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La mémoire des drames qui se sont produits dans les stades est particulièrement forte, notamment au sein des supporters. Pensons à la catastrophe du Heysel, en Belgique, qui causa la mort de trente-neuf personnes, suite à des affrontements et à un mouvement de panique ; pensons à un autre drame, en Angleterre, le 15 avril 1989, où un mouvement de foule a fait quatre-vingt-seize morts ; pensons au stade du 4...
...'avaient suscitée la disparition de dix-neuf de nos concitoyens et le nombre gigantesque de blessés, dont le rapporteur a rappelé en commission les séquelles encore bien présentes. On était tous concernés car le foot, c'est partout, dans chaque commune, dans chaque famille ; cela aurait pu toucher chacun d'entre nous… Certains d'entre nous ici présents ont été affectés. Il faut donc parler de la mémoire du drame : comment la transmettre aux futures générations ? Chaque génération a ses drames. Ainsi, on m'a plusieurs fois raconté le choc que fut, dans ma région, l'accident des 24 Heures du Mans de 1955, …
… qui entraîna la mort de quatre-vingt-quatre spectateurs, dans des conditions atroces. Je ne crois pas qu'on ait interdit pour autant toute course automobile le 11 juin. Pourtant, chacun tressaille encore au souvenir de cet événement. Le groupe MODEM aurait préféré, parce que nous pensons que c'est un acte de mémoire mieux à même de parler aux futures générations, une minute de silence ou toute autre forme de recueillement en mémoire aux victimes de Furiani avant chaque match, tous les 5 mai, sur tous les stades. Toutefois, par amitié pour les Corses, par respect pour les victimes, nous ne voterons pas, sauf choix individuel, contre cette proposition de loi, qui entérine un geste de mémoire voulu par les fami...
La terrible catastrophe survenue le 5 mai 1992 dans le stade Armand-Cesari de Furiani lors de la demi-finale de la Coupe de France de football est toujours source de douleurs vives pour les victimes et pour leurs familles ; elle demeure gravée dans notre mémoire collective. Elle a, à l'époque, gravement entaché le milieu sportif. En effet, nous le savons, ce drame n'était pas un accident mais le résultat tragique d'un choix délibéré de maximiser le profit généré par cette rencontre, et ce au détriment de la sécurité des spectateurs. Depuis, la justice est passée, les responsabilités ont été clairement établies, et une réglementation plus stricte s'est im...
Lorsqu'on pense à Furiani, c'est la tragédie qui nous vient aussitôt en mémoire. Vingt-huit ans se sont écoulés depuis. Pourtant, il n'est pas une année sans que nous ne nous remémorions ce drame national, qui a marqué petits et grands partout en France. Le 5 mai 1992, comme l'a rappelé M. le rapporteur, dix-neuf personnes sont décédées et plusieurs milliers d'autres ont été blessées. En quelques minutes, l'effondrement de la tribune nord a transformé un moment de fête en u...
...ui se déroulait, de les informer et d'interroger les uns et les autres : j'ai assisté impuissant à cette catastrophe. Cette impuissance a constitué un élément de frustration considérable. Aujourd'hui, dans un monde qui vit d'événements, de sensations et de réflexes immédiats, on ne peut construire une société de confiance – une société solidaire – sans vivre clairement avec son histoire, avec sa mémoire. Une société ne peut se projeter dans l'avenir que si, forte du souvenir des sacrifices passés, elle en fait des symboles forts. Pour cette raison, je rejoins les propos qui viennent d'être tenus : le 5 mai, on ne doit pas jouer au football ni faire la fête – en mémoire de ce moment, mais aussi par solidarité nationale. Je voterai donc, bien évidemment, en faveur de la proposition de loi. Je sou...
L'amendement que nous examinons ne concerne pas uniquement le football professionnel, mais l'ensemble de la société civile française et des jeunes de notre pays. En effet, 99,9 % de ces jeunes ne seront jamais professionnels ; le sport, et le football en particulier, est surtout un vecteur d'intégration sociale et d'éducation. Pour des raisons d'entretien de la mémoire, pour des raisons d'éducation, cet amendement est important, car ce seront alors l'ensemble des joueurs de football qui seront concernés, amateurs compris.
