Interventions sur "médicale"

1041 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude de Ganay :

Soutien aux forces sur les théâtres et en métropole, médecine du travail et de prévention pour les militaires, médecine sociale pour répondre aux besoins en médecine généraliste des familles de militaires et des anciens militaires, médecine humanitaire dans le cadre des opérations, recherche médicale… Le SSA ne se voit-il pas forcé de disperser de plus en plus ses moyens dans des missions multiples ? Ma question est peut-être un peu provocatrice mais, au vu des réductions de format et du plan SSA 2020, faudrait-il vous recentrer sur un « coeur de métier » ? Enfin, le risque de déqualification des médecins du SSA est régulièrement évoqué par les praticiens eux-mêmes ou par les militaires des r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Bourguignon, présidente :

L'ordre du jour appelle l'examen de la proposition de loi de M. Olivier Faure et plusieurs de ses collègues, visant à lutter contre la désertification médicale (n° 477). Je rappelle que cette proposition de loi sera examinée en séance publique jeudi 18 janvier.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot, rapporteur :

...obalement stable – autour de 216 000 au total. Mais durant la même période, le nombre de généralistes a baissé : de 97 000, il est passé à 88 000. Mais le plus dur est à venir : un médecin sur deux a ou aura plus de soixante ans dans les années à venir. Par ailleurs, les inégalités sont criantes entre les territoires et donc entre les citoyens. Certains départements sont bien pourvus en présence médicale – vous savez aussi bien que moi : Paris, les Hautes-Alpes, les Hautes-Pyrénées, la Savoie, les Alpes-Maritimes, l'Hérault, pour citer les mieux dotés. À l'inverse, d'autres sont très mal lotis : ainsi la Seine-et-Marne, l'Eure, l'Eure-et-Loir, l'Aisne, le Cher. Qui plus est, depuis 2013, les inégalités s'aggravent : certains territoires concentrent de plus en plus de médecins – la Savoie, le Mor...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrahim Hammouche :

...ge les délais d'attente pour la prise de rendez-vous et accroît la charge de travail des professionnels. Ces disparités sont plus complexes et plus fines qu'il n'y paraît à première vue : elles sont parfois infra-départementales et divergent selon les spécialités. En 2007, la DREES relevait globalement au niveau d'égalité semblable à celui de 1983. Mais du fait du vieillissement de la population médicale, aggravée par les fortes variations du numerus clausus entre 1977 et 1993 et les départs à la retraite qui en résultent, la tension démographique atteint un niveau jugé critique jusqu'en 2027 : autrement dit, dans moins de dix ans, le nombre de praticiens devrait progresser. Enfin, les nouvelles aspirations des professionnels, en phase avec les nouvelles organisations du monde du travail, privil...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot, rapporteur :

...s de mettre en oeuvre de nouvelles solutions, nous n'arriverons à rien. Ne me parlez pas de coercition : nous n'obligeons personne à aller s'installer là où il ne le souhaiterait pas ; nous disons simplement que là où les besoins sont déjà pourvus, l'assurance maladie ne conventionnera plus. Il est cependant un élément intéressant dans votre analyse, que je partage, s'agissant de la tarification médicale : il faudra effectivement veiller à ne pas privilégier uniquement le secteur 2 au risque de priver une partie de la population de l'accès à la médecine. C'est pourquoi j'ai déposé un amendement prévoyant que, dans le cadre de la régulation et du conventionnement territorial, une dérogation soit accordée aux médecins qui voudraient s'installer en secteur 1 dans une zone déjà bien dotée en médecins...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

