Interventions sur "migrant"

244 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Gatel :

Je me suis mal exprimée : j'ai voulu dire qu'il ne faut pas tout accepter de ces régimes, sous prétexte qu'ils « gèrent » les migrants que nous ne voulons pas voir arriver dans notre territoire. Je posais la question des droits de l'homme.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Krimi, rapporteure :

Nous sommes donc d'accord pour dire que l'immigration ne doit pas être le premier sujet à traiter avec ces dictatures. Je pense aussi à ce qui se passe actuellement à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Lorsque je me suis rendue en Pologne et en Lituanie, il y a quelques mois, j'ai vu les migrants qui commençaient à arriver. Les Irakiens ont d'ailleurs arrêté les vols directs vers la Biélorussie, car ils ne veulent pas que leurs ressortissants soient instrumentalisés et utilisés comme une arme hybride, ce qui pourrait nuire à leurs relations avec l'Union européenne.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle de Vaucouleurs :

Le rapport précise que lorsqu'on a délégué la prise en charge des migrants à la Turquie, trois conditions ont été posées : une aide financière, la relance du processus d'adhésion à l'Union européenne et une libéralisation de l'octroi des visas pour les ressortissants turcs. Où en est-on sur ces points ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Krimi, rapporteure :

... pas très amicale. Il existe une seule formation au métier de médiateur culturel : c'est le diplôme interuniversitaire « Hospitalité, médiation, migration (H2M) : reconnaître les compétences des exilés, changer le regard sur les exilés ». Le médiateur, tel que je le conçois, doit avoir toutes les compétences que vous avez évoquées : il doit connaître la langue et la culture du pays d'origine des migrants, il peut avoir lui-même fait le parcours de migration et il doit pouvoir expliquer aux migrants les difficultés qu'ils vont rencontrer. En Italie, j'ai vu des médiateurs monter sur les bateaux des garde-côtes italiens : les gendarmes, lorsqu'ils vont faire des sauvetages en mer, prennent des médiateurs avec eux. Entre la police, les gendarmes et les migrants, il y a toujours un médiateur, qui se...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

...européen, ni aux parlementaires français. Il a été question de la responsabilité politique de l'administration et je suis d'accord avec notre collègue Jacques Maire : une orientation politique est donnée, que les fonctionnaires traduisent. La formation est essentielle, pas seulement dans la police, mais dans toute la fonction publique, dont les agents sont en contact quotidien avec les personnes migrantes. C'est en améliorant leur formation que l'on améliorera les conditions de l'accueil. S'agissant de la formation linguistique, les associations m'ont beaucoup parlé du fait que les ateliers sociolinguistiques ne sont ouverts qu'aux primo-arrivants, ce qui exclut une partie des personnes étrangères vivant en France depuis de nombreuses années, notamment des femmes, souvent mères de famille, qui ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mörch :

...t à nos travaux. C'est presque un problème structurel : on ne sait pas faire participer les oppositions à nos débats, et c'est dommage. Je suis curieuse de découvrir l'accueil qui sera réservé à notre rapport dans la société, dans les médias et dans le débat politique, et de voir le poids qu'il aura. L'essentiel est de gagner la bataille de l'opinion publique, en renversant l'image des personnes migrantes : c'est la clé. La médiation culturelle, que vous avez découverte en Italie, est vraiment un outil dont il faut s'emparer. Je suis chargée d'une mission sur les obstacles à la scolarisation et j'ai pu constater l'intérêt des médiateurs scolaires qui, dans les bidonvilles, sont les seuls à pouvoir ramener les enfants à l'école. Sans eux, on a 70 % d'échec. Comme il y a une forme d'incompréhensio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Krimi, rapporteure :

Notre commission invite de nombreux chercheurs parce que nous ne les estimons pas assez entendus dans le cadre des politiques publiques. Votre avis nous importe, car nous cherchons à comprendre pourquoi la qualité des formations n'est pas toujours au rendez-vous, et pourquoi certains migrants ne bénéficient pas tout de suite des formations dont ils ont besoin. Pourriez-vous revenir sur l'insécurité langagière ? J'en ai moi-même souffert dans ma vie professionnelle. Certains migrants vivant en France depuis quarante ans ne maîtrisent toujours pas notre langue, or les erreurs de syntaxe valent dans notre pays bien des regards de travers, alors qu'il n'en va pas forcément ainsi ailleur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Nadot, président :

... enseignants du voisinage y a malgré tout vu le jour. L'insécurité langagière se double d'une insécurité quant à l'usage des outils numériques. De nombreux résidents du squat m'ont confié ne pas oser demander l'asile en raison d'un dysfonctionnement des services de préfecture permettant en théorie le dépôt de demandes dématérialisées. Vos travaux abordent-ils cette double peine que subissent les migrants ne maîtrisant pas plus le français que les outils numériques ou les codes administratifs propres à notre pays ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Pételle :

En tant qu'ancienne professeure en pôle éducatif d'accompagnement des adolescents (UP2A), je reconnais au CECRL au moins le mérite d'exister et l'estime plutôt utile. La brièveté de l'évaluation orale des migrants me scandalise toutefois. Confirmez-vous que les organismes de formation ne partent pas des besoins des migrants ? Ces structures leur enseignent-elles un langage académique et non professionnel ? La fédération des particuliers employeurs (Fepem), que nous avons interrogée tout à l'heure, organise pour sa part des formations au français professionnel.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Krimi, rapporteure :

