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...vous l'avez compris, se prononceront en faveur de cette proposition de résolution. Le groupe d'études sur l'antisémitisme a été très directement associé à la rédaction de ce texte important que nous voterons, j'y insiste, avec détermination, avec force. Nous le devons à nos compatriotes juifs de France attaqués, agressés, violentés. Nous voterons aussi, et je l'affirme très directement, en amis d'Israël, en amis de cet État, en amis de ce grand peuple si malmené par l'histoire, si menacé dans son existence même. Nous voterons cette résolution avec force et nous la voterons également avec tristesse. Oui, je suis triste, ce soir, d'avoir entendu, sur certains bancs, les relents d'un islamo-gauchisme qui ne fait pas honneur à notre nation.
Mais, chers collègues, quelles colonies y avait-il lorsque l'État d'Israël a été créé, lorsque les Arabes ont dit : « Jetez-les à la mer ! » ?
Il n'y en avait pas ! De même, quelles colonies y a-t-il à Nice, à Paris, à Saint-Étienne-du-Rouvray ? L'islam politique qui tue en Israël est le même que celui qui tue en France : c'est la réalité, mais vous ne voulez pas l'avouer. Pour certains, Israël est une obsession. Il n'existe qu'un État juif au monde, un État de 24 000 kilomètres carrés – quand ce qu'on appelle les territoires s'étend sur 6 000 kilomètres carrés. Et on voudrait expliquer qu'un juif serait un colon en Judée ! Comment pourrait-il l'être ? On peut avancer que...
Le conflit qui y a cours n'est pas un conflit territorial mais, hélas, une guerre de civilisation. Or j'aurais tant aimé que nous nous unissions sur quelque chose de si simple ! Vous pourrez continuer de haïr le gouvernement et l'État d'Israël, de voir en Netanyahou le diable incarné, même si son frère, je l'ai dit tout à l'heure, est mort pour libérer les otages retenus dans un avion français et dont certains étaient des Français – nous avons donc une dette morale envers lui. Mais pour vous c'est le diable parce qu'il défend son État. Mais là n'est pas le propos ! Quand j'entends certains de nos collègues affirmer qu'ils vont continu...
...se proposition de résolution ? Merci, monsieur le ministre, pour certains de vos propos : les Français juifs y ont été sensibles. Merci également aux collègues qui ont cherché à rassurer les Français juifs, nés ici et qui veulent continuer à vivre en France. Hélas, comme je l'ai rappelé tout à l'heure, 30 000 d'entre eux ont quitté le pays ces dernières années. Or partir au nom d'un idéal – vers Israël ou ailleurs – , ce n'est pas la même chose que fuir le pays. Que certains en viennent à fuir la France serait très grave, non seulement pour les juifs concernés, mais pour la France elle-même.
...oniste » à la place de « juif », ont été condamnées. D'un autre côté, les exemples auxquels vous vous référez, c'est-à-dire ceux cités par l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste, montrent toute l'ambiguïté de la question qui est ici posée. Il en est ainsi, notamment, de l'affirmation selon laquelle l'antisémitisme peut se manifester par « le traitement inégalitaire de l'État d'Israël, à qui l'on demande d'adopter des comportements qui ne sont ni attendus ni exigés de tout autre État démocratique ». Comment allez-vous définir ce qu'est une critique supportable à l'égard de l'État d'Israël ? Est-il ou non admissible de dire qu'un État qui enfreint toutes les résolutions de l'ONU, transforme en bantoustans les territoires occupés palestiniens, expulse les Palestiniens de Jérusa...
