Interventions sur "israël"

147 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, président :

Mes chers collègues, je suis heureux d'accueillir le ministre de l'Europe et des affaires étrangères, M. Jean-Yves Le Drian. Son audition, prévue initialement le 5 mai, avait dû être reportée en raison d'une réunion des ministres des affaires étrangères des membres du G7 à Londres. M. le ministre pourra nous éclairer sur les événements très graves qui se sont déroulés depuis en Israël. Parmi les innombrables sujets que nous pourrions aborder, nous nous concentrerons sur le Moyen-Orient et le Sahel, notamment le Tchad. Je me contenterai d'évoquer brièvement la question de la Birmanie, que nous ne résoudrons pas cet après-midi, et celle de la Russie, qui est un serpent de mer. Par ailleurs, je souhaite que nous disions un mot du Brexit et de l'attitude inadmissible du gouvernem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Herbillon :

La situation, disais-je, n'a plus rien à voir, ni en ce qui concerne les territoires palestiniens, ni en ce qui concerne Israël. Si le Hamas s'oppose à Mahmoud Abbas, c'est aussi parce qu'il n'accepte pas que le processus électoral ait été interrompu, alors qu'il a le sentiment – à tort ou à raison – d'avoir été victorieux. Israël connaît depuis deux ans une grande instabilité politique et institutionnelle. Les colonies se sont développées. Par ailleurs, les accords d'Abraham ont changé la donne. La solution à deux États...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Joncour :

...za. Par la voix de son haut représentant, Josep Borrell, l'Union européenne a appelé à un cessez-le-feu immédiat face au risque d'une détérioration grave de la situation humanitaire. Je sais les efforts et le rôle qui sont les vôtres pour aller dans ce sens – vous avez parlé, à juste titre, des multiples contacts que la France a noués ces derniers jours. Alors que Gaza est soumis à un blocus par Israël depuis quinze ans, il est indispensable d'ouvrir des passages humanitaires. Le point de passage de Kerem Shalom, après avoir été ouvert hier, semble avoir été refermé. Pouvez-vous nous dire ce qu'il en est ? Ne faut-il pas pousser pour ouvrir également le passage d'Erez, comme le demandent également les représentants de MSF, plus inquiets que jamais ? Comment la France coordonne-t-elle ses effort...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

...ent à travers votre action et celle du Président de la République. Je me préparais à vous parler de la Palestine le cœur un peu lourd, car il me semblait que la France n'était pas suffisamment aux avant-postes de la paix ; vous m'avez pleinement rassuré, en démontrant que la France était bien au rendez-vous. Nous espérons que les combats cesseront rapidement et que les deux pays, la Palestine et Israël, pourront vivre côte à côte en paix et en sécurité. Lors de la précédente législature, l'Assemblée nationale avait appelé de ses vœux, à travers une proposition de résolution, la création d'un État palestinien. Ne pensez-vous pas que, plus les années passent – et même les décennies –, plus cette perspective s'éloigne ? Je vous remercie de nous avoir annoncé en avant-première que l'Afrique allait...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib :

Monsieur le ministre, depuis dix jours, la moitié de la population israélienne, et 120 000 Français, sont bombardés jour et nuit par une pluie de missiles du Hamas. Hier, lors des questions au Gouvernement, le Premier ministre a passé sous silence la nature terroriste de ces attaques islamistes ; il n'a pas prononcé une fois le nom du Hamas et il n'a pas eu un mot de solidarité envers Israël, qui a pourtant reçu 3 800 roquettes. Trois minutes de discours à charge contre l'État juif et un simple soutien de circonstance à la fin de son propos… Jean Castex s'est seulement inquiété du sort des populations civiles à Gaza. C'est pour cela que j'ai quitté l'hémicycle. Aujourd'hui, monsieur le ministre, vos propos sont beaucoup plus équilibrés, et mesurés. Oui, le malheur palestinien est ré...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Nadot :

