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Monsieur le ministre, le 13 janvier dernier, M. Riester et vous-même réunissiez le quatrième conseil d'orientation stratégique de l'Institut français. L'objectif était de fixer les grandes orientations du projet de contrat d'objectifs et de moyens de l'Institut pour la période 2020-2022. Parmi les pistes avancées par ce conseil stratégique, on retrouve la diffusion de la langue française dans le cadre de la mise en oeuvre du plan pour la promotion de la langue française et du plurilinguisme présenté par le Président de la République en mars 2018. Pouvez-vous nous préciser les nouvelles stratégies retenues lors de cette rencontre commune avec le ministre de la Culture, notamment sur la promotion et le rayonnement de la langue française dans le cadre du plan de 2018 ?
...r ainsi que pour votre investissement et celui de vos équipes. On connaît l'importance cruciale du déploiement de France Médias Monde, alors que l'Observatoire démographique et statistique de l'espace francophone note une progression de 10 % des francophones dans le monde depuis 2014. On sait que l'avenir de la francophonie se jouera hors de nos frontières, d'où l'importance du dialogue entre les langues, que vous avez intelligemment rappelée. Votre investissement dans la distribution numérique des programmes, avec une diffusion accrue sur les réseaux sociaux et sur YouTube, permet d'augmenter les audiences. Cependant, à l'heure où Netflix et Amazon Prime se déploient à grande vitesse, quelle nouvelle voie de déploiement numérique envisage France Médias Monde ? La plateforme française Salto pou...
... question relative à InfoMigrants, mais j'aimerais y revenir. Vous avez mis en place cette plateforme avec le concours de la Deutsche Welle, avec laquelle vous avez renforcé votre partenariat. Quel est le rôle de ce média dans la diffusion de l'information vérifiée et fiable ? Quelles pourraient être les perspectives et les implications d'InfoMigrants ? Vous avez pu proposer ce site en plusieurs langues : quelles sont les perspectives de développement à cet égard ? Avec 5 millions de contacts par mois, vous avez quintuplé votre objectif en termes d'audience. Quelles sont, sur ce plan également, les perspectives de cet outil très important pour l'information des habitants des pays qui veulent s'en sortir et nous rejoindre ?
...on des populations étrangères. Comment mieux les accueillir et mieux les intégrer ? Telle doit être, me semble-t-il, la question que l'on doit se poser si l'on veut que l'immigration soit une chance pour notre pays. Des milliers de réfugiés et d'étrangers, notamment des femmes, se trouvent assignés à résidence, sans perspective d'insertion professionnelle ni de vie sociale, faute de maîtriser la langue française. Vous avez développé des programmes bilingues ou encore le journal en français facile pour les apprenants non confirmés ; vous semblerait-il pertinent de les diffuser sur le territoire français ? Une collaboration avec France Télévisions sur ce thème est-elle à l'ordre du jour ?
Vous avez détaillé dans votre rapport le développement des chaînes du groupe France Médias Monde, notamment en Amérique latine, en Afrique et au Moyen-Orient, toujours dans l'optique de développer la pratique de la langue française et de contribuer au rayonnement de nos cultures. Nous ne pouvons que nous féliciter de ces développements sur ces nouveaux territoires. À cet égard, le XVIIe sommet de la francophonie, qui s'est tenu au mois d'octobre dernier à Erevan, en Arménie, et auquel vous avez participé, a marqué un temps fort du rayonnement de la langue française dans le monde. S'agissant des langues africaines...
...dame Saragosse ! Dans le communiqué de presse publié la semaine dernière au sujet du renforcement des partenariats pour une information européenne de grande qualité, vous indiquez vouloir unir vos forces pour lutter contre la propagation des infox et contre toute forme de manipulation, à travers une information libre, indépendante, rigoureuse et équilibrée, sur tous les supports, dans toutes les langues et pour toutes les générations. Pour le moment, France Médias Monde collabore avec la Deutsche Welle. Des discussions ont-elles été engagées avec d'autres groupes de presse européens, et si oui, lesquels ? Comment comptez-vous renforcer concrètement cette coopération avec de tels groupes de presse européens ? Quels seraient, dans cette perspective, vos méthodes et vos outils ?
