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… nous en avions un autre : doublement du budget de l'enseignement supérieur sur cinq ans ; allocation d'autonomie de 800 euros pour les jeunes en formation ; création de grandes universités thématiques – mer, espace – ; disposer de places à l'université pour toute personne souhaitant s'y inscrire ; enfin, le rééquilibrage du budget des grandes écoles, dont vous sortez la plupart du temps, par rapport au budget de l'université. Pour toutes ces raisons, nous vot...
Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le vice-président de la commission mixte paritaire, monsieur le rapporteur, chers collègues, je m'étais opposée, en première lecture, à ce projet gravant dans la loi la sélection des bachelières et des bacheliers pour l'entrée dans l'enseignement supérieur. Je m'y oppose encore plus fortement aujourd'hui, tant le texte issu de la commission mixte paritaire laisse aux établissements d'enseignement supérieur une autonomie jusque-là jamais atteinte pour choisir leurs étudiants. Du reste, le résultat de cette commission mixte paritaire fait que le rassemblement des associations étudiantes contre ce projet s'élargit. La majorité a clairement ...
Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le rapporteur, chers collègues, l'Assemblée nationale a aujourd'hui à traiter pour la dernière fois du projet de loi relatif à l'orientation et à la réussite des étudiants. Ainsi s'achève un long débat avec les parlementaires, mais aussi et surtout avec les acteurs de l'enseignement supérieur et du lycée qui, je le rappelle, ont été associés à la concertation préalable au plan étudiants. Je souhaite associer à mon propos Christine Cloarec, Fannette Charvier, Sylvie Charrière, Agnès Thill, Céline Calvez, Jean-Luc Fugit et tous mes collègues de la commission des affaires culturelles et de l'éducation qui se sont investis dans ce travail. Ce projet de loi, concrétisation impo...
...je le regrette. C'est pourtant une dimension majeure de la réforme. Donner plus à ceux qui en ont le plus besoin, c'est ce que nous faisons avec les CP dédoublés en REP+, et c'est ce que nous ferons avec les accompagnements personnalisés. Ceux-ci aideront les étudiants qui en ont besoin à mettre toutes les chances de leur côté pour réussir leur première année. Chaque université ou établissement d'enseignement supérieur travaille actuellement à ces dispositifs innovants qui seront déployés à partir de la rentrée prochaine, pour mettre fin à l'échec majeur qui caractérise – hélas – notre licence. Progrès, émancipation, justice et innovation. Nous, députés de La République en marche, resterons mobilisés pour cette loi. Il faudra faire acte de pédagogie et de suivi pour la mettre en oeuvre dans nos terri...
... et du non moins décrié tirage au sort, après que la Commission nationale de l'informatique et des libertés – la CNIL – a rendu son avis sur APB. Comme souvent, le « en même temps » actuel est devenu un « à peu près » frustrant. On nous annonçait une grande loi. Or le projet de loi ne dit pas un mot de l'autonomie des universités. Il n'opère pas de véritable transformation du système d'accès à l'enseignement supérieur. Tout au long des débats, la sélection est restée un mot tabou pour le Gouvernement, alors qu'elle est d'ores et déjà la règle : 56 % des bacheliers se sont inscrits pendant l'année 2016-2017 dans une filière sélective. La sélection est déjà en oeuvre et, nos compatriotes le savent, elle rime de plus en plus avec qualité. Cependant, pour la majorité actuelle, c'était un mot tabou, qu'il...
... La collaboration étroite entre le Gouvernement et les parlementaires aura permis de parvenir à un texte d'équilibre qui répond à une situation d'urgence, et ce tout en nourrissant une grande ambition pour notre système universitaire, donc pour l'avenir de nos étudiants. En effet, à travers ce texte, nous retrouvons ce que doit être à nos yeux l'objet essentiel d'une bonne réforme de l'accès à l'enseignement supérieur, bâtie au seul profit d'une cible unique : l'étudiant. Cet essentiel, quel est-il ? Un accès simplifié à l'offre des formations disponibles désormais réalisé par la plateforme Parcoursup, qui a déjà accueilli des centaines de milliers d'inscriptions ; un meilleur positionnement de l'étudiant, fondé sur ses capacités, ses résultats, le tout mis en miroir avec les attendus de la ou des f...
