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Vu l'urgence sociale et politique et les menaces pesant sur l'ordre public, il était impératif que le Gouvernement prenne des premières décisions concrètes afin de poser les bases d'un dialogue, face au mur d'incompréhension et d'exaspération que lui opposent les gilets jaunes. C'est pourquoi je salue, monsieur le Premier ministre, vos annonces, qui marquent une volonté d'apaisement, d'écoute et de travail sur de nouvelles bases.
Nous devons tous partager cette terrible vérité : si nous avons réussi, ici ou là, à contenir le creusement des ségrégations, nous n'avons pas inversé la tendance. C'est à mon avis cela qui est au coeur du mouvement des gilets jaunes. Si le Président de la République est loin d'être le seul responsable, c'est à lui, ainsi qu'au Gouvernement, que revient le devoir de trouver une réponse politique à la hauteur de l'enjeu.
...d'électeurs qui m'avaient accordé leur confiance et des milliers d'entre eux qui ne l'avaient pas fait, non pas pour les convaincre, mais pour les écouter et, dans le cadre d'ateliers législatifs, pour les inciter à proposer des solutions à propos des projets de loi sur lesquels je suis amenée à voter. Depuis dix-neuf jours, certains de mes interlocuteurs ont changé : ils se sont vêtus de gilets jaunes et ont rejoint des groupes, un mouvement sans précédent. Des voisins qui ne se parlaient pas se sont retrouvés sur le rond-point d'à-côté. Ils ne partagent pas toujours les mêmes idées, n'ont pas les mêmes vies ni les mêmes parcours, mais ils partagent une conviction : celle qu'on leur en a trop demandé. Parmi leurs revendications disparates, un dénominateur, un déclencheur commun : le coût du c...
... possibilités d'échapper aux opérations de maintien de l'ordre sont trop nombreuses et la dispersion des émeutiers ne peut se faire qu'au détriment des axes périphériques. N'exposez pas les riverains et les commerçants de ces quartiers déjà durement touchés et encore choqués à un nouveau samedi noir ! Des sites moins exposés doivent être imposés. Il y va de l'intérêt de tous, y compris des gilets jaunes qui veulent manifester pacifiquement. Monsieur le Premier ministre, pouvez-vous nous dire précisément quel sera le périmètre de sécurité à Paris ? Quel dispositif policier comptez-vous déployer ? Surtout, pourquoi ne rétablissez-vous pas immédiatement et à titre temporaire l'état d'urgence, comme nous vous le demandons ? C'est une question de sûreté nationale. Je veux enfin évoquer les conséqu...
Sept Français sur dix : c'est la proportion de Français qui ont soutenu l'initiative les gilets jaunes, mais c'est aussi la part d'entre eux qui considèrent que ce mouvement devrait s'arrêter à la suite des annonces du Premier ministre.
Il y a, mes chers collègues, une équation que les gilets jaunes, sur les réseaux sociaux, dans les ronds-points nous demandent de résoudre, bien que cela semble impossible : l'addition de la baisse des impôts et de l'amélioration des services publics.
Eh bien, sur ce point, les gilets jaunes ont raison ! Il est possible d'avoir un service public à la fois meilleur et qui coûte moins cher. C'est depuis longtemps notre conviction, c'est devenu un impératif. Or que s'est-il passé jusqu'à présent ? Sur ce point, notre responsabilité est collective.
Chaque majorité a fait l'inverse de ce que réclament les gilets jaunes : moins de services publics, plus de dépense publique, plus d'impôts pour les Français !
La force sans la justice est tyrannique, disait Pascal. La demande des gilets jaunes est celle d'un État confiant, compréhensif, bienveillant. La bienveillance est au coeur de notre projet politique, elle est au coeur de la réforme de l'État et nous le démontrons dans cet hémicycle depuis dix-huit mois.
Soyons concrets : j'ai la conviction que si le droit à l'erreur n'existait pas déjà, il serait parmi les revendications des gilets jaunes, et ils auraient raison, parce que l'administration doit non pas traquer, mais accompagner les citoyens. Or c'est ce que nous avons mis en place.
Chaque projet de réforme de l'État est une réponse aux revendications des gilets jaunes. Cependant, le combat pour l'accès aux droits nécessite davantage qu'un site internet.
Je veux enfin rendre hommage à tous ceux qui portent des gilets jaunes parce que leur métier l'exige, parce que c'est leur métier d'être sur le terrain pour protéger les populations. Je pense tout particulièrement à ceux qui ont dû réparer les dégâts sur les Champs-Élysées.