Le MODEM sera évidemment favorable à cet amendement et à ce sous-amendement, qui répondent vraiment à la question que nous avons soulevée dans notre intervention quant à l'importance de transmettre aux futures générations la mémoire de Furiani. Loin de la Corse, peut-être oublierait-on assez vite pourquoi il n'y a pas de matches le 5 mai. Il importe donc, sur tous les terrains, de se souvenir de Furiani par ce geste mémoriel.
Je ferai écho à Mme Bannier. La transmission de la mémoire se fait par les jeunes générations et cet amendement a l'avantage d'inclure les catégories de jeunes. La commémoration de la catastrophe de Furiani sera donc, dans les clubs, un moment de pédagogie et de transmission, afin que cela n'arrive plus jamais.
Mes chers collègues, nous devons la justice aux victimes et à leurs familles. La justice est passée et des coupables ont été condamnés – peut-être pas assez aux yeux de certains, je l'entends, mais il ne nous appartient pas de commenter une décision judiciaire. Aux victimes et à leurs familles, nous devons aussi le respect. C'est important, le respect. Celui qui ne respecte pas la vie et la mémoire, les victimes et leurs familles, ne mérite que le mépris. Or, nous, nous respectons la vie et la mémoire. Nous respectons les victimes et leurs familles. Respecter les victimes et leurs familles, c'est faire évoluer la réglementation relative aux équipements temporaires : elle a été renforcée et durcie. C'est bien ainsi, car c'était indispensable. Respecter les victimes et leurs familles, c'est...
Je tiens tout d'abord à dire que nous gardons tous en mémoire la tragédie de Furiani et à exprimer ma profonde compassion et ma profonde empathie à toutes les familles qui sont encore marquées dans leur chair par cette catastrophe nationale. Pourtant je ne voterai pas cette proposition de loi car, quelle que soit la sympathie qu'on peut éprouver à l'égard des victimes, il ne nous appartient pas de légiférer sur l'émotion, sur la compassion. Les commémorati...
Les députés du groupe MODEM respectent, je l'ai dit, le choix du collectif des victimes, le choix des élus corses. Nous apprécions vraiment le geste pédagogique que nous avons ajouté au texte par amendement. Il est important de transmettre aux futures générations la mémoire du scandale que fut le drame de Furiani. Nous appelons en revanche la représentation nationale à la vigilance : le gel d'une journée tel qu'il est prévu par le texte doit rester rare, voire exceptionnel, et concerner des événements qui, vraiment, le méritent – comme c'est le cas avec le drame de Furiani.
Merci à Michel Castellani pour cette proposition de loi. Ce débat était nécessaire et je remercie ceux qui y ont participé avec la dignité qui me semble ici s'imposer. Certes, nous disposons de plusieurs moyens pour commémorer un drame, mais rien ne serait pire que de se chamailler sur le symbole à choisir. La mémoire des victimes, la douleur des familles, méritent notre unité et, serais-je tenté de dire, notre communion. Nous devons être dignes parce que nous sommes la représentation nationale ; et nous jouons notre rôle. Ce qui nous importe par-dessus tout, c'est que la mémoire des victimes de Furiani ne soit jamais menacée par le spectre de l'oubli. Pour cette raison, le 5 mai ne doit plus jamais être un j...
Il fallait réviser les objectifs fixés aux opérateurs en matière de couverture du territoire. Nous souhaitions faire entendre la voix du Parlement avant que le Gouvernement n'effectue ses choix de renouvellement des fréquences 4G attribuées aux opérateurs, fin 2017. De mémoire, nous avions préconisé de rendre obligatoire la mutualisation des antennes pour toutes les zones dont la couverture mobile par les opérateurs n'était pas satisfaisante. Au demeurant, cela faisait plusieurs années que Corinne Erhel – dont je salue à nouveau la mémoire –
Mes chers collègues, nous accueillons Mme Geneviève Darrieussecq, secrétaire d'État auprès de la ministre des armées, qui vient présenter les crédits de la Mission « Anciens combattants, mémoire et liens avec la nation » du projet de loi de finances pour 2020. Je remercie pour son engagement M. Philippe Michel-Kleisbauer, qui sera notre rapporteur pour avis sur ce budget. Sans surprise, le budget alloué à cette mission est en baisse par rapport à l'année dernière. Cette baisse structurelle s'explique pour l'essentiel par une baisse du nombre de bénéficiaires des deux dispositifs les plu...
