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Mes chers collègues, nous avons le plaisir d'auditionner, à huis clos et en visioconférence, le général de corps d'armée Daniel Menaouine, directeur du service national et de la jeunesse (DSNJ) au ministère des armées. Cette audition nous permettra de mieux comprendre les enjeux de la politique conduite par la ministre des armées en direction de la jeunesse, avant de recevoir, le mois prochain, la ministre déléguée qui exposera les inflexions qu'elle a décidé d'y apporter. Général, un grand merci d'avoir accepté notre invitation et de vous être montré aussi disponible à notre ég...
Général, comme ancien animateur de JDC sur la base aérienne d'Évreux, je suis heureux de vous entendre vous exprimer devant notre commission et je salue le travail de votre direction qui a acquis une véritable expertise de notre jeunesse, de ses ambitions, de ses compétences mais aussi de ses lacunes. En tant que rapporteur du groupe de travail chargé de réfléchir à la mise en œuvre du SNU, vous avez rendu un rapport déterminant en avril 2018. Lors d'une audition devant nos collègues du Sénat, vous avez déclaré : « Chaque jour, 130 personnes meurent d'accident cardiaque et seules 3 % sont sauvées, alors que dans les pays anglo-s...
En janvier 2019, nous vous présentions une proposition de loi d'expérimentation territoriale visant à instaurer un revenu de base dans les départements volontaires. Nous voulions débattre de la lutte contre la pauvreté, de la situation de la jeunesse, des injustices sociales qui minent le pays, parce que la crise sociale sévissait déjà. Le malaise de la jeunesse ne faisait que peu de doute pour qui voulait bien le voir. En adoptant une motion de rejet préalable, la majorité a répondu par une fin de non-recevoir. Deux années se sont écoulées, aucune réponse n'a été apportée. Le plan pauvreté, qui aurait pu en constituer une, semble avoir disp...
L'épidémie ne faiblit pas et ses effets sur notre jeunesse sont terribles. Dans ce contexte, nous nous réjouissons de la montée en puissance du service national universel. Vous connaissez mon implication de longue date dans ce dossier. Cette profonde réforme de société est destinée à montrer le soutien de la nation à sa jeunesse et à lui faire découvrir les valeurs d'engagement dans des actions de solidarité intergénérationnelle. Depuis le début, vous ê...
...par un droit complémentaire, conçu pour aider le jeune construire sa vie d'adulte. C'est un capital pour démarrer dans la vie et amorcer un projet de formation ou d'insertion, librement choisi et construit. Cette « dotation tremplin » constitue le second volet de l'aide individuelle à l'émancipation solidaire que nous proposons. Ensemble, l'un et l'autre forment ce que nous tenons pour un minimum jeunesse. L'égalité de tous pour accéder à une formation, la possibilité de reprendre des études lorsque l'on a été contraint de les arrêter sont socialement déterminées, notamment par la dotation en capital de chacune et chacun. Comment payer ses frais de scolarité, une première formation qualifiante, son permis de conduire ou amorcer le financement d'un véhicule pour accéder à un premier travail ? Ces ...
...suivre cet engagement pour une période de trois mois minimum ? Quelles missions d'intérêt général pourront être réalisées au sein d'un corps en uniforme et quelles sont vos attentes en ce domaine ? Que répondez-vous aux détracteurs du SNU, à l'instar de certains collectifs régionaux, qui affirment que ce dispositif dont l'organisation est confiée à des militaires équivaut à un embrigadement de la jeunesse ?
...ur des mesures d'urgence, en particulier en faveur des jeunes, afin de lutter contre la pauvreté, notamment en raison de ce que subit notre pays depuis le début de la crise sanitaire. Vos travaux très denses, qui s'appuient sur de nombreuses auditions et beaucoup de doctrine, vous conduisent à proposer un chemin vers une solution. Si je les salue, je n'aboutis pas à la même réponse sociétale. La jeunesse est la priorité, l'avenir d'une nation, son dynamisme. Elle représente des idées neuves, des conquêtes. La jeunesse de France aura à porter la dette de notre société. C'est dire s'il faut lui permettre d'être présente, et de trouver sa place dans une société qui lui propose, en amont, un système scolaire pas assez performant pour lui donner des armes et, en aval, un marché du travail pas assez se...
