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...t participative – mais n'avoir reçu aucune réponse de l'État, alors qu'il a peut-être trouvé un investisseur suisse, avec lequel, je l'espère, il aboutira. Quand mettrez-vous les moyens pour planifier le développement d'une filière française du masque permettant l'autosuffisance en masque chirurgicaux FFP2 ? On peut en effet craindre d'en avoir à nouveau besoin dans les années à venir, à cause du covid-19 ou d'autres maladies.
… à ceux qui étaient en première ligne : les personnels soignants des hôpitaux. Cette doctrine, décidée en concertation avec le Conseil scientifique covid-19 et encore rappelée cette semaine par le Président de la République, est restrictive. Oui, nous avons manqué de masques dans certains domaines d'activité, particulièrement dans le secteur de l'aide à domicile ; les infirmières libérales ont aussi connu des difficultés d'approvisionnement. Néanmoins, au vu du stock de masques dont vous disposiez et de la situation exceptionnelle à laquelle nous avo...
Vous l'avez rappelé, monsieur le ministre, lorsque les premiers signes de la pandémie de covid-19 sont apparus, l'État disposait d'un stock de masques de seulement 117 millions, alors qu'en 2019, un rapport sénatorial indiquait que la France était dotée de 723 millions de masques FFP2 et d'1 milliard de masques chirurgicaux. En 2011, le Haut Conseil de la santé publique recommandait une gestion tournante pragmatique des stocks. Enfin, en 2013, cela a aussi été dit, …
Monsieur le ministre, l'épidémie de covid-19 a mis en lumière des dysfonctionnements et des errements dans la gestion des stocks de masques depuis une dizaine d'années. Les changements successifs de doctrine, la délocalisation de nos capacités de production et le manque de coordination européenne dans ce domaine ont indéniablement amoindri notre capacité de réaction face à la crise. Partant de cet état de fait et pour répondre au mieux à l...
L'épidémie du covid-19 s'est développée brusquement et rapidement sur l'ensemble de la planète. Devant la fulgurance de l'extension de ce virus inconnu, les autorités sanitaires mondiales et nationales ont dû prendre des décisions et organiser la réponse sanitaire malgré un degré de connaissance faible et fluctuant. Il ne s'agit ni de blâmer ni de dédouaner qui que ce soit : ce postulat doit être posé afin d'analyser ...
« Nous avons un message simple pour tous les pays : testez, testez, testez. » Depuis l'intervention du directeur général de l'OMS – Organisation mondiale de la santé – le 16 mars dernier, la consigne est claire face au covid-19 : il faut tester. Pourtant, les retards s'accumulent depuis le début de la crise, tant et si bien que la politique en matière de dépistage paraît très floue. Les pénuries de réactifs et d'écouvillons, dès les premières semaines, vous ont obligés à réserver les tests aux cas graves, aux soignants, puis enfin aux résidents des EHPAD. Le 28 avril dernier, le Premier ministre a finalement annoncé q...
...énérale, la recherche sur les maladies infectieuses a été mise de côté ces dernières années ; les industriels, qui pensaient qu'elles n'étaient plus à l'ordre du jour, ne l'ont pas investie. En réalité, les virus émergents sont nombreux – Ebola, zika et chikungunya. En France, nous connaissons également la dengue, qui sévit notamment dans les territoires ultramarins. Alors même que l'épidémie de covid-19 est loin d'être terminée, il est urgent de prendre conscience qu'elle ne sera certainement pas la dernière. Nous devons anticiper dès aujourd'hui l'émergence de nouveaux virus et de nouvelles maladies. Madame la secrétaire d'État, que pensez-vous de la création d'une agence de recherche sur les maladies infectieuses ? Certains imaginent notamment transformer l'actuelle Agence nationale de recher...
Une étude d'une ampleur inédite, conduite par le département de médecine de l'université d'Oxford, confirme que certaines pathologies comme le diabète ou l'obésité jouent un rôle crucial dans l'aggravation de la maladie du covid-19. Ce constat est confirmé par différents scientifiques en France. Le lien est démontré : l'impact des perturbateurs endocriniens est majeur chez les malades du covid-19. Des associations et le collectif des maires anti-pesticides ont demandé le 12 mai 2020 au Conseil d'État de suspendre en urgence des textes fixant la distance minimale entre zones d'épandage de pesticides et habitations, ainsi qu...