...onal des anciens combattants. En effet, sur le terrain, on entend souvent dire que les crédits de fonctionnement sont insuffisants, par exemple pour soutenir les initiatives destinées à renforcer le lien armée-nation. Je pense notamment aux classes de défense qui, lorsqu'elles recherchent des subventions ou des aides pour permettre à leurs élèves de se rendre à des cérémonies ou dans des lieux de mémoire, s'adressent souvent aux collectivités. Or, ce n'est pas suffisant. L'Office national pourrait, me semble-t-il, jouer un rôle non négligeable en la matière. Je crains donc que cette réduction de crédits ait des conséquences négatives. Par ailleurs, vous avez indiqué que 500 000 euros seraient consacrés au financement d'actions pédagogiques de sensibilisation à la lutte contre la haine et les pré...
Madame la secrétaire d'État, j'ai été très sensible à vos propos sur la mémoire et sur ce que nous devons aux générations qui nous ont précédés. Je note toutefois qu'on parle peu des 130 000 Alsaciens-Mosellans incorporés de force dans l'armée allemande et, parmi eux, des 40 000 qui ont perdu la vie. Serez-vous la ministre des Alsaciens-Mosellans incorporés de force et de leur mémoire ? Par ailleurs, le bâtiment qui abrite l'Institution nationale des Invalides est certes ma...
...culière au fur et à mesure de l'accumulation des connaissances ? Vous avez évoqué le dopage cognitif. Comment se prémunir efficacement des méfaits des psychotropes et des neurostimulants ? La lutte ne risque-t-elle pas d'être aussi difficile que contre le dopage sportif ? Ne risque-t-on pas de se borner à le dénoncer sans obtenir beaucoup d'effets ? Si mes souvenirs sont exacts, le centre de la mémoire est assez proche du centre des émotions. Les recherches réalisées en matière de neurostimulation n'ont-elles pas donné lieu à des effets inverses ? Nous savons maintenant que nous gardons, toute notre vie durant, des cellules souches neuronales ayant la capacité de se multiplier afin de compenser telle ou telle zone déficitaire. Voyez-vous là une perspective de recherche avec des conséquences ét...
...vantage fiscal qui leur aurait été accordé mais un droit à réparation, dont elles sont privées à cause de cette limite d'âge. Il y a enfin ces soixante-quatorze harkis qui s'interrogent toujours sur l'étude au cas par cas que vous avez promise. Où en sommes-nous ? Enfin, un sujet émerge de plus en plus : la politique mémorielle. Or, avec ce budget en baisse, les moyens alloués à la politique de mémoire diminuent. Et pourtant, il y aurait lieu, au contraire, de les maintenir. Plusieurs associations se sont émues de constater, dans l'actualité récente, la banalisation des emblèmes nazis, la montée des nationalismes et, dernièrement encore, des crimes odieux commis sur des personnes à cause de la couleur de leur peau ou de leurs croyances religieuses. Ces associations pensent, à raison, qu'elles ...
...ce doit faire preuve d'audace et de vigilance : audace à travers une coopération européenne forte, qui permettra de bâtir une véritable Europe de la défense navale, autonome de celle de l'OTAN et complémentaire avec elle ; vigilance, car l'état actuel de nos forces navales est le fruit d'années de sous-investissements, eux-mêmes consécutifs aux précédentes lois de programmation militaire. J'ai en mémoire une phrase de Sénèque : « Lorsqu'on ne sait pas vers quel port on navigue, aucun vent n'est le bon. » La France, me semble-t-il, sait aujourd'hui dans quelle direction elle navigue. J'émets donc un avis favorable sur le budget de la marine nationale pour 2019.