Interventions sur "justiciable"

408 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

...e part, la protection juridique des majeurs est une matière gracieuse en première instance et, d'autre part, cette notion est de nature à éloigner de la justice les familles et les personnes en situation de vulnérabilité, au lieu de les rassurer. Si je vous suis, madame la ministre, l'esprit de cette réforme est de faciliter l'accès à la justice. Il est donc important que ce juge soit proche des justiciables et connaisse une dénomination non équivoque, non dissuasive et plus représentative de son rôle réel. C'est le sens de cet amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

...abilité des services judiciaires, qu'il s'agisse des magistrats, des greffiers ou même des avocats. Savez-vous que certains avocats, anticipant votre réforme, sont déjà en train de se réorganiser et de changer de localisation ? Voilà où nous en sommes, madame la ministre ! Tout le monde voit clair dans votre jeu : ce n'est pas celui de la proximité et du déploiement de la justice au plus près des justiciables, c'est même tout le contraire. Vous allez éloigner la justice du justiciable, c'est pourquoi nous voterons contre l'article 53.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Habib :

Pour justifier le déménagement de l'appareil judiciaire français, vous invoquez une meilleure lisibilité et une saisine plus simple pour les justiciables. Or il aurait été possible de simplifier la saisine du juge tout en faisant l'économie de la spécialisation des tribunaux, de la fusion des tribunaux d'instance et de grande instance, et de la réorganisation que vous prévoyez dans les départements qui comptent deux TGI, qui pourrait ne pas convenir aux habitants concernés. J'ajoute qu'à chaque fois que nous avons proposé des amendements qui aur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...ombreux mois, bien avant l'examen de ce texte, de rassurer les députés des territoires qui vous ont interpellée. J'en fais partie, comme plusieurs collègues de Bretagne que je vois ici. Pour ma part, je vois dans ce texte la suite de la réforme ratée de Rachida Dati, l'un des premiers textes sur lesquels j'ai eu à m'exprimer dans cet hémicycle. Ce que je crains, c'est que votre réforme éloigne le justiciable de la justice. Le Gouvernement a souhaité que l'article 53 soit examiné de manière prioritaire, parce que c'est l'un des dispositifs phares de ce texte. Efficacité, justice de proximité, territorialité : un bon nombre de députés ont vu dans cette spécialisation des juridictions un éloignement de la justice vis-à-vis du justiciable. C'est la raison pour laquelle le groupe UDI, Agir et Indépendant...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant :

...ne place dans notre réforme et il pourrait rapprocher les citoyens de mon territoire de la justice. Pour tous les tribunaux d'instance qui forment un maillage à l'échelle nationale – un maillage incomplet, du fait des dégâts de ladite réforme Dati – , je pense que notre réforme est bonne, car elle permettra de conserver des lieux d'accès à la justice. Après le premier contact avec la justice, le justiciable pourra suivre son dossier et son contentieux avec beaucoup plus de facilité. Le groupe du Mouvement Démocrate et apparentés votera avec enthousiasme la nouvelle organisation de la justice que nous propose la garde des sceaux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

...es familiales par habitant et un accès de trente minutes maximum à partir du lieu de résidence dans le ressort de la juridiction. Les juges aux affaires familiales représentent une justice de proximité qui a fait ses preuves pour oeuvrer à la résolution des litiges familiaux, notamment dans l'intérêt supérieur de l'enfant. Il est indispensable de garantir leur accessibilité temporelle à tous les justiciables et professionnels du droit. La carte territoriale des services publics doit garantir leur accès en temps utile et soutenable aux administrés et agents. À l'instar des déserts médicaux ou déserts administratifs, il est intolérable que le temps de transport effectif depuis le lieu de travail ou de résidence soit une entrave au bon exercice du droit au recours par les administrés, à l'accès au ser...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