Nos agents publics sont des serviteurs publics de l'intérêt général. À ces agents aussi, nous devons un État qui se transforme. C'est ce à quoi le Gouvernement se consacre depuis plus d'un an. Il faut supprimer les petites tâches et les petites taxes. Chers collègues, n'oublions pas que l'action publique se passe d'abord dans les territoires. Résoudre l'équation du mouvement des gilets jaunes, c'est réinstaller dans les territoires des administrations qui ont été centralisées. S'il y a fracture territoriale, c'est parce que les grandes institutions de l'État sont parties des territoires pour s'installer dans les grandes métropoles. Nous voulons inverser ce mouvement, car les raisons qui avaient conduit l'État à centraliser ses services ne sont plus valables. Dès lors, la réponse est...
...car être à la périphérie des villes ne doit pas vouloir dire être à la périphérie du service public. La réforme de l'État n'est pas l'apanage de Paris ! C'est dans les territoires que l'on expérimente. À Cahors, dans le Lot, soixante-trois communes expérimentent ce que sera l'État de demain avec l'opération Carte blanche. Mes chers collègues, nous aurons résolu l'équation du mouvement des gilets jaunes lorsqu'il n'y aura plus de point noir ni de zone blanche du service public. Nous en prenons le chemin. Ce modèle de concertation dans les territoires, monsieur le Premier ministre, doit nous servir à mener à bien le processus de dialogue que vous avez évoqué cet après-midi. Nous avons besoin d'un climat de confiance, cette confiance sociale fondée sur le partage d'un langage commun. Dans cet hé...
L'État est au service de tous. Pour le rester, il doit se réformer. Un État moderne, c'est moins de dépenses, moins d'impôts pour nos concitoyens. C'est dans ces termes que sera résolue l'équation du mouvement des gilets jaunes.
On n'en parlait plus ; on ne parlait que des élites mondialisées et des banlieues de l'immigration. Ces petites villes veulent vivre ! Elles sont victimes de la fracture territoriale qui a été remarquablement expliquée par le géographe Christophe Guilluy. Vous avez aussi oublié les gens modestes. Ce sont des hommes et des femmes – des femmes très nombreuses à avoir revêtu le gilet jaune et auxquelles pourrait s'intéresser Mme Schiappa, et des hommes qui n'ont rien à voir avec les casseurs parisiens.
Ce sont des gens qui travaillent, qui essayent d'élever le mieux possible leurs enfants. Ce ne sont pas d'éternels grévistes ! À ces Français, vous n'avez pas su parler ! Monsieur le Premier ministre, les gilets jaunes, on ne les convoque pas dans les palais nationaux, on va les voir sur le terrain et on les écoute !
Les décisions que vous avez prises arrivent bien trop tard et sont bien trop insuffisantes. Un gilet jaune m'a demandé de vous dire très explicitement ceci, monsieur le Premier ministre : « Ne transformez pas notre colère en haine ! »
Mes chers collègues, chacun sait ce qui s'est passé ces dernières semaines, en France hexagonale et dans les outre-mer, à l'occasion des manifestations dites « des gilets jaunes », en particulier à Paris les samedis 24 novembre et 1er décembre derniers. Il faut, bien sûr, condamner les violences que rien ne peut justifier, et je pense que tous les députés présents ce soir s'associeront à moi pour rendre un hommage appuyé aux policiers, aux gendarmes et aux pompiers pour le professionnalisme dont ils ont fait preuve dans des conditions extrêmement difficiles. Dans ce c...
...encer par saluer le travail et le dévouement admirable de nos forces de l'ordre et de sécurité, mais aussi rappeler l'exigence de responsabilité qui est la nôtre : nous souhaitons nous tenir loin des polémiques politiciennes et voulons simplement être éclairés sur les faits qui se sont déroulés samedi. Depuis plusieurs semaines, les députés de la majorité rencontrent de nombreux Français, gilets jaune ou non, qui viennent leur faire part de leurs difficultés. C'est leur voix que nous portons, mais c'est aussi la voix des Français qui, même si certains considèrent que la colère exprimée est légitime, refusent la mise à sac des quartiers de Paris ou d'ailleurs, refusent la destruction des symboles de notre République, refusent les morts et les blessés, et refusent la violence dans toutes ses exp...