Interventions sur "migrant"

76 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

Cet amendement est une nouvelle fois inspiré par le terrain. Je ne peux que regretter les réponses qui nous sont apportées, consistant à dire : « nous sommes en désaccord avec l'amendement et pour seule solution, nous vous proposons de mettre plus d'hommes sur le terrain ». Or, à moins de mettre un gendarme, un CRS, un gendarme mobile ou un policier derrière chaque migrant, c'est impossible, monsieur le ministre d'État ! À vous de nous donner les outils législatifs nécessaires pour juguler ce qui se passe sur le territoire du Calaisis. Cet amendement permet de placer automatiquement en centre de rétention administrative chaque étranger en situation irrégulière qui serait présent dans un rayon d'un kilomètre autour d'une infrastructure de transport considérée comme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

Le présent amendement est, lui aussi, issu du terrain. Nous n'avons droit qu'à des avis défavorables, sans aucune explication sur la manière de répondre à la crise migratoire qui agite le Calaisis, voire de la résoudre, si ce n'est en augmentant le nombre d'hommes présents. Or nous savons bien que c'est une course à l'échalote : plus on déploie d'hommes sur place, plus il y a de migrants et, plus il y aura de migrants, plus on déploiera d'hommes, et ainsi de suite. L'amendement vise donc à donner des moyens concrets à l'État, qui se fait régulièrement condamner pour manquement à la dignité humaine à Calais, par l'ONU, par son propre Défenseur des droits ou par le tribunal administratif. Ceux-ci demandent notamment d'installer des douches et des latrines, alors même que l'État r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Fajgeles, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Quand je me suis rendue à Calais, j'ai rencontré les agents de l'OFII. Ils m'ont indiqué qu'ils faisaient des maraudes tous les jours pour expliquer ce qu'était le placement en centre et qu'ils ne gagnaient que jour après jour la confiance des migrants : ceux qui, au départ, ne voulaient pas aller dans les centres finissaient tout de même parfois par aller y dormir, voire par déposer une demande d'asile. En tout état de cause, vous qui souhaitez respecter l'État de droit, monsieur Dumont, savez qu'il faut une OQTF pour procéder à un placement en centre de rétention. Quoi qu'il en soit, il ne faut pas abandonner cette démarche de maraude et d'a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Blanchet :

Je me permets d'intervenir, car M. Dumont a évoqué Ouistreham dans l'exposé sommaire de l'amendement. Je souscris entièrement à l'analyse de Mme la rapporteure : il faut redonner confiance aux migrants, car, s'ils sont là, c'est parce qu'ils ont encore l'espoir de passer de l'autre côté. Le message doit passer aussi par les associations, qui ont un devoir de solidarité envers les migrants : elles doivent leur dire la vérité sur les structures d'accueil et les dispositifs existants, leur rappeler qu'ils seront pris en charge s'ils intègrent les dispositifs que nous avons mis en place en France,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

… pour dire que sa loi allait profondément changer la vie des Calaisiens. Nos amendements ayant été rejetés, la réalité, mes chers collègues, c'est qu'il y a, dans ce projet de loi, zéro proposition concrète pour aider Calais et le Calaisis. Cela a été dénoncé par les députés présents sur le terrain, mais aussi par les associations qui viennent en aide aux migrants. Vous pouvez continuer vos opérations de communication,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

vous pouvez continuer à venir faire le tour de Calais accompagnés de caméras, mais, localement, la situation ne change pas : il y a toujours 700 migrants en situation irrégulière qui stagnent dans le Calaisis. En réalité, vous organisez l'impuissance publique à Calais.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

Il y a, parmi les migrants, de nombreuses personnes talentueuses et nous connaissons tous, soit par l'entremise de la télévision, soit dans notre entourage, des gens qui ont pu exprimer ces talents avant d'arriver en France ou une fois en France. Je suis moi-même allé en Afrique à plusieurs reprises pour y développer l'entrepreneuriat ou des filières universitaires, et j'y ai rencontré de très nombreux chefs d'entreprise...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Kerlogot :