...es EHPAD, un formulaire de dix-huit pages a été adressé aux directeurs de ces établissements. Et encore les élus locaux n'ont-ils même pas été contactés : tout juste les a-t-on informés que les visites se dérouleraient à l'extérieur, derrière une protection en plastique, et qu'il faudrait se débrouiller en cas de pluie – mais passons sur ce détail. Deuxième illustration : j'ai été affecté par le covid-19, sur le plan personnel et professionnel, puisque j'exerce une profession de santé. Nous avons mis sur pied des centres d'orientation et de diagnostic, en partant du principe qu'il valait mieux ne pas contaminer les cabinets médicaux ni encombrer les urgences. Quinze jours plus tard, nous avons reçu une visite dont l'objet était de vérifier la conformité de ce centre ! C'est extraordinaire ! Je ne...
Ma question porte sur les maisons d'enfants à caractère social, dont la situation est particulièrement dramatique. Près de 300 000 enfants font l'objet d'une mesure de protection ou d'un suivi au titre de l'ASE, l'aide sociale à l'enfance ; un certain nombre d'entre eux sont placés en foyer. Or la gestion de la crise du covid-19 y a été rude et a mis en relief le manque d'éducateurs spécialisés et d'effectifs dans ces structures, qui aggrave les tensions et les risques de violences, rend périlleux le respect des gestes barrière, alors qu'il faut assurer l'encadrement de ces mineurs et leur proposer des activités. Les éducateurs sont en sous-effectifs et décrivent des moments de violence de plus en plus difficiles à gére...
...aux besoins essentiels des populations, notamment en termes de masques de protection. L'économie étant organisée selon le dogme ultralibéral, la concentration des activités industrielles se produit dans les zones où le droit du travail est le plus avantageux pour la rentabilité financière. Il faut produire à moindre coût, quitte à produire à l'autre bout du monde ! La crise liée à la pandémie du covid-19 a mis en relief les effets négatifs de cette vision libérale de l'économie. La combinaison d'une crise sanitaire et d'une crise économique replace le principe de l'État-stratège au rang des priorités : l'État doit pouvoir définir ce qu'est une entreprise indispensable à notre santé et en dresser la liste. Il est par exemple indispensable de pouvoir produire localement des masques, des blouses, de...
Parlons d'anticipation, comme vous nous y avez invités, madame la secrétaire d'État : la crise du covid-19 a mis en exergue la question stratégique des moyens et des capacités de stockage et de distribution du matériel médical et des médicaments par les opérateurs de l'État. Les tensions extrêmes apparues au plus fort de la crise ont montré que les carences n'étaient pas que conjoncturelles. En effet, l'incapacité à répondre aux besoins urgents des structures de soins peut survenir à tout moment. C'e...
Ma question porte sur les brigades sanitaires dédiées à la lutte contre le covid-19. Annoncées ici même par M. le Premier ministre le 28 avril dernier, elles ont été formées à la suite de l'adoption, le 11 mai dernier, de la loi prorogeant l'état d'urgence sanitaire et complétant ses dispositions. Ce dispositif s'inscrit dans le cadre de la stratégie du Gouvernement – protéger, tester, isoler – et de notre volonté partagée de casser la chaîne de contamination le plus tôt possib...
...fin de faire connaître la façon dont la crise sanitaire est vécue dans mon territoire. Nous avons d'abord dû pallier le manque d'anticipation. Je ne remercierai jamais assez les entreprises qui ont accepté de céder leurs réserves de masques et de surblouses, ainsi que ceux qui en ont confectionné. Sans eux, nos soignants seraient demeurés de longues semaines sans protection pour lutter contre le covid-19. Je n'oublie pas les aides-soignants, ni ceux qui concourent au travail des soignants, tels que les agents hospitaliers et les ambulanciers, ainsi que ceux qui entourent les plus vulnérables. Nous avons ensuite dû répondre aux interrogations de ceux qui ont été contraints de fermer leur cabinet, sans aucune perspective de le rouvrir, et de ceux qui, tant bien que mal, ont maintenu les visites à ...
