Interventions sur "harki"

67 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

J'assume ma position : je réclame, je l'ai déjà dit tout à l'heure, un élargissement des critères qui permettront aux harkis d'obtenir une réparation. Voilà mon souhait, pour les gens de mon coin et certainement pour des milliers de harkis à travers le pays.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Mirallès, rapporteure de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Quant à l'élargissement des critères, pour des raisons que j'expose depuis ce matin, mon avis est défavorable. Monsieur Ruffin, je voudrais vous apporter trois précisions. Tout d'abord, les associations que vous avez vues dehors ne sont pas des associations de rapatriés, mais des associations de harkis.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Mirallès, rapporteure de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Les rapatriés sont des pieds-noirs, les harkis sont nos amis, mais ce sont des harkis, et ils ont leur histoire propre, singulière. Et je ne veux pas que l'on dise que les harkis ont la même histoire que les rapatriés, car leur histoire est très douloureuse.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Mirallès, rapporteure de la commission de la défense nationale et des forces armées :

J'ai la parole, vous n'avez pas la parole ! Nous avons dégagé 50 millions d'euros, dans le budget de la mission "Anciens combattants, mémoire et liens avec la nation" , afin que des réparations puissent être allouées dès le lendemain de la promulgation de la loi. On estime que les réparations pourraient atteindre 302 millions. Ce ne sont pas quelques harkis qui sont concernés par le projet de loi – malheureusement – mais au moins 50 000.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

...ttons de la passion dans ces débats. Comme je l'ai dit tout à l'heure, j'en ai assez de cet éternel retour des mêmes choses. Toutefois, en toute sincérité, ma position a changé par rapport à la manière dont j'ai abordé les discussions en commission, étant donné la tournure que prennent les débats. Entendez ce que dit François Ruffin. Certes, à Amiens, ce n'était pas un camp de transit, mais les harkis étaient hébergés dans un lieu qui était, je crois, une ancienne prison. Sans doute n'étaient-ils pas entourés de barbelés, mais on imagine les conditions indignes dans lesquels ils ont vécu. Comment peut-on expliquer à ces personnes qu'elles ne sont pas concernées par les réparations parce qu'elles n'ont pas été emprisonnées dans l'un des camps de la liste ? Cela ne va pas. Il faut travailler s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Madame la rapporteure, j'ai annoncé en commençant que je voterai ce texte, mais, étant donné le tour que prennent les débats, il est possible que je ne le vote pas. Je ne comprends pas que l'on commence en parlant de 90 000 harkis à dédommager et que finalement on n'en dédommage que 50 000. Il y a un problème !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

... loi. » Que croyez-vous ? Croyez-vous que nous essayons de faire du cinéma sur un projet de loi comme celui-ci ? Que savez-vous de l'histoire des gens, monsieur Cormier-Bouligeon ? Dans la famille de ma femme, des personnes ont été égorgées sous les yeux des leurs. Arrêtez de croire que nous sommes là pour essayer de faire du cinéma. Nous sommes là pour faire en sorte qu'une loi qui laisse 40 000 harkis à la porte ne vienne pas fracturer demain une population qui a déjà été suffisamment ébranlée. Quand on vient rendre la justice, on la rend jusqu'au bout.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Ledoux :

Il est des moments où l'on est fier d'être parlementaire et de représenter la nation tout entière en assumant toute son histoire. Je voudrais témoigner de mon expérience lorsque dans ma jeunesse, je fus parmi les premiers à effectuer le service civil. J'ai eu la chance d'être affecté au service de la communauté des rapatriés, auprès notamment des harkis de Roubaix et de Tourcoing. J'ai beaucoup appris auprès de ces enfants et de ces petits-enfants de la première génération. Ils ne demandaient pas grand-chose, simplement de pouvoir vivre bien, d'être reconnus par la nation et de pouvoir bénéficier de l'ascenseur social comme tous les Français. Puis, jeune professeur certifié d'histoire, à Roubaix, j'ai mesuré la complexité des relations entre l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Damaisin :

C'est un sujet important pour lequel nous aurions dû être beaucoup plus nombreux – je ne parle pas seulement de l'opposition, mais aussi de la majorité – devant nos amis harkis présents dans les tribunes qui voient un hémicycle assez clairsemé. Je tiens vraiment à ce que nous nous concentrions sur le travail, dans un climat apaisé. Alexis Corbière, mon collègue du XV parlementaire ,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Morel-À-L'Huissier :