...manitaire à 500 millions d'euros en 2022, ce qui fera de la France l'un des trois premiers bailleurs européens et l'un des cinq premiers bailleurs mondiaux pour l'action humanitaire. Dans ces conditions, il importe que l'action humanitaire puisse s'appuyer sur des acteurs issus des pays d'origine, même lorsqu'ils résident en France. Cet amendement propose donc d'étendre le passeport talent à des migrants entrepreneurs, lorsqu'ils créent des entreprises participant de façon significative et durable au développement de leur pays d'origine.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Je n'en trouve pas moins problématique de vous voir balayer d'un revers de main cet amendement de bon sens sur une question très grave, sans même pouvoir expliquer les raisons de ce refus. Je suis heureuse que, pour une fois, les collègues du groupe LR aillent dans le sens de la protection plutôt que dans celui de la précarisation des migrants.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

...n clandestine : les déboutés du droit d'asile n'étant pas reconduits dans leur pays, ils restent sur le territoire et deviennent clandestins. Je ne reviendrai pas sur les chiffres très élevés que j'ai cités plusieurs fois au cours de ce débat, mais la France doit expulser ces déboutés. Le défi est complexe, car de multiples facteurs se liguent pour contrarier cette stratégie. Ce sont d'abord les migrants qui disparaissent des radars et préfèrent rester en Europe, quitte à vivre dans l'illégalité, et dont beaucoup ont perdu ou détruit volontairement leurs papiers. Ensuite, les pays d'origine ou de transit des migrants rechignent à reprendre leurs ressortissants. On ne dit pas assez aux Français que le retour des étrangers en situation irrégulière est soumis à la délivrance d'un laissez-passer du...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

... l'immigration irrégulière, il me paraît intéressant de porter notre attention sur les missions de l'agence Frontex, dont le rôle est justement de garder les frontières et les côtes européennes. Dans la mesure où son budget était de 300 millions d'euros en 2017, nous pouvons légitimement réclamer quelques précisions sur l'activité de cette agence, d'autant que, loin de contribuer à repousser les migrants hors de nos frontières, elle a reçu des ordres tout à fait contraires de la part de l'Union européenne. Alors que Frontex devrait coordonner les actions des États membres en matière de contrôle de la frontière européenne, et qu'elle a la possibilité de demander aux gouvernements l'octroi, dans ce but, de moyens militaires, l'Union européenne lui a donné pour mission ultra-prioritaire de secourir...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Blanchet :

Cet amendement vise à lever un blocage. La plupart des migrants qui se trouvent sur les côtes de la Manche cherchent réellement à partir en Angleterre pour rejoindre les membres de leur famille qui s'y trouvent. Lorsqu'on a renégocié les accords du Touquet et de Sandhurst, l'Angleterre s'est engagée à étudier toute demande de rapprochement familial en vingt et un jours. Mais tous ces migrants étant « dublinés », ils doivent, en vertu du règlement Dublin, fa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

Preuve en est que sur place, rien n'a changé. Si les accords avaient été renégociés il n'y aurait plus de problème. Or il y en a toujours, il n'y en a même peut-être jamais eu autant. La réalité c'est que la Grande-Bretagne n'a pas tenu ses engagements, notamment en ce qui concerne les migrants mineurs au moment du démantèlement de la jungle, et qu'elle continue de ne pas le faire. C'est pourquoi il est nécessaire que le Gouvernement nous indique sa vision de ce sujet, tout particulièrement dans le cadre du Brexit. En effet, en sortant de l'Union européenne le 29 mars prochain à vingt-trois heures, heure britannique, la Grande-Bretagne sortira de facto du Règlement Dublin. Il faut donc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Blanchet :

… car mon analyse des accords du Touquet renégociés diffère de la vôtre. On ne démarre pas de tels travaux en deux mois mais les crédits sont programmés – en l'occurrence 50 millions d'euros dont une grande partie pour Calais et je ne pense pas que vous allez les refuser. S'agissant, monsieur le ministre, du problème de ces migrants, mineurs et majeurs, qui ne demandent qu'à aller en Angleterre parce qu'ils y ont de la famille, je comprends que vous soyez peu enthousiaste à la perspective d'un nouveau rapport mais pourquoi ne pas imaginer pour sortir de cette situation de blocage une expérimentation à laquelle nous, parlementaires, serions associés ? Je maintiens donc mon amendement pour aller au bout des choses.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