Nous nous apprêtons à recevoir les représentants de centres de formation et d'une plateforme d'orientation linguistique. Ils nous ont déjà confirmé vos propos quant à l'aspect qualitatif des formations de l'OFII et l'opportunité d'orienter dès le départ les migrants vers un apprentissage du français en lien avec leur parcours professionnel. Je tiens à rappeler votre rôle de responsable du groupe de recherche « langage, travail et formation ». En tant que spécialiste, d'une part, des questions relatives à l'insécurité langagière, qui touche les migrants, mais pas seulement, et d'autre part, des formations linguistiques destinées aux migrants, vous avez publ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Nadot, président :

Nous poursuivons notre série d'auditions consacrées à l'accès aux soins des migrants. Avant de débuter l'audition, je vous rappelle que l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je vous invite donc à lever la main droite et à dire : « Je le jure ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Krimi, rapporteure :

Je vous remercie et je vous félicite également. Notre commission d'enquête s'est fixée comme règle d'entendre les chercheurs sur ses sujets d'intérêt. Il est très important pour nous de vous entendre dans le débat politique. Ma première question concerne les femmes migrantes et les mineurs. Il s'agit d'une question posée par Stella Dupont sur la problématique de l'hébergement des mineurs en hôtel. Vous avez évoqué les barrières linguistiques. Nous avons échangé plus tôt avec des institutionnels qui nous ont indiqué que le ministère de l'intérieur distribuait plusieurs documents traduits en diverses langues étrangères. Quelle est l'effectivité de ce droit réel sur ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Nadot, président :

Nous commençons nos auditions consacrées à l'accès au droit des personnes migrantes avec trois représentants de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH), M. Jean-Marie Burguburu, son président, Mme Geneviève Jacques et Mme Geneviève Colas. L'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter le serment de dire la vérité, toute ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Nadot, président :

...Laurent Giovannoni, responsable du département « Accueil et droits des étrangers » de cette association, Mme Marie-Christine Vergiat, vice-présidente de la Ligue des droits de l'homme et référente pour le groupe de travail « Étrangers et immigrés », ainsi que Mme Claudia Charles, chargée d'études pour le Groupe d'information et de soutien des immigrés (GISTI). La question de l'accès au droit des migrants est au cœur du travail de notre commission d'enquête. Au-delà du constat, sur lequel vous aurez certainement beaucoup de choses à nous dire, nous nous interrogeons sur la manière d'améliorer une situation aujourd'hui indigne à bien des endroits. L'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une comm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Nadot, président :

Je vous félicite, madame Devise, pour votre récente élection à la présidence du Secours catholique. Sonia Krimi et moi-même avons choisi de commencer les travaux de notre commission d'enquête en auditionnant des migrants aux parcours très variés. Certains ont obtenu la nationalité française par naturalisation et ont trouvé du travail, d'autres vivent encore des situations très difficiles. Dans certaines administrations, dès lors que l'usager est un étranger, on a l'impression que le service public ne vaut plus : nous devons remédier à cette situation. Quant au manque de dialogue entre les différents acteurs conc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Nadot, président :

Merci pour ces éléments sur les missions multiples de la CNCDH. Nous avons entendu votre candidature pour le suivi du pacte « asile et migration » de l'Union européenne, de nombreuses oreilles nous écoutent et le message est passé. Nous sommes également allés à Calais, avec une dizaine de parlementaires. Nous sommes allés à la rencontre des migrants, nous avons vu où ils étaient, et nous avons pu constater que le respect des droits les plus élémentaires n'était pas garanti. D'ailleurs, au moment où nous visitions le centre de rétention administrative de Coquelles, une expulsion s'est déroulée à quelques kilomètres. L'instruction du Gouvernement visant à donner une nouvelle impulsion à la résorption des camps illicites et des bidonvilles pré...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Krimi, rapporteure :

 « Il n'y a pas de sécurité sans développement, il n'y a pas de développement sans sécurité, et il ne peut y avoir ni sécurité, ni développement si les droits de l'homme ne sont pas respectés. » Cette déclaration de Kofi Annan se retrouve dans vos propos, et nous voulons assurer la sécurité de toutes les personnes habitant sur notre sol, migrants ou non. Nous souhaitons aussi aborder la question du développement soutenable et durable, qui ne peut pas exister à long terme sans le bien-être et les droits de l'homme. Vous avez connu la situation avant le transfert de la responsabilité de l'immigration au ministère de l'intérieur, en 2007.Je voudrais connaître votre expérience sur ce point. Les personnes que nous avons auditionnées font sou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Krimi, rapporteure :

...rente de celle des autres grandes puissances. Ce matin, la commission des affaires étrangères a reçu des ministres birmans, et nous avons pu nous rendre compte que la France diffusait un vrai message en Birmanie – comme en Arménie, d'ailleurs. Du fait de l'enfermement de la politique d'immigration au ministère de l'intérieur, avez-vous des difficultés à vous adresser aux bons interlocuteurs ? Les migrants ne sont pas confrontés qu'à des problèmes de papiers ; ils ont aussi des préoccupations d'ordre sanitaire et économique, et il faut pouvoir parler le même langage que les services de l'État. Je considère, pour ma part, que les questions relatives à l'immigration doivent être abordées à plusieurs niveaux, et non uniquement au ministère de l'intérieur. Ma deuxième question porte sur les disparité...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Clapot :

...e, un pays candidat à l'adhésion à l'Union européenne – je suis d'ailleurs présidente du groupe d'amitié France-Albanie. Les Albanais faisant l'objet d'une OQTF ont le devoir de s'y soumettre. J'aimerais donc vous entendre sur cette question, même si je me doute un peu de la réponse que vous m'apporterez. D'un point de vue tant philosophique que pratique, comment faire en sorte que les personnes migrantes voient leurs droits respectés, mais qu'elles respectent également leurs devoirs ?