...nu universel devait être instauré, il devrait l'être pour tous, ce qui impose une vaste transformation de notre système de redistribution, qui ne peut être conduite dans le cadre d'une niche parlementaire. Il en va de même pour l'extension d'un revenu de base comme celui que vous proposez. Pour ce qui me concerne, je suis favorable à une défamilialisation des ressources, gage d'émancipation de la jeunesse, mais la réforme fiscale qu'elle entraînerait mérite un large débat. S'agissant de la dotation tremplin, des dispositifs locaux tels que le Tremplin citoyen dans l'Essonne apportent, en échange de bénévolat, des aides individuelles aux projets des jeunes, qui favorisent leur autonomie tout en répondant à des besoins. Ce type d'initiative, qui valorise la citoyenneté et répond à l'objectif d'éman...
...uatrième est l'intégration, non seulement des jeunes issus de l'immigration, mais aussi de ceux vivant dans des territoires éloignés, aussi bien outre-mer que dans les territoires ruraux enclavés où des jeunes se replient sur le pré carré du village de leur enfance. Le cinquième est l'apprentissage à vivre au sein d'une structure hiérarchisée, avec des supérieurs et des chefs. La politique de la jeunesse du ministère des armées est de nature à répondre à ces enjeux mais elle doit se conjuguer avec d'autres politiques publiques. La complémentarité de l'action du ministère des armées avec celle des autres ministères et les croisements des budgets alloués sont-ils suffisants ? Quelle est leur évolution ? L'interruption d'actions existantes comme la JDC, voire le service civique, et la montée en puis...
...ées : le taux de chômage des 15 à 24 ans, qui était déjà le double de la moyenne nationale, bondit de 16 % ; les moins de 30 ans représentent plus de 50 % des pauvres, alors qu'ils ne sont que 35 % de la population. C'est pourquoi le refus obstiné du Gouvernement d'ouvrir le revenu de solidarité active aux moins de 25 ans est incompréhensible. Nous voulons aller plus loin. Le sort réservé à notre jeunesse est insupportable. C'est un scandale républicain, pour ces citoyens, qui aspirent à se projeter dans la vie. En attendant l'expérimentation d'un revenu universel d'existence pour la jeunesse, la réponse publique doit être plus ambitieuse. Nous voulons l'élargissement du RSA aux moins de 25 ans, l'instauration d'un revenu de base et d'une dotation universelle, à 18 ans, qui n'a rien en voir avec ...
Monsieur Chassaigne, vous êtes un excellent ambassadeur des politiques de la jeunesse de nos militaires. Je partage entièrement votre point de vue.
...on de la pauvreté causée par la crise sanitaire. Mais la pauvreté existait déjà bien avant. Les inégalités sont massives en France, en Europe et dans le monde. La pauvreté n'est pas un choix ; elle est le résultat d'une organisation du monde, de décisions politiques. C'est à cela que nous devons nous attaquer en trouvant les moyens d'y faire face, avec celles et ceux qui en sont les victimes. La jeunesse préoccupe particulièrement le groupe de la Gauche démocrate et républicaine. Une commission d'enquête de notre assemblée a récemment pointé du doigt la situation particulière dans laquelle elle se trouve. J'espère que les débats qui se multiplient dans la période – cette proposition de loi y concourt – inspireront des décisions à la hauteur des difficultés auxquelles les jeunes, étudiants et non‑...
...roches, et ne relègue pas au second plan la solidarité familiale, qui doit s'exercer quand elle le peut. Il limite le revenu de base à 564 euros, le montant du RSA. On n'encourage pas à l'oisiveté avec un tel montant : c'est un revenu de subsistance, juste pour ne pas crever, si j'ose dire. C'est à cela que nous nous sommes volontairement limités, pour que la proposition que nous faisons, pour la jeunesse mais pas seulement, paraisse crédible et acceptable par tous, au-delà de nos divergences de vue politiques. Madame Iborra, je vous le dis avec respect, nous ne vivons pas dans le même monde. Vous semblez considérer que la jeunesse trouve des réponses dans toutes les actions que le Gouvernement entreprend à son intention. Je ne crois pas que ce soit vrai. Vous proposez un débat à l'Assemblée : ce...
...sse au front, font la queue devant les banques alimentaires. Nous pouvons tous convenir qu'il est temps d'agir. Que proposons-nous ? Un mécanisme dont l'automaticité permet de récupérer 30 % des gens qui n'exercent pas leurs droits, et dont certains s'abîment dans la grande pauvreté avec ce que cela implique comme conséquences sociales, médicales, psychologiques pour eux et leurs enfants. Cette jeunesse a le désir ardent de s'inventer un avenir, d'avoir une place dans la société, de trouver un stage, une formation, un emploi. Nous défendons la valeur travail, la possibilité d'obtenir un travail digne, qui permette de vivre, d'être, de s'émanciper, car nous savons aussi que le travail peut abîmer et que la question de la vie et de la santé au travail est fondamentale. Mais cette jeunesse connaît ...