On l'a dit plusieurs fois au cours de ces longues journées de débat, plus de 3 000 migrants sont morts l'année dernière en tentant de passer en Europe via l'une des trois principales routes de la Méditerranée. Rappelons que ces immigrés clandestins entrent illégalement sur notre territoire et contournent nos règles humanistes, comme le droit d'asile, mais qu'ils sont aussi la proie de passeurs qui sont de véritables trafiquants d'êtres humains. Les récits de ces traversées de la mort ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

Monsieur le ministre d'État, vous venez de déclarer que la question n'est pas d'être un député libre, mais un député qui agit. Moi, je vous demande maintenant d'être un ministre qui agit, par exemple à Calais. Depuis le début de l'année 2018, nous avons pu recenser, d'après les chiffres qui ont été communiqués par le préfet dans La Voix du Nord : onze barrages sur les routes, érigés par les migrants afin de bloquer les camions et de monter dedans au péril de leur propre vie et de celle des transporteurs routiers ; vingt et un policiers et gendarmes blessés ; près de trois cents mains courantes déposées par des habitants de Calais auprès du commissariat ou de la police municipale, à la suite d'exactions commises par des migrants. Vous nous appelez à l'action, mais nous, nous vous demandons a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadia Essayan :

Je veux bien que nous ayons une politique de lutte contre le trafic des êtres humains, qui est parfaitement abject. Je veux bien que nous ayons une politique pour le développement des pays dont proviennent les migrants, afin d'aider chacun à se sentir bien dans son pays. Je suis par exemple favorable au passeport talent, à condition que les démarches en soient facilitées car, pour avoir eu à en gérer un récemment, je peux vous assurer que c'est un vrai casse-tête. Je veux bien que l'on cherche à bloquer les familles qui envoient de force leurs jeunes chercher la fortune pour permettre à la famille restée au pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...observer qui s'y trouve, ou à Marseille, en intimidant la population dans une rue. Monsieur le ministre d'État, il faut que vous interveniez avant que cela ne dégénère. Ces militants sont allés en mer Méditerranée, où ils ont été ridicules : c'est un bateau de SOS Méditerranée qui les a ramenés à terre, incapables qu'ils étaient de faire ce qu'ils avaient projeté, c'est-à-dire s'en prendre à des migrants. Aujourd'hui, ils sont dans la montagne. Il faut les arrêter avant qu'ils n'aient le temps de réaliser ce qu'ils comptent faire, c'est-à-dire mettre à mal un migrant. Il faut que vous en finissiez avec ces groupes, car ils visent à mettre à mal bien des personnes présentes dans cet hémicycle. Je vous adjure de le comprendre, monsieur le ministre d'État. Ce n'est pas exagérer, ni leur faire de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Nous voulons passer par d'autres méthodes que cette remise en cause des libertés fondamentales. Ce n'est pas parce qu'il s'agit de personnes migrantes qu'il faut accepter des procédures qui garantiraient moins les droits fondamentaux, lesquels sont universels. Par ailleurs, je tiens à rassurer Julien Aubert. Notre référence à Éric Ciotti n'a rien à voir avec une injure : il s'agissait simplement d'identifier l'origine d'un propos. Les Républicains ont leur propre cohérence, contre laquelle nous argumentons, mais que nous respectons. Nous n'a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

Cet amendement appelle l'attention de la représentation nationale sur ce qui se passe dans certains territoires de la République, en particulier dans le mien, le Calaisis, où des crimes et des délits sont fréquemment commis par des migrants clandestins. Vous connaissez la situation : autoroutes bloquées, camions éventrés, marchandises souillées, dégradations… Près de 300 mains courantes et plusieurs plaintes ont été déposées depuis l'élection d'Emmanuel Macron. Le cycle récurrent est le suivant : des migrants sont interceptés dans des camions, sur les autoroutes ou dans les entreprises, puis remis à l'entrée du port ou du tunnel so...