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Nous allons tout de même prolonger quelque peu ce débat, car la question de l'ensemble des langues régionales doit être placée à un niveau politique, même s'il est normal que des échanges aient lieu sur le rôle des CTAP et les garanties de promotion et de protection. Que cette discussion ait au moins le mérite de faire cheminer les idées, afin d'aboutir à un statut robuste et clair. Même si des avancées ont été obtenues, il s'agit d'aller plus loin. Nous proposons que l'article L. 312-11 du ...
Il n'y a pas de contradiction entre l'apprentissage d'une langue régionale et la maîtrise de la langue française. Mes parents ne parlaient pas le français chez eux et l'ont appris à l'école, mais, croyez-moi, ils maîtrisaient parfaitement les règles d'accord des participes passés, parfois oubliées sur les radios nationales et jusque dans notre hémicycle. Maîtriser plusieurs langues à un jeune âge et avoir plusieurs langues maternelles constituent des atouts.
L'article L. 312-11-1 du code de l'éducation dispose que « La langue corse est une matière enseignée dans le cadre de l'horaire normal des écoles maternelles et élémentaires de Corse ». Cet amendement propose d'insérer les mots « ainsi que des établissements d'enseignement secondaire » après le terme « élémentaires », afin de garantir et de pérenniser l'enseignement de la langue corse au collège et au lycée, le droit actuel ne faisant référence qu'aux écoles mater...
Il vise à généraliser progressivement la proposition d'enseignement de la langue régionale dans les écoles. Tant que le nombre de locuteurs restera insuffisant, la langue ne pourra pas perdurer. Les élèves ne la parlent pas, mais ne la comprennent pas non plus, ce qui oblige tout le monde à s'exprimer dans la seule langue comprise, bien souvent le français. Par ailleurs, sur un échantillon de plus de 8 000 habitants de Bretagne, sondé par la région, 40 % des adultes en âge ...
Je rajouterais simplement aux propos de M. Molac que, pour certains enfants, il est aujourd'hui très difficile, compte tenu de l'insuffisance du nombre de places, de s'inscrire dans les écoles où ils souhaiteraient le faire, ce qui les empêche d'apprendre la langue de leur choix.
... développés dans le cadre de la défense de ces amendements identiques. Je saisis l'occasion d'exprimer mon inquiétude au sujet de l'article 17 du présent projet de loi, lequel prévoit d'autoriser le Gouvernement à procéder au redécoupage des circonscriptions académiques par voie d'ordonnances. Cela m'inquiète quant à la possibilité de mener une politique dynamique en matière de bilinguisme et de langues régionales dans les académies concernées.
...mais l'aborde sous un angle différent. On sait l'importance de la période comprise entre 3 et 6 ans en matière d'acquisition du vocabulaire et du langage. On sait également que ce qui n'a pas été acquis alors est difficile à acquérir ensuite. Monsieur le ministre, notre collègue Huguette Bello appelle votre attention sur la réalité des écoles maternelles à La Réunion, où le français n'est pas la langue maternelle de la plupart des enfants. En effet, 95 % de la population de La Réunion est créolophone. Très souvent, les enfants entrant à l'école maternelle ne parlent que le créole. Si – comme il arrive – l'enseignant ne le maîtrise pas et ne comprend pas ses jeunes élèves, l'école elle-même produit l'échec scolaire et contrarie le processus cognitif. L'amendement vise à prendre en compte cette ...
Il s'agit d'éviter de mettre les enseignements de langues en concurrence et de ne pas obliger les familles à choisir entre langues étrangères, langues anciennes et langues régionales. Il faut offrir le plus grand nombre de possibilités. Monsieur le ministre, je sais votre intérêt pour les langues anciennes, dont je me réjouis. Pour autant, certains collèges publics de ma circonscription ne proposent pas l'enseignement du latin aux jeunes élèves. Il fa...
Nous en sommes tous d'accord, l'apprentissage d'une langue ne rend pas plus difficile celui d'une autre. Toutefois, j'aurais aimé que nos collègues siégeant de l'autre côté de l'hémicycle fassent preuve d'une sensibilité équivalente au sujet de l'enseignement de la langue arabe,
Il porte sur le déroulement de notre débat. Monsieur le président, vous avez annoncé que les représentants des groupes s'entretiendront à 13 heures à ce sujet. Or le débat semble d'ores et déjà tranché par la majorité et le Gouvernement. Nous avons étudié environ une cinquantaine d'amendements relatifs aux langues régionales telles que le corse, le breton et l'occitan.
