Interventions sur "jeunesse"

419 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin, rapporteur :

...s ont choqué la presse étrangère, qui a titré « Faim en France ». Qui ne retrouve pas, comme en écho visuel, le souvenir de ces clichés en noir et blanc des soupes populaires aux États-Unis aperçus dans les manuels d'histoire, au chapitre de la grande dépression ? Or il ne s'agit pas des années trente, ni des États-Unis ; il s'agit de la France d'aujourd'hui, et c'est l'avenir de notre nation, sa jeunesse, qui est réduit à la mendicité. La crise du covid a agi comme un révélateur de la double peine qu'endure la jeunesse, la première étant le confinement. Depuis un an, on la prive de sa vie sociale en fermant les bars, les restaurants ; on la renvoie en distanciel pour ses cours. Pourquoi ? Essentiellement pour protéger les plus anciens. C'est un choix que les jeunes ont accepté. Ils se sont résig...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

...droits de l'Homme, n'empêche d'ouvrir les minima sociaux au moins de 25 ans. Au contraire, le Préambule de la Constitution de 1946 vise à garantir des moyens convenables d'existence pour tous les Français. En outre, la France est l'un des seuls pays de l'Union européenne qui exclut les jeunes de ces minima sociaux. Depuis un an, cette mesure est devenue d'une urgence implacable. Ces images d'une jeunesse qui défile dans les banques alimentaires font froid dans le dos. La jeunesse paie un très lourd tribut, alors que, basculant entre l'enfance et l'âge adulte, elle est privée de liens sociaux, d'autonomie, de tout ce qui permet d'entrer dans cette période qui devrait être celle de l'ouverture au monde. C'est d'une extrême violence. Et, parmi ces jeunes, ceux qui basculent dans la pauvreté, chaque ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Cloarec-Le Nabour :

... la diversité des besoins et des profils de jeunes. Dans le contexte de crise que nous connaissons, le Gouvernement a décidé de renforcer ces dispositifs en mettant en œuvre le plan 1 jeune, 1 solution, doté de 9 milliards d'euros. Cette stratégie semble porter ses fruits malgré la crise. Nous ne pouvons pas laisser dire que ce sont des « mesures sparadrap », ni que nous sommes indifférents à la jeunesse de ce pays. Le RSA jeune existe déjà, mais il est versé en contrepartie d'études ou dans le cadre d'un contrat d'insertion. Il serait irréaliste de penser offrir un accompagnement personnalisé de qualité pour les jeunes qui ne sont ni étudiants, ni employés, ni stagiaires, en anglais les NEET (Not in education, employment or training), et pour les jeunes précaires dont le nombre est estim...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...ne élu local, je m'étais beaucoup occupé des permanences d'accueil d'insertion et d'orientation puis, plus récemment, d'une mission locale. L'essentiel, c'est l'accompagnement. Je ne suis pas persuadé que recevoir un peu moins de 500 euros par mois est ce que les jeunes veulent. Ils veulent surtout une chance pour se construire dans un parcours, c'est vrai, difficile – mais qui n'a pas eu dans sa jeunesse des moments difficiles ? La garantie jeunes offre tout de même quelques motifs de satisfaction, surtout lorsqu'elle est contractualisée en lien avec le tissu local. Elle doit être cousue main, mais pas décidée depuis Paris – chaque parcours est différent et les réponses doivent donc être différentes. Il peut s'agir d'un problème de mobilité – c'est le cas chez moi – ou de l'accès à un centre de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

Je remercie François Ruffin pour ce « droit de suite » puisqu'il y a quelques semaines, la majorité avait balayé d'un revers de main notre proposition de loi relative à la création d'une aide individuelle à l'émancipation solidaire, instaurant un minimum jeunesse. En France, on peut aller en prison à 16 ans, on peut se présenter aux élections et voter à 18 ans, mais on devient socialement majeur seulement à 25 ans. C'est un truisme largement partagé, que la majorité fait sien, que la jeunesse doit être un rite initiatique : on doit en baver un peu pour faire des études, pour trouver un premier emploi et un logement. Mais, la réalité est toute autre : la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Petit :