...nt opposée à la mise en place d'une sélection généralisée à l'issue du lycée. En ce qui concerne cette mesure, le compromis issu de la CMP nous paraît adapté : la détermination des capacités d'accueil des universités prendra en compte le taux d'insertion professionnelle, le projet des établissements mais également les souhaits des étudiants. En outre, nous sommes convaincus que la vocation de l'enseignement supérieur n'est pas uniquement – même si cette dimension est évidemment centrale – de préparer l'insertion professionnelle de notre jeunesse. Ce dernier doit également favoriser l'émancipation et la formation à l'autonomie intellectuelle – il serait regrettable de négliger cette dimension fondamentale. Par ailleurs, il nous paraît évident que la pertinence et l'efficacité de votre réforme, madam...
...ransition numérique a permis de grands progrès, mais elle a aussi posé un grand nombre de problèmes économiques, qui ne sont toujours pas résolus et sur lesquels des opinions très diverses s'expriment au niveau international. J'ai noté le commentaire sur la spécialisation française en mathématiques. Ce sujet m'interpelle naturellement, d'autant que je suis actuellement chargé d'une mission sur l'enseignement en mathématiques qui, lui, n'a pas de quoi pavoiser en France et appelle des réformes urgentes et vitales. J'ai apprécié l'insistance sur les nouvelles pratiques et les nouveaux enjeux, les nouvelles difficultés qui se posent aussi dans le thème de l'intégrité. La soumission électronique engendre de nouveaux défis. Les communautés scientifiques sont devenues beaucoup plus larges. Le rythme devie...
Il faut saluer la volonté de mettre en place un dispositif de formation et de prévention des étudiants à l'intégrité scientifique. Les programmes d'enseignement des sciences de la vie et de la terre au collège et au lycée devraient faire apparaître cette notion. L'OFIS dispose-t-il de statistiques sur l'évolution dans le temps des manquements à l'intégrité, et sinon, comment allez-vous la mesurer ? Quelle est votre perception personnelle de ce sujet ? Ce problème est-il grandissant ou non ?
...de la pression sur les doctorants ? Par ailleurs, prenez-vous en considération la question de l'éthique dans l'expérimentation animale ? Certains établissements de recherche ont mis en place des comités d'éthique. Sont-ils évalués et par qui ? Le sont-ils par vous ? Ma troisième question porte sur la mission Culture scientifique et technique qui existe dans un certain nombre d'établissements de l'enseignement supérieur. L'OFIS a-t-il un lien avec elles ? Si oui, quelles pistes envisagez-vous, notamment avec les collèges et lycées, pour sensibiliser les jeunes publics via ces missions?
...es futurs étudiants ? Comment le pourrait-elle, en effet, alors qu'elle a été mise en place dans la plus grande précipitation, sans même attendre que la réforme dont elle procède ait été définitivement votée par le Parlement ? Comment cette plateforme pourrait-elle garantir l'égalité entre les étudiants puisque, désormais, le diplôme national du baccalauréat n'est plus le ticket d'entrée dans l'enseignement supérieur ? Comment pourrait-elle garantir l'égalité des futurs étudiants alors qu'elle introduit, malgré vos dénégations, une sélection entre les élèves fondée sur des critères opaques, variables d'une région, d'un établissement à l'autre ? Comment pourrait-elle garantir l'égalité entre les étudiants alors que ces critères de sélection ne seront pas tant académiques que psychologiques ou socia...
...second degré baissera en 2018. Concrètement, ce sont 2 600 postes qui seront supprimés par rapport à 2017, soit une baisse de 20 %. Vous justifiez cette réduction par le fait que de nombreux postes n'ont pas été pourvus lors des précédentes sessions de concours. Mais cet argument prend le problème à l'envers, s'attachant aux conséquences et non aux causes du manque d'attractivité des métiers de l'enseignement, relatives à la rémunération, à la formation et à la considération. Que comptez-vous mettre en place pour endiguer la crise de candidatures aux concours ? En outre, c'est un argument qui ne tient pas compte de toutes les catégories de personnels ; en effet, pour un certain nombre d'entre elles, le nombre des postes ouverts aux concours en 2018 est inférieur à celui des postes pourvus en 2017. C'...
Monsieur le ministre, Jean est enseignant en économie dans un lycée public, auprès de classes de seconde et de terminale. Pourtant, il n'a ni réussi un concours de l'enseignement, ni reçu une formation pédagogique, ni acquis une expérience professionnelle dans ce domaine. C'est un contractuel de la fonction publique, précaire, puisqu'il a été embauché à durée déterminée. Pour décrocher son poste d'enseignant, il s'est inscrit sur le site internet d'une académie, puis, quelques jours plus tard, il a été appelé par un chef d'établissement qui lui a proposé d'enseigner pour ...