...ux aura soixante ans ou plus au cours de l'année 2018. Tous les rapports et études dressent le même constat : les disparités territoriales s'aggravent. Le classement de l'Ordre des médecins met en évidence l'existence de deux France séparées par une diagonale qui va du nord-est au sud-ouest de l'hexagone et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur : l'une marquée par l'accroissement de la population médicale en activité par opposition à celle qui perd des médecins. Un récent rapport de la Cour des comptes établit un diagnostic sans appel sur l'inégalité d'accès aux soins. Tous les instruments incitatifs – évoqués par notre rapporteur et qui sont à la disposition de l'assurance maladie et de l'État – n'ont pas permis de lutter suffisamment contre les disparités territoriales qui ne cessent de s'aggra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...ation de Guillaume Garot. Plus encore qu'à la diminution du nombre de médecins, il faut s'intéresser à celle du nombre d'heures travaillées. L'organisation du travail des médecins a profondément évolué et le nombre d'heures travaillées est en chute libre. En revanche, cher Guillaume Garot, la densité de médecin peut varier énormément dans un même département : à Nice, il y a une surdensification médicale ; mais vingt-huit kilomètres plus haut, il n'y a plus de médecins. Nous devons changer notre manière de dresser le tableau. Pour ce qui est des maisons de santé, je vous donnerais l'exemple de mon département, l'Eure-et-Loir. C'est le département de la région Centre qui a le moins de médecins : 87 pour 1 000 habitants. Juste avant de quitter son ministère, Marisol Touraine avait d'ailleurs accor...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosiane Corneloup :

La désertification médicale préoccupe en premier lieu les territoires ruraux. Il est donc nécessaire que nous nous saisissions de ce sujet afin de comprendre ce qui provoque l'inégal accès aux soins. Il est nécessaire également que nous soutenions les dispositions susceptibles d'y remédier. La proposition de loi que nous examinons aujourd'hui comporte deux caractéristiques qui sont des écueils majeurs : elle est tout à la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot, rapporteur :

...collectivement adopter. Il fait observer que des zones sous-denses et sur-denses pouvaient coexister dans un même département, qu'une concentration et une absence cruelle de médecins pouvaient coexister dans une même ville, à quelques kilomètres de distance. En effet, et c'est bien pour cela que nous avons besoin d'une cartographie : nous devons avoir une vision beaucoup plus claire de la réalité médicale de nos territoires. Afin que nous puissions travailler de manière encore plus efficace, je demande au ministère de nous fournir une carte précise de l'offre de santé actuelle, de la répartition des généralistes et des spécialistes sur le territoire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Borowczyk :

Monsieur Garot, c'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai lu votre rapport et que je vous ai écouté en présenter les conclusions. Comme vous, je pense que nous devons nous rassembler autour de projets communs pour lutter contre la désertification médicale et je serais ravi de pouvoir travailler avec vous sur d'autres sujets. Malheureusement, si l'auscultation a été de bonne qualité, le traitement est homéopathique… Cela étant, mieux vaut prescrire un traitement homéopathique lorsque le diagnostic est erroné ! Reste que, au final, vous envoyez un message de coercition alors que, répétons-le, la coercition tue l'attractivité. Vous n'avez répondu q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

Nous sommes tous d'accord pour convenir qu'il existe un problème de désertification médicale qui nuit aux patients et ne va faire que s'aggraver. Nous sommes tous confrontés à ce phénomène dans nos circonscriptions respectives. Vous avez cité la Mayenne, monsieur le rapporteur ; pour ma part, je suis élu d'une de ces circonscriptions touristiques du littoral dont j'entends dire qu'elles seraient bien dotées. En fait, cela n'est plus le cas. Sous le précédent quinquennat, nous avons en e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Iborra :

...tion de loi avait été proposée mais jamais entreprise. C'est bien dommage parce que nous aurions pu en évaluer les effets. On peut imaginer les raisons pour lesquelles elle n'a pas été appliquée. Le vrai problème reste celui de l'accès aux soins. Dans le département de la Haute-Garonne, qui n'est pourtant pas sous-doté en médecins, nous avons eu d'énormes problèmes pendant les fêtes. Les maisons médicales de garde avaient fermé à midi et il y avait très peu de généralistes d'astreinte. Il faut donc s'interroger sur l'organisation de la permanence des soins, et pas seulement sur le nombre de médecins. Il a fallu réquisitionner des médecins. Les services d'urgence du SAMU ont été complètement embolisés. Je me demande qui assurerait les urgences s'ils n'étaient pas là. Le fait d'avoir plus de médeci...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel :

...ion de loi : l'autorisation d'ouverture de maisons de santé ne comptant qu'un seul médecin. C'est une demande qui remonte à déjà longtemps. Peut-être faut-il lui une valeur législative ; pour l'heure, cette possibilité n'existe que dans un certain nombre de départements, mais pas partout. Je pense qu'ouvrir une maison de santé avec un seul médecin et des paramédicaux vaut mieux que pas de maison médicale du tout. Cela incite le deuxième à arriver dans des délais très rapides.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

