Interventions sur "glyphosate"

407 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Cet amendement de Mme Batho me semble très intéressant, car l'arbre du glyphosate ne doit pas cacher la forêt des molécules. On voit bien qu'il y a aujourd'hui un effet d'opinion, de médias et de politiques, et j'y prends part, qui centre le débat sur le glyphosate devenu un symbole de cette agriculture que nous souhaitons transformer. Ce n'est sans doute pas la plus toxique des molécules, mais c'est la plus massivement répandue. Mais derrière le glyphosate, il y a beaucoup d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive, président :

Monsieur le ministre d'État, Monsieur le ministre, soyez les bienvenus pour cette première réunion de la mission d'information commune sur la stratégie et le suivi de la sortie du glyphosate. M. Jean-Baptiste Moreau et M. Jean-Luc Fugit, co-rapporteurs, m'accompagneront tout au long de cette audition. Je commencerai par rappeler l'objet de cette mission d'information commune. Après l'adoption de la loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, dite « EGALIM », à l'automne dernier, il a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive, président :

Je vous remercie, Messieurs les ministres. Les questions que je souhaite vous poser s'organisent autour de deux thèmes. Pouvez-vous, tout d'abord, nous présenter les quantités vendues et utilisées de produits contenant du glyphosate en France, par agriculteur, pour les différents professionnels, parmi lesquels les collectivités, et pour les particuliers, notamment les jardiniers ? Sommes-nous aujourd'hui capables de mesurer la part des produits importés, transformés ou non, contenant des résidus de glyphosate ? Monsieur le ministre de l'agriculture, vous avez laissé entendre, dans le courant du mois d'octobre, que la date d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Fugit, co-rapporteur :

Messieurs les ministres, je vous remercie pour vos propos liminaires. Ma première question porte sur le rôle de l'ANSES, après les annonces de vos prédécesseurs il y a quelques mois. L'ANSES délivre-t-elle encore de nouvelles autorisations de mise sur le marché des produits contenant du glyphosate ? Prolonge-t-elle des autorisations en vigueur ? Pouvez-vous, par ailleurs, nous apporter des précisions sur le plan « Écophyto II + », annoncé cet été ? Quelles sont les mesures propres au glyphosate ? Ce plan devait être soumis à la consultation publique d'ici la fin de l'année 2018. Qu'en est-il exactement ? J'aimerais revenir également sur le rôle du coordinateur interministériel qui va pro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, co-rapporteur :

Je serai plus bref que M. Fugit pour laisser un peu de temps aux députés. Le Président de la République a annoncé récemment la création d'une start-up d'État. Quels en seront exactement le contenu et le calendrier ? Si le glyphosate est utilisé par les agriculteurs, ce n'est pas parce qu'ils y trouvent un plaisir particulier, mais parce qu'il s'agit d'un produit très efficace et à moindre coût. Comme vous l'avez dit, Monsieur le ministre de l'agriculture, la substitution ne doit évidemment pas se faire au bénéfice d'un produit potentiellement aussi nocif. Elle entraînera donc un surcoût. Quel accompagnement économique compt...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Limon :

...re (NODU) a augmenté en France en 2017, passant à 94,2 millions contre 93,9 millions en 2016. Cependant, le recours aux substances les plus dangereuses est bel et bien en baisse. Le Gouvernement s'est donné comme objectif de réduire de 50 % l'utilisation des produits phytopharmaceutiques en 2025. Comment s'assurer que le plan « Écophyto II + » répondra efficacement à cet objectif ? La sortie du glyphosate a un coût. Peut-on envisager un soutien financier aux agriculteurs pour assurer leur transition vers un modèle d'agriculture sans glyphosate ? Je pense tout particulièrement aux secteurs viticole et arboricole. Enfin, la question de l'accompagnement et de la formation a été évoquée. Comment peut-on mettre en oeuvre un plan d'accompagnement au changement de pratique ? Il est, à moins avis, incont...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Bony :

Messieurs les ministres, je partage entièrement ce que vous avez dit. Oui, il faut sortir du glyphosate. Avec mes collègues du groupe Les Républicains, nous avons voté contre l'amendement de M. Orphelin, mais nous n'avons pas voté contre la fin du glyphosate. Il faut sortir du glyphosate, mais avec intelligence, en aidant les agriculteurs à trouver des solutions de substitution et en prenant garde à ne pas faire pire avec un nouveau produit. Nous vivons cependant dans un marché européen et mondial...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthieu Orphelin :

Cinquante-huit produits à base de glyphosate font actuellement l'objet d'une demande de renouvellement d'autorisation de mise sur le marché. Dans combien de temps aurons-nous les premiers retraits d'autorisation pour les usages qui ont des alternatives claires, démontrées par le rapport de l'INRA ? Nous avons vu récemment avec le métam-sodium que l'ANSES pouvait procéder très vite. Le centre de ressources qui constituera la banque des solu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

Comme mon collègue M. Jean-Yves Bony, j'aimerais rappeler que nous avons pris nos responsabilités à deux reprises, en première et en deuxième lecture, et que nous avons en effet voté contre l'amendement de M. Orphelin, parce que nous croyons que la sortie du glyphosate dans trois ans, comme l'a affirmé le Président de la République, ne peut se faire qu'en concertation avec les professions, et non pas contre elles. Le ministre de l'agriculture et de l'alimentation l'a très bien rappelé dans son propos introductif. À ce sujet, Monsieur le ministre, j'aimerais savoir quel type de concertation est actuellement entrepris avec les organisations agricoles, le secteur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérangère Couillard :

