Interventions sur "geste"

118 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Colas-Roy, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...ne personne qui s'effondre, victime d'un arrêt cardiaque. Il est de notre devoir d'encourager ces initiatives et de favoriser l'intervention des citoyens pour gagner de précieuses minutes avant l'arrivée des secours professionnels. Nous devons encourager, désacraliser l'acte de premier secours et protéger. Pour encourager, il faut former et sensibiliser. Alerter, masser et défibriller sont trois gestes simples qui s'apprennent en deux heures et sauvent des vies. Nous parviendrons à désacraliser les premiers secours en expliquant qu'il est simple et sans risque de se former et d'intervenir. Pour protéger, le texte vise à créer le statut de citoyen sauveteur. Le Sénat a apporté de nombreuses modifications à cette proposition de loi. Dans une attitude constructive, la commission des lois en a co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Christophe :

...r le rapporteur – comme je l'avais fait en commission. C'est tout à votre honneur que de vous être saisi de ce sujet, puisqu'il ne s'agit ni plus ni moins que de sauver des vies. Pour ce faire, la première chose est d'organiser la formation au sein du cursus scolaire, après quoi la répétition des expériences permettra de progresser pour que, demain, chaque citoyen soit en mesure de prodiguer des gestes de premiers secours. La mise en oeuvre des circuits d'information et la pratique sont également indispensables à la société vers laquelle nous voulons tendre. J'ajoute un mot sur un dispositif qui m'est cher. J'ai travaillé avec l'ancien député – devenu sénateur – Jean-Pierre Decool, dont je suis le successeur dans cette assemblée, à mettre un défibrillateur automatique à la disposition des col...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Félix Acquaviva :

En créant un statut du citoyen sauveteur, la présente proposition de loi va dans le bon sens, car elle répond à un enjeu de société bien identifié et à un réel problème de santé publique. Elle permettra d'engager notre société sur la voie d'une plus large sensibilisation aux gestes de premiers secours, et cela tout au long de la vie. On l'a dit : dans ce domaine, la France accuse un retard important. Aujourd'hui, à peine un tiers de la population est sensibilisé aux gestes qui sauvent quand 90 % des Norvégiens sont capables de les prodiguer. Aussi le groupe Libertés et territoires soutient-il les dispositions de ce texte relatives à l'éducation et la sensibilisation à la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Les histoires de coeur nous touchent tous, naturellement, au sens propre comme au sens figuré. Pour avoir vécu ce moment à plusieurs reprises, je puis témoigner que, lorsqu'un geste effectué au bon moment redonne vie à un coeur qui ne battait plus, c'est comme un petit miracle qui se produit. On ne le répétera jamais assez : dans l'attente des urgences, mieux vaut mal faire que de ne rien faire. Chaque seconde compte. Ces gestes qui peuvent sauver d'un arrêt cardiaque inopiné font aujourd'hui l'objet d'une proposition de loi et je remercie vivement M. le rapporteur de l'av...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

La proposition de loi introduit un statut de citoyen sauveteur pour ceux qui portent assistance à une personne en situation de péril grave et imminent. Ce statut les protège de toute poursuite en cas de préjudice, sauf faute lourde ou intentionnelle. En outre, quatre articles visent à sensibiliser les citoyens aux gestes qui peuvent sauver : à l'école, dans le second degré, dans le milieu de l'entreprise, dans le milieu sportif et, plus largement, dans la population en général, par l'institution d'une journée nationale de lutte contre la mort subite. D'autres articles établissent les modalités d'habilitation des organismes chargés d'assurer la formation aux premiers secours, ainsi que les modalités d'enseigneme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

...ulement de 5 % à 7 %, alors qu'elles s'élèvent à 20 %, voire à 40 % dans certains pays scandinaves ou anglo-saxons. Travailler sur la capacité d'intervention de citoyens sauveteurs dès les premiers instants est donc indispensable si l'on veut réduire de manière significative le nombre de décès. En avril 2017, le rapport Faure-Pelloux sur la généralisation au plus grand nombre de la formation aux gestes qui sauvent s'inquiétait de ce que le taux de formation de la population française dans ce domaine soit parmi les plus bas du monde. Il préconisait quatre grandes actions pour atteindre un taux de formation de la population de 80 %. L'Académie de médecine a confirmé cet avis dans son rapport du 2 octobre dernier, dont la principale recommandation est qu'il faut former toute la population frança...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHugues Renson :

