Interventions sur "glyphosate"

86 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau :

Oui, lorsque l'on procède à un test des urines, on trouve aussi bien des résidus de glyphosate que des résidus de lessive ou de détergent. Voilà la vérité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...s l'avis de la commission. Vous évoquez le plan stratégique national, qui, monsieur le ministre, n'a absolument pas été débattu dans cette enceinte, ce qui me paraît vraiment un problème. Voilà plus de deux ans que je réclame un débat, en vain. Enfin, cher collègue Potier, j'ai réagi en commission à une affirmation que vous avez répétée à la tribune, et selon laquelle la décision d'interdire le glyphosate ne reviendrait pas à notre assemblée. C'est ignorer que nous pouvons intervenir dans le domaine sanitaire. Or cette dimension est au cœur du débat sur les pesticides. Et quand il y a une fabrique du doute au point de bloquer le discours scientifique – on l'a connu avec l'industrie du tabac –, c'est bien au législateur in fine de trancher, en l'occurrence de prendre la décision de protéger ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Hugues Ratenon :

Le 10 février dernier, une nouvelle étude est sortie au sujet de l'impact des produits à base de glyphosate sur la santé des agriculteurs. Le constat est clair et sans appel : une exposition régulière au glyphosate augmente de 41 % les risques de souffrir d'une forme rare de cancer du sang. C'est un chiffre effrayant. D'autres études, comme celle de Gilles-Eric Séralini, ont déjà démontré que le glyphosate est cancérigène pour les animaux, et l'OMS reconnaît même ce pesticide comme cancérigène probable...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Hugues Ratenon :

... de loi du groupe La France insoumise, plusieurs de nos collègues ont brandi l'agenda européen pour bloquer nos travaux ici. Comme le disait si bien le général de Gaulle, « on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant « l'Europe ! L'Europe ! L'Europe ! », mais cela n'aboutit à rien » – et vous le savez. Dernièrement, l'Union européenne a décidé de renouveler l'autorisation d'utiliser le glyphosate jusqu'en 2022. Si nous n'agissons pas, de cinq ans en cinq ans, l'Europe continuera à faire couler le poison des pesticides de nos parlements jusqu'à nos champs. Nous le savons, les lobbys sont très puissants en Europe, surtout ceux de l'agrochimie tels que Bayer-Monsanto, l'entreprise qui produit et vend le glyphosate. Ces lobbys ont obtenu la prolongation de l'autorisation du glyphosate. C'est...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Hugues Ratenon :

Autre critique qu'on nous a faite : la difficulté pour remplacer le glyphosate dans l'agriculture. Pourtant, des solutions existent, comme l'Institut national de la recherche agronomique l'a très bien montré dans un rapport sur les alternatives au glyphosate en France. Parmi ces solutions, on trouve l'emploi de produits moins dangereux et agressifs, mais aussi le paillage, le travail mécanique, etc. Les solutions sont disponibles, c'est à l'État d'aider les agriculteurs à l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel :

...itions de loi... Je ferme cette parenthèse, mais le groupe majoritaire aura à démontrer, lors des prochaines journées réservées à l'opposition, que sa volonté de débattre n'est pas qu'un slogan. J'en viens à la proposition de loi de notre collègue Bénédicte Taurine et de son groupe. Le 27 novembre 2017, le comité d'appel de la Commission européenne a prorogé l'autorisation de la substance active glyphosate dans l'Union européenne pour cinq ans. Le même jour, le Président de la République s'est engagé à interdire son usage dans notre pays, au plus tard dans trois ans, soit le 27 novembre 2020. Notre rapporteure nous propose de mettre en oeuvre concrètement cet engagement en fixant dans la loi l'interdiction de l'usage de la substance active glyphosate au plus tard le 27 novembre 2020. Les députés d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul-André Colombani :

... de la biodiversité et au développement économique. Il y a trois semaines, nous examinions une proposition de loi du groupe socialiste, tendant à créer un fonds d'indemnisation des victimes de produits phytopharmaceutiques, conformément à l'engagement pris dans la loi EGALIM. Le texte soumis, aujourd'hui, à notre examen vise à interdire l'utilisation des produits contenant la substance active du glyphosate, au 27 novembre 2020. Cette molécule, tombée dans le domaine public en 2000, est aujourd'hui l'herbicide le plus utilisé au monde, avec environ 800 000 tonnes de matière active vendues annuellement. Il représente 25 % du marché mondial des pesticides. La France, à elle seule, consomme environ 10 % des volumes de glyphosate vendus dans le monde. Son succès tient à sa fonction d'herbicide non séle...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul-André Colombani :