Au début de ce débat parlementaire, je salue l'initiative du Président de la République et de son gouvernement, sans oublier ce que ses prédécesseurs, dont Jacques Chirac, ont fait sur cette délicate question. Député unique de la Lozère, je me dois de saluer tous les harkis, nombreux, qui ont été accueillis dans ce département rural. En écho aux propos de la ministre déléguée et de la rapporteure, je souhaite, au-delà de toute divergence idéologique, faire part de mon adhésion au travail législatif engagé. Oui, la faute de l'État français doit être reconnue. Oui, les souffrances endurées par les harkis doivent être rappelées à tous nos concitoyens. Le texte propos...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...ar celle de Doullens pendant trois ans qui témoigne ainsi. « La France s'est moquée de nous, elle nous a laissé dix mètres carrés pour deux familles. Ils nous ont séparés avec un drap au milieu, c'était pire qu'une étable. Et l'hiver nous n'avions pas de chauffage, l'hiver c'était terrible, on gelait, mon épouse était enceinte, nos bébés étaient dans les langes. » L'État français a abandonné les harkis une première fois en Algérie, puis les survivants ont été abandonnés une seconde fois dans des camps en forêt, dans des sites éloignés des villes comme chez moi, à la Briqueterie. Évidemment, nous sommes favorables à ce que la nation reconnaisse ses torts et les préjudices subis par les harkis. Nous voterons pour le texte. Reste un souci : cette reconnaissance, comme toujours depuis quarante an...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSereine Mauborgne :

Un arbre comme le pin maritime arrive à maturité en quarante ou cinquante ans – il peut vivre jusqu'à cinq cents ans – et soixante ans nous séparent de l'arrivée des harkis dans l'Hexagone. J'établis cette comparaison car dans le Var, leur empreinte marque la forêt méditerranéenne. Les harkis l'ont façonnée en débroussaillant, en plantant, en entretenant les pistes et les voiries forestières indispensables en cas d'incendie. La forêt leur doit beaucoup et nous leur devons beaucoup. Trop peu de gens relatent leur participation volontaire, en août 1944, au débarquem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Mirallès, rapporteure de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Si nous en sommes là aujourd'hui, près de soixante ans après ce drame, c'est peut-être que le travail qui a été fait jusqu'à présent n'a pas été accompli correctement. Nous essayons à nouveau, à la demande du Président de la République, de prendre dans sa globalité l'histoire des harkis. Ce texte, qui a été validé par le Conseil d'État, exprime à l'égard de tous les harkis la reconnaissance de la nation. Nous le répétons depuis ce matin, la réparation vise à compenser la faute de l'État, qui a consisté dans la privation des libertés. J'entends que d'autres harkis se sont trouvés dans des conditions qui n'étaient pas favorables. Permettez-moi de rappeler que ces faits se sont ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Marleix :

Madame la ministre déléguée, votre texte porte une immense promesse, celle de la reconnaissance et de la réparation envers les harkis et leurs familles. En l'état, quand on prend la peine de le lire, cette immense promesse n'est pas tout à fait tenue. La reconnaissance due aux harkis par la nation française est expédiée en trois lignes. Même si ces mots sont forts, trois lignes sont évidemment bien peu pour près de 100 000 vies déracinées, pour au moins 100 000 combattants abandonnés sur place et pour près de 60 000 victimes d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Pujol :

Les harkis, leurs conjoints et leurs descendants doivent pouvoir enfin bénéficier de la juste reconnaissance de la France, leur pays d'adoption. Leurs enfants continuent, malheureusement, à subir certaines humiliations dans le pays de leurs ancêtres, et quelquefois même en France. Ils portent souvent des prénoms bien enracinés dans notre terroir comme Marianne, Marguerite ou Fernand. Ils se lèvent encore l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Mirallès, rapporteure de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Il est défavorable à l'amendement, non pas en raison de la mention de la guerre d'Algérie – qui, à dire vrai, me paraît plutôt opportune – mais parce que son adoption conduirait à supprimer la mention de l'abandon dont ont été victimes les harkis, que nous avons introduite en commission.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

À l'extérieur de cette enceinte, des harkis – et surtout leurs descendants – manifestent pour exprimer une revendication : ils demandent que la France reconnaisse qu'ils étaient avant tout des citoyens français, au lieu de les renvoyer systématiquement à la condition d'indigénat ou à tout autre statut particulier. L'amendement vise à répondre à cette demande en précisant que les harkis ont servi la France en Algérie « en tant que citoyen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Notre collègue Julien Aubert vient de le rappeler, de nombreux harkis souhaitent vivement que leur qualité de citoyens français soit inscrite dans le marbre de la loi. L'ambition de ce projet de loi étant de reconnaître la responsabilité de la France dans l'indignité des conditions d'accueil des harkis, j'estime qu'il importe, pour atteindre cet objectif, de nommer justement les événements et les personnes impliquées. Cela a été rappelé au cours de la discussion ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Mirallès, rapporteure de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Bien que leur objet soit légèrement différent, j'apporterai une réponse commune aux amendements de M. Aubert et de Mme Ménard, qui entendent respectivement souligner la citoyenneté et la nationalité française des harkis au moment de leur rapatriement. Je me suis montrée très claire dans mon propos introductif, en m'adressant à « ces citoyens français, nos compatriotes, anciens combattants de l'armée française, engagés sous nos trois couleurs durant la guerre d'Algérie ». La rédaction retenue dans le texte, qui consacre la reconnaissance de l'État et de la nation française envers les anciens combattants harkis, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Il ne s'agit pas d'un simple point de détail. Concevez que les arguments que vous avez avancés présentent une contradiction : vous assurez reconnaître dans vos discours que les harkis sont français, mais vous ne souhaitez pas l'inscrire dans la loi, car vous estimez que ce serait dangereux.