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Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, madame la présidente de la commission des affaires étrangères, madame la rapporteure, mes chers collègues, notre assemblée est appelée cet après-midi à examiner le projet de loi autorisant la ratification de l'accord relatif aux services aériens entre, d'une part, l'Union européenne, d'autre part, Israël. Tout d'abord, le groupe UDI, Agir et indépendants, s'étonne que ce texte simple et technique fasse l'objet d'un débat public. Même si chaque groupe a le droit d'en faire la demande, rien ne justifiait la volonté du groupe GDR de lever la procédure d'adoption simplifiée – nous y reviendrons. De quoi s'agit-il ? Signée le 10 juin 2013, amendée en février 2015, cette convention s'inscrit dans le ...
La raison est simple – elle a été brillamment soulignée à l'instant par notre collègue Goasguen : l'obsession anti-israélienne tenace de l'extrême gauche, cette phobie irrationnelle. Entre le groupe communiste et la France insoumise, c'est la course, la course à qui ira le plus loin dans la détestation d'Israël !
… à Chypre, en Ukraine : rien. Sur la Corée du Nord : rien. Non, votre seule obsession, c'est Israël ! Ces mêmes élus communistes et insoumis projetaient de se rendre en Israël, non pour une visite apolitique, amicale ou touristique, mais pour soutenir les chefs terroristes Marouane Barghouti – condamné à cinq peines de prison à perpétuité – et Salah Hamouri, …
C'est pour vous une obsession ! La phobie d'Israël fait partie intégrante de l'ADN de l'extrême gauche. N'ayons pas peur des mots : c'est une stratégie clientéliste en direction de l'électorat arabo-musulman des quartiers, où, hélas, l'antisémitisme est devenu ces dernières années un véritable code culturel. Je voudrais, d'ailleurs, rendre ici hommage à la clairvoyance et au courage de Malek Boutih, ancien député socialiste, qui dénonce depuis de...
C'est ma conviction absolue. Après Toulouse, il y a eu Charlie ; après l'Hyper Cacher, il y a eu le Bataclan et Nice. Ne l'oubliez jamais, mes chers collègues ! C'est pourquoi, alors que l'extrême gauche n'a de cesse de diaboliser Israël, nous, nous considérons, en tant que républicains, humanistes, européens, qu'il est de notre intérêt de nous rapprocher d'Israël et de le soutenir. Israël est en première ligne contre le djihadisme – et c'est le même djihadisme qui tue à Paris, Jérusalem ou Barcelone. Claude Goasguen l'a rappelé, Israël est la seule démocratie du Moyen-Orient à partager nos valeurs. Certains communistes et insoum...
Mes chers collègues, cette obsession anti-israélienne est contraire à nos intérêts et à nos valeurs. Elle importe le conflit sur notre sol et favorise un climat délétère et mortifère. Nous appelons tous de nos voeux, sur tous les bancs, la paix au Proche-Orient, mais, de grâce, que l'amitié de certains pour le peuple palestinien ne les égare pas sur les voies de la détestation d'Israël et de l'apologie de terroristes.
...s ici d'un trafic très important, tant en nombre de passagers qu'au niveau du fret. Nous parlons également d'Air France, qui, par son activité, est concerné de près. D'autre part, comme Mme la rapporteure l'a fort bien souligné, ce texte est d'un pragmatisme assumé : expression rare dans la conclusion d'un rapport. De fait, il n'est pas question de sécurité. En ce domaine, le niveau d'exigence d'Israël est justifié au regard de son histoire, qu'il faudrait être totalement aveugle pour ignorer – avions qui ont explosé, ou autres événements de ce genre. Le premier pays victime du terrorisme a été Israël : pendant des années, nous avons ignoré, nous, des actes tels que le fait de foncer sur un abribus. Cela nous dépassait complètement, et nous n'imaginions pas que cela puisse arriver. Or cela fait...
... sordide. Une ordure. Une certaine modération me semble donc nécessaire. J'ai beaucoup de respect, je l'ai dit, pour le peuple juif. Mais il y a des choses auxquelles il faut faire attention, comme les droits de l'homme et la possibilité d'avoir accès au peuple palestinien. Je pense aussi à la promesse et à l'action du Gouvernement quant à la solution à deux États et quant à la garantie donnée à Israël sur sa sécurité. Cela a toujours été l'idée défendue par la France, et c'est celle que nous devons garder à l'esprit et mettre en oeuvre, avec une forme de raison républicaine. C'est ce que je voulais tout simplement dire aujourd'hui.
Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, madame la présidente de la commission, madame la rapporteure, mes chers collègues, je vais, après la passion, revenir au commerce. Le présent accord euroméditerranéen, signé le 10 juin 2013, s'inscrit dans la volonté de créer un espace aérien unique entre l'Union européenne et Israël, avec un cadre juridique commun pour l'exploitation des services aériens entre les vingt-huit pays de l'Union européenne et Israël, en lieu et place de règles bilatérales. Pour les voyageurs concernés, c'est la garantie de l'application de standards élevés ; pour les consommateurs, des prix de billet meilleur marché ; pour les aéroports, de nouvelles recettes et activités ; pour les compagnies, e...
...ue du texte : M. Girardin vient d'en faire la démonstration de façon un peu métallique, mais indubitable. En principe, ce texte ne devrait donc poser aucun problème, à moins de le voir à travers un inconscient perturbé par des siècles d'idéologie. Nous devons bien entendu ratifier l'accord, et nous ne pouvons que nous féliciter de ce que de plus en plus d'hommes et de femmes puissent se rendre en Israël et dans sa capitale, Jérusalem, qui est aussi la capitale spirituelle du monde occidental. Pourquoi donc avons-nous entendu, à l'occasion d'une ratification qui ne devrait poser aucun problème, des arguments pour le moins surprenants ? Au reste, cela me conduit à improviser cette intervention, que j'avais prévue très différente : je voulais, moi aussi, me montrer pragmatique. Pourquoi évoquer l'...
… et ce faisant insulter un État de façon désobligeante ? Franchement, je ne comprends pas, même si je ne veux pas polémiquer. Je comprends que l'on puisse avoir le souci du peuple palestinien, mais votre haine d'Israël, chers collègues à gauche de l'hémicycle, n'apportera pas la paix.
Cette ratification s'impose et, comme dans le cas du Maroc, de la Jordanie, de la Moldavie dont nous avons discuté, elle ne devrait poser aucun problème. Cependant, dès l'instant où il s'agit de l'État d'Israël, elle suscite un soulèvement d'arguments nauséabonds – pardonnez-moi cet adjectif, que j'ai tant de fois entendu à notre sujet – , qui rappellent, hélas, des arguments d'une autre époque et d'un autre temps.
Nous avons le devoir de le dire, de le répéter, de le combattre. Encore une fois, la paix ne se fera pas entre Israël et la Palestine avec vos arguments. Vous ne faites que desservir celles et ceux que vous voulez aider, en les isolant.
Seulement, voilà, vous vous donnez une belle conscience. Ceux-là mêmes qui ont hérité de ceux qui voyaient en Staline le défenseur des droits de l'homme voient en Israël l'ennemi de ces droits.
C'est quelque chose de tout à fait extraordinaire, qui me laisse complètement pantois et perplexe. Alors, oui, je signerai cet accord de tout mon coeur, et j'espère qu'ils seront nombreux ceux et celles qui iront voir, en Israël, la beauté et la grandeur de ce pays. Ils y respireront ce qui fait que, depuis des siècles et des siècles – relisez Chateaubriand, si vous en avez le temps – , s'élabore une pensée d'Occident qui rejoint l'Orient.
Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, madame la présidente de la commission, madame la rapporteure, chers collègues, je resterai très pragmatique s'agissant de ce texte. L'accord euro-méditerranéen relatif aux services aériens entre l'Union européenne et ses États membres et le gouvernement de l'État d'Israël, que nous examinons aujourd'hui, s'intègre dans un double processus : celui, économique, d'un développement de la mobilité aérienne, et celui d'une intégration progressive des pays voisins de l'Union européenne, par une mise en cohérence normative. Face à une croissance des mobilités internationales, du trafic aérien en Europe et entre les rives de la Méditerranée, l'Union a souhaité répondre au...
...lle à une forme d'apaisement. C'est la touche finale que je souhaiterais apporter aujourd'hui, étant particulièrement bien placée pour comprendre à quel point ces sujets peuvent déchaîner les passions. Par le passé, j'ai en effet été engagée comme militaire le long de la ligne bleue, cette frontière de 80 kilomètres que l'Organisation des Nations unies a artificiellement tracée entre le Liban et Israël. J'ai pu voir sur le terrain le désastre de la guerre, les coeurs et les hommes meurtris, les familles séparées. Je suis également une lectrice assidue de Joseph Kessel, dont les reportages remplis d'émotion m'ont passionnée. J'appelle à présent à la raison, puisqu'il s'agit d'un accord très simple. Quant à la question israélo-palestinienne, elle doit faire l'objet d'un débat de fond. Aussi, j...