... est de plus en plus concurrencée par d'autres médias, qu'il s'agisse d'Amazon, de Netflix ou de YouTube, notamment chez les plus jeunes. Quelle est votre vision de l'avenir, compte tenu de cette concurrence ? Sur quelles solutions travaillez-vous en vue d'attirer de nouveaux publics, en particulier les plus jeunes ? Par ailleurs, en raison de l'essor démographique, en particulier en Afrique, la langue française progresse en nombre de locuteurs mais elle apparaît pourtant de moins en moins influente sur la scène internationale, où l'anglais prédomine. France Médias Monde étant l'un des porte-voix de la francophonie, comment expliquez-vous cette perte d'influence du français dans les grandes instances internationales ? Outre la plateforme que vous avez mentionnée dans votre propos liminaire, com...
Permettez-moi de souligner le travail important que vous effectuez, avec vos équipes, à la tête de France Médias Monde. Votre groupe contribue à la diffusion et à la promotion de la langue française, certes, mais surtout d'une information libre, et participe à la lutte contre la désinformation. La démocratie et les droits humains se trouvent au coeur du projet éditorial de trois de vos médias qui proposent des programmes porteurs de sens et défendant la liberté, l'égalité et le respect de l'autre : la très appréciée chaîne InfoMigrants, qui a d'ores et déjà suscité de nombreuses qu...
Il vise à clarifier l'opposition que font certains entre l'allemand standard et le dialecte. L'alsacien parlé dans le sud de l'Alsace – à Mulhouse, par exemple – est en effet plus proche de l'allemand entendu à Bâle ou sur l'autre rive du Rhin, tandis que la langue parlée par les Alsaciens dans le nord, à Haguenau, se rapproche davantage de ce que l'on entend par exemple au Luxembourg. On ne doit donc pas opposer les variantes dialectales et l'allemand standard, qui, nous l'avons rappelé hier, a été codifié relativement tardivement – dans le but d'écrire la Bible. Je propose donc d'introduire les mots « allemand standard et dialectal » à l'alinéa 20, après...
Je vais retirer l'amendement no 324 , qui visait lui aussi à la clarification que vous appelez de vos voeux, au profit d'une précision qui sera apportée à l'alinéa 22, relatif au comité stratégique de l'enseignement de la langue allemande en Alsace. Il s'agit d'un simple ajustement technique. Je vous invite donc à retirer également votre amendement, monsieur Molac. À défaut, j'y donnerai un avis défavorable. Nous reviendrons sur le sujet lorsque nous aborderons le comité stratégique.
Après de nombreux échanges, nous sommes parvenus à un très bon équilibre, le Gouvernement confirmant qu'il retirerait l'amendement no 316 rectifié. Le comité stratégique sera un lieu de dialogue sur l'allemand, dans sa forme standard et dans ses formes dialectales. Nous évitons ainsi l'écueil que M. Schellenberger évoquait hier, celui de qualifier la langue régionale ailleurs dans le texte. Je remercie M. le rapporteur d'avoir imaginé cette excellente solution, très équilibrée, qui institutionnalise le dialogue entre les collectivités territoriales et l'éducation nationale au niveau du comité stratégique.
Pour aller dans le même sens que M. Waserman, il était dangereux de formaliser dans la loi ce qu'est la langue régionale. La loi a sans doute vocation à bouger moins vite que la langue sur un territoire, car celle-ci est vivante. La proposition du rapporteur visant à préciser que le comité stratégique concerne l'allemand dans sa forme standard et ses variantes dialectales me semble intéressante. Elle permettra d'élargir les compétences de ce comité aux formes dialectales de l'allemand que sont l'alsacien...
Je comprends le sens du retrait de ces amendements au profit de celui faisant apparaître la forme standard et les variantes dialectales de l'allemand dans la dénomination du comité stratégique, et non pas en tant que langue régionale. Mais il faut conserver à l'esprit la finalité, à savoir la possibilité d'heures d'enseignement complémentaires en allemand, car celui-ci est nécessaire à nos relations avec nos voisins suisses et allemands – en matière d'emploi, dans les projets stratégiques de coopération transfrontalière. Cet enseignement est aussi le moyen de faire vivre la langue et la culture régionales, donc l'al...