...mportant de redéfinir dans ce texte ce qu'est l'antisémitisme, en raison des nouvelles formes que prennent nombre d'actes antisémites. Les antisémites savent que lorsqu'ils disent « sale Juif » ou « mort aux Juifs », ils sont passibles de sanctions lourdes en raison du caractère aggravant de l'antisémitisme. Et comme ils n'ont pas envie d'être sanctionnés lourdement, ils disent à présent « mort à Israël », « à bas Israël » ou « ils disparaîtront d'Israël ». Ils savent bien entendu très bien que cela signifie « mort aux Juifs », puisqu'Israël est l'État juif. Si on ne redéfinit pas l'antisémitisme dans ce texte, des propos antisémites du type « mort aux Juifs » pourraient certes être retirés immédiatement, mais tous les propos de haine visant l'État d'Israël ne pourraient pas, eux, être retirés....
...l'occasion du dîner du CRIF – dîner auquel nous avons participé, madame la ministre et madame la rapporteure. Nous devons, a-t-il dit, « nommer le mal [… ] l'antisémitisme se cache de plus en plus sous le masque de l'antisionisme [… ] Rien n'est plus insupportable pour les victimes que l'absence de sanctions. » Nous devons, a-t-il poursuivi, « lutter contre ceux qui se cachent derrière le rejet d'Israël, la négation même de l'existence d'Israël, la haine des Juifs la plus primaire. »
...ns le même sens. Nous proposons des rédactions différentes, mais qui convergent toutes vers un même objectif : introduire dans le champ d'application de la proposition de loi la prise en considération de la lutte nécessaire, vitale contre l'antisémitisme. Dans mon amendement, je propose d'ajouter à l'alinéa 3, après le mot « haine », les mots « notamment à l'égard de l'existence même de l'État d'Israël ». Je n'ai pas besoin de revenir sur l'augmentation gravissime des actes antisémites dans notre pays en 2018, qui est de 74 % – un chiffre glaçant. La résurgence de l'antisémitisme en France, comme ailleurs en Europe, est certainement inédite depuis la Seconde guerre mondiale et ne doit pas nous laisser indifférents ou coupables de négligence. Il nous faut donc saisir toutes les occasions d'affi...
Madame la ministre, madame la rapporteure, madame la présidente de la commission des lois, je commencerai par une devinette. Qui a dit : « Lorsque l'antisionisme conteste l'existence de l'État d'Israël ou rend le peuple juif responsable de tous les maux de la terre, ça tombe sous le coup de l'antisémitisme, pas seulement du racisme, pas seulement de la xénophobie, ça tombe sous le coup de l'antisémitisme » ? Je vous donne un indice : ces mots ont été prononcés en février 2019.
...service, direz-vous, rien de plus normal. Hélas, le sioniste de service était hier, je l'ai rappelé tout à l'heure, auprès de la famille Sandler. Arrêtez de me fixer avec ces yeux, mes chers collègues : ce que je dis, c'est la vérité ! S'il existe toujours, l'antisémitisme traditionnel est devenu marginal. Un nouvel antisémitisme lui a succédé, qui a fait douze morts en France : la détestation d'Israël. Par ce tour de passe-passe, les nouveaux antisémites échappent à la loi. Vous avez rappelé, madame Bergé, les propos du Président de la République. Mais ce ne sont que des paroles ! Dans quelques minutes, nous passerons, ou non, aux actes. Nous verrons alors ce qu'il en est : « paroles, paroles », ou actes. Cessons l'hypocrisie. Nous ne parlons nullement, bien sûr, de la critique de tel ou tel ...
...es, le droit d'avoir un État. L'antisionisme est la diabolisation de l'État juif, laquelle récupère tous les poncifs antisémites : boostés par la puissance virale d'internet, ils se propagent et infectent les esprits. Ils sont les signes de ralliement de tous ceux qui vomissent le système et les élites, de tout ce qui gangrène notre République. Madame la ministre, mes chers collègues, la haine d'Israël, je le rappelais, a tué en France, et de façon directe, à Toulouse et à l'Hyper Cacher. Des tombes ont été profanées, sans parler des stèles d'Ilan Halimi ou de Simone Veil.