... planifier une autre organisation des services publics sur le territoire. De même que, sous la révolution française, la distance de référence était la journée à cheval, il s'agit ici de fixer un temps de référence, en l'occurrence trente minutes en transport public, si possible, ou en transport privé – qu'importe le moyen de locomotion. Cette mesure nous permettrait de constater que, souvent, le justiciable n'a pas accès à une juridiction à moins de trente minutes de chez lui. Telle est la réalité que vivent un grand nombre de nos concitoyens, la spécialisation des tribunaux ne faisant qu'aggraver cette situation, car, si le tribunal spécialisé, auquel vous devrez vous rendre, est à l'autre bout du département, vous devrez le traverser entièrement. Or, il y faut, pour un département comme celui du N...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Cet amendement rappelle celui qui a déjà été défendu pour les juridictions nationales : nous ne devions pas nous inquiéter, car, pour éviter que les justiciables ne se déplacent jusqu'à Paris, des solutions de délocalisation pourront être proposées. J'ai sincèrement trouvé cette idée très intéressante. Sauf que, encore une fois, on prévoit seulement que, lorsque la juridiction a compétence nationale, elle « peut », et non « doit », tenir des audiences en toute commune du territoire national. Si nous voulons nous inscrire dans la proximité, si vous voule...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Quelle flexibilité ou plutôt quel équilibre voulez-vous garantir ? S'agit-il de l'équilibre entre les lieux respectifs où se trouvent le magistrat et le justiciable, chacun ayant à faire la moitié du trajet ? De quelle souplesse parlez-vous ? Moi, je vous parle de celle qui doit permettre à la justice de se rapprocher du justiciable, d'être au plus près de lui, parce qu'il doit être au coeur de nos considération, ainsi que votre texte s'en prévaut. Vous prétendez que tout le texte tourne autour du justiciable. Ce n'est pas vrai, ce n'est que de l'affichage. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Savignat :

...at, ni celle qui avait fait l'objet des multiples consultations dont vous nous avez parlé dans le cadre de l'élaboration du texte. L'expérimentation devait en effet se faire dans deux régions ; or nous sommes passés, depuis les travaux en commission, à cinq régions. J'ai déjà eu l'occasion de le souligner : la notion même d'expérimentation est antinomique avec celle de justice. Les Français, les justiciables ne seront plus jugés de la même manière sur le territoire national, en fonction de la région dans laquelle ils habitent. L'adoption de cet article mettra fin à l'unité de la justice en France : c'est un scandale absolu. De plus, vous n'avez pas voulu nous dévoiler le nom des cinq régions concernées. Alors que vous n'avez cessé de vanter la concertation et la réflexion qui ont présidé à la rédac...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

...sques très sérieux de rupture de l'égalité entre les territoires. Plus grave encore, c'est l'égalité des citoyens devant la justice et donc devant la loi qui se trouve ainsi démembrée. Or cette égalité est un principe fondamental de la République, largement reconnu dans le bloc de constitutionnalité. Nous l'affirmons avec force : l'article 54 introduit une inadmissible rupture d'égalité entre les justiciables, entre les citoyens. Une expérimentation qui pouvait être admise, difficilement certes, dans deux régions, n'est plus acceptable dans cinq régions, lors même qu'elle concerne la moitié ou presque du territoire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Savignat :

... les dossiers actuellement dans leurs rôles ; votre expérimentation pourra alors commencer à fonctionner… Bref, on n'aura pas de solution, et votre incapacité à nous dire quelles régions et quelles matières sont visées n'est pas de nature à nous rassurer. Votre recul sur le nombre de régions rend le signal moins alarmant, mais deux régions seront tout de même concernées. Or, à mon sens, tous les justiciables doivent être traités de la même manière. Je ne vois pas pourquoi certains feraient l'objet d'une expérimentation et pas d'autres. Cela ne change donc rien ; nous sommes même confortés dans l'idée que cette disposition est totalement improvisée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

...tes matières s'en trouve aussi amoindrie. Si l'on avait deux fois plus de magistrats, autrement dit si notre pays se conformait aux standards européens, il serait possible de spécialiser les juges dans un maillage territorial qui permettrait une justice de proximité ; mais ce n'est pas l'objectif ici poursuivi. Et si les contentieux visés sont de haute technicité et relativement peu nombreux, le justiciable concerné devra faire, objectivement, des kilomètres en plus.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Savignat :

Par cet amendement de repli, je propose d'en revenir au texte initial, qui prévoyait de limiter l'expérimentation à deux régions. Mais pour rester cohérent avec l'amendement précédent, qui a été rejeté – ce que je trouve navrant, une fois encore – , je retire celui-ci. Je ne me vois pas, en effet, aller expliquer aux justiciables transformés en cobayes dans deux régions que c'était une bonne chose de les sacrifier.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