Le ministre de la santé annonce un plan pour l'hôpital présenté aux Français très bientôt. S'il nous apparaît à tous évident, à l'aune de cette crise du covid-19, que les salaires de nombreux soignants et personnels hospitaliers sont faibles, voire très faibles, et que leurs revenus sont en moyenne inférieurs à ceux des soignants chez nos voisins européens, nous constatons aussi que l'hôpital doit à la fois assouplir son fonctionnement administratif et revenir à une capacité d'accueil qui lui permette de gérer de grandes crises sanitaires. L'exemple du c...
...abilité chronique dans les travaux qu'ils mènent en raison d'arbitrages budgétaires qui les obligent à devoir changer d'objet d'étude en cours de route. Par exemple, les épidémies du SRAS et du MERS, apparues au début des années 2000, ont d'abord fait l'objet de nombreuses recherches avant que l'intérêt et les financements ne se tarissent. Or, nous savons désormais que les mécanismes d'action du covid-19 sont similaires à ceux de ces virus. Si les recherches avaient été poursuivies, gageons que nous serions déjà en possession d'antiviraux, voire du vaccin si attendu aujourd'hui. Madame la secrétaire d'État, comment envisagez-vous la consolidation de notre système de recherche scientifique à la lumière de la crise ? Comment garantir que les agences compétentes privilégient la continuité des trava...
La crise sanitaire n'est pas terminée, le virus est toujours là mais les Français s'interrogent sur les réponses pendant et après la crise du covid-19 pour améliorer la sécurité sanitaire. Il faudra sans doute distinguer plusieurs périodes dans la crise : entre septembre et décembre 2019, le virus se propage en Chine ; entre janvier et mars 2020, l'épidémie se profile chez nous et plus fortement encore dans des pays européens qui nous entourent ; entre mars et aujourd'hui, l'épidémie se répand partout dans le monde. L'évaluation que s'apprête...
...r an. Le pire est que votre bienveillance envers les rapaces ne paie pas. Le laboratoire Sanofi, que vous avez arrosé de 1 milliard d'euros avec le crédit d'impôt recherche et le CICE, le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, et dont 80 % des revenus en France proviennent de la sécurité sociale, nous annonce qu'il privilégiera les États-Unis en cas de découverte d'un vaccin contre le covid-19. Le Président s'en émeut : après tous les efforts déployés depuis trois ans pour donner toujours plus à ceux qui ont déjà, il s'étonne que le laboratoire Sanofi ne fasse pas un geste. Ce que vous ne saisissez pas, c'est que les sociétés transnationales n'ont qu'une seule patrie : l'argent ! Votre souplesse et vos courbettes n'ont fait que renforcer leur pouvoir de nuisance. À tout moment, crise ...
La charité privée, certes louable, ne saurait pourtant se substituer au mécanisme de solidarité nationale que suppose une « République sociale », pour reprendre les termes de notre Constitution. De fait, en interrogeant maints acteurs du secteur, on s'aperçoit que c'est de l'aide active des pouvoirs publics qu'ils ont cruellement besoin, notamment à l'heure de la crise du covid-19, alors que l'élan spontané d'entraide a été particulièrement indispensable. Dans ma seule circonscription, j'ai rencontré des couturières bénévoles fabriquant des masques quand la parole gouvernementale sur le sujet était encore flottante ; des associations collectant des masques de plongée pour pallier la pénurie signalée par des hôpitaux parisiens de renom ; des collectifs de jeunes, si souvent...
La crise du covid-19 aura été l'occasion de nous rappeler qu'aucune avancée sociale n'est jamais acquise et qu'il faut toujours conserver la plus grande des vigilances lorsqu'il s'agit de préserver la satisfaction des besoins les plus élémentaires de nos concitoyens. Dans notre pays, ce rôle de vigie est assuré par les associations et les milliers de bénévoles qui, au plus près des territoires et de l'urgence, donnen...