C'est tellement simple, facile ! Cela n'enlève rien au droit de critiquer, de vomir le gouvernement de tel ou tel État, y compris celui d'Israël ! Madame la garde des sceaux, nous n'avons pas le droit d'exhiber des documents dans notre hémicycle. Mais je vous demande cinq minutes pour examiner le dossier que j'ai entre les mains. Il contient les menaces de mort que j'ai reçues depuis le début de l'année, pour la seule raison que je suis député de la République, juif et sioniste.
Je vis, comme mes enfants et ma femme, certes avec la peur, mais d'abord avec ma passion, l'amour de la France et de mes racines, l'amour d'Israël. Ces deux pays, je les aime comme j'aime mon père et ma mère. Je le dis ouvertement : il n'y a aucune contradiction entre ces deux amours. J'aime ma mère, j'aime mon père, ne me demandez pas de choisir entre les deux ! Mais le moment est venu de faire preuve de courage politique. J'ai passé une heure et quart en tête-à-tête avec le Président de la République, et il m'a écouté. Mais aujourd'hui, ...
...inistre. Mais, oui, je crois que c'est bien le lieu, ce soir, d'aborder cette question, parce que le texte vise à lutter contre la haine sur internet et que nous parlons d'une forme renouvelée de cette haine. Je vais vous en donner quelques exemples. Je viens de faire une recherche rapide, en tapant mon nom et « sioniste » dans un moteur de recherche – parce que, ayant des engagements concernant Israël, la question revient tous les jours sur les réseaux sociaux. Voici ce que j'ai trouvé : « complot sioniste qui gouverne la France », « descendant de porcs », « sale sioniste », « agent sioniste qui a du sang sur les mains », « facho de sioniste », « criminel sioniste », « lobby sioniste » et je passe sur des expressions beaucoup plus graves. Ces mots que je viens de vous rapporter sont-ils manif...
Nous sommes seulement un certain nombre de députés qui avons une petite expérience de l'antisémitisme. J'ai été maire de Sarcelles pendant vingt ans, et des antisémites, j'en ai rencontré ! Je constate que les antisémites ne disent plus : « Mort aux juifs ! », « Sale juif ! », mais : « À bas Israël ! », « Mort à Israël ! » Et je ne suis pas le seul à le constater : le Président de la République l'a reconnu, et tous ceux qui sont confrontés à ce phénomène de haine antisémite mesurent cette évolution. Il y a une nouvelle expression de l'antisémitisme, et la France doit y répondre. On ne peut pas prétendre lutter contre l'antisémitisme, vouloir éradiquer ce fléau tout en refusant d'abattre ce...
...t chacun, et j'en dirai deux mots, la question de ce soir est de permettre à des opérateurs privés de supprimer des contenus des réseaux. Il n'est pas du tout question de préciser le nouveau visage de l'antisémitisme, cher collègue Pupponi. Il est vrai que, parfois, l'antisémitisme se dissimule derrière l'antisionisme. Il est vrai que, parfois, l'antisémitisme se dissimule derrière une critique d'Israël et de sa diplomatie. Il n'en est pas moins vrai qu'on peut, au cours d'un débat sérieux, entre intellectuels, critiquer le sionisme, et il existe de nombreuses personnes, quelles que soient, d'ailleurs, leurs convictions spirituelles – et certaines sont de confession juive – qui ne sont pas sionistes. Et beaucoup ne sont pas antisémites mais ne se reconnaissent pas dans la politique d'Israël.
...eurs préparé, j'imagine, à la discussion de la proposition de résolution de Sylvain Maillard – et il faudra bien que nous ayons cette discussion, le plus tôt possible. C'est en effet un sujet sérieux, qui doit être abordé avec sagesse, avec force et avec vigilance. En l'occurrence, nous sommes en train d'examiner quatre amendements en discussion commune, dont l'un évoque la haine contre l'État d'Israël, un autre l'apologie de l'antisionisme et les deux derniers la remise en cause de l'existence même de l'État d'Israël. Ils sont donc assez différents, et appellent des débats de nature relativement différente.