... l'apparition de chambres détachées. Les anciens tribunaux d'instance deviendront ainsi des détachements des tribunaux de grande instance et perdront leur autonomie, tant en matière financière qu'en ce qui concerne leurs personnels. À terme, il sera possible de regrouper ces points de justice sur le territoire. C'est un premier élément de crainte, qui éloignerait certains de nos concitoyens, les justiciables, d'une justice de proximité, du moins au sens où nous l'entendons. Le présent article ouvre aussi la possibilité à des procureurs de devenir chefs de file dans un même département, où il y aurait plusieurs ressorts d'anciens TGI, donc de tribunaux judiciaires. Cela veut dire, de manière explicite, que, dans un même département, il pourra y avoir une hiérarchie entre procureurs – procureurs de p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

...e votre réforme menait inéluctablement à la disparition des tribunaux d'instance. Plus grave encore, du fait de la spécialisation des TGI, demain, dans un département comme le mien, le Pas-de-Calais, certains contentieux seront réservés à certains tribunaux. Il faudra donc faire une heure ou une heure et demie de route pour plaider son affaire et défendre ses intérêts alors qu'aujourd'hui chaque justiciable peut s'adresser à un tribunal d'instance près de chez lui. C'est un sujet sérieux. Arrêtez les faux-semblants. Ne nous racontez pas que vous allez maintenir tous les tribunaux parce que c'est un artifice. Vous conservez des tribunaux d'instance transformés en chambres spécialisées que vous allez petit à petit vider de leur contenu. Vous maintenez les TGI mais leur spécialisation aura aussi pour ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

...ions vous alerter sur la nécessité de maintenir le tribunal de Villefranche-sur-Saône. Je relaie ici les inquiétudes des magistrats qui ne peuvent pas forcément les exprimer publiquement ainsi que de l'ensemble des avocats qui vous ont sollicitée. Les variations d'un TGI à l'autre dans la répartition des compétences risquent de rendre l'organisation judiciaire peu lisible et peu efficace pour le justiciable. Il faut revoir le contenu de l'article 53 qui, nous en sommes convaincus, ne va pas dans le bon sens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

L'article 53 suscite de profondes inquiétudes qui n'ont pas été dissipées par l'idée de la fusion. Votre projet tend à masquer la fermeture programmée des tribunaux d'instance. La fusion avec les TGI comporte le risque de dépouiller les tribunaux d'instance de leurs moyens humains. Dans ma circonscription, le tribunal d'instance de Lunéville joue un rôle essentiel dans l'accès au droit pour les justiciables. Avec votre projet, la proximité est menacée. Vous éloignez la justice des citoyens. Imaginez que ces citoyens devront faire une heure trente de route depuis les Vosges jusqu'au TGI de Nancy pour des contentieux qui, aujourd'hui, sont traités plus vite et mieux par un tribunal de proximité. Votre réforme de la justice paraît profondément injuste pour les Français éloignés des plus grandes ville...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

...e tribunal de grande instance d'Argentan dans le département de l'Orne ainsi que le centre pénitentiaire d'Alençon-Condé-sur-Sarthe. À cette occasion, vous avez pu mesurer le travail et les missions des magistrats dans les deux tribunaux d'Alençon et d'Argentan. Je tiens à vous alerter sur les conséquences de l'article 53. La refonte de la carte judiciaire est une atteinte directe aux droits des justiciables et à la justice de proximité que nous défendons. Je ne souhaite pas qu'une telle menace pèse sur les citoyens du département de l'Orne. Le rôle des parlementaires que nous sommes est de garantir aux citoyens un égal accès à une justice de qualité et de proximité. L'article 53 risque d'éloigner l'accès à la justice pour les citoyens. Madame la ministre, si vous êtes soucieuse des libertés fondam...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

... qu'il donne par la suite un blanc-seing à toute réorganisation permettant, in fine, ce que nous craignons : la programmation de la disparition de certaines juridictions. Mon collègue a ainsi évoqué tout à l'heure la crainte que le département des Vosges soit privé, à terme, d'une juridiction de plein exercice. Le souci majeur exprimé depuis que ce texte a été proposé est l'éloignement, pour les justiciables, de l'accès à la justice, ce qui serait dramatique pour tout un chacun. À ce jour, les crispations restent présentes, car aucun argument rationnel et pragmatique n'a pu rassurer les uns et les autres. J'ai bien lu dans le rapport les arguments du ministère, mais permettez-moi de dire qu'ils sont très théoriques : c'est un jargon de ministère, dépourvu de tout pragmatisme et de toute sérénité. Le...