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... a fait suite à cette attaque n'est pas seulement une contre-offensive totalement disproportionnée contre des civils désarmés mais une opération systématique de nettoyage ethnique. Emmanuel Macron a même parlé de génocide mais nous préférons parler de nettoyage ethnique. L'ONU évoque plus de 1000 mors, MSF plus de 6 700 dont 730 enfants de moins de 5 ans. Les échanges en matière de renseignement militaire semblent indiquer que l'exode en cours est le résultat d'une opération de nettoyage ethnique méticuleusement planifiée par l'armée birmane. D'après ces rapports, étayés par des images satellites, les troupes qui ont opéré dans l'Etat de Rakhine avaient été positionnées avant les attaques du 25 août en prévision manifeste des opérations de nettoyage. Les témoignages que nous avons pu entendre son...
...morts pendant le trajet ou après leur arrivée. 42 000 orphelins sont soumis à toutes les menaces et vulnérables aux trafics humains, surtout les filles, et en particulier la nuit quand le camp est déserté par les ONG. Les femmes représentent 30 %. Beaucoup d'hommes ont été tués. Dans quelques mois, on prévoit entre 10 000 et 50 000 naissances de femmes, enceintes des viols massifs commis par les militaires birmans et les milices bouddhistes. Le risque de famine est maîtrisé mais la malnutrition progresse avec des conséquences potentiellement très graves pour ces centaines de milliers d'enfants. Nous avons constaté que la nourriture distribuée se limite à du riz, des lentilles et de l'huile. Les ONG ont entrepris des campagnes de vaccination mais redoutent les maladies contagieuses. Lorsque nous ...
...de humanitaire (l'accès au nord de l'Arakan n'a que très peu progressé). Les incendies de village ont continué jusqu'en décembre 2017 et de nombreux incidents sécuritaires sont rapportés, mettant en cause l'armée et des groupes insurgés. Le contexte intercommunautaire reste extrêmement tendu. Le 9 janvier, l'ARSA a revendiqué la responsabilité d'une embuscade visant un véhicule transportant des militaires dans le nord de l'Etat de Rakhine. Le 16 janvier, une manifestation organisée par des nationalistes bouddhistes arakanais a tourné à l'émeute et a été violemment réprimée par la police birmane, causant la mort de 7 personnes. Je souligne que les nationalistes bouddhistes détestent presque autant les Rohingyas que les Bamars qui détiennent le pouvoir central. Aucun signal d'une réelle volonté de...
Pour compléter, cette notion de justice a été évoquée par beaucoup de personnes. Une dame a dit avoir vu son enfant jeté au feu devant elle et des militaires tirer sur son mari qui fuyait. Les réfugiés ont donc besoin d'établir la justice par ce qui pourrait par exemple passer par la mise en place d'une commission de réconciliation. Mais je maintiens qu'il faut d'abord régler le problème de la situation d'apatridie de cette population.
... avec le HCR et voir comment on peut se rapprocher de cet objectif. Il faudrait que nous puissions ensuite saisir le gouvernement français et la communauté internationale. Troisième priorité, la question de nos relations avec la Birmanie, celles de la France, celles de l'Union européenne et celles de la communauté internationale. J'entends bien qu'Aung San Suu Kyi ne peut pas se mettre à dos les militaires, mais la dissociation de ces deux autorités est une vraie question.
Mes chers collègues, nous recevons cet après-midi Mme Florence Parly, ministre des Armées, venue nous présenter le projet de loi de programmation militaire. Je constate que vous êtes encore plus nombreux que d'habitude bien que les intempéries aient empêché certains de nos collègues de nous rejoindre. Je pense notamment à Thomas Gassilloud, à Sereine Mauborgne et à Josy Poueyto, qui étaient dans le Var, hier et ce matin encore, avec le chef d'état-major de l'armée de terre. Madame la ministre, vous avez présenté, ce matin, le projet de loi de progr...
Madame la ministre, certains des objectifs de la revue stratégique et de la programmation vont dans le bon sens, et nous partageons l'idée que la France doit tenir son rang, de même que celle selon laquelle la loi de programmation militaire doit être « à hauteur d'homme ». Nous avons cependant l'impression d'une vision quelque peu idyllique des choses. Je veux revenir sur la sincérité des engagements budgétaires, pour trois raisons. Tout d'abord, si nous voulons vraiment aller jusqu'au bout de la sincérité des engagements budgétaires, il nous faut une montée en puissance progressive de la programmation militaire. La marche de troi...
Avec mes collègues du groupe du Mouvement démocrate et apparentés (MODEM), je veux saluer cette loi de programmation militaire de redressement après deux lois de programmation militaire de déflation. Je salue l'augmentation des moyens de 23 % par rapport à la programmation précédente ; c'est un effort inédit, nécessaire et courageux que votre gouvernement consent. J'appelle toutefois votre attention sur deux sujets stratégiques : la dissuasion et le système de combat aérien futur. Le consensus national relatif à la dis...
Madame la ministre, avec cette loi de programmation militaire 2019-2025, vous affirmez porter le budget des armées à hauteur de 2 % du produit intérieur brut à l'horizon 2025, mais 60 % de la hausse des crédits budgétaires prévue doit intervenir à partir de 2023, c'est-à-dire après le quinquennat de M. Macron. Madame la ministre, au début du mois de novembre, vous avez été interrogée sur l'article 17 de la loi de programmation des finances publiques (LPFP)...
Ma question porte sur le financement du service national universel voulu par le président de la République. Ma collègue Émilie Guerel et moi-même allons conduire un travