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Mais n'est-ce un point d'entrée vers une mutualisation plus importante de notre diplomatie ?
Je voudrais prolonger les questions de M. Fuchs et Mme Autain sur les moyens. De nombreux députés ont estimé en commission que certes, les discussions budgétaires d'année en année sont des ajustements, mais il y a probablement la place pour une initiative parlementaire réaffirmant que la diplomatie française mérite mieux que le 1,1 % du budget qu'elle a aujourd'hui. La « pente douce » que nous avons constatée n'est plus à la mesure des enjeux d'aujourd'hui, notamment avec un Président de la République qui porte un renouveau sur la scène internationale, dont nous sommes nombreux à nous féliciter. Pensez-vous qu'il y a une place pour une initiative parlementaire sur le sujet ? On avait évoqu...
...ndant pas en adéquation avec les moyens que nous y consacrons, et la place singulière de la France est en décalage avec la réalité des chiffres. Par exemple, la facilité pour la lutte contre les vulnérabilités et la réponse aux crises, mise en place il y a un an par l'AFD, s'élève à 40 millions par an par État concerné, sur un sujet qui doit être une priorité de la France. Entre les « trois D », diplomatie, défense et développement, il y a dans la politique française un décalage que ne connaissent pas d'autres pays, même s'ils n'en ont pas fait autant que la France en matière militaire. L'Allemagne a ainsi proposé de consacrer 500 millions d'euros à un fonds concernant le Sahel à condition que la France en fasse autant, ce qui n'a pas été possible. Il ne faut cependant pas caricaturer les choses....
...sister en 90 % de prêts et 10 % de dons. On ne peut pas se contenter d'aider les seuls pays qui peuvent rembourser. Les ONG sont également insuffisamment intégrées au processus de décision de l'AFD, semble-t-il, et sont moins financées que dans les autres pays riches. Il est important que nous puissions nous exprimer sur l'aide publique au développement, qui mériterait d'être plus intégrée à la diplomatie française. Nous avons pu réfléchir aux meilleurs moyens de servir la paix, et il faut pour cela mettre beaucoup plus de moyens dans l'aide publique au développement. Nous avons également pu réfléchir aux manquements de la France par rapport à ses objectifs.
Comme je l'ai déjà indiqué le 11 octobre dernier, cet avis est par nature peu budgétaire puisqu'il concerne les instruments, les objectifs et les modalités de la diplomatie environnementale. Aucun programme, au sens de la structure budgétaire, n'est dédié à la diplomatie environnementale. Aucun indicateur n'y est non plus associé : l'objectif est politique. En outre, la diplomatie environnementale est une compétence partagée par le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères et par le ministère de la Transition écologique et solidaire. Cet avis vise à donner a...
...risation de l'expertise française en matière audiovisuelle et la promotion du modèle économique et réglementaire français. Le second axe consiste à soutenir les efforts de professionnalisation et de modernisation des médias de nos partenaires étrangers en développement ou en sortie de crise. Il vise aussi à renforcer l'Etat de droit et promouvoir la liberté d'expression, marqueurs forts de notre diplomatie. Il revient principalement aujourd'hui à CFI, qui vient d'être rattachée à France Medias Monde, de s'acquitter de cette lourde tache, assisté par un réseau, hélas en danger, d'attachés audiovisuels. Si nous suivons ces moyens budgétaires avec une grande attention c'est parce que l'action audiovisuelle extérieure a reçu pour mission de contribuer à la présence et au rayonnement de la France dans ...
...ue tout va mal. Car quand on discute avec les gens à l'étranger, je pense notamment à la Tunisie, ou encore à l'Afrique, on mesure la chance d'avoir des médias libres et indépendants, mais aussi l'impact politique que nous avons grâce à nos médias. Je pense aussi à RFI, dont les correspondants sont si précieux pour avoir des éléments d'information. C'est un réseau extraordinaire sur lequel notre diplomatie doit s'appuyer. Il faut je crois se mobiliser pour rappeler à d'autres ministères que notre audiovisuel extérieur est un outil d'influence immense, mais aussi un exemple pour les pays qui veulent rêver de médias indépendants. L'audiovisuel extérieur français, ce n'est pas de la communication.
...e-feuilles » administratif et budgétaire. Les dispositifs se chevauchent et les entreprises les connaissent mal. Il y a eu un effort de réforme sous le quinquennat précédent. En particulier, deux opérateurs puissants et professionnels ont été constitués en regroupant des organismes préexistants : Business France et Bpifrance. L'implication de notre réseau diplomatique avec ce que l'on appelle la diplomatie économique doit aussi être saluée. Mais ces réformes se sont heurtées à la résistance des organisations en place et l'on n'est pas allé au bout de ce qui avait été engagé. Par exemple, on a cherché à pacifier les vieilles rivalités en demandant aux différents réseaux de passer des conventions, qui souvent sont restées des morceaux de papier sans effet. La contrainte budgétaire a également joué....
Nous avons un commerce extérieur qui se porte extrêmement mal, se pose-t-on la question du pourquoi ? Ne peut-on affirmer qu'à force d'être co-pilotée, notre diplomatie économique manque de pilotage ? Comment favoriser le contrôle de cette politique par nos parlementaires? On veut passer à 200 000 PME exportatrices, mais a-t-on les moyens de nos ambitions? Y a-t-il des réformes à engager pour améliorer nos performances ?
Je rejoins cette remarque. Je suis représentant des Français à l'étranger, conseiller du commerce extérieur et j'étais entrepreneur dans une vie antérieure. Durant mes auditions budgétaires, j'ai entendu parler de double réseau de diplomatie économique à l'étranger et des problèmes de lisibilité que cela entraîne. Je crois aussi qu'il faut réfléchir aussi à une redéfinition du rôle de l'État et à un partage « chirurgical » des tâches avec d'autres acteurs, notamment privés. Pour ce qui est des négociations commerciales, on peut comprendre que vous en soyez chargés, mais le Quai d'Orsay n'a-t-il pas également un rôle à jouer ? Par ai...
...? Quelle est votre analyse sur les réserves qui sont émises à l'égard de cet accord, notamment en matière de santé et de protection environnementale. Comment enfin en vient-on à mettre en oeuvre un traité de manière provisoire, alors même qu'il n'a pas été ratifié par les Etats membres de l'Union européenne ? Enfin, on nous a dit ce matin que la moitié du temps des ambassades était consacré à la diplomatie économique. Or, il faudrait qu'elles aient les moyens de se concentrer sur le dialogue politique. Comment leur donner les moyens de s'y consacrer ?