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...mais nous nous posons des questions. Compte tenu des sujets en débat, cela nous gêne un peu de consacrer 68 millions d'euros pour les ourses, qui sont d'ailleurs parties en Espagne sans qu'on leur ait demandé leur visa (Sourires), et 70 à 80 millions d'euros pour le G7. Il ne s'agit nullement de nuire à l'action politique de la France parce que je suis un ardent partisan de la valorisation de la diplomatie française et de ses moyens. Malheureusement, l'article 40 oblige les parlementaires à un terrible exercice que certains de nous découvrent : on ne peut prendre aucune initiative politique – alors que c'est la base de notre engagement – si nous ne gageons pas la dépense en réduisant un autre poste. Nous sommes obligés de le faire pour exprimer nos idées. Tous ces amendements ne témoignent pas d'u...
Merci beaucoup, monsieur le député. Nous souhaitons tous une diplomatie forte et rayonnante. Je doute quand même que le coût des deux ourses de Slovénie ait été de 60 millions d'euros, même si elles ont été transportées par hélicoptère. Dès que nous aurons vérifié le coût exact, nous vous le donnerons.
...ime ou des moyens que la France consacre spécifiquement à cette île. Lorsque mes amis de La Réunion m'expliquent qu'une fois devenus français, les Mahorais n'ont qu'une envie, quitter Mayotte pour aller à La Réunion, je m'interroge sur l'intérêt, pour notre pays, de prendre cette partie du territoire comorien ainsi, du reste, que sur les conséquences qu'une telle attitude de colonisateur a sur la diplomatie française et sur le rayonnement de notre pays dans le monde. Ensuite, quelles sont les causes des migrations et des demandes d'asile ? La France a des responsabilités en la matière, de par son rôle – mon groupe l'a dit – dans la guerre en Libye et son attitude militaire très offensive, qui provoque des déplacements de populations. Or, lorsqu'on est impliqué dans les causes d'un phénomène, il fau...
... de la semaine dernière, qui m'ont conforté dans l'idée que la thématique choisie était partagée par nos collègues. J'ai réalisé ce travail dans un temps record et il me paraît assez satisfaisant. Comme indiqué la semaine dernière, j'ai choisi, cette année, de me pencher sur la question de l'érosion de la biodiversité mondiale. Ainsi, le rapport que je vous présente aujourd'hui est centré sur la diplomatie environnementale. C'est essentiellement un avis de nature politique, et non budgétaire. La France oeuvre avec détermination pour sortir la problématique du déclin de la biodiversité mondiale de l'indifférence collective avec comme objectif ultime : l'élaboration d'un cadre international audacieux et opérationnel à même de permettre la préservation et la reconquête de la diversité biologique mond...
...porteur, pour l'angle choisi pour votre rapport, et pour vos propositions très concrètes, en particulier sur la lutte contre le commerce illégal via le transport maritime. Je pense que si nous pouvions avancer au-delà de cet avis budgétaire, sur ces questions-là, ce serait très bien. C'est pourquoi je vous donne tout à fait mon accord sur l'idée de la création d'un groupe de travail consacré à la diplomatie environnementale au sein de notre commission. Mme Nicole Le Peih et M. Bernard Deflesselles, par exemple, pourraient y être associés en tant que co-rapporteurs de la mission d'information sur la diplomatie climatique. Je trouve bénéfique l'idée d'exercer une vigilance permanente sur ces grands sujets qui requièrent notre détermination totale. Je donne la parole maintenant aux représentants des gr...
... crédits budgétaires de la mission « Écologie, développement et mobilité ». Cet avis budgétaire de notre commission sur la mission « Écologie, développement et mobilité durable » est davantage un exercice d'évaluation politique qu'une évaluation budgétaire. Il nous revient, chers collègues, d'évaluer le message que ces crédits diffusent à l'international et dans quelle dynamique s'inscrit notre diplomatie environnementale. Concernant la diplomatie climatique, vous le savez, la COP 21 a positionné notre pays comme un leader de la lutte contre le réchauffement climatique sur la scène internationale. Et l'organisation du One Planet Summit qui s'est tenu à Paris en décembre dernier a été un autre signal fort de l'engagement de la France. Les derniers mois l'ont montré, la France développe une vision...
