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On apprit qu'il était illégitime pour les députés non inscrits d'être mieux informés du déroulement de la Conférence des présidents, qu'il n'était pas injuste de voir les groupes bénéficier du droit de demander des votes solennels alors qu'ils sont parfois moins nombreux en séance que les députés non inscrits, ou encore qu'il était normal que pas un député non inscrit ne puisse présider un groupe d'amitié. Il n'y eut pas un luminaire dans le ciel de nos éc...
dit qu'il ne fallait pas enlever le drapeau européen de notre hémicycle. On ne parla plus que de cela, et pour cause : aucun changement d'importance ne se produisit dans le texte. Condamnés à la provocation pour exister, les députés non inscrits n'ont même pas le droit de s'exprimer lors de débats attenants à une procédure d'examen simplifié. Évidemment, aucune initiative ne fut prise pour faciliter la constitution d'un groupe parlementaire qui aurait permis d'améliorer la représentation politique dans notre pays.
Il y eut un soir télévisuel, mais aucun matin prometteur pour l'équité dans notre chambre. Jupiter crut que cela était bon : ce fut un sixième tour visant à ne rien changer pour le statut des députés non inscrits. Ainsi s'acheva la genèse d'un texte qui ne changera en rien le déficit de représentation qui entache notre vie politique. Jupiter se reposera donc de toute son oeuvre :
Est inscrit à l'ordre du jour de nos débats de ce soir un texte de réparation limité dans son objet, puisqu'il s'agit de répondre au problème, très concret, très politique, né de l'élection au mois de juin dernier du bureau de l'Assemblée nationale. Et il fallait tourner cette page au moment où ce bureau, précisément, entreprend, sur l'initiative du président de Rugy, de lancer les travaux sur la réforme et ...
...é entre les groupes ! Un tour de force – ou une nouvelle injustice ? – , si l'on en croit Mme la rapporteure, laquelle annonce sans sourciller qu'elle s'opposera à tout amendement qui contesterait l'équilibre politique acquis en commission. Une fameuse conception de la démocratie, vous en conviendrez ! En matière d'équité, puis-je me permettre d'appeler votre attention ? Les dix-neuf députés non inscrits – dix-neuf, puisqu'il paraît qu'un amateur de coups de casque nous a rejoints – ne défendent certes pas la même ligne politique que vous, mais comme vous, ils ont été élus par les Français. Et pourtant, ils n'ont pas les mêmes droits que vous. N'y aurait-il pas là quelque chose d'indécent ? Tous les députés sont les représentants élus de la nation, et participent à ce titre à l'expression de la ...
... à croire en votre bonne volonté. Sans naïveté, on peut considérer que vous faites là un pas, certes insuffisant. Aussi, je vous propose de donner dès à présent le ton du débat à venir. Vous l'avez vu dans les amendements, nous pouvons être corses, biterrois ou provençaux, de droite ou de gauche, localistes ou jacobins, nous faisons tous le même constat : l'exclusion réglementaire des députés non inscrits. Gambetta ne se demanda pas si Thiers était inscrit ou non pour aller le chercher en 1870. Ainsi, je vous propose d'intégrer un député non inscrit aux dispositions de cet article unique. J'ose imaginer que, pour vous, le fait de ne pas appartenir à un groupe n'est pas un motif de honte tel qu'il puisse interdire l'adhésion au bureau de l'Assemblée nationale.
De nombreux amendements portent sur la reconnaissance des députés non inscrits au sein de notre assemblée. Or, ils ont si peu de points communs entre eux qu'ils ne parviennent même pas à s'entendre sur le dépôt des amendements destinés à modifier cette résolution. Je crains que leur hétérogénéité patente les rende incapables de s'entendre pour désigner leurs représentants au sein des diverses instances.
Par ailleurs, monsieur Chenu, j'aimerais que vienne siéger au sein de la commission des lois le seul député non inscrit que je ne vois jamais !
Comme vous le savez peut-être, puisque cela a été relayé par la presse, un certain nombre de députés non-inscrits ont tenté de former un groupe dès le début de l'été, non pas nécessairement parce que nous avons tous la même ligne politique, mais parce que tous, nous avons le souci de travailler sérieusement pour défendre les idées des Français que nous représentons. Or, il faut le reconnaître : en tant que non-inscrits, nous n'avons pas les mêmes droits que les autres. Je me suis donc demandé à nouveau ce ...
Avis défavorable. La commission vous rappelle qu'il a existé et qu'il peut encore exister dans notre assemblée des groupes purement techniques. Entre 1993 et 1997, le groupe République et liberté a réuni des députés de la gauche, du centre et de la droite, membres de petites formations et qui, initialement non inscrits, avaient réussi à s'entendre pour former un groupe. Ainsi que je vous l'ai indiqué, rien ne vous empêche d'agir de la sorte dès aujourd'hui.
