Interventions sur "familiale"

523 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Terlier :

...lorsque le présumé absent a laissé une procuration suffisante à l'effet de le représenter et d'administrer ses biens. Lorsqu'aucune de ces solutions n'est envisageable, le législateur a organisé un système subsidiaire de représentation de l'absent et de gestion de son patrimoine largement emprunté au droit de la tutelle. Or le législateur a, par ordonnance du 15 octobre 2015, créé l'habilitation familiale, qui est destinée à fluidifier la gestion du patrimoine du majeur, notamment lorsqu'il existe un consensus familial. Il est donc nécessaire d'ouvrir cette possibilité à la gestion des biens d'un absent lorsque les conditions en sont réunies, afin de coordonner les dispositions relatives à l'absence et à la protection juridique des majeurs. Tel est l'objet de cet amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Gouffier-Cha :

...lexes, douloureuses et souvent défavorables aux femmes. En France, 60 % des adultes vivent en couple cohabitant, et 74 % de ces couples sont mariés. Chaque année, près de 130 000 couples choisissent de divorcer, et, dans près de la moitié des cas, ce divorce a lieu dans le cadre d'une procédure contentieuse. Avec l'article 12, nous touchons donc directement au quotidien et à l'intimité de la vie familiale de nombreux Français et Françaises. Pour reprendre les propos de notre rapporteure, Mme Laetitia Avia, la procédure de divorce constitue bien souvent la première rencontre de nos concitoyens avec la justice. Le projet de loi propose de raccourcir la procédure pour les trois cas de divorce contentieux, en fusionnant deux phases aujourd'hui distinctes : la phase de tentative de conciliation et la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...itement des affaires. On peut évidemment entendre cet argument puisque, à l'heure actuelle, les procédures de divorce sont parfois très longues, souvent en raison d'un manque de magistrats. D'ailleurs, au mois d'octobre dernier, le tribunal de grande instance de Paris a condamné l'État pour déni de justice en raison des délais anormalement longs de traitement des dossiers par le juge aux affaires familiales. En 2016, à Bobigny, les époux attendaient entre un an et un an et demi avant d'obtenir une première audience, alors qu'à Paris, il fallait attendre en moyenne deux mois. Les situations sont donc variables en fonction des ressorts.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

...s sortira en outre des milliers de familles de situations extrêmement conflictuelles, auxquelles, malheureusement, les élus ne sont pas à l'heure actuelle en mesure de répondre. Il faut, dès le moment où il y a une volonté de séparation, attribuer un logement à chaque conjoint ; si, par la suite, les conjoints décident de se remettre ensemble, tant mieux, mais il faut d'abord répondre à l'urgence familiale et sociale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeorge Pau-Langevin :

...et en particulier s'il y a des violences, il est extrêmement important de prendre rapidement des mesures provisoires, nous en sommes tous d'accord ; mais en quoi le fait que ces mesures pourront être prises dans le cadre d'une procédure ouverte par assignation accélérera-t-il les choses ? Si cela traîne, notamment dans certains départements, c'est parce qu'il n'y a pas assez de juges aux affaires familiales.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Guerel :

L'article 16 vise à instaurer une passerelle entre les mesures de protection judiciaire et l'habilitation familiale prévue aux articles 494-1 et suivants du code civil. L'objectif est de permettre au juge de prononcer une mesure de protection à l'égard d'une personne majeure lorsque les conditions de l'habilitation familiale ne sont pas réunies, ce qu'il ne peut pas faire à ce jour sauf dans le cas où les requérants ou le procureur de la République le saisissent d'une nouvelle requête. À l'inverse, lorsque le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Par ce petit amendement, nous souhaitons garantir que la réforme de la tutelle et de la curatelle que vous proposez ne se fasse pas au détriment des personnes sous tutelle et sous curatelle qui sont par définition particulièrement vulnérables. Si la simplification procédurale du passage entre habilitation familiale et tutelle ou curatelle ne nous semble pas soulever de difficulté, nous sommes vigilants en ce qui concerne l'élargissement des possibilités d'habilitation familiale : nous constatons en effet que l'habilitation familiale implique un contrôle un peu plus distant du juge et peut donc induire des risques pour la personne vulnérable. C'est pourquoi nous proposons d'instaurer des révisions plus régu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaetitia Avia, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Avis défavorable. J'entends les réserves que vous soulevez mais il faut tout d'abord savoir que la durée maximale de l'habilitation générale est conforme aux mesures de tutelle. J'ajoute qu'il existe des dispositifs conférant un droit d'alerte à toute personne intéressée pour exercer ce contrôle a priori en cas de difficulté. Quoi qu'il en soit, l'habilitation familiale est une mesure qui n'a que deux ans : il faut prendre le temps de l'évaluer avant de décider la moindre modification. Je vous invite donc à retirer votre amendement. À défaut, j'émettrai un avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Guévenoux :