...adoptons un bon compromis avec nos collègues sénateurs, ce texte d'initiative parlementaire pourra être adopté prochainement. Grâce aux évolutions du texte qui vous ont été présentées par le rapporteur, nous avançons. Gardons à l'esprit l'objectif originel de la proposition de loi, rappelé à maintes reprises : elle vise à lutter contre l'arrêt cardiaque inopiné et à sensibiliser les citoyens aux gestes qui sauvent. Il s'agit d'un enjeu majeur de santé publique. Il y a urgence. Les chiffres ont été rappelés : chaque année, entre 40 000 et 50 000 personnes sont victimes d'un arrêt cardiaque inopiné, qui constitue une cause de mortalité dix fois plus fréquente que les accidents de la route. Alors que le taux de survie est de l'ordre de 20 % à 40 % dans les pays anglo-saxons, comme cela a déjà ét...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Viala :

...caractère un peu bavard. Cela étant, ce sont 50 000 vies par an qui sont en jeu, et nous aurons à coeur de contribuer à l'effort en vue d'en sauver un maximum. Sur le fond, des progrès restent à faire sur deux aspects. En premier lieu, le texte prévoit que des formations auront lieu à des moments cruciaux de l'existence. Nous pensons pour notre part qu'il convient de généraliser la formation aux gestes qui sauvent dès le plus jeune âge, dans le cadre du système éducatif. Chacun doit prendre conscience qu'il importe d'être réactif lorsque de tels accidents surviennent, et cela s'apprend dès le plus jeune âge. En second lieu, nous estimons, monsieur le ministre de l'intérieur, que l'on doit considérer les secours de manière globale. Or certaines professions souffrent cruellement d'un déficit d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Cubertafon :

...s, mais il me semble utile de les citer à nouveau : l'arrêt cardiaque inopiné provoque chaque année en France entre 40 000 et 50 000 décès. Surtout, le taux de survie est dans notre pays bien inférieur à celui enregistré chez nos voisins : il est de l'ordre de 5 %, contre 20 % à 30 % ailleurs. Cette triste situation est notamment due au très faible taux de formation de la population française aux gestes de premiers secours, en particulier au massage cardiaque. Je tiens à souligner au passage que notre système de secours d'urgence fonctionne grâce à des professionnels et bénévoles de grande qualité, que je souhaite saluer et remercier pour leur courage et leur dévouement. Dans le cas d'un arrêt cardiaque, les premières minutes sont cruciales. C'est à ce moment-là que l'intervention des citoyen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Colas-Roy, rapporteur :

...le statut de citoyen sauveteur. Le Sénat a apporté des modifications à la proposition de loi qui ont, malheureusement, trop estompé son esprit initial. Dans une attitude constructive, je propose de conserver certaines de ces modifications, tout en réintégrant quelques dispositions dans le texte, en cohérence avec son objectif originel – la lutte contre l'arrêt cardiaque et la sensibilisation aux gestes qui sauvent. Le Sénat a tout d'abord choisi de changer le titre de la proposition de loi et la rédaction de l'article 1er, afin de supprimer toute mention du statut de citoyen sauveteur, qui figurait pourtant au coeur du texte. Je voudrais revenir sur cette notion essentielle. En cas d'arrêt cardiaque, chaque minute qui s'écoule sans massage ni compression thoracique correspond à 10 % de chance...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHugues Renson :

... à ce qu'on le fasse toujours. Sans revenir sur le contexte particulièrement préoccupant qui a conduit à cette proposition de loi – le rapporteur l'a exposé –, je voudrais faire une mise en perspective au sujet des modifications introduites par le Sénat. Dans la lignée des objectifs annoncés par le Président de la République, nous voulons, d'ici à dix ans, sensibiliser 80 % de la population aux gestes qui sauvent, en particulier aux massages cardiaques, et, en nous inspirant des lois du "bon samaritain" qui existent ailleurs, créer un statut de « citoyen sauveteur », afin de protéger ceux qui portent secours à d'autres personnes en situation d'urgence vitale, notamment de détresse cardio-respiratoire. Cette ambition a trouvé une illustration dans le titre adopté en première lecture – la prop...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Viala :

La présente proposition de loi vise à lutter contre la mort subite et à sensibiliser la population aux gestes qui sauvent. L'arrêt cardiaque est responsable de 40 000 à 50 000 décès par an en France. Un tiers des victimes a moins de 55 ans et 800 cas surviennent lors de la pratique d'une activité sportive. Alors que le taux de survie après ce genre d'accident est compris entre 20 et 40 % dans d'autres pays, en particulier anglo-saxons et scandinaves, il ne dépasse pas 3 à 4 % en France, à cause d'un ma...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlodie Jacquier-Laforge :

...ias mais aussi dans notre commission. Ainsi que plusieurs collègues l'ont rappelé, les arrêts cardiaques inopinés causent chaque année entre 40 000 et 50 000 décès dans notre pays. Surtout, le rapporteur l'a dit, le taux de survie est bien inférieur à celui que l'observe chez nos voisins européens. Ce triste constat est notamment dû au très faible taux de formation de la population française aux gestes de premiers secours, en particulier au massage cardiaque. Pour répondre à cette problématique, il paraît urgent d'accroître fortement, au cours des prochaines années, le taux de formation aux gestes de premiers secours au sein de la population française. Le présent texte vise à accompagner cette dynamique, afin de respecter des objectifs ambitieux : sensibiliser 80 % de la population aux gestes...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Untermaier :