Il vise à élever le niveau des élèves mahorais dans le domaine des apprentissages fondamentaux tout en développant le plurilinguisme. Une expérimentation consistant à faire intervenir à l'école maternelle des locuteurs des langues locales – le shimaoré et le kibushi – a été menée. L'usage de la langue maternelle des enfants a permis de lever certains obstacles à l'apprentissage, ce qui a favorisé la maîtrise du français. Le succès de ce dispositif très prometteur invite à mener une réflexion plus générale en vue d'assurer sa continuité, en l'étendant à l'enseignement élémentaire, au collège et au lycée. Il s'agit de fai...
...de loi nous offre une fenêtre législative. Nous n'en aurons probablement aucune autre avant plusieurs années. C'est pourquoi l'engagement de M. le ministre d'introduire dans le texte une disposition relative au forfait communal en cas d'avis favorable de la CTAP de Bretagne nous satisfait. Je retire donc mon amendement en me réjouissant que le Gouvernement ait entendu nos arguments en faveur des langues régionales.
...e semble particulièrement important : c'est la bonne rédaction pour sortir de la crise. Il est bien sûr possible de le compléter en inscrivant la nécessité d'une demande de la région, après avis de la CTAP. Nous aurions ainsi un dispositif qui ne s'appliquera peut-être pas partout, mais qui s'applique à la demande de la collectivité. La loi NOTRe a donné compétence aux régions pour préserver les langues régionales ; nous respectons ainsi la Constitution et nous sommes cohérents avec les lois existantes. Je conseille donc au Gouvernement, vous l'avez compris, d'atterrir sur ce terrain.
S'agissant de la Corse, territoire qui dispose de compétences en matière d'éducation, j'aimerais que vous m'expliquiez ce refus ! Il ne s'agit plus ici de langues régionales.
... une nouvelle catégorie d'établissements : les établissements publics locaux d'enseignement international, dits EPLEI. Ils pourront dispenser un enseignement de la maternelle à la terminale – un cursus complet, par conséquent – , dès la rentrée 2019. Je salue cette initiative, qui renforcera l'attractivité de notre pays et des territoires concernés tout en permettant d'élever le niveau général en langues étrangères. L'étude d'impact précise que la création de ce nouveau statut a d'ores et déjà suscité l'intérêt de certains établissements en vue de la création d'écoles européennes agréées à Lille et à Courbevoie, ainsi que d'une cité scolaire internationale à Marseille ; c'est une excellente chose. J'appelle aussi de mes voeux la création d'EPLEI dans des territoires défavorisés, urbains comme r...
L'article 6 est consacré à l'enseignement des langues étrangères dans des établissements spécifiques. Je souhaite intervenir sur les amendements qui seront défendus après l'article 6 : pas moins de cinquante-cinq amendements, tous consacrés aux cultures et langues régionales. Un projet relatif à l'école de la confiance ne peut échapper aux revendications liées à l'enseignement de ces langues, revendications présentées par des collègues députés de p...
« Innover pour s'adapter aux besoins des territoires » : tel est donc l'intitulé de ce titre II du projet de loi pour une école de la confiance, dans lequel figure l'article 6. Celui-ci entend traiter de l'adaptation des structures administratives aux réalités locales. Cette partie du texte aurait pu s'attacher également à traiter un sujet essentiel : celui de la place des langues régionales dans notre système éducatif, car elles sont précisément une réalité locale à prendre en compte. Actuellement, en dépit des dernières avancées législatives dans ce domaine – loi de 2013 sur la refondation de l'école ; loi portant nouvelle organisation territoriale de la République, dite loi NOTRe, de 2015 – , les établissements proposant un enseignement bilingue en français et en lang...
...bel éducatives, offrant les meilleures conditions d'études aux élèves. Or tout élève de France doit pouvoir accéder à ce bac européen et à ces conditions particulières. Il est vraiment important que l'on trouve ce type d'établissements dans les zones rurales et dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, pour que chacun puisse y avoir accès. L'inégalité devant l'apprentissage des langues vivantes est en effet l'une des inégalités sociales les plus marquées.
...des communes situées sur le territoire de la Défense. C'est sans doute pourquoi on l'a choisie, de préférence à Colombes, située dans ma circonscription, où l'on trouve davantage de mixité sociale, ou à Nanterre ou Gennevilliers. La création d'EPLEI aggravera les inégalités géographiques qui existent sur notre territoire. Le deuxième problème concerne le recrutement des élèves sur leur niveau de langue, qui semble viser une catégorie particulière de la population : les enfants des classes aisées ou supérieures, dans lesquelles on apprend des langues étrangères dès le plus jeune âge, ou les enfants d'expatriés vivant en France. À Lille ou Courbevoie, on accueillera vraisemblablement des enfants des expatriés du Brexit. J'observe avec ironie que l'on cherche à attirer une certaine population d'é...