...isse exister cinquante-sept groupes ? Quand on voit ce que devient, aux termes du règlement actuel, une discussion générale ou des explications de vote, on peut craindre que la constitution de sous-groupes ne parvienne qu'à encombrer le débat et à nuire à une bonne démocratie. À un moment donné, il faut définir un seuil pour permettre un regroupement politique. Je reconnais qu'être un député non-inscrit est compliqué : en même temps, chers collègues non inscrits, vous avez les mêmes droits que n'importe quel autre député.
Mais si : vous avez le droit d'adhérer à un groupe. Il se trouve que vous ne le faites pas, mais cela résulte d'un choix de votre part. Dans le cadre des travaux parlementaires, notamment lors des questions au Gouvernement, je conviens que votre situation est plus compliquée que celle des inscrits, mais on ne peut pas prendre le risque d'encombrer tout le processus parlementaire pour améliorer la situation d'une dizaine de députés.
Chers collègues, je sors de ma réflexion sur les députés non inscrits. J'y reviendrai en défendant les amendements suivants. L'article 19 de notre règlement, qui définit les conditions nécessaires à la constitution d'un groupe politique, a été régulièrement révisé afin d'abaisser le seuil des députés. Notre assemblée compte sept députés du Front national. Je n'ai guère intérêt à les aider, puisque ce sont mes principaux opposants dans la quatrième circonscriptio...
Comme d'habitude, le Front national pose de bonnes questions, auxquelles il apporte de mauvaises réponses. Monsieur Chenu, je ne partage pas votre logique selon laquelle il faudrait abaisser à sept députés le seuil permettant de constituer un groupe. Sinon, le jour où il n'y aurait que deux non-inscrits, il faudrait créer un groupe de deux députés, afin de leur assurer les mêmes droits qu'à ceux qui sont 380. Je n'achète donc pas votre argument. En revanche, vous pourriez arguer que lorsqu'un parti politique rassemble des millions de voix, il devrait pouvoir constituer un groupe à l'Assemblée nationale, indépendamment du nombre de députés dont il dispose. C'est un raisonnement que je pourrais ...
L'amendement est de cohérence. Les députés non inscrits ne doivent pas être considérés comme des députés de seconde zone. Bien que ceux de la majorité aient été élus pour beaucoup parce qu'ils étaient soutenus par Emmanuel Macron, il existe aussi des circonscriptions où les électeurs ont sciemment choisi d'élire des députés qui n'appartenaient à aucun groupe politique. Ce choix des Français ne peut être mis au placard, comme si leur vote était dévia...
L'article 19, alinéa 7 dispose que « Les députés qui n'appartiennent à aucun groupe peuvent s'apparenter à un groupe de leur choix [… ] ». Nous pensons que les députés qui n'appartiennent à aucun groupe, par définition, sont des non inscrits. Nous souhaitons donc qu'ils soient considérés comme tels.
...s professeurs d'université nous ont dit en substance que les politiques publiques niaient la France périphérique et n'existaient plus que pour les inclus. Je le sais bien, car voilà trente ans que mon territoire du Vaucluse attend des investissements de base ; mais il vote mal, alors l'État n'en veut pas. Vous êtes face à vos contradictions et à vos scandales. Aussi, acceptez au moins que les non inscrits soient présents lors de la prise des décisions qui les concernent. Faites un signe aux non inscrits !
La constitution de commissions spéciales dépendant de la décision des présidents de groupe ou de commission devrait être légitimement portée à la connaissance des députés non inscrits. Que la création d'une telle commission ne soit proposée qu'à l'attention des membres des groupes est illégitime. Il est essentiel, notamment concernant des sujets ayant trait à des transformations de notre société – telles les questions relatives à la famille, au respect de la vie de son commencement à son terme naturel – que tous les députés, sans regard porté à leur statut, puissent savoir si...
L'avis est défavorable, car la notification est symétrique du droit d'opposition. Il ne sert à rien de notifier la décision aux députés non inscrits, dès lors que ceux-ci ne peuvent pas s'y opposer.
Cet amendement a pour objet d'améliorer la représentation des députés non inscrits dans les commissions spéciales de notre assemblée. De fait, compte tenu du rôle central que jouent ces commissions dans l'examen de nombreux projets de loi, notre assemblée doit garantir une représentativité équilibrée des différentes sensibilités politiques dans chacune de ces commissions. Il serait en effet inacceptable que les députés du Front national soient exclus des travaux des commission...