4804 interventions trouvées.
Pourquoi les dix années d'études de médecine sont-elles un parcours du combattant pour ces jeunes ? Pourquoi leur inflige-t-on une telle pression, au point que l'on croirait que nous voulons les écœurer avant qu'ils ne soient arrivés au bout de leurs dix années de médecine ? Je pense au contraire que nous devons choyer nos étudiants. C'est un trésor d'avoir, en France, des jeunes qui veulent embrasser une carrière de médecin. Il faut les a...
…alors que l'on y trouve tous les services publics et une offre de formation performante. Les conjoints de médecins qui souhaiteraient s'y installer trouveraient tout ce qui est nécessaire à une bonne qualité de vie. Oui à la régulation, oui au conventionnement sélectif : dans ce domaine, il faut autant de liberté que possible et autant de régulation que nécessaire.
...our de notre assemblée une proposition de loi pour une santé accessible à tous et contre la désertification médicale. En effet, le malaise au sein de nos hôpitaux est la partie visible d'un malaise plus grand encore qui traverse et menace la stabilité de notre système de santé dans son intégralité. Je veux parler du déséquilibre persistant de l'offre de soins et de la répartition très inégale des médecins sur le territoire. J'insiste là-dessus : la lutte contre la désertification médicale qui s'aggrave est un enjeu de santé publique, mais aussi de cohésion sociale. C'est un enjeu de santé publique pour une population qui augmente, qui vieillit et souffre de plus en plus souvent de maladies chroniques. Dans certains territoires, il faut parfois attendre vingt jours pour obtenir un rendez-vous ch...
...a parole pour soutenir la proposition de loi du groupe communiste. Les inégalités d'accès aux soins n'ont fait que s'accroître ces dernières années – je vous épargnerai la liste des chiffres qui attestent les écarts considérables d'un territoire à l'autre –, mais il n'est jamais trop tard pour agir. Voici une proposition de loi courageuse et indispensable. Courageuse, car je sais que de nombreux médecins sont très attachés à la liberté d'installation – j'en ai moi-même fait les frais. Indispensable, pourtant, car la liberté des uns trouve ses limites lorsqu'elle compromet la liberté de tous, à savoir celle d'accéder aux soins le plus rapidement possible sur l'ensemble du territoire. Peut-on vraiment tolérer que l'on compte, dans certains territoires, 377 médecins pour 100 000 habitants quand, da...
Je rassure les praticiens qu'il resterait à convaincre : le conventionnement, s'il est mis en œuvre, s'appliquera aux nouveaux médecins, et seulement dans les zones suffisamment dotées. Il ne s'agit pas de déplacer, tels des pions, les médecins enracinés dans un territoire depuis des années. La proposition de loi va plus loin pour améliorer l'accès aux soins. Elle propose de partir des besoins réels en médecins, et non des contraintes financières, pour former de nouveaux médecins chaque année. Elle permet surtout de faire de la...
…je me félicite qu'un article en ce sens puisse être débattu dans l'hémicycle. Cette mesure sera bénéfique à tous les Français, ainsi qu'aux médecins, qui pourront davantage respirer. Puisque nous en sommes à parler des conditions de travail des médecins, beaucoup d'entre eux se plaignent, à juste titre, de consacrer une grande partie de leur temps à la gestion administrative du cabinet et de prendre des risques financiers importants, notamment en début de carrière. De plus en plus de jeunes médecins se tournent ainsi vers le statut de médec...
...sement. Ce sont désormais 7,4 millions de Français qui vivent dans un désert médical. Au sein de l'hôpital public, le taux de vacance de postes avoisine les 30 %, ce qui aboutit à de graves dysfonctionnements et pénalise, in fine, les patients et la qualité des soins. Les causes du développement de ces zones de désertification médicale sont multiples. Je partage votre constat : l'offre de médecins ne s'accroît pas, ou peu, malgré la suppression en trompe-l'œil du numerus clausus en première année de médecine, et de nombreux départs en retraite ne sont pas remplacés. J'y ajouterai la perte d'attractivité progressive des territoires ruraux, dans lesquels sont successivement fermés le bureau de poste, les classes de l'école primaire, la gendarmerie, les transports, etc. Elle est le résultat ...
…mais cela ne suffit pas. C'est une véritable faillite ! Cela étant, votre texte ne prend pas en considération la situation des territoires qui, loin d'être ruraux, sont aussi touchés par le phénomène de désertification médicale. Je pense à la Seine-Saint-Denis, frappée par ce phénomène, bien que limitrophe de la capitale. En dix ans, ce département a perdu un quart de ses médecins généralistes, 40 % de ses gynécologues, près de la moitié de ses dermatologues. Pourtant, tout sur le papier devrait le rendre attractif, eu égard à sa position géographique avantageuse et des milliards d'euros qui y sont déversés. Pourquoi ce territoire n'attire-t-il plus les médecins ? La réponse tient en un mot : l'insécurité !