Depuis un an que sévit la crise du covid, elle frappe particulièrement et dramatiquement les plus jeunes. Chaque groupe parlementaire, de l'opposition comme de la majorité, a fait des propositions pour lutter contre la pauvreté et en faveur de la jeunesse, même si les approches sont différentes. Vous n'avez donc pas le monopole en la matière, monsieur le rapporteur. En réalité, vous arrivez même presque en dernier ! À titre personnel, je rejoins mon collègue Vallaud : par fidélité à la Déclaration des droits de l'Homme, au principe républicain et au modèle universaliste d'égalité des droits, nous devrions ouvrir le débat des droits sociaux à 18 a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

L'épidémie a passé notre société au révélateur, mettant au jour les vulnérabilités sociales préexistantes ; durant la crise, les inégalités continuent de se creuser. Dans le contexte économique morose, la jeunesse est particulièrement affectée, prise dans une situation insupportable, invivable parfois, ne voyant pas bien par quelle porte entrer dans la vie sociale – à quelle place, pour quel projet, quel bonheur ? La crise a pesé deux fois plus sur le revenu des jeunes de 20 à 25 ans que sur la moyenne des Français et, à ces difficultés matérielles, s'ajoute une déprime psychologique croissante. Tels sont...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin, rapporteur :

... J'aurais pu proposer, par exemple, de rétablir un véritable impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ou de revenir en arrière s'agissant du crédit d'impôt pour la compétitivité et pour l'emploi. En une année, les milliardaires de notre pays ont vu leur fortune augmenter de 130 milliards d'euros, ce qui représente une augmentation de 55 %. Des idées pour assurer une redistribution en faveur de la jeunesse pauvre, il y en aurait beaucoup à développer ! La majorité avance que cette proposition de loi serait injuste parce que les étudiants riches ou les enfants de personnes aisées auraient le droit d'en bénéficier. Il faudrait donc ne pas aider les pauvres par crainte d'aider les riches ? En réponse à cette critique, de gauche, nous avons réalisé une projection : les 10 % les plus riches, le dernier...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

Le débat sur la jeunesse est fondamental. C'est l'avenir de notre nation qui est en jeu. Néanmoins, on ne peut pas résumer dans une proposition de loi tous les enjeux. Les jeunes que je rencontre n'attendent pas une aide tout de suite : ils veulent avoir enfin des perspectives. Quand pourront-ils de nouveau étudier normalement, accéder normalement à des jobs étudiants, construire un parcours, un projet de vie ? La libert...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin, rapporteur :

...: soit on universalise, et il n'y a plus de bourses mais un droit nouveau pour tous, soit on fait un vrai travail – qui n'est pas réalisé par la majorité – pour revaloriser les bourses et pour regarder qui doit les avoir ou non. Une très faible part des étudiants parvient à en bénéficier à l'heure actuelle. Si on généralise, comme je le préconise, un filet de protection qui vaudrait pour toute la jeunesse, cela produirait une redistribution entre les générations mais aussi entre les classes. Si on utilise les deux leviers que sont les aides aux jeunes en recherche d'emploi, en galère, et les bourses pour les étudiants, pour l'instant, il n'y a rien.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono, rapporteure :

...es des associations Emplois Verts de La Réunion, par exemple, nous ont assuré que le nombre de parcours emploi compétences (PEC) est insuffisant à combler un tel déficit. Par ailleurs, nous atteignons peut-être les limites de ce type de dispositifs d'accompagnement, même s'il n'est pas question pour nous de faire table rase du passé. Il faut tenir compte de leurs enseignements, notamment pour la jeunesse, afin de les faire évoluer, d'en garder le meilleur et de les généraliser, mais il faut également accomplir un saut qualitatif. C'est précisément ce que nous proposons. Enfin, l'opposabilité est une garantie pour les personnes qui veulent exercer ce droit à l'emploi, et se situe aux antipodes des discours stigmatisant les chômeurs ou prônant le renforcement des mesures de contrôle et de police. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Dumas, présidente :

Madame la ministre chargée de la mémoire et des anciens combattants, nous nous réjouissons de vous recevoir pour évoquer l'actualité des domaines dont vous avez la responsabilité, et notamment le nouveau plan d'action Ambition armées-jeunesse 2022 que vous présenterez demain à la presse et dont je vous remercie d'avoir réservé la primeur à la représentation nationale. Le maintien et le renforcement du lien entre nos forces armées et la jeunesse se trouve au cœur du lien armée-Nation : elle en constitue même le centre de gravité. Il est en effet essentiel d'une part que la jeunesse s'intéresse aux armées et d'autre part que ces derniè...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Dumas, présidente :