Je vous présente à tous, ainsi qu'à nos compatriotes, mes meilleurs voeux de bonne santé pour la nouvelle année. Comme cela a été dit, la désertification médicale touche non seulement des territoires, mais aussi des spécialités, y compris en ville, y compris au sein de centres hospitaliers régionaux universitaires (CHRU) : je pense aux anesthésistes, ce qui pose parfois de vrais soucis, notamment dans les maternités. Le mal est plus profond, alors que la santé est une préoccupation majeure. Nous devons tous y travailler. Les propositions que vous énoncez ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot, rapporteur :

...rie de mesures que nous devons regarder de très près. M. Bazin m'a interrogé sur les politiques d'aménagement du territoire. Je ne reviens pas sur ce que je disais tout à l'heure : les politiques existent. Les collectivités font un immense travail pour attirer les praticiens. Même les départements qui semblent le mieux dotés du point de vue de l'activité ne peuvent, pour ce qui est de l'activité médicale, offrir la possibilité que tous les patients soient soignés. C'est bien le problème que nous devons traiter aujourd'hui. S'agissant du temps médical disponible, la proposition de loi vise précisément à ce que le tiers payant intégral soit mis en place dans ces structures collectives, pour dégager du temps médical et éviter d'alourdir la charge administrative des médecins. Je remercie M. Dharrév...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosiane Corneloup :

La désertification médicale dans certains territoires, dépourvus de généralistes et de spécialistes mais aussi de structures hospitalières, est manifeste. Elle pose la question de l'égal accès aux soins. Le dispositif de déconventionnement sélectif des médecins, tel qu'il est proposé à l'article 1er, s'apparente à une mesure de coercition à l'installation : il s'agit ni plus ni moins de contraindre les médecins libéraux en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Valentin :

La désertification médicale est une véritable préoccupation dans certains secteurs : les disparités sont flagrantes selon les bassins d'emploi. Les conditions de travail souhaitées par les jeunes médecins ont beaucoup évolué : de nombreuses jeunes femmes exercent à mi-temps, beaucoup de médecins préfèrent le salariat à l'hôpital, et peu sont prêts à travailler en tant que médecins généralistes dans les zones rurales – les ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Mesnier :

...autres professions de santé, que vous évoquiez, ne sont pas comparables et les expériences étrangères sont peu concluantes, notamment en Allemagne. Par ailleurs, le principe est très décrié par les médecins. Tous les syndicats et toutes les associations de jeunes médecins se sont exprimés clairement ce matin. Avec le plan d'accès aux soins, nous proposons une autre solution. Comme la démographie médicale ne va pas cesser de diminuer jusqu'en 2025 – vous l'avez souligné –, il faut réinventer les pratiques, en faisant confiance aux professionnels de santé. Leur confiance en la ministre et la majorité est de retour. Les priorités de ce plan sont le renforcement de l'offre de soins dans les territoires, au service des patients, grâce à une présence médicale et soignante accrue via des aides incitativ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

Comme le rapporteur l'a souligné, les solutions incitatives ont totalement échoué dans la lutte contre la diversification médicale. Le Premier président de la Cour des comptes a insisté en novembre dernier sur le fait que « les mesures incitatives mises en place pour une meilleure répartition des professionnels de santé présentent une efficacité qui apparaît quelque peu dérisoire pour des coûts très élevés ». Ceux-ci sont estimés à 20,4 millions d'euros pour l'État et à 46,5 millions pour l'assurance maladie en 2015. Ce que...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot, rapporteur :

Effectivement, monsieur Mesnier, aucun élu ne dira jamais qu'il se trouve en situation de surdensité médicale… sauf les chiffres ! mais les chiffres montrent qu'il existe de telles zones, de même que des zones sous-denses. C'est ce qui ressort de l'audition de responsables de la DREES, lundi après-midi : 752 communes, représentant plus de quatre millions d'habitants, peuvent être considérées comme des zones sur-denses par rapport à la moyenne nationale ; symétriquement, 5,2 millions de Français vivent da...