...n souvent celle-ci semble inadaptée aux parents eux-mêmes. La plupart du temps, le parent fait procéder à une sommation interpellative par huissier, dont il doit lui-même supporter le coût financier et qui, souvent, reste sans effet. Ne lui reste plus alors que le choix d'engager une nouvelle procédure judiciaire. Il en résulte une grande incompréhension de la part du justiciable, des situations familiales qui s'enveniment, un intérêt de l'enfant bafoué, une hausse du contentieux. Il était temps de mettre en place un dispositif complet et graduel qui protège les intérêts de ces parents. Tel est l'objet de l'article 18, qui prévoit différentes mesures, certaines incitatives, d'autres coercitives, toutes poursuivant un même objectif, l'exécution des décisions du juge en matière d'autorité parentale....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérangère Couillard :

Cet article prévoit de renforcer l'efficacité des décisions prises en matière d'exercice de l'autorité parentale directement par le parquet. Cette disposition permet de protéger les intérêts des parents et des enfants. Aujourd'hui, en matière familiale, il n'existe pas de mesure particulière d'exécution forcée des décisions, sauf dans le cas du déplacement illicite de l'enfant. Lorsqu'un parent fait face au refus de l'autre parent d'exécuter une décision concernant l'autorité parentale, touchant en particulier au droit de visite ou au lieu de résidence, ce parent se trouve trop souvent démuni. Le justiciable n'a alors d'autre choix que d'engage...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Sur proposition de nombreux professionnels concernés, cet amendement tend à ne pas donner la possibilité au procureur de requérir la force publique pour exécuter une décision du juge aux affaires familiales. De notre point de vue, il est dans l'intérêt supérieur de l'enfant de recourir à la médiation, et non à la force brute. Nous nous étonnons d'ailleurs que Mme la garde des sceaux ait usé d'un argument spécieux en commission des lois pour justifier l'exécution forcée des décisions du juge aux affaires familiales : en cas d'enlèvement d'enfant par un parent. Justement, si les difficultés familial...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Masson :

...présenté, cette année, en commission des lois, un texte visant à protéger l'enfant, au sein de la famille, de toute réprimande, gifle ou fessée, et voilà que vous nous proposez, pour exercer le droit de visite ou d'hébergement, d'envoyer un peloton de gendarmerie ou de CRS afin de récupérer l'enfant. Je ne peux pas souscrire à une telle disposition. Qu'il soit possible de recourir à la médiation familiale, de prononcer des amendes ou des astreintes, soit ! Pour le reste, la non-représentation ou l'enlèvement d'enfant relève du pénal. Par pitié, n'envoyez pas un peloton de gendarmerie avec gilet pare-balle pour faire exercer le droit de visite ou d'hébergement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaetitia Avia, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Monsieur Masson, pas vous ! Vos propos sont excessifs et caricaturaux, vous le savez très bien. Pour avoir étudié ce texte, vous n'ignorez pas que l'article 18 s'appliquera à titre exceptionnel, à chaque fois qu'il sera nécessaire de requérir le concours de la force publique pour appliquer des décisions du juge aux affaires familiales. Cela concerne l'ordonnance de protection ou l'enlèvement d'enfant. Cette disposition est efficace en cas d'enlèvements internationaux, et l'objectif est d'y recourir également sur le territoire national, dans des situations sans élément d'extranéité, et surtout, « à titre exceptionnel », comme le précise la première phrase du deuxième alinéa, c'est-à-dire dans les cas où la médiation n'est plus...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédérique Meunier :