...s étudiants. La diversité a été un plus pour l'école quand on a travaillé à la réalisation de cet objectif ; je crois que nous devons le refaire aujourd'hui. Nous sommes donc favorables à la mise en place d'un prérecrutement à partir de la première année de licence et à la rémunération des étudiants concernés. Pour assurer une démocratisation de l'accès aux études supérieures et aux métiers de l'enseignement et de l'éducation, il est en effet nécessaire de dégager ces étudiants des contraintes financières, en contrepartie d'un engagement de leur part dans une carrière enseignante. Nous proposons également d'instaurer le concours au niveau licence 3 plutôt que master 1. Les étudiants bénéficieraient ainsi de deux années de formation professionnelle comme stagiaires ; leurs conditions d'entrée dans le...
Monsieur le ministre, au sein du master MEEF – métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation – , les futurs enseignants apprennent leur métier en deux ans, voire un an pour un tiers d'entre eux. Cette durée s'avère trop courte pour permettre aux étudiants d'appréhender leur profession, d'approfondir les méthodes pédagogiques et de se mettre en situation d'exercice. Par ailleurs, la formation continue des enseignants est très insuffisante, laissant souv...
Monsieur le ministre, notre système éducatif est fondé sur cinq grands principes : la liberté de l'enseignement, la gratuité, la neutralité, l'obligation scolaire et la laïcité. J'en ajouterai un sixième : l'égalité des chances. L'école de la République doit permettre à chaque élève de construire son avenir et de prétendre occuper toutes les positions sociales. Tel est l'un des objectifs du Gouvernement et des parlementaires de La République en marche : garantir la réussite de tous nos enfants et l'excelle...
...e grande inquiétude des parents et des élèves en début d'année scolaire. Ces problèmes de recrutement dans les établissements ruraux risquent de devenir de plus marqués s'agissant des postes à temps partagé entre deux ou trois établissements, faute d'attractivité suffisante et de prise en charge de frais de transport conséquents. Les élèves y subissent tout au long de l'année des interruptions d'enseignement en raison d'absences de professeurs non remplacés. En effet, l'organisation des remplacements en cas d'absence inférieure à deux semaines, confiée aux chefs d'établissement, dépend de la disponibilité du volant des professeurs présents pour assurer une continuité effective de l'enseignement. Quant aux remplacements de longue durée, pourtant organisés par les rectorats, ils sont difficiles à assu...
...de 75 % des jeunes mahorais éprouvent des difficultés en matière de lecture et que ce pourcentage s'élève à 45 % en Guyane et 30 % aux Antilles, contre 12 % en Seine-Saint-Denis. Cette situation s'explique en partie par le fort taux de pauvreté constaté outre-mer – comme on sait, le niveau de vie influe sur l'illettrisme et les habitudes de lecture. Mais elle s'explique aussi par les conditions d'enseignement qui prévalent sur ces territoires, très éloignées des standards hexagonaux. Outre l'accessibilité des écoles des jeunes guyanais ou polynésiens, qui font souvent leur rentrée des classes en pirogue, l'inadéquation des infrastructures scolaires aux besoins pose problème. Le ministère de l'éducation nationale s'est saisi du problème, ce dont je me félicite. Tandis que 31,2 % des écoliers ultramari...
Monsieur le ministre, attirer les meilleurs profils vers les métiers de la transmission mais aussi de la création du savoir est un enjeu fort pour accéder à l'économie d'aujourd'hui, économie du progrès et de la connaissance. Or la France souffre actuellement d'un déficit d'attractivité des métiers de l'enseignement, si bien qu'il est fort difficile d'y attirer les meilleurs d'une génération. Le salaire moyen d'un enseignant s'élève à 2 461 euros net, et nos marges budgétaires sont très contraintes pour jouer sur le levier financier. Le sentiment de perte de sens est bien présent dans le corps professoral. Dans son rapport publié le 4 octobre dernier, la Cour des comptes dresse un tableau sévère de la gesti...
...ne langue étrangère et mener des expérimentations. Dans des zones comme la Savoie, les Pyrénées ou l'Alsace, nous devrions tout faire pour que tous les élèves suivent des cursus bilingues, lesquels représentent de surcroît une chance unique d'intégrer d'autres marchés du travail. Pour atteindre cette ambition dans un délai proche – 2024 – , nous devrions déjà atteindre un taux de près de 100 % d'enseignement bilingue, particulièrement dans les régions frontalières. Malheureusement, nous sommes encore loin du compte. À titre d'illustration, dans le Haut-Rhin, confrontées à la baisse du niveau de maîtrise de l'allemand, les entreprises suisses ou allemandes ne se retournent plus, ou que trop rarement, vers les travailleurs français, alors que leur manque de main-d'oeuvre est manifeste. La maîtrise tro...