L'ensemble des chaînes alimentaires est bouleversée. Outre les effets sur l'environnement et sur la biodiversité – et en dépit des controverses scientifiques alimentée par les études fournies par les grandes firmes – , il est acquis que le glyphosate a des effets néfastes sur la santé humaine. Et les études scientifiques alertent sur les pathologies qui peuvent apparaître, à la suite d'une exposition prolongée. Cela a été dit, l'Organisation mondiale de la santé a déclaré, en 2015, le glyphosate comme « probablement cancérogène ». L'expertise collective de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale intitulée « Pesticides : E...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul-André Colombani :

...ions de l'application de cette interdiction et de ses conséquences. Autrement dit, puisque nous constatons que l'ensemble des acteurs politiques, économiques et agricoles souhaite s'engager dans cette sortie, autant travailler sans plus attendre pour l'organiser et en diminuer l'impact pour le monde agricole. La position du groupe Libertés et territoires est unanime sur la nécessité de sortir du glyphosate de manière ordonnée, en mettant en oeuvre des alternatives satisfaisantes et des mesures d'accompagnement pour les agriculteurs. Car, je répète qu'il ne faudrait pas que ces derniers soient les doubles victimes du glyphosate, d'une part du fait de leur exposition à cette substance, d'autre part du fait des conséquences d'une interdiction sans alternative ! Toutes les agences de l'État concernées...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCélia de Lavergne :

... que nous avons eues dans cet hémicycle à ce sujet, chaque personne présente s'en souvient. Ces débats nous auront permis de définir une méthode. Mieux, de la mettre en oeuvre. Je laisserai le soin à mes collègues de détailler nos avancées, notamment Jean-Luc Fugit, Jean-Baptiste Moreau et Julien Dive, rapporteurs et président de la mission d'information sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate. Ils se sont engagés au quotidien aux côtés des filières pour atteindre l'objectif que nous partageons tous : sortir du glyphosate pour le plus grand nombre d'usages d'ici 2021. Les avancées sont là ! Un centre de ressources permettant d'accompagner les agriculteurs vers les solutions alternatives a été mis en ligne début février. Un préfet coordinateur, en la personne de Pierre-Etienne Bisch, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCélia de Lavergne :

Cette confiance n'est pas sans contrepartie. Nous l'avons dit et répété : à la fin de l'année, si les filières ne prennent pas les engagements nécessaires pour sortir du glyphosate d'ici 202, nous inscrirons cette interdiction dans la loi. Voici donc, mes chers collègues, les raisons qui laissent penser que cette proposition de loi n'arrive pas au bon moment. En 2021, nous sortirons du glyphosate pour le plus grand nombre d'usages, inscription dans la loi ou pas. À quelques jours de l'ouverture d'un salon aussi prestigieux que le salon international de l'agriculture...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive :

Nous voilà donc ce jeudi après-midi, quelques mois après la clôture des débats parlementaires autour de la loi dite EGALIM, à débattre d'une proposition de loi proposant d'interdire l'usage d'un herbicide, le glyphosate, pour novembre 2020. Cette proposition de loi pose certaines questions, à commencer par celle de son contenu car elle ne comprend qu'un seul article, sans bibliographie ni rapport de terrain, sans confrontation avec les multiples acteurs. Pour ce qui est de son réel objectif, on peut légitimement penser que nous sommes dans le cas typique de « la politique du totem ». Quant à sa temporalité ou ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive :

Pour lever toute ambiguïté, rappelons tout d'abord que les collectivités locales n'ont plus le droit d'utiliser le glyphosate depuis le 1er janvier 2017. À titre personnel, j'avais même proscrit son usage ainsi que celui d'autres pesticides dès 2015 dans la commune où j'étais maire, parce que j'avais des alternatives.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive :

Son usage est également interdit en France pour les particuliers depuis le 1er janvier 2019. On oublie trop souvent que les utilisateurs du glyphosate étaient aussi des particuliers, qui ne disposaient pas toujours des bonnes préconisations d'usage et de dosage, dans les jardins privés et publics. Soyons clairs : je ne connais personne, dans cet hémicycle ou sur le terrain, au coeur des exploitations agricoles, qui se déclare amoureux ou défenseur d'un quelconque produit phytopharmaceutique. En revanche, je connais des élus responsables qui ch...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive :

Évidemment non, ce serait une pure malhonnêteté de le prétendre quand 80 % d'un produit comme le soja, brut ou transformé, consommé en France, provient de pays où l'usage du glyphosate est cinq à dix fois plus important qu'en France. Évidemment non, quand le cacao qui ne pousse pas dans nos plaines de Champagne ou sur le plateau du Larzac est cultivé, récolté et transformé dans un continent où aucune préconisation d'usage n'est prodiguée lorsque cet herbicide est appliqué à main nue. Évidemment non, car vous allez reproduire les effets du diméthoate, un insecticide utilisé da...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive :

... Ces sols ont vu réapparaître une faune de rongeurs, de lombrics et de volatiles. Pourtant, cette technique nécessite l'application de cet herbicide. Ce n'est pas de la théorie, ni de la spéculation, mais le résultat concret que j'ai pu constater. Or cet agriculteur, qui recourt à la technique de conservation des sols, laquelle présente de nombreuses vertus, qui répandra cinq à dix fois moins de glyphosate qu'en Argentine pour produire du soja, l'adoption de votre proposition de loi le conduirait dans une impasse, faute d'alternative immédiatement exploitable. Et ce sera encore vrai dans quelques mois si nous ne l'accompagnons pas ! La sortie du glyphosate en France est en cours. Je suis persuadé que nous réussirons dans la quasi-totalité des situations, mais je m'inquiète pour ceux que nous pourr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Nous examinons de nouveau une proposition de loi visant à interdire l'utilisation du glyphosate après en avoir débattu il y a quelques mois dans ce même hémicycle. Le groupe du Mouvement démocrate et apparentés partage votre sensibilité à ce sujet, comme nombre de nos concitoyens et, je pense, la quasi-totalité des membres de cette assemblée. Plusieurs études ont jeté le trouble en raison de la dangerosité potentielle de cet herbicide et nous devons en tenir compte. En replaçant cette pro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

...de ce genre d'importations. D'où la nécessité de trois ans pour s'adapter, et trouver des solutions avec les acteurs concernés. Deuxièmement, pourquoi ne pas inscrire l'interdiction dans la loi à l'issue des trois ans ? C'est qu'il n'existe, à ce jour, aucune solution réaliste pour certains usages résiduels. Je les ai cités à plusieurs reprises lors des travaux de la mission parlementaire sur le glyphosate, dont je vous invite, madame la rapporteure, à consulter le rapport. Je rappellerai ici les plus importants de ces usages, afin que nos agriculteurs sachent que nous sommes pleinement conscients de leurs difficultés, et que nos délibérations ne portent pas uniquement sur des concepts généraux. Il y a d'abord, dans les grandes cultures, le problème des vivaces, notamment du chardon et du liseron...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Il y a encore le cas de l'agriculture dite de conservation. C'est un type d'agriculture très protecteur du sol, qui ne se trouve presque jamais à nu, contrairement à ce qu'impliquent les systèmes classiques. Dans ce cas, l'agriculteur sème à chaque fois une nouvelle culture dans les chaumes de la culture précédente ; mais, là encore, un usage de faibles quantités de glyphosate est nécessaire. Et, paradoxalement, l'agriculture de conservation est, pour moi, la méthode agricole de protection de l'environnement la plus aboutie. Je vous invite vivement, toutes et tous, à regarder des vidéos sur ce sujet pour mieux la comprendre. Si l'on ajoute quelques usages en arboriculture fruitière, sur la luzerne porte-graine, sur la destruction de cultures intermédiaires, et pour qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Nous nous réjouissons d'examiner cet après-midi un texte dont l'ambition est de remettre sur le tapis la question de l'interdiction du glyphosate, quelques semaines après que le Président de la République a déclaré, lors d'un débat à Bourg-de-Péage, près de Valence, en janvier, renoncer à interdire le glyphosate d'ici 2021, comme il s'y était engagé. L'annulation en justice de l'autorisation de mise sur le marché du Roundup Pro 260 aurait pourtant dû inciter le chef de l'État à renouveler cet engagement. Il faut certes admettre que nous ...