...iocontrôle à base de micro-algues pour le traitement du mildiou des vignes. Cette entreprise est prête et en mesure aujourd'hui de proposer une solution au même prix que les produits phytosanitaires. Seule l'absence d'autorisation de mise sur le marché l'empêche encore de commercialiser son produit. Je m'interroge donc sur la solution, je l'espère, de biocontrôle, qui nous permettra de sortir du glyphosate. Nous la trouverons dans les trois ans, j'en suis sûre, mais comment autoriserons-nous concrètement sa mise sur le marché ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

...urs les ministres. Vous appelez à la bonne volonté, vous demandez que l'on mette en avant les bonnes pratiques, mais on a vu les échecs des engagements volontaires. « Écophyto I » devait aboutir à moins 50 % de pesticides en dix ans ; le résultat est plus 5 % par an. Croyez-vous sincèrement aux engagements volontaires ? Quels accompagnements seront mis en place pour favoriser les alternatives au glyphosate ? Ceux qui ont le plus de mal à obtenir les aides qui leur sont dues sont les agriculteurs bio. Il ne s'agit évidemment pas de stigmatiser les agriculteurs, mais les mesures d'accompagnement sont essentielles, car ils sont aujourd'hui prisonniers de la facilité que représente l'utilisation des pesticides.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Delpon :

Ma question porte sur les alternatives au glyphosate et sur la coordination du dossier. Nous sommes en retard parce que les instituts travaillent en silos, sans véritable synergie. Les alternatives au glyphosate sont aussi des alternatives aux pesticides. Les chercheurs proposent des huiles essentielles, des cépages résistants, qui produisent déjà des résultats sans pesticides, et des solutions robotique, qui ne sont pas aidées. La sortie avancée ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Toutut-Picard :

Messieurs les ministres, je salue votre volonté affichée de travailler en coordination et en transversalité. Il me semble qu'il manque à vos côtés la ministre de la santé. Si nous sommes réunis aujourd'hui, en effet, c'est que craignant les effets du glyphosate sur la santé, l'opinion publique s'est fortement mobilisée. Ma question portera sur la recherche. Vous avez beaucoup parlé de la recherche sur des alternatives aux pratiques agricoles, mais un peu moins des crédits affectés à la recherche en matière de prévention des effets du recours aux produits phytopharmaceutiques, chimiques et perturbateurs endocriniens, sachant que des mesures pourraient d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Martin :

Ma question s'adresse plus particulièrement au ministre de l'agriculture et porte sur la séparation entre les missions de vente et de conseil des produits phytosanitaires. Pour utiliser moins de glyphosate, il faut en effet moins en prescrire. Or, pour moins en prescrire, il faut être bien conseillé, dans le cadre d'un diagnostic global sur l'exploitation agricole. Les chambres d'agriculture sont au contact du terrain et des utilisateurs. Or, ce conseil, délivré par des conseillers qualifiés et destiné à orienter la consommation du glyphosate, aura un coût : 3, 4 ou 5 euros à l'hectare. Les chambr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Cesarini :

...leur consommation n'a fait qu'augmenter. Ne pensez-vous pas qu'à force d'interdire les produits les plus efficaces et donc les plus polluants, on encourage l'utilisation de produits moins efficaces et moins polluants, mais en quantité plus grande, d'où l'augmentation de la consommation ? S'agissant des agences spécialisées, le véritable problème a été le classement par certaines d'entre elles du glyphosate comme « cancérogène probable », ce qui a sans doute ralenti la sortie du glyphosate. Dispose-t-on aujourd'hui d'une analyse objective permettant d'indiquer avec certitude que cet herbicide est cancérogène ? Enfin, baisser le rendement à l'hectare n'oblige-t-il pas à cultiver davantage de terres, au détriment de la biodiversité et des forêts ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Hammerer :

La sortie du glyphosate et sa non-inscription à ce jour dans la loi sont des sujets sur lesquels nous sommes en désaccord avec certains de nos concitoyens. Je suis bien placée pour le savoir. Ils polarisent l'inquiétude de la population quant à l'usage d'un produit nocif, sur lequel des annonces rapides sont nécessaires pour rassurer les usagers. Ils polarisent également l'inquiétude des agriculteurs qui, pour certains,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

En 2016, 8 000 tonnes de glyphosate ont été vendues en France. Si ce produit est classé par l'Organisation mondiale de la santé dans la catégorie des substances « cancérogènes probables », il convient, avant d'en interdire l'utilisation, d'en empêcher la publicité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...ntentions, monsieur le ministre. Je suis certain que vous croyez vraiment tout ce que vous dites, mais nous, nous comprenons de quoi il retourne : c'est la porte ouverte à une nouvelle illusion. J'ai participé à une fichue émission. On m'avait fait venir dans une ferme avec des paysans bien sympathiques. On avait fait toutes sortes de démonstrations, tout ce qu'il fallait, pour me prouver que le glyphosate était très bon. C'était tout juste si on ne pouvait pas s'en servir un petit coup à boire !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

Nous en arrivons au débat sur le glyphosate, qui nous a longuement occupés en première lecture, très tard dans la nuit. Comme je l'ai signalé précédemment, ce débat a été très mal compris par nos concitoyens, car, de mon point de vue, nous n'avons pas eu ou pas pris le temps de l'expliquer. Ce débat a conduit un grand nombre d'entre nous, dont je suis, à se fixer un objectif de trois années pour parvenir à un arrêt du glyphosate. C'est d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

Alors, monsieur le ministre, je l'ai dit : je souscris à votre objectif d'interdire le glyphosate en France dans trois ans, mais quelles actions allez-vous entreprendre pour que les autres États-membres l'adoptent également ? Il faut en effet éviter que nos agriculteurs ne soient confrontés à une concurrence déloyale qui diminuerait considérablement leur protection, si elle ne les anéantit pas totalement, et qui conduirait le consommateur français à s'orienter vers des pays étrangers qui eux-...