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Comme cela vient d'être dit lors de notre débat sur l'article 1er, l'une des formes de ce matraquage est la suppression de l'indexation des pensions et des allocations sur l'inflation. Nous savons tous que les prix augmentent en moyenne de 1,5 % par an. Du fait de la désindexation, les pensions et les allocations n'ont été revalorisées que de 0,3 % en 2019. Madame la secrétaire d'État, chers collègues de la majorité, je ne sais pas comment faire pour que vous compreniez que l'écart entre 1,5 % d'augmentation des prix et 0,3 % de revalorisation généreuse des pensions et des all...
Aujourd'hui, comme vous le savez, le taux d'inflation est extrêmement faible. Cette proposition de loi comporte un péché mignon : elle prévoit l'indexation de tout. Vous voulez indexer les aides au logement, les allocations familiales, les retraites… Or l'indexation est évidemment une source de d'inflation et d'augmentation significative des dépenses publiques.
Vous prétendez vouloir lutter contre la hausse des dépenses publiques, mais vous êtes favorables à une indexation qui, par définition, aligne l'évolution des dépenses publiques sur l'inflation, alors même que le Gouvernement doit faire face à d'autres priorités et réaliser un certain nombre d'investissements. Avec une telle disposition, le déficit se creuserait structurellement. L'indexation systématique n'est pas la bonne solution car cette politique consiste à renoncer à faire des choix. Or, quand nous nous engageons à n'indexer que les pensions de retraite inférieures à 2 000 euros...
Cet article propose de réindexer en 2019 les aides au logement sur l'inflation. Comme nous l'avons dit à propos des pensions de retraite, les APL ne seront revalorisées que de 0,3 % en 2019 et 2020, loin donc du niveau de l'inflation, qui se situe autour de 1,5 %. Je ne répéterai pas ce que j'ai déjà dit ce matin ici, mais c'est pour les mêmes raisons que nous soutiendrons cet article.
...e la secrétaire d'État, vous avez évoqué tout à l'heure, en réponse à une interrogation de Mme Kuster, la politique familiale, et notamment la hausse du plafond du quotient familial vantée par votre gouvernement. Cette hausse est réelle – et on voit bien que le Gouvernement ne se prive pas d'annoncer des mesures positives – , mais elle procède uniquement d'un effet mécanique de l'indexation sur l'inflation. Ni plus ni moins. Or, c'est ce dont il est question dans cet article. Quant à l'argument selon lequel l'indexation contribuerait à l'inflation, il ne faut pas mélanger les effets et les causes : l'indexation tend précisément à corriger l'effet inflationniste. En réalité, cet effet mécanique ne fait que maintenir les situations. Un autre point important, qui vient d'être évoqué par plusieurs or...
Je rappelle aussi que nous avons décidé que l'ensemble des retraites inférieures à 2 000 euros seront indexées sur l'inflation à partir de 2020 et qu'il y aura une retraite minimale de 1 000 euros pour tous les retraités ayant travaillé toute leur vie.
Le problème du pouvoir d'achat des retraités est réel et la suppression de la hausse de 1,7 point pour la moitié des 8 millions de retraités doit être mise en regard de la limitation de la revalorisation des pensions à 0,3 point, ce qui, compte tenu d'une inflation à un point environ, se traduit par une baisse du niveau de vie. Nous sommes cependant réservés à l'égard de cet article. La hausse de la CSG a été annulée pour les retraités dont les revenus se situent entre 1200 et 2000 euros par les mesures d'urgences prises en décembre. Étendre cette annulation à l'ensemble des retraités bénéficierait aux plus aisés, ou les moins modestes si on préfère, mais ...
J'avais une question sur le montant de la déflation. Pour que tout le monde comprenne bien et que nous ayons les bons chiffres, je voudrais savoir, sur les cinq dernières années, pour l'ensemble des marques, pour les MDD, quel est le niveau exact de l'inflation ou de la déflation ? Et combien de chiffre d'affaires cela fait en moins pour l'agroalimentaire ? Et est-ce que vous avez l'évolution, sur trois ou cinq ans, du prix des produits bio ? On entend souvent dire qu'on va vendre à perte un flacon de shampooing et qu'on va se rattraper sur le bio.
Est-ce que ce sont bien les chiffres hors inflation générale ? Dans ce cas, non seulement on ne prend pas en compte l'inflation, mais on se prend l'intégralité de la déflation, soit moins 15 % sur cinq ans ?
... Et on essaie de « vendre » l'idée aux acteurs de la grande distribution, car tout ça se joue, nous disent les producteurs de lait, sur quelques centimes par litre – comme un certain nombre de mes collègues, et comme le ministre de l'agriculture, je suis élu d'une région où l'on produit du lait. Et là, les acteurs de la distribution, les centrales d'achats, les commerçants agitent le spectre de l'inflation : « Vous comprenez, les prix à la consommation vont augmenter, ça va être infernal… » Quel est votre point de vue, votre analyse ? Est-ce que, si chacun est conscient de cette responsabilité sociétale collective, il n'y a finalement pas le feu au lac comme la distribution veut nous le faire croire ? Cela arrangeait bien les pouvoirs publics, il faut le dire aussi, de maintenir bas les prix à la c...
