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Notre diplomatie, c'est, bien sûr, la défense de nos intérêts dans le monde, mais c'est aussi la défense d'une vision singulière, contre la domination des grandes puissances, à l'image, hier, du refus des blocs par la promotion du non-alignement. Dans un monde où bien des intervenants paraissent jouer avec le feu, où bien des États oublient leurs responsabilités, la France est aujourd'hui en mesure de renouer av...
...e secrétaire d'État, mesdames, messieurs les rapporteurs, chers collègues, le budget 2018 de la mission « Action extérieure de l'État » est un budget économe. En cela, il poursuit la tendance vertueuse de ces dernières années marquées par la rationalisation des ressources humaines, matérielles et immobilières du ministère des affaires étrangères. Dans un monde qui change, la France a besoin d'une diplomatie agile.
... commerciale face à des acteurs tentés par le repli protectionniste ou le refus de règles réciproques ; une action puissante pour la promotion de la démocratie et des droits de l'homme de plus en plus menacés ; la concrétisation d'une Europe qui nous protège. Pour répondre à ces défis, la France doit rester une puissance diplomatique et d'influence, guidée par quatre principes. Premièrement, une diplomatie réaliste, fondée sur le multilatéralisme et des valeurs fortes. On ne gagne pas la guerre contre le terrorisme en coopérant ou en flirtant avec des États qui le soutiennent, pas plus qu'on ne fait progresser la démocratie et les droits de l'homme en s'accommodant de tyrans ou de dictateurs sanguinaires. Deuxièmement, une meilleure gouvernance de la planète, en particulier sur le climat.
Vingt secondes ! Dix secondes, monsieur le président ! Troisièmement, une diplomatie européenne forte et ambitieuse. Quatrièmement, une diplomatie économique, culturelle et politique au service du rayonnement de la France, pour faire de notre pays un gagnant de la mondialisation. Sur tous ces sujets, le groupe Les Constructifs partage malgré tout les ambitions affichées par le Gouvernement. C'est pourquoi nous voterons les crédits de la mission « Action extérieure de l'État ».
...gnée pays le plus influent en 2017. L'information, qui provient d'une étude du cabinet américain Portland et de l'Université de Californie du Sud, est largement rappelée dans le rapport de Mme Genetet. Comme tout classement, celui-ci comporte des biais, mais comme pour tout classement, le fait de bien y figurer est un encouragement. Cette performance est liée à la tradition d'excellence de notre diplomatie, à la qualité de notre réseau consulaire, à la réputation culturelle de notre pays ou encore à son attractivité touristique. Elle vient également couronner l'action de vos prédécesseurs, monsieur le ministre. Leur constance et l'approche multilatérale respectueuse mais volontariste dont ils ont fait preuve ont notamment permis la réussite de la COP21 à Paris. Ce « soft power » et l'action extéri...
Monsieur Lachaud, votre amendement ne répond pas au problème que vous soulevez puisqu'il vise moins à accroître les crédits de l'influence culturelle – dont je souligne à nouveau qu'ils ont été préservés dans le budget 2018 – qu'à réduire drastiquement ceux de la diplomatie économique et du tourisme. Je laisserai ma collègue rapporteure Émilie Bonnivard vous répondre, mais il ne faut pas opposer diplomatie culturelle et diplomatie économique. Notre réseau culturel bénéficie de cofinancements importants – 154 millions d'euros attendus en 2017, dont une bonne part, ne l'oublions pas, provient des entreprises françaises – , et la promotion de la culture et de la langue...
... centralisée, tout seul, de son développement. Il faut établir un plan, s'entendre sur les objectifs et les moyens à y consacrer, puis coordonner notre action avec l'Assemblée parlementaire de la francophonie, avec laquelle il faudra entretenir une collaboration. Mais ce n'est pas ici qu'on peut prendre ces décisions, vu que nous sommes minoritaires au sein de la francophonie ! En revanche, notre diplomatie doit véhiculer des valeurs ; on pourrait parler de « francosophie », car il s'agit non seulement de diffuser le français, mais d'apporter des valeurs et une manière de voir le monde. Je ne comprends pas pourquoi vous voulez casser cet outil pour reconstruire quelque chose d'autre à côté.