On ne peut occulter, comme le fait votre proposition de loi, que l'insécurité dans certains territoires accélère la désertification médicale. J'en veux pour preuve les nombreuses agressions de personnels médicaux, qu'il s'agisse des médecins dans leur cabinet ou des infirmiers et infirmières libéraux, qui n'osent plus intervenir dans certains quartiers,…
…des étudiants en médecine se dégrade, en raison notamment de l'épuisement professionnel qu'ils subissent. Concernant les solutions que vous proposez, nous serons en désaccord, car vous voulez résoudre le problème par la contrainte. À l'heure où l'on manque de soignants, où les professions médicales subissent un réel désintérêt, où 40 % des infirmiers ne se sentent pas reconnus à leur juste valeur et souhaitent changer d...
...cale, qu'on trouve – je l'ai dit – dans les territoires ruraux, mais aussi dans les territoires populaires qui connaissent une densité de population excessive. Vous ne répondez pas à la question que je vous ai posée, à l'instar de la Cour des comptes, sur le caractère coûteux mais inefficace de l'ensemble des dispositifs d'incitation, et sur l'aspect également coûteux du nombre élevé – 62 % – de médecins qui exercent en secteur 2 en région parisienne. Les Marcheurs annoncent qu'ils abordent le texte avec beaucoup d'humilité,…
…mais assez rapidement nous traitent de démagos et discréditent les propositions que nous défendons. Ainsi, l'article 1er vise à donner les moyens aux universités de former un nombre de médecins défini selon les besoins. La Normandie, par exemple, a la plus faible densité de chirurgiens-dentistes de France, pourtant il n'existe aucune faculté dentaire dans la région. Cela démontre que si l'État ne se donne pas les moyens de créer des places de formation dans les universités, nous ne résoudrons pas les problèmes liés à la démographie médicale.
Vous dites que vous avez desserré le numerus clausus et tout essayé pour lutter contre la désertification médicale, mais que cela ne fonctionne pas. Vos propos signent votre renoncement. Vous considérez les CPTS comme une recette miracle, or 40 % du territoire national n'est pas couvert par le dispositif. C'est dire s'il a du mal à prospérer. M. Isaac-Sibille affirme que seuls 8 % des médecins veulent exercer en secteur libéral. Je ne sais pas d'où il sort ses chiffres. La CNAM (Caisse nationale de l'assurance maladie) en compte 12 %, auxquels s'ajoutent 25 % qui effectuent des remplacements ; après cinq ans, on dépasse 40 %. Vos chiffres visent à relayer une préoccupation corporatiste et non à servir l'intérêt général.
J'en veux pour preuve la situation de la permanence des soins ambulatoires. Peut-être faut-il le dire dans notre hémicycle : 39 % des médecins participent à cette obligation légale. Dans un grand nombre de cas, aucune permanence n'est assurée, ce qui provoque des renoncements aux soins. La discussion des articles nous donnera l'occasion de convaincre que notre texte n'est pas radical. Je pense notamment à la généralisation du contrat d'engagement de service public. La photographie des étudiants en médecine ressemble à celle des classe...
...pprimer le numerus clausus. Tout le monde parle de désertification médicale, alors que pendant cinquante ans, aucun gouvernement n'a rien fait pour s'y opposer. C'est en effet cette année le cinquantième anniversaire de la création du numerus clausus. Reprenons les chiffres ; ils sont intéressants, que les majorités soient de droite ou de gauche. Il y a cinquante ans donc, en 1971, les places en médecine étaient au nombre de 8 500 ; ce nombre a progressivement baissé, passant à 6 400 en 1981, à 4 400 en 1988 et à 3 500 en 1997. Cette année, nous sommes passés de 15 000 à 17 000 places en deuxième année pour les médecins, les pharmaciens, les dentistes et les sages-femmes. C'est la première fois qu'il y a une telle augmentation. Messieurs les parlementaires de droite ou de gauche, pendant cinqua...
Depuis cinquante ans, la gestion de la sécurité sociale était uniquement comptable. Grosso modo, vous pensiez que moins on formait de médecins et d'infirmières, moins le trou de la sécu se creusait. Nous avons fait l'inverse et nous sommes très fiers d'avoir mis fin au numerus clausus.
Mes chers collègues, ce texte proposé par le groupe GDR est tout simplement le reflet de ce que nous entendons et constatons quotidiennement dans la plupart de nos circonscriptions : des Français en situation de détresse parce qu'ils ne trouvent pas de médecin pour se soigner, parce qu'ils doivent faire des centaines de kilomètres pour en trouver un, ou encore parce qu'ils doivent patienter des mois pour obtenir un rendez-vous. Aujourd'hui, dans la France du XXI
…ont proposé aux gouvernements qui se sont succédé depuis quinze ans de doubler le terrain de l'incitation financière – dont a très bien parlé Thierry Benoit – pour attirer les médecins en zones sous-dotées, par un système de régulation de l'installation.
Ce dispositif est efficace pour d'autres professions telles que les pharmaciens, les infirmiers et les kinés ; alors pourquoi ne pas l'expérimenter, au moins, pour les médecins ? La santé est l'une des responsabilités régaliennes de l'État ; le droit universel à la santé est inscrit dans le préambule de la Constitution de 1946. Nous aurons l'occasion de l'exprimer après-demain devant le ministère de la santé, avec les 300 Mayennais qui viendront manifester pour dire au ministre leur attachement à l'hôpital du Nord-Mayenne situé dans ma circonscription, ainsi que la né...