Interventions sur "embryon"

229 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Moi, je suis un amas de cellules, madame la ministre. Mais on ne fait pas de recherches sur moi-même sans que je donne mon accord. Rabelais disait que « science sans conscience n'est que ruine de l'âme ». Or, en tant que législateurs, nous n'avons pas répondu à cette question qui hante les débats bioéthiques depuis des années : quel est le statut juridique de l'embryon surnuméraire ? On invoque la technique, encore faut-il avoir une certaine conception des êtres. En tout cas, je suis désolé, mais l'embryon surnuméraire n'est pas qu'un amas de cellules.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

...gations car aucune étude d'impact n'a été véritablement réalisée sur l'utilisation qui pourra être faite par les couples hétérosexuels de l'AMP en l'absence de constat d'infertilité. Certes, on ne recourt pas à l'AMP par plaisir. C'est une démarche longue et difficile. Mais comme le disait cet après-midi M. Bazin, il existe tout de même un risque que la possibilité de sélectionner les gamètes ou embryons ne conduise des couples homme-femme à utiliser l'AMP – surtout si elle est remboursée, nous aurons l'occasion d'en débattre tout à l'heure – sans nécessité objective. Lors de la mission d'information, le président du Comité consultatif national d'éthique – CCNE – s'était déclaré défavorable à la levée du critère de l'infertilité pathologique pour les couples homme-femme. Aucun avis, aucune étud...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Cet amendement concerne la production et la conservation des embryons lors des démarches d'AMP. Nous nous accordons tous sur l'objectif de limiter le nombre d'embryons conservés, d'ailleurs inscrit dans la loi de 2011. En effet, la création d'embryons qui sont ensuite congelés pose des questions éthiques largement partagées. Or à l'époque, la technique de vitrification ovocytaire n'en était qu'à ses débuts. Son développement nous offre aujourd'hui une autre soluti...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Mes propos iront dans le même sens. Les débats ont révélé qu'il y a aujourd'hui plus de 200 000 embryons en cryoconservation. Il y a donc là un véritable enjeu. Or aujourd'hui, on peut faire autrement. Dès lors que la cryonconservation des gamètes existe, il faut tirer ce fil. Nous parlons beaucoup d'éthique, alors faisons en sorte de traiter cette question de l'embryon avec sérénité tout en s'assurant de la limitation du nombre d'embryons surnuméraires. J'entends souvent notre rapporteur, le profe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

...vous m'aviez répondu qu'il était satisfait dans la mesure où l'Agence de la biomédecine répondait à ma préoccupation. Je me suis donc penchée sur les attributions de l'Agence de la biomédecine – non pas que je mette votre parole en doute, madame la ministre, mais notre souci d'un travail sérieux devait nous conduire à vérifier que les missions de l'Agence répondent bien à la question cruciale des embryons surnuméraires. Or, dans son rapport annuel d'activité, on trouve une analyse des autorisations et agréments, une évaluation de l'état d'avancement des recherches sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires, un bilan de mise en oeuvre des diagnostics préimplantatoire et prénatal, ou encore un état des lieux d'éventuels trafics d'organe. Il n'est pas fait mention de la priorité qui devrai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Gouttefarde :

Cet amendement d'appel a pour objet d'élever au rang législatif un ensemble de bonnes pratiques visant à limiter le nombre d'embryons transférés dans le cadre des démarches de PMA. Pendant de nombreuses années, en particulier pendant les années quatre-vingt-dix, le transfert de plusieurs embryons – parfois trois, voire plus – était fréquemment pratiqué afin d'atteindre de meilleurs taux de grossesse, au risque de grosses gémellaires ou multiples. Depuis, le corps médical s'est autorégulé et a élaboré des bonnes pratiques, que...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique :

Nos collègues suggèrent de restreindre la conservation des embryons surnuméraires, et j'approuve cette démarche. Le nombre d'embryons conservés dans les différents congélateurs en France dépasse en effet les 220 000, ce qui est excessif. Mais cette évolution ne serait pas aisément réalisable selon le procédé qui nous est proposé : vitrification et conservation des ovocytes, puis, à chaque fois, fusion de ces ovocytes avec des spermatozoïdes, congelés ou fraîchem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

... qu'en matière de gestation pour autrui – GPA – , la « GPA éthique » n'était pas contraire à nos valeurs mais que la société française n'y était pas encore prête : je me demande si cet amendement ne tendrait pas à l'y préparer. Vous reconnaissez au projet parental, à la volonté, une toute-puissance qui peut se révéler une fragilité. En effet, un projet se modifie, une volonté change, mais quand l'embryon est là, il est là ! On le prend tel qu'il est. Un enfant est bien plus que le projet des parents. Les enfants d'ailleurs nous réservent bien des surprises. Un enfant n'est pas un dû, même avec la PMA, et il serait dangereux de le laisser penser. Un enfant doit être reçu, et non obtenu. Quand un couple vient vous annoncer la bonne nouvelle, vous dit-il « nous avons un projet parental » ? Non, « n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoachim Son-Forget :

...ns un futur proche, verront le jour de façon naturelle ; ces enfants qui pourront reprocher à leurs parents, dans quelques années, d'avoir été conçus selon les lois du hasard, quand les autres auront pu faire l'objet d'une sélection, donc naître avec les meilleures aptitudes et bénéficier des meilleurs remaniements biotechnologiques. Savez-vous qu'il est déjà possible, aujourd'hui, de former des embryons à trois patrimoines génétiques, comme ce fut le cas en 2016 aux États-Unis par la combinaison de l'ADN nucléaire des deux parents et de l'ADN mitochondrial d'un donneur ? Savez-vous qu'il est possible aussi de créer des gamètes artificiels ? Des modèles existent en effet à partir de cellules-souches de souris : qui nous dit que ces réalités ne seront pas, demain, celles de l'homme ? Qui seront a...