J'adresse toutes mes félicitations à notre rapporteur qui a travaillé avec coeur ; c'est un rapport empreint d'émotion. L'érosion de la biodiversité est un sujet grave, nous courons à la catastrophe. Des espèces disparaissent et les causes en sont nombreuses, le climat, la pollution, le braconnage. Je m'interroge sur la diplomatie environnementale : la France prévoit de moins en moins de moyens pour la diplomatie et peu d'acteurs pour les sujets environnementaux. Les plus gros pollueurs ne sont pas engagés dans cette lutte pour la préservation de la biodiversité, car ils privilégient le développement économique. Comment la France et même l'Europe peuvent-elles agir seules ?
J'apprécie beaucoup le travail du rapporteur, mais nous devons voter sur les crédits et non sur le rapport. Notre groupe déplore que les moyens prévus pour la diplomatie française environnementale ne soient pas suffisants. Pour faire de la diplomatie parlementaire, il faudrait inscrire la biodiversité à l'ordre du jour de toutes les assemblées où nous siégeons. Nous n'avons pas à donner de leçons aux autres pays, mais mettre des moyens à leur disposition, par exemple, les aider à lutter contre les braconniers. Nous devons être des donneurs d'aide. Mais je ne sens...
J'ai beaucoup apprécié la cartographie présentée par notre rapporteur. Un groupe de travail sur la diplomatie relative aux questions environnementale est une bonne idée. Je voudrais attirer l'attention sur l'archipel de Socotra, situé au large du Yémen, classé au Patrimoine mondial naturel de l'Unesco. L'Europe a contribué à la protection de cette île où vivent 700 espèces uniques : c'est l'île imaginaire de Jules Verne, victime de la guerre. Qu'en est-il du suivi du conflit au Yémen ? Il s'agit d'un enj...
...t aux questions relatives au climat, à la biodiversité et à la protection des mers. Je vous rejoins sur la nécessité d'une gouvernance commune sur ces sujets. Le One Planet Summit est désormais élargi à ces autres thématiques. Pour répondre à notre collègue M. Bruno Fuchs, il existe bien, au niveau national, une réglementation renforcée sur le commerce de l'ivoire. Concernant les moyens de notre diplomatie environnementale, je tiens à souligner les créations de postes pour des agents du ministère de la transition écologique et solidaire dans certaines de nos ambassades notamment au Mexique et en Colombie, pour le traitement et suivi des sujets liés à la biodiversité. M. Christophe Naegelen demandait ce que pouvait faire la France seule. Nous pouvons jouer un rôle leader et entraîner d'autres pays ...
Monsieur le ministre de l'Europe et des affaires étrangères, cette semaine, le Président de la République a choisi les Émirats arabes unis pour son premier déplacement dans le Golfe, auquel vous participerez. À cette occasion, il inaugurera le Louvre Abou Dhabi. Cette initiative, unique au monde, témoigne de la vitalité de la diplomatie culturelle française et contribue au rayonnement international de notre pays. Avec ce déplacement, le Président de la République exprime également son soutien aux efforts fournis par les Émirats dans la lutte contre le terrorisme islamiste, …
Les tensions entre l'Iran et l'Arabie saoudite ne décroissent pas, d'autant que le président Trump a « décertifié » l'accord sur le nucléaire iranien, auquel la France a réitéré son adhésion pleine et entière. Monsieur le ministre, dans ce contexte, pouvez-vous nous présenter les objectifs de la visite présidentielle aux Émirats arabes unis ? Plus globalement, quelle est la vision de la diplomatie française pour un équilibre entre les différentes puissances de la région, avec lesquelles notre pays entretient des relations amicales ?
Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, chers collègues, nos récents échanges en commission élargie ont fait apparaître, il me semble, une belle unanimité politique pour saluer et soutenir l'action extérieure de la France. La saluer, d'abord, car nous ne sommes pas peu fiers de savoir que la diplomatie française compte parmi les plus influentes au monde, si ce n'est la plus influente. La soutenir, ensuite, car nous mesurons les efforts entrepris depuis longtemps par ce ministère économe et vertueux. Économe et vertueux, efficace et influent, mais jusqu'où, jusqu'à quand ? Question de mesure, comme le soulignait Sénèque, pour qui « toute vertu est fondée sur la mesure ». Vertu et mesure, vertu ...