Je confirme les propos de mon collègue : des procédures existent déjà. Une décision du juge aux affaires familiales est exécutoire de plein droit. Il est donc possible de requérir la force publique pour la faire exécuter. En cas de difficulté, le juge des enfants peut, lui aussi, rendre des décisions exécutoires avec le concours de la force publique. Le procureur peut difficilement s'opposer à une décision exécutoire. Pourquoi compliquer un dispositif qui est simple et qui fonctionne ? C'est ce que vous avez...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDimitri Houbron :

... séparation, l'enfant devient une arme : l'un des deux parents l'utilise pour faire du mal à l'autre parent. Il abuse alors de son droit sur l'enfant pour faire souffrir l'autre et se venger par ce biais, faute de pouvoir le faire autrement. Ce dispositif permettra à l'État, via la force publique, de soutenir le parent le plus faible dans l'exécution des décisions rendues par le juge aux affaires familiales. Aujourd'hui, un parent qui ne peut pas faire respecter une décision dépose plainte et doit attendre plusieurs mois pour voir la situation évoluer, lorsqu'elle évolue. Il faut attendre que le juge aux affaires familiales prenne une nouvelle décision dans le cadre d'une nouvelle audience. Au contraire, l'article 18 permettra de rendre effective la décision du juge, d'accompagner le parent le plu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Latombe :

Cet amendement vise à clarifier l'article 373-2 du code civil, qui stipule : « Tout changement de résidence de l'un des parents, dès lors qu'il modifie les modalités d'exercice de l'autorité parentale, doit faire l'objet d'une information préalable et en temps utile de l'autre parent. » Cet article s'applique que l'enfant habite, sur décision du juge aux affaires familiales, chez l'un de ses parents ou chez les deux alternativement. Afin de clarifier les délais de prévenance entre parents, cet amendement prévoit, plutôt qu'une information « en temps utile », un délai minimum de trois mois, afin de donner toute sa chance à la discussion entre les parents via une médiation apaisée et sereine dans un temps sécurisé, et non à géométrie variable, comme c'est le cas act...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Par cet amendement d'appel, nous proposons que les médiations familiales, auxquelles nous ne sommes pas du tout opposés, car elles permettent un règlement plus apaisé et conforme à l'intérêt supérieur de l'enfant, soient gratuites – ce n'est pas une question secondaire. Dans un esprit constructif, nous proposons l'expérimentation d'un tel dispositif, pour une durée maximale de trois ans, dans les départements et régions volontaires, dans le cadre d'un service public...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaetitia Avia, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...nvoyer les parties, sans rendre la tentative de conciliation obligatoire. Votre amendement, tel qu'il est rédigé, la rend obligatoire, alors qu'il convient de laisser la main au juge pour lui permettre, à chaque fois qu'il l'estime nécessaire, de renvoyer les parties vers une conciliation. Avis défavorable à votre amendement. Monsieur Corbière, votre amendement prévoit la gratuité des médiations familiales, sujet dont nous avons déjà débattu en commission. Il faut savoir qu'il existe déjà des mécanismes de prise en charge des coûts de la médiation familiale par les caisses d'allocations familiales, à hauteur de 75 %.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaetitia Avia, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Les personnes aux revenus les plus modestes se voient donc appliquer un tarif de 2 euros pour une médiation familiale. La dernière pièce de ce puzzle de la prise en charge de la médiation familiale pour les plus modestes est, en toute hypothèse, l'aide juridictionnelle. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Latombe :

..., s'oppose systématiquement à l'exercice par le premier de son autorité parentale. C'est pourquoi le présent amendement vise à modifier l'article 373 du code civil. Je sais qu'une telle modification du code civil est assez lourde, notamment lorsqu'elle intervient par voie d'amendement, mais ce problème pourrit aujourd'hui la vie d'un grand nombre de familles monoparentales, des juges aux affaires familiales et de l'institution judiciaire ; il engendre des contentieux de plus en plus importants, qui prospèrent. Vous pouvez considérer mon amendement comme un amendement d'appel, mais il faudra bien, à un moment ou un autre, moderniser notre droit de la famille pour éviter ces difficultés. Nous devons trouver des solutions. Je vous en propose une, qui n'est peut-être pas adaptée, mais s'il vous plaît,...