...cession, y compris en Allemagne, la BCE va-t-elle poursuivre cette politique très accommodante de taux, avec des taux de refinancement à 0 %, des facilités de dépôt à moins de 0,4 % et des taux de prêt marginal à 0,25 % ? Au contraire, la BCE s'inscrit-elle déjà dans la compensation des effets secondaires des taux négatifs ? Est-il toujours justifié pour vous, à l'heure actuelle, de maintenir une inflation, en zone euro, inférieure mais proche de 2 % ? Vous avez toujours maintenu votre programme de refinancement à long terme, dix ans après la crise financière. Le système financier n'est-il pas parfaitement assaini, pour que le maintien de cette politique soit justifié ? Vous avez parlé du Brexit. J'aimerais savoir comment vous vous êtes préparés à un Brexit sans accord. De manière plus générale,...
M. Coeuré, vous avez évoqué la possibilité pour la BCE d'ajuster sa politique afin d'assurer une maîtrise de l'inflation. Pouvez-vous nous préciser quels seraient les instruments utilisés ? Deuxièmement, une controverse se manifeste depuis quelques jours sur le fait que les achats de titres d'entreprises opérés par la BCE ne seraient pas suffisamment respectueux de l'aspect environnemental. L'Institut Veblen avait notamment évoqué ce sujet. Pouvez-vous nous apporter des précisions sur les évolutions futures ?
J'avais deux questions, mais celle concernant l'écologie vient juste d'être posée. Que comptez-vous faire pour que cet argent puisse bénéficier à l'écologie ? Par ailleurs, ces sept dernières années, plus de 4 000 milliards ont été injectés par la BCE et manifestement, cet argent ne s'est pas retrouvé dans l'économie réelle, puisque la croissance ralentit fortement et que l'inflation n'atteint pas 2 %. Pouvons-nous savoir où sont partis ces 4 000 milliards ?
...es prix à la pompe, l'effet de la hausse des cours actuels est d'autant plus fort sur le portefeuille des consommateurs que le dollar s'approche de la parité avec l'euro, suite aux relèvements successifs des taux directeurs de la banque centrale américaine. Quelle place la hausse des prix du pétrole occupe-t-elle actuellement dans les décisions de politique monétaire de la BCE ? Par exemple, si l'inflation venait à excéder 2 % avec la hausse des cours du pétrole, malgré une inflation sous-jacente toujours aux alentours de 0,5 %, la BCE prendrait-elle la décision de relever ses taux ?
Vous appelez à la plus grande vigilance en ce qui concerne l'effort structurel et notre capacité à réformer, ce qui rejoint les préoccupations de la plupart d'entre nous. Ma première question porte sur le taux d'évolution de la dépense publique, pour lequel les prévisions varient, selon les documents, de 0 % en volume à 0,7 %. Cette variation est-elle un effet de l'inflation, de la recapitalisation d'Areva ou a-t-elle une autre explication ? Une augmentation de 0,7 % en volume n'est en effet pas négligeable, puisque cela représente à peu près 14 milliards d'euros. Par ailleurs, vous ne vous prononcez pas sur le ratio de la dépense publique au PIB, que le Gouvernement s'était engagé devant la représentation nationale à baisser de 3 points. Estimez-vous cet engagement...
...ère tranche de suppression de la taxe d'habitation pour 80 % des foyers et l'augmentation du salaire net pour les salariés du privé. D'où le fait que, comme vous le relevez, la consommation a plutôt stagné au premier semestre. Pouvez-vous nous indiquer si les personnalités que vous avez auditionnées parient sur une reprise de la consommation ? Pensez-vous qu'il existe un risque que le retour de l'inflation vienne amputer les gains de pouvoir d'achat et contrarient le redémarrage de la croissance ? Vous soulignez ensuite, à la page 9 de votre avis, que, contrairement aux apparences, le déficit public continuera de se réduire en 2018 et en 2019. En neutralisant l'impact du remboursement de la taxe de 3 % sur les dividendes et la transformation du CICE en baisse de cotisations, vous calculez ainsi qu...
...à un petit relevé, que je me permets de vous soumettre. Vous nous présentez des estimations « plausibles » : il s'agit des déficits publics, mais également de la croissance pour 2019 ; quant à la prévision de croissance pour 2018, elle est à vos yeux « crédible ». Les prévisions d'emploi et de masse salariale pour 2018 sont « cohérentes », celles pour 2019, de nouveau « plausibles ». En matière d'inflation, nous sommes dans le « raisonnable » et, en matière de prélèvements obligatoires, dans le « réalisme ». Plausible, crédible, cohérent, raisonnable, réaliste : la diversité de ces épithètes est-elle simplement motivée par l'attachement bien connu de nos institutions à l'élégance du style, ou indique-t-elle une hiérarchie dans les appréciations et dans ce cas laquelle ? Est-ce une hiérarchie dans ...
Jean-Louis Bourlanges a souligné à juste titre l'élégance du style avec lequel vous nous présentez vos analyses : des prévisions d'emploi et de masse salariale « cohérentes » et « plausibles », des prévisions d'inflation « raisonnables »... Sur ce dernier point, permettez-moi néanmoins d'émettre des doutes. Je crois que vous vous êtes fondés sur un baril de pétrole à 73 dollars, mais avez-vous réfléchi à d'autres scénarios d'évolution du prix du baril ? Vous jugez les prévisions des prélèvements obligatoires « réalistes », les prévisions d'évolution des dépenses publiques « atteignables » et la prévision de défi...