Il faut avoir de l'empathie pour toutes les victimes. Le regain actuel de violence en Israël et en Palestine nous rappelle combien la communauté internationale peine à dessiner le chemin qui mène à la paix. Ce chemin passe nécessairement par le dialogue entre ennemis. Malheureusement, il fait souvent défaut, en Israël et Palestine, en République démocratique du Congo (RDC), en Colombie ou au Yémen. Pourtant, la communauté internationale, comme la France, n'est pas dépourvue de leviers d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...vez pas dire que la commission des affaires étrangères ou les députés ne vous ont pas alerté par le passé : nous vous avons interpellé concernant la libération de Salah Hamouri, les événements à la frontière de Gaza, le boycott, etc. Nous n'avons cessé de nous inquiéter de l'état des lieux, et nous continuerons à le faire, d'autant qu'on ne peut plus critiquer ou combattre la politique actuelle d'Israël sans être accusé d'antisémitisme. On ne peut plus être solidaires du peuple palestinien et manifester sans être étiqueté comme antisémite. On a même interdit à Stéphane Hessel d'intervenir dans une grande école de Paris pour ce motif ! Il faut en sortir : tous les démocrates du monde doivent pouvoir critiquer tous les pays et leur politique. Un État ne peut être soumis à une règle spéciale. L'exé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, président :

...stes mais frustrants, de M. Herbillon. La solution à deux États, éternellement évoquée, n'ayant pas abouti, il s'interroge sur son obsolescence. J'aurais tendance à aborder le problème différemment. Il n'y a que trois perspectives : de profondes inégalités entre populations juive et arabe dans l'ensemble palestinien – c'est un peu la situation actuelle ; une communauté multiethnique, redoutée par Israël car la population juive pourrait devenir minoritaire ; deux États. Bien sûr, les conditions ne sont pas réunies, mais peut-on choisir une autre option que la troisième ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean François Mbaye :

La persistance des affrontements au Proche-Orient suscite l'inquiétude chez beaucoup d'entre nous. Y a-t-il des risques de guerre civile dans cette région ? Va-t-on vers une extension du conflit, et quels en seraient les risques ? Est-il encore pertinent de renvoyer dos-à-dos Israël et la Palestine ? Quelle réponse sommes-nous en mesure d'apporter pour apaiser les tensions, au vu du poids tout relatif de la voix de la France – et malgré les liens forts qu'elle entretient avec Israël ? En ce qui concerne le Liban, le Gouvernement entend-il aller plus loin dans les sanctions, notamment sur les avoirs de certains dignitaires libanais ? Je suis très heureux d'entendre qu'une r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Julien-Laferrière :

...r le Partenariat mondial pour l'éducation, à hauteur de 500 millions d'euros. Je suis évidemment d'accord avec tout ce que vous avez dit sur le Proche-Orient et je félicite le Gouvernement pour cette proposition de résolution. Mais, au-delà des vœux pieux, que pouvons-nous faire de plus ? Pendant toutes ces années au cours desquelles la communauté internationale a prôné la solution à deux États, Israël n'a cessé de coloniser et de morceler le territoire palestinien, la rendant de plus en plus impraticable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Jacques, vice-président :

...fa Haftar déstabilisent encore davantage le pays et incitent encore plus les migrants qui y sont bloqués à entreprendre au péril de leur vie la traversée de la Méditerranée. De plus, la richesse de la Méditerranée orientale (MEDOR) en gaz a conduit à une forte compétition entre les pays de la région qui s'approprient ces ressources, en particulier la Turquie, la République de Chypre, l'Égypte et Israël. Comme nous l'avons vu lors de l'audition du vice-amiral d'escadre Laurent Isnard, préfet maritime de Méditerranée, il y a deux semaines, la Turquie entreprend de nombreuses actions propres à accroître dangereusement les tensions. Ont été évoqués les exemples du harcèlement par la marine turque des navires de forage dans la zone économique exclusive (ZEE) chypriote et de l'accord conclu par la T...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Lejeune :

Merci, Messieurs les officiers, pour votre tour d'horizon du bassin méditerranéen. Je vous interrogerai sur le rôle que peut jouer la Jordanie dans le processus de paix entre l'État hébreu et les territoires palestiniens. La création de l'État d'Israël en 1948 avait mis la Jordanie en première ligne face à l'État hébreu, considéré comme l'ennemi par ses voisins arabes. Après la défaite des pays arabes en 1949, la Jordanie est devenue une terre d'accueil pour des centaines de milliers de Palestiniens, de même en 1967. En 1994, la Jordanie, convaincue de pouvoir jouer un rôle dans la résolution du conflit israélo-palestinien, a scellé un accord d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAude Bono-Vandorme :

... des ZEE et pourrait aussi en ranimer d'autres. De l'autre côté, cela pourrait permettre à l'État hébreu de sortir de son isolement géopolitique régional en renforçant les liens commerciaux avec ses voisins, même si la solidarité avec la cause palestinienne et l'image des populations de l'État hébreu demeurent des obstacles majeurs à toute volonté des dirigeants d'approfondir leurs relations avec Israël. Pouvez-vous nous faire part de votre vision de la stratégie hydrocarbures d'Israël ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib :

...c Trévidic, sont toujours libres : deux vivent en Jordanie, un en Norvège, et leur chef à Ramallah. C'est moralement insupportable : comment un pays tel que la France peut-il laisser impuni l'un des premiers attentats antisémites commis sur son sol ? Rue des Rosiers comme rue Copernic, comme plus tard à Toulouse ou à l'Hyper Cacher, des Français ont été tués parce que juifs, au nom de la haine d'Israël ! En mars 2018, le Président de la République déclarait enfin que tout serait mis en oeuvre pour que cette enquête aille à son terme. Novembre 2018, coup de tonnerre ! Yves Bonnet, patron de la Direction de la surveillance du territoire à l'époque, dévoilait un pacte secret entre l'État français et Abou Nidal. La France de Mitterrand aurait négocié avec les terroristes l'immunité et la libre ci...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Maillard :

...pouvons pas nous permettre que l'inacceptable se banalise. Comme l'écrivait Charles Péguy, « il y a quelque chose de pire que d'avoir une âme même perverse. C'est d'avoir une âme habituée. » Demain, grâce à ce texte, il sera possible de mieux qualifier les attaques antisionistes motivées par une haine des juifs, sans pour autant empêcher les critiques à l'égard des politiques menées par l'État d'Israël. Le discernement doit nous permettre d'exercer une libre critique face aux politiques conduites par les gouvernements israéliens, tout en refusant les reproches adressés à l'État d'Israël sous le seul prétexte qu'il serait juif. Le discernement impose aussi d'en appeler au nécessaire respect du droit international, tout en refusant de rendre les juifs collectivement responsables des politiques me...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Maillard :

Je veux être clair devant vous : nous pouvons et nous devons critiquer les politiques des gouvernements israéliens, sous tous leurs aspects, lorsque c'est nécessaire. Critiquer Israël et sa politique, y compris en abordant la question de ses frontières, n'est pas un acte antisémite ; en revanche, lui refuser le droit à exister en est un. La France a toujours érigé les libertés d'expression et d'opinion au rang des valeurs les plus fondamentales de la République, mais la haine de l'autre n'est pas une opinion. Une insulte antisémite ne doit pas être vue comme une preuve d'indé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

...ccurrence à la situation au Proche-Orient et à un conflit à l'étranger – un conflit qui dure depuis trop longtemps. Cet antisémitisme-là confond volontiers, avec une ambiguïté sournoise, la critique, tout à fait légitime et acceptable, de la politique menée par un État et par son gouvernement avec la négation de l'existence même de cet État et de son droit à exister – en l'occurrence, il s'agit d'Israël.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

Cet antisémitisme, qui tire aujourd'hui sa source d'une idéologie islamiste radicale, d'une idéologie djihadiste et conquérante, mue par la haine des Juifs, remet en cause le droit même d'Israël à exister en tant qu'État et souhaite son anéantissement. Cet antisémitisme, né au XXe siècle et avançant la plupart du temps sous le masque de l'antisionisme, ne saurait nous laisser indifférents ou démunis. Nous devons le décrire, le définir, le caractériser : c'est tout le but de la définition de travail proposée par l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste, une organisation ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Millienne :

...rait se référer, c'est nier sa polysémie, l'étendue de ses définitions. Et c'est un terrain sur lequel nous croyons qu'il est risqué de s'engager. Chacun reconnaît le travail accompli par l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste en termes de sensibilisation et d'information, et nous savons l'inquiétude de cette organisation et d'autres face à la montée des menaces qui pèsent sur Israël. L'honneur de la France a toujours été de défendre à la fois l'inaliénable droit à l'existence d'Israël et sa coexistence avec un État palestinien…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Victory :

… et que tenter de criminaliser des prises de position sous prétexte qu'elles puissent porter en elles les germes d'un racisme ou d'un antisémitisme latent n'est ni historiquement ni politiquement juste. La tentative d'assimiler la critique de la politique conduite par un État, en l'occurrence Israël, et non pas celle de l'État lui-même, à une forme moderne et déguisée d'un antisémitisme malheureusement toujours vivant nous choque profondément, comme je crois qu'elle choque tous les humanistes, toutes les femmes et les hommes engagés sincèrement dans une approche universaliste de la défense des droits de l'homme… en Palestine comme ailleurs. La proposition de résolution vise à faire approuve...