...inte de sagesse du rapporteur. Sur ce point, les alertes lancées en commission ont porté leurs fruits. C'était en effet un sujet sensible. Germain Muller, adjoint au maire chargé de la culture à Strasbourg pendant de longues années, personnalité influente et spécialiste des particularismes alsaciens, avait l'habitude de dire que l'Alsacien est triphasé : en d'autres termes, il a la culture de la langue française, de la langue allemande et du dialecte qui fait le lien entre les deux précédentes. La formulation retenue dans l'amendement reconnaît ce caractère particulier. Non seulement les langues régionales ne se résument pas au dialecte alsacien – il existe d'autres formes d'expression, nous avons eu l'occasion de le dire – , mais l'alsacien lui-même se décline en deux versions : alémanique et...
L'amendement du rapporteur apporte une clarification et respecte un consensus vieux de soixante-dix ans sur la définition des langues régionales. Les dispositifs d'enseignement sont différents selon qu'il s'agit de la forme standard ou des variantes dialectales de l'allemand. Cet amendement permet de les clarifier afin d'offrir un enseignement plus performant des langues régionales en Alsace.
Nous avons largement évoqué ce sujet sensible en commission. Monsieur le rapporteur, vous faites bien de retirer l'amendement no 324 au profit de celui que nous examinerons tout à l'heure. Sylvain Waserman a mentionné le dialogue avec l'éducation nationale sur les langues et cultures régionales. Je tiens à rappeler que, dans la foulée des lois de décentralisation de 1982, le recteur Pierre Deyon avait défini l'enseignement des langues et cultures régionales dans le service public de l'éducation, préfigurant en cela la différenciation, madame la ministre.
Il s'agit d'insérer, après l'alinéa 20, l'alinéa suivant : « la Collectivité européenne d'Alsace est compétente pour organiser, en qualité de chef de file, les modalités de l'action commune des collectivités territoriales et de leurs établissements publics relatives à la coordination de l'enseignement public, privé et associatif en matière d'enseignement de la langue régionale ». L'amendement vise ainsi à affirmer le rôle de chef de file de la collectivité.
...ngulière doit être apportée par la République et par la France. Pour nous initier à ces sujets, il est un guide extraordinaire, non pas alsacien mais mosellan : Robert Schuman. Partagé entre différentes appartenances, il a été le fondateur de l'Europe moderne. Son histoire, récit historique de vérité, qui sait dépasser les blessures, pourrait tous nous réconcilier. Cet amendement touche à notre langue commune et au multilinguisme. Trois départements de l'ancienne région Lorraine – je n'ai pour ma part jamais pensé, cher Antoine Herth, que le Grand Est marquait la fin de la Lorraine – ont conclu une convention avec le rectorat et la région Grand Est sur l'apprentissage des langues, axée sur la « langue du voisin ». Avec la Sarre, nous partageons la passion de la coopération en matière de biling...
...sges, compte tenu de l'importance du passé et de la proximité géographique avec l'Allemagne. Or, la baisse du nombre d'élèves germanistes est tout aussi préoccupante dans ces trois collectivités territoriales. Il convient donc d'appliquer le nouveau traité d'amitié entre la France et l'Allemagne, signé à Aix-la-Chapelle, dont l'article 10 prévoit le « développement de l'apprentissage mutuel de la langue de l'autre [… ], l'adoption [… ] de stratégies visant à accroître le nombre d'élèves étudiant la langue du partenaire [… ] ». Dans ma circonscription, un certain nombre d'entreprises font appel à des entreprises allemandes pour assurer des tâches de maintenance : je pense à des scieries, non loin de la circonscription de mon collègue Laurent Furst. On a besoin de maîtriser la langue allemande. À...
Cet amendement soulève une question importante. Nous sommes en train de discuter de deux choses très différentes, qu'il faut distinguer pour éviter la confusion. Dans l'alinéa 22 de l'article, il ne s'agit plus de bilinguisme. La politique de bilinguisme, en France, concerne les langues régionales. Il ne peut y avoir de bilinguisme que s'il existe une langue régionale. En Alsace et, en partie, en Moselle, on accepte l'idée que le bilinguisme concerne une langue non pas parlée mais standardisée – en l'occurrence, l'allemand. L'alinéa 22 ne traite pas du bilinguisme, mais crée un comité stratégique de l'enseignement de la langue allemande. Par votre amendement, monsieur le rappor...