Le présent texte ne pose pas de difficultés. Il fait même l'objet des plus vifs éloges sur tous les bancs de la commission, car il concourt à une dynamique qui doit permettre à chacun de s'approprier les gestes qui sauvent. Qui pourrait contester que c'est utile ? J'avoue que mon groupe n'a pas engagé une réflexion approfondie sur les termes de « citoyen sauveteur » et de « sauveteur occasionnel et bénévole ». La première expression est néanmoins plus courte, et donc plus simple, et elle fait écho à notre objectif de faire participer les citoyens. Tout ce que contient le texte va dans le bon sens, no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Morel-À-L'Huissier :

Le Sénat a soutenu les objectifs de la présente proposition de loi. Il s'agit, d'une part, d'appeler l'attention sur ce sujet majeur qu'est l'arrêt cardiaque et, d'autre part, de favoriser la formation de la population aux gestes qui sauvent et de modeler un régime de responsabilité favorable à une intervention dans ce domaine. Le Sénat a toiletté le texte en supprimant des dispositions ne relevant pas du domaine de la loi, ce que nous saluons. Nous avions souligné en première lecture que cette proposition de loi comportait de nombreuses mesures réglementaires. Les supprimer permet d'assurer une meilleure lisibilité des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

J'ai repris contact avec la protection civile de l'Hérault afin d'avoir son retour sur les ajustements adoptés par le Sénat, et sur ce texte en général. Il en ressort plusieurs éléments. D'abord, la population a toujours peur d'utiliser le défibrillateur – elle a peur des gestes à réaliser, et peur de mal faire. D'où l'utilité, et même la nécessité, de dédramatiser l'action de secours. Ensuite, les deux types de formation, « les gestes qui sauvent » et le PSC1, s'accompagnent d'un coût important, ce qui constitue un frein. Par ailleurs, s'il y a une très forte demande de formation dans certains collèges, lycées ou écoles, elle reste déstructurée : l'initiative est souve...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Colas-Roy, rapporteur :

Cet amendement vise à rétablir l'article 2 dans la rédaction adoptée par notre assemblée. Le rapport Pelloux-Faure, qui a été remis en avril 2017 à la suite des attentats que nous avons connus, rappelait la nécessité d'inclure des modules d'enseignement des gestes qui sauvent dans les programmes scolaires. Tous les professionnels de santé que nous avons rencontrés lors des auditions ont souligné que les gestes à enseigner étaient relativement simples et pouvaient être inclus dans le continuum éducatif – le dispositif « apprendre à porter secours » en primaire, la formation PSC1, d'une journée, en troisième, et la sensibilisation aux premiers secours « ale...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant :

Je constate, dans le cadre de la mission dont je suis chargé, qu'on ajoute beaucoup de modules au sein de l'éducation nationale. Il me semble qu'on pourrait compléter et approfondir les formations déjà suivies, afin d'arriver à un résultat vraiment solide, au stade du permis de conduire. Pour le passer en Suisse, il faut avoir un certain niveau de formation aux gestes de premiers secours. Cela pourrait être aussi le cas en France, en parallèle d'une sensibilisation à la question de la sécurité routière – ce serait assez cohérent. Il faudrait naturellement veiller à ce que cette évolution ne se traduise pas par une augmentation du prix du permis, mais je pense que c'est une piste de réflexion à suivre pour assurer une formation aux gestes qui sauvent entre dix...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHugues Renson :

La question du moment de l'apprentissage est décisive. Le continuum éducatif vise à développer très tôt les premiers réflexes en sensibilisant dès la maternelle au fait d'apporter secours, en apprenant à « alerter, masser, défibriller » en CM2 et en assurant une formation PSC1 en classe de troisième. On doit former très tôt les jeunes pour qu'ils puissent s'approprier les gestes nécessaires. Un arrêt cardiaque peut se produire à tout moment, indépendamment de l'âge – tous ceux qui ont travaillé sur cette question le savent. Jean-Michel Fauvergue me parlait tout à l'heure de la situation de tension que peut connaître un jeune qui doit passer un oral. Des accidents peuvent se produire, et il faut que les jeunes soient capables d'intervenir.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...ple sensibilisation. La communauté scientifique a de plus en plus tendance à considérer, comme vous le savez, que les sportifs sont davantage exposés à un risque de mort par arrêt cardiaque. Je rappelle aussi que plus de 92 % des arrêts cardiaques sont fatals en l'absence de prise en charge immédiate. Sept fois sur dix, cela se produit devant des témoins, mais seuls 40 % d'entre eux réalisent des gestes de premiers secours.