'à subir les charges au gaz lacrymogène, pour dire combien la situation était critique et exiger des moyens humains et matériels ? Vous savez que si le point de rupture n'a pas été atteint, ce n'est que grâce à leur dévouement absolu. Nous ne voulons plus jamais voir nos soignants en sac poub...