Merci, général, pour vos mots, que je partage depuis longtemps à titre personnel, professionnel et même éthique. Votre audition était précieuse. Nous avons plus que jamais besoin de votre regard, de votre expérience et de votre recul, car nous devons nous adapter et appréhender les conséquences de la crise sanitaire sur notre mode de vie et les dommages considérables qu'elle provoque sur notre jeunesse. Vous avez signalé ses effets directs sur la JDC, de septembre à octobre dernier. Un engagement majeur est nécessaire pour compenser ces dommages et donner à notre jeunesse de nouveaux motifs d'espoir et de nouveaux moyens d'insertion sociale et professionnelle. Le rôle des armées est considérable. Geneviève Darrieussecq, la ministre déléguée, s'est engagée à venir devant notre commission afin d...
...litique sociale et d'insertion, de nombreuses associations et organisations syndicales, des chercheurs s'y sont impliqués. C'est avec beaucoup de regret et de tristesse que je constate le sort que vous réservez à ce travail, qui a été longuement mûri. Vous avez l'art de balayer d'un revers de la main ce qui mérite, au contraire, une discussion approfondie. Nous sommes au moins tous d'accord : la jeunesse souffre, ne mange pas à sa faim, et nous nous devons d'agir, mais peut-être pas en adoptant une réforme structurelle qui soulève un certain nombre de questions en matière de financement, d'accompagnement, d'automaticité. Dont acte. Je vous propose donc qu'à compter du 1er janvier 2022 et jusqu'au 31 décembre 2023 – mais le Gouvernement pourrait décider d'avancer la date puisque nous sommes empêch...
...its. Il faut partir à la recherche des « invisibles » et les accompagner beaucoup mieux que nous ne le faisons. Je veux bien que vous prévoyiez un accompagnement des jeunes par les conseils départementaux, mais ils sont d'ores et déjà très bien accompagnés par les missions locales. Le tableau n'est ni rose ni noir. La crise est même une opportunité pour remettre les politiques en direction de la jeunesse au cœur de nos préoccupations. Encore une fois, nous n'avons pas la même méthode que vous. Nous partageons votre volonté d'accompagner les jeunes vers l'autonomie et l'émancipation, mais nous parions qu'elles passent par la formation et l'emploi, certainement pas par un RSA jeunes qui, de surcroît, est très stigmatisant. Les jeunes s'interrogent bien plutôt, par exemple, sur l'accès au logement ...
Nous partageons cet objectif de création d'un revenu universel, mais il y faut une réforme historique qui prendra du temps et qui ne relève pas d'une « niche » parlementaire. Le groupe Agir ensemble défend également une réforme fiscale qui, elle aussi, nécessite de prendre le temps. Compte tenu de l'urgence pour la jeunesse, comment faire ? Votre proposition de loi s'inscrit dans ce contexte. J'ai, quant à moi, écrit récemment au Premier ministre afin de lui proposer une expérimentation de « notre » revenu universel, en urgence, pour les moins de 25 ans. Je suis d'accord avec mes collègues du groupe La République en Marche, l'extension du RSA aux moins de 25 ans n'est pas la bonne solution, mais nous ne pouvons pas...
Mme Cloarec-Le Nabour a parlé de dépression. Lorsque j'entends une autre représentante de la majorité affirmer qu'il n'est pas question d'aller plus loin que ce qui a déjà été déjà fait, il y a de quoi faire sombrer un député dans la dépression. Cela montre combien le décalage entre la réalité vécue par la jeunesse et certains parlementaires est immense : 22 % des jeunes sont en détresse psychologique, 50 % sont inquiets pour leur santé mentale, 36 % ont perdu le petit boulot qui leur permettait de financer leur budget d'étudiant, 25 % vivent sous le seuil de pauvreté. Nous avons le devoir impérieux de réagir urgemment à l'urgence ! La semaine prochaine, en séance publique, notre assemblée pourra émettre u...
M. Saulignac se campe en sauveur d'une jeunesse qui, du jour au lendemain, se retrouverait grâce à lui dans une situation enviable. L'Union nationale des étudiants de France, syndicat qui est proche de vous et, en tout cas, loin de nous, considère que les 564 euros que vous proposez sont nettement insuffisants et propose un doublement de cette somme. Je vous invite donc à faire preuve d'un peu plus de modestie.