... faudra, pour ce faire, un peu d'audace et d'innovation. Mon rapport propose à cet égard quatorze pistes. J'en mentionnerai quatre. La première est l'absolue nécessité de maintenir l'universalité de notre réseau. Pour autant, universel ne signifie pas pléthorique. Et plutôt que de fermer des postes, le choix a été de réduire la taille de quelques-uns en recentrant leur mission sur le coeur de la diplomatie : la relation humaine. Ici plus qu'ailleurs, j'appelle votre attention sur ce point, le numérique doit rester un outil et en aucun cas devenir un substitut. Les « Laptop Ambassadors », chers à nos amis britanniques, n'ont pas de place dans la diplomatie française. La deuxième piste de transformation consiste à donner à nos chefs de poste plus d'envergure et de moyens. Cela impose le détachement ...
Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, mesdames, messieurs les rapporteurs spéciaux et pour avis, mes chers collègues, dans ce monde en crise, monde de violence aveugle et d'inégalités criantes, notre diplomatie d'influence est plus importante que jamais. Sans elle disparaîtrait la voix singulière de la France, qui porte nos valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, notre culture du droit et du service public, le génie reconnu de nos entrepreneurs, notre goût du débat d'idées, du progrès par l'acceptation et non par la confrontation, ou encore le soutien à la création artistique. Nous sommes « une...
Dernier point : l'attractivité de notre système d'enseignement supérieur et de recherche, dont le Président de la République a fait une priorité. La France perd du terrain : elle est récemment passée au quatrième rang des pays d'accueil de chercheurs. Monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, notre diplomatie d'influence n'est ni un enrobage, ni un simple gadget, elle est vitale pour le rayonnement et la diplomatie de notre pays. Il ne lui manque qu'une vraie vision à cinq ans : à nous de la lui donner.
...nsieur le ministre, vous nous vendez cette année un budget soi-disant stable. C'est un trompe-l'oeil ! Avec cette stabilisation, vous masquez en fait les 160 millions d'euros gelés au mois de juillet. Le budget pour 2018 sera donc inférieur à celui de 2017, tout simplement. Sans compter que les budgets pour 2019 et 2020 seront aussi en baisse, de 176 millions d'euros. Il y aura un moment où notre diplomatie ne pourra plus absorber de tels chocs. A contrario, à voir l'augmentation du budget du ministère des armées et sachant que l'arsenal de dissuasion nucléaire français sera une priorité budgétaire en 2018, il y a de quoi être surpris. Et cela, l'année même où la Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires se voit décerner le prix Nobel de la Paix, après avoir oeuvré à la signatur...
...hine investit lourdement en Afrique ; et que dire des États-Unis ou de la Grande-Bretagne ? Ce budget ne semble pas prendre la mesure de cet enjeu, et fait prendre le risque que la France ne perde de son influence dans les années à venir. Alors que le Président a imprimé sa vision des relations internationales, en insistant sur une action internationale de la France qui repose sur la défense, la diplomatie et le développement, on remarque que seule la défense tire son épingle du jeu. Cette asymétrie entre les paroles du Président et les actes du Gouvernement est profondément regrettable pour la crédibilité de la France sur la scène internationale. Ce qui est très gênant dans la politique que vous menez, monsieur le ministre, c'est qu'il n'y a jamais une seule seconde à perdre lorsqu'il s'agit de d...
Il a donc fallu, décennie après décennie, que le quai d'Orsay soit doté de moyens nouveaux pour essayer de s'adapter à un système qui, fondamentalement, ne lui convient pas. De ce point de vue, la diplomatie de la France est probablement, avec celle de l'Angleterre, la plus en retard. Mais elle se fait – grâce à vous, monsieur le ministre. Voilà pourquoi, avec mes amis du groupe Les Républicains, je ne serai pas trop dur dans l'analyse que je ferai de votre budget. On peut constater avec satisfaction que les crédits du ministère sont stables. Mais ne vous inquiétez pas : vous allez intéresser bien d...
...it le ministère de l'Europe et des affaires étrangères qui soit acteur et décideur de ses propres réformes. Dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres, il faut faire confiance au terrain, c'est-à-dire aux personnels du ministère et des missions diplomatiques, pour qu'ils proposent et défendent, avec vous, monsieur le ministre, les changements qui permettront de préserver l'universalité de notre diplomatie et les moyens de son influence. Une influence qui doit se gagner chaque jour sur le terrain, parce qu'elle est en concurrence avec d'autres. Comme vous, monsieur le ministre, je crois en effet qu'il existe une bataille mondiale pour l'influence, …