...ait avoir le dernier mot sur ce point, croyez-moi, on aurait proposé autre chose ! Évidemment qu'il n'est pas question, dans notre esprit, de détruire tel ou tel appareil de l'influence française. Le rapporteur Petit a parfaitement raison de dire que l'influence d'une langue ne se résume pas à l'enseignement qu'on en fait, mais passe par des dizaines d'autres canaux ; nous le savons tous bien. La diplomatie d'influence est souvent beaucoup plus efficace, ample et de longue portée que la diplomatie au sens fonctionnel du terme. Pour autant, monsieur le ministre, répondez aux deux questions que nous avons posées : celle de la baisse du budget affecté, mais surtout celle de l'usage du français dans le monde. En tant que ministre des affaires étrangères, vous avez l'autorité de faire cesser ce scandale...
Cet amendement vise à augmenter les crédits consacrés au financement des bourses afin de renforcer l'attractivité de la France vis-à-vis des étudiants étrangers. Nous en avons beaucoup parlé en commission. J'avoue qu'au cours du travail de préparation de mon rapport pour avis sur la diplomatie culturelle et d'influence et la francophonie, j'ai été assez surpris par la faiblesse du montant de ces bourses, et par l'avis de certains de mes collègues qui considèrent que ce n'est pas une priorité. Nous sommes passés à la quatrième place parmi les pays de destination des étudiants étrangers. À Varsovie, où je réside, l'équivalent australien de Campus France a installé, dans un centre commer...
le 4 février 2017, Emmanuel Macron, alors candidat à l'élection présidentielle, déclarait : « Il n'y a pas une culture française, il y a une culture en France et elle est diverse. » Difficile dans ces conditions de continuer à soutenir la culture française à l'étranger, et même de la considérer comme essentielle dans l'exercice de la diplomatie… La culture française n'est pas une juxtaposition de cultures étrangères, elle a une identité, un ADN propre. Car la culture, ce sont d'abord des personnes, philosophes, écrivains, poètes, ce sont aussi des lieux, des paysages, des villes, des campagnes, des musées, des églises, des traditions ancestrales, un art de vivre aussi bien culinaire que culturel, c'est également une éducation, tout cela...
Plus qu'une culture, la culture française est une civilisation parce qu'au-delà même de son génie propre, elle est tournée vers l'universel. Preuve en est la francophonie, trésor inestimable en termes de diplomatie, et pourtant si mal utilisée. Le français reste la troisième langue pratiquée dans le monde des affaires. Elle était la langue de la diplomatie avant de céder sa place à l'anglais, mais reste tout de même l'une des six langues officielles des Nations unies. Le français est parlé par 274 millions de personnes dans le monde, autant d'ambassadeurs potentiels de notre pays. Notre langue est aujourd'h...
...n sens qu'elle soit incarnée par un ministre de plein exercice ayant une approche unifiée. Par ailleurs, trouvez-vous normal, pour un secteur économique qui représente 8 % de notre richesse nationale, qu'il n'y ait même pas un programme dédié dans notre architecture budgétaire ? Les crédits du tourisme relèvent d'actions noyées dans deux programmes de deux missions distinctes, le programme 185 « Diplomatie culturelle et d'influence », pour 4,6 % des crédits dudit programme, et le programme 134 « Développement des entreprises et du tourisme », au sein de la mission « Économie ». J'aimerais connaître votre point de vue sur une possible création de programme dédié, qui nous permettrait d'avoir une approche beaucoup plus lisible et intégrée de la politique touristique du Gouvernement. Vous allez me di...
...inistère des finances, une étape qui permettrait au ministère de l'Europe et des affaires étrangères de présenter clairement ses objectifs, son fonctionnement, et d'arriver avec des arguments pour parler au ministère des finances. Ce rapport comporte d'autres préconisations importantes. Nous sommes dans un monde qui change ; de nouvelles générations arrivent, connectées, audacieuses, mobiles. La diplomatie se doit non seulement d'accompagner les transformations à venir, mais aussi de les anticiper en mettant constamment à jour ses pratiques. Une telle innovation reposera à notre sens sur quatre piliers : la transparence, des objectifs précis et accessibles, un reporting structuré, enfin des indicateurs SMART. Ces outils, qui ne renient en rien l'approche humaine qui est et doit rester le coeur du m...
...ant deux ans. Cela va nous permettre de travailler en profondeur et dans la durée sur les enjeux et les défis de ce programme. J'ai pu également constater la réussite de certaines transformations et la réorganisation de certaines missions, services ou opérateurs de l'État, comme Campus France et Atout France, qui ont montré qu'en faisant beaucoup mieux on faisait souvent beaucoup moins cher. La diplomatie d'influence est plus importante que jamais. Sans elle disparaîtrait le meilleur atout de la France auprès de nos partenaires étrangers, c'est-à-dire sa voix singulière, l'attachement aux valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité, la défense du plurilinguisme et du multiculturalisme, la culture du droit et du service public, le génie reconnu de nos entrepreneurs, le goût du débat d'idées, ou en...
