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...e en USP. Non seulement les structures sont insuffisantes, mais elles sont aussi inégalement réparties sur le territoire, puisque 70 % des lits sont concentrées dans cinq régions. En matière de santé, la fracture territoriale est terrible. Il faut aussi entendre certains spécialistes expliquer que, si l'on s'occupe correctement d'une personne en fin de vie, elle ne demande plus automatiquement l'euthanasie. Souvenons-nous d'Andromaque et de son « rire en pleurs » : la force de vie est souvent si forte. Quant aux sondages que vous évoquez, je ne les considère pas comme sincères, puisque l'alternative qu'ils proposent est le choix entre d'atroces souffrances et l'euthanasie. Or d'autres solutions existent, même si, il est vrai, elles coûtent plus cher. Au-delà, nous devons mieux reconnaître la détr...
... ne pouvons qu'opposer nos pauvres raisonnements à l'énigme absolue et constante de l'identité humaine, qui veut qu'un jour la vie s'arrête. En réponse à cette détermination, se présentent tous les principes philosophiques dont nous nous réclamons les uns et les autres. Je regrette que l'auteur de la motion de rejet préalable se soit senti obligé de faire une telle caricature. Ceux qui parlent d'euthanasie ou de suicide assisté n'ont naturellement jamais souhaité imposer une telle option à qui que ce soit. Au demeurant, la liberté individuelle s'est toujours présentée comme un refus de la nature. Pour refuser aux femmes le droit de disposer de leur corps, on arguait soit de la nature soit de ce que leurs enfants appartenaient aussi à leur époux ou à leur famille, jusqu'à ce que s'impose l'idée qu'...
... toute illégalité, sans transparence aucune et sans que l'on sache combien d'entre eux ont donné leur accord. C'est encore un nombre important de nos concitoyens qui vont solliciter le soulagement ultime, la délivrance, dans l'un ou l'autre des pays voisins de la France, pays qui nous ont précédés dans cette avancée législative. Des personnes, des médecins sont, aujourd'hui encore, réticents à l'euthanasie et au suicide assisté.
La clause de conscience les libère de toute obligation. Peuvent-ils pour autant interdire durablement à la majorité des Français d'accéder au libre choix ? N'ont-ils pas la même obligation éthique de respecter le libre choix des autres ? Sur ce sujet de l'accès à l'euthanasie, mes chers collègues, nous ne sommes pas totalement unanimes. Dès lors, proposons de faire coexister les principales possibilités dans un cadre rigoureux et laissons chaque Français choisir son destin. Quelle brutalité, quelle humiliation est imposée à un malade lorsqu'on refuse d'entendre ses implorations, lorsqu'on lui fait comprendre que sa liberté lui a été retirée à l'entrée de l'hôpital ! ...