Votre action est en effet essentielle pour faire le lien entre notre histoire et notre jeunesse.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud :

Madame la ministre, je vous remercie pour la qualité de votre exposé, qui témoigne notamment de votre implication en faveur de la jeunesse et de l'étendue du travail que réalise le ministère dans ce domaine. Les correspondants défense, créés en 2001 par le ministère délégué aux anciens combattants, ont pour vocation de développer le lien armées-nation et de promouvoir l'esprit de défense. Si, au début de 2019, des efforts ont été consentis en faveur du dispositif – je pense notamment au guide pratique établi par la délégation à l'i...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

En premier lieu, je souhaiterais à mon tour savoir ce qu'il en est du fameux point d'indice de la PMI, qui pose encore problème. Ensuite, des chiffres significatifs sont annoncés concernant le service militaire et le service civique. Vous semble-t-il possible que l'ensemble de notre jeunesse se mette, pour une période de dix mois, au service de la France ? Ce serait un élément structurant pour la nation et le vivre-ensemble. Enfin, les cérémonies mémorielles nous manquent. Envisagez-vous de recourir à un palliatif en attendant que nous en ayons fini avec ce maudit COVID ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCarole Bureau-Bonnard :

Votre politique en direction de la jeunesse permettra de renforcer les liens de cette dernière avec l'armée, ce qui nous importe beaucoup, mais je souhaite aborder ceux qui unissent l'armée et la nation à partir de la politique mémorielle. Quelle suite comptez-vous donner au livret « Aux combattants d'Afrique » ? Ne conviendrait-il pas d'en consacrer un aux femmes ? Par ailleurs, la parution du recueil des 318 noms de personnalités issue...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSéverine Gipson :

Lors de la présentation de votre plan Ambition Armées-Jeunesse, vous avez évoqué un meilleur ancrage territorial de la politique en direction de la jeunesse. Pourriez-vous préciser sa déclinaison au plus près des territoires ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Dumas, présidente :

...mble des questions dont vous avez la charge et dont vous vous occupez avec passion. Nous en mesurons l'importance, l'ampleur et la diversité puisque, au-delà des politiques propres au lien entre la Nation et nos armées, nous avons abordé le domaine culturel, sous l'angle des archives et du patrimoine, l'importance de la mémoire et des anciens combattants, ainsi que les actions menées auprès de la jeunesse, qui a tant besoin d'être reconnue. Je me réjouis de la mise en cohérence de ces actions dans le cadre du plan Ambition armées-jeunesse 2022, et je partage votre volonté d'en étendre davantage encore le maillage territorial avec l'aide des élus et des collectivités territoriales. La rationalisation de la politique d'archivage et la facilitation de l'accès aux archives paraissent indispensables. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin, FI :

...res. Ils battaient le pavé pour ne pas être une génération sacrifiée sur l'autel de la crise pandémique. Partout en France, au rythme des confinements, des restrictions et des couvre-feux, des jeunes se sont organisés spontanément – et continuent de le faire – dans des actions de solidarité et d'entraide. Rendu largement invisible l'année dernière, l'impact dramatique de la crise sanitaire sur la jeunesse fait désormais l'objet d'émissions, de reportages et de témoignages qui mettent en exergue les conditions de vie particulièrement éprouvantes de nos jeunes. Ce constat amer fait désormais l'objet de diagnostics partagés, qui ont été formulés dans l'excellent rapport de la commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse, publié en dé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon, GDR :

...scolaire : sans nul doute, la crise sanitaire aura des effets au long cours sur les jeunes. Pour commencer, je voudrais demander au Gouvernement de les écouter et de les considérer, plutôt que d'accompagner un mouvement de haine qui, ces derniers temps, s'est propagé à l'encontre d'un syndicat étudiant et de sa présidente qui agissent pourtant en faveur des jeunes. Au coeur de la précarité de la jeunesse, le mal-logement tient une place de premier plan. Le logement, c'est le premier poste de dépenses d'un étudiant : il représente 69 % de son budget. Alors que les loyers des étudiants ne cessent d'augmenter, le Gouvernement impose une réforme de casse des APL – aides personnalisées au logement. En janvier, le calcul des APL a été modifié : elles sont désormais calculées en temps réel, c'est-à-dire...