...consenti ces dernières années, et même ces dernières décennies, à de très importants efforts de réorganisation pour satisfaire aux exigences budgétaires et s'adapter au monde nouveau qui s'ouvre devant nous. Une réduction de 30 % des effectifs en dix ans, plus de 50 % en trente ans, c'est un effort qui est tout sauf anodin. Je me réjouis de voir que le budget 2018 sanctuarise les moyens de notre diplomatie, en cohérence avec les annonces fortes du président de la République en matière d'action extérieure. Cela dit, je pense qu'il nous faut pour l'avenir réviser en profondeur notre logiciel budgétaire. Notre présidente de commission vient de rappeler notre volonté d'exercer notre effort de contrôle davantage dans la durée. J'ai entendu hier matin, en commission des affaires étrangères, mon collègue...
Le groupe Les Constructifs partage les ambitions affichées par le Gouvernement et portées par le ministre, à savoir l'ambition que la France, puissance d'influence, puisse continuer ses efforts, dans le cadre d'une diplomatie au service de la préservation de la paix dans le monde – et les terrains ne manquent pas en termes de travail à effectuer. Cette puissance d'influence est aussi au service d'une meilleure défense de la planète : la lutte contre le réchauffement climatique est un enjeu qui nous concerne tous. En Océanie plus qu'ailleurs, nous en payons le prix : nous sommes parmi les plus faibles émetteurs de gaz...
Au nom du groupe Nouvelle Gauche, je rappellerai que, selon le cabinet américain Portland et l'Université de Californie du Sud, la France est le pays le plus influent en 2017. Comme tout classement, celui-ci comporte des biais, mais, comme tout classement, le fait de bien y figurer est un encouragement. Cette performance est liée à la tradition d'excellence de notre diplomatie, à la qualité de notre réseau consulaire, à la réputation culturelle de notre pays et à son attractivité touristique. Elle vient également couronner l'action de vos prédécesseurs et la réussite de la COP21 à Paris. L'action extérieure de la France se trouve donc légitimée, mais il nous appartient de déterminer les moyens mis à la disposition de notre diplomatie afin de conserver cette excellence...
Alors que le Président de la République assure vouloir refaire de la France une grande puissance, nous constatons une fois de plus que le discours est en opposition avec la réalité. Les faits sont têtus. Le Président souhaite orienter la France vers ce qu'il a appelé les trois D : diplomatie, défense et développement. Si la défense nationale s'en tire bien, les deux autres D sont à la traîne : les crédits pour le développement diminuent et le budget de l'action extérieure de l'État est anémique. J'en veux pour preuve la suppression d'un tiers des effectifs ces dernières années. D'autre part, tous les efforts financiers du Quai sont captés par Bercy qui n'a laissé aucune marge de man...
...ons avec satisfaction ses bons débuts. Il serait souhaitable que ce quasi-business plan soit chiffré, mais aussi qu'il soit annexé, par souci de lisibilité, pour mieux cerner les enjeux et optimiser l'argent public, dont les contributions souvent très importantes des collectivités territoriales. Notre groupe est sensible aux axes préservés dans les programmes 185 et 134, destinés à développer la diplomatie économique, à renforcer l'attractivité touristique, à promouvoir l'expertise française dans le domaine de la protection et la valorisation du patrimoine culturel et naturel, et favoriser aussi l'accès aux vacances pour tous. Monsieur le secrétaire d'État, nous serions favorables à l'élaboration d'une future mission, ou au moins à la restauration du livret orange ou jaune – je sais plus la couleu...
.... Non seulement il y a, nous semble-t-il, un problème de reports de crédits, mais la baisse n'est pas totalement endiguée – vous-même parlez d'une centaine d'emplois en moins dès cette année. Mais projetons-nous plus avant : confirmez-vous qu'il y aura des réductions substantielles pour les budgets 2019 et suivants ou vous engagez-vous à ce que les budgets soient stables, étant entendu que notre diplomatie ne peut pas supporter un nouveau choc ? On touche les extrêmes limites ; nous sommes maintenant à l'os. La mutualisation à l'échelle européenne représente tout de même un enjeu, car elle est contraire à toute logique diplomatique. Quand on prétend avoir une diplomatie indépendante, on ne partage pas ses locaux avec d'autres États, on ne mutualise pas avec d'autres États. Or vous avancez vers une...