Interventions sur "gilets jaunes"

59 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Certains, comme M. Quatennens, répètent à longueur de soirée des phrases commençant par : « Ce que les "gilets jaunes" veulent, c'est… », en complétant par des éléments tirés du programme de La France insoumise. Pardonnez-moi, mais s'il y a bien une chose que j'ai comprise à propos des « gilets jaunes », c'est qu'ils ne veulent pas de récupération politique !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

Je me permettrai, monsieur le président, de répondre brièvement à l'interpellation de M. le rapporteur. Vous avez raison, monsieur Véran : les « gilets jaunes » ne veulent pas de récupération politique, et c'est très bien. C'est pour cette raison que nous n'en faisons pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

Vous conviendrez, monsieur le rapporteur, que l'élaboration du programme de votre parti comme du mien a précédé l'éclosion du mouvement des « gilets jaunes ». Nous avons mis en ligne un tableau comparant les revendications des « gilets jaunes » et les mesures que nous présentons ici depuis dix-huit mois : elles sont compatibles à 80 %.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

Les « gilets jaunes » ne sont pas bêtes ; contrairement à vous, ils ont bien compris une chose : se rassembler sur les ronds-points et discuter de revendications, c'est faire de la politique. Oui, monsieur Véran, contrairement à vous, les « gilets jaunes » ne font que de la politique ! Vous, vous n'aimez pas la politique, vous préférez la comptabilité, tout le monde l'a bien compris !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

...lifié, plus il est soumis aux heures supplémentaires – et ne bénéficiait pas aux ménages non imposables, lesquels représentent aujourd'hui un foyer sur deux. » Par conséquent, puisqu'il s'agit dans ce projet de loi d'essayer d'interpréter ce qui se passe dans notre pays, ce que le cri de colère signifie, et d'en tirer les leçons, j'aime autant vous dire qu'il y a au moins une chose de sûre : les gilets jaunes attendent de pouvoir avoir un peu confiance en la parole politique, qu'il y ait un peu de légitimité, un peu de conviction… Et là, pour le coup, vous avez pris le vent, ça tourne beaucoup, au-delà même de la girouette.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLudovic Pajot :

La prise de conscience par l'exécutif de la détresse de nos compatriotes, aussi essentielle soit-elle, est malheureusement bien tardive. Les gilets jaunes, reflets de cette détresse sociale, ne croient plus en votre parole. Ce ne sont pas vos va-et-vient incessants depuis deux jours, vos annonces toutes plus contradictoires les unes que les autres, qui vont rassurer les Français. Nous entendons déjà les comptables de Bercy nous rétorquer que le coût de ces mesures d'urgence, de l'ordre de 10 milliards d'euros, pèsera dangereusement sur nos finance...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

... généreuse en profitant de l'argent public. En effet, « défiscaliser » et « désocialiser », cela signifie retirer de l'argent à notre protection sociale et à nos finances publiques : assurance maladie, retraite, écoles, hôpitaux. Ce coup de rabot supplémentaire ne vous fait visiblement ni chaud ni froid. Les riches et les grands patrons s'en frottent déjà les mains. S'érigeant en porte-parole des gilets jaunes, le représentant des grands patrons, Geoffroy Roux de Bézieux, a ainsi affirmé que les mesures annoncées répondaient à l'essentiel des demandes. « Il est temps de se remettre au travail », n'a-t-il pu s'empêcher d'ajouter. Enfin, cette prime défiscalisée sera versée au bon vouloir de l'employeur et de manière parfaitement discrétionnaire. Tandis que les cadres de grandes entreprises qui la touch...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

...s salariés des petites entreprises, qui ne disposent d'aucun de ces avantages et qui, en plus, ne toucheront pas de prime ; d'un côté, les salariés du privé, de l'autre, les fonctionnaires, qui ne bénéficieront pas de la mesure inscrite à l'article 1er, de même que les indépendants. Comment ces derniers, notamment nombre de commerçants et d'artisans qui subissent les conséquences du mouvement des gilets jaunes, feront-ils pour verser une prime à leurs salariés ou à eux-mêmes ? Bien évidemment, ils en seront incapables ! Vous faites tout cela dans la précipitation, avec beaucoup d'improvisation. Vous le faites contraints et forcés, on le sent bien. Surtout, à travers cet article 1er, vous montrez que vous n'avez rien compris au malaise dans notre pays, puisque vous allez continuer à accroître les injus...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Cet amendement a pour but de permettre à la majorité de respecter la parole du Président de la République. En effet, celui-ci a dit il y a dix jours que les heures supplémentaires seraient versées « sans impôts ni charges » et il l'a répété cet après-midi dans une réponse qu'il a adressée aux gilets jaunes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Abad :

...iées. La deuxième est économique : c'est un moyen de réinjecter de l'argent dans le circuit économique. Enfin, c'est notre conception du travail. Vos collègues du Gouvernement et vous-même, madame la ministre, vous vous êtes exprimés à plusieurs reprises sur les plateaux de télévision pour dire votre soutien aux artisans, aux commerçants et aux chefs d'entreprise qui ont souffert de la crise des gilets jaunes. Exonérer les heures supplémentaires des cotisations patronales serait un beau geste à leur égard et ce serait aussi un moyen d'accorder vos actes à vos discours.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Anthoine :

Le groupe Les Républicains n'a eu de cesse, depuis des mois, de dénoncer l'injustice de la hausse de la CSG pesant sur les retraités. Voilà qu'enfin vous entendez raison après la crise chaotique des gilets jaunes ! Nous ne pouvons que soutenir l'annulation de la hausse de CSG pour certains retraités, mais, derrière les annonces, de nombreuses insuffisances demeurent : outre le fait que cette annulation ne concerne en définitive que la moitié des retraités, on peut déplorer qu'aucune compensation de la CSG supplémentaire acquittée par eux cette année ne soit prévue. Quitte à revenir sur cette mesure, auta...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Bonnivard :

Un discours clair et concret, c'est ce que nos concitoyens attendaient du Président de la République au plus fort de la crise des gilets jaunes. Le respect de la parole donnée, voilà ce que nos concitoyens attendent désormais dans la mise en oeuvre de ces mesures. Or, si la moitié du chemin est parcouru, des coups de canif ont déjà été donnés, seulement dix jours plus tard, dans le contrat entre l'exécutif et les Français. C'est le cas de l'annulation de la hausse de la CSG. Comme beaucoup de Français, j'étais devant mon poste de télévis...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Verchère :

...ant une pension supérieure à 1 200 euros net par mois avaient vu leur taux de CSG grimper de 1,7 point, soit une hausse de près de 25 %. Pire : un couple de retraités qui percevaient l'un et l'autre une modeste retraite de 950 euros était aussi mis à contribution. Un vrai scandale ! Pendant des mois, le chef de l'État a dit assumer de demander un effort aux plus âgés, mais grâce au mouvement des gilets jaunes, soutenu très largement par les Français, le Président de la République a décidé, sous la pression, de faire un geste, en reconnaissant que l'effort demandé était trop important et injuste. Las, pour les retraités, en particulier les plus modestes, le compte n'y est pas. L'annulation de la hausse de la CSG de 1,7 point ne compense pas la désindexation des pensions. En effet, la désindexation des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

… tromperie sur les heures supplémentaires, tromperie enfin sur la prime d'activité et, surtout, sur le SMIC. La promesse faite par le Président de la République il y a dix jours était claire ; elle a été répétée très clairement aussi cet après-midi, dans une lettre que le Président a adressée à la personne qui est à l'origine de la première pétition des gilets jaunes. Pourtant, ce que vous votez ce soir est en complet décalage avec ce que le Président de la République a répété cet après-midi encore : 100 euros pour tous ceux qui touchent le SMIC. C'est écrit noir sur blanc – vous pourrez vérifier – dans la lettre dont je viens de parler. Comment pouvez-vous voter ce soir un dispositif qui ne correspond pas aux annonces faites par le Président il y a dix jours...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

Je profite de ce silence pour proposer à notre assemblée, par cet amendement, d'évaluer le nombre effectif de bénéficiaires de l'augmentation de 90 euros parmi les 5 millions de foyers dont on nous a annoncé qu'ils seraient concernés. Car nous n'avons pas confiance, comme, je pense, les Français et les gilets jaunes sur les ronds-points, parce que des annonces contradictoires ont été faites et qu'il y a des différences entre le budget adopté dans la nuit de mardi à mercredi, ce que vous vous dites aujourd'hui et ce qui sera effectif demain. Nous avons donc besoin de l'évaluation précise que demande cet amendement. Madame Buzyn, je vous repose la question.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Et c'est ce scandale qui a conduit des millions de nos concitoyens à soutenir le mouvement des gilets jaunes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Mignola :

Quand les livres d'histoire relateront ce que nous aurons vécu au cours de la législature où nous aurons eu l'honneur de siéger dans cet hémicycle, au cours du quinquennat du Président Macron, et quand ils aborderont l'épisode des gilets jaunes, ils ne retiendront pas vos propos, mes chers collègues, ni les miens, car nous ne faisons que contribuer modestement à l'histoire, mais peut-être un mot prononcé par Mme Autain : « enfin ». Enfin, une partie du peuple qui s'était sentie invisible s'est levée. Enfin, une partie du peuple qui s'était sentie oubliée par la mondialisation a voulu se montrer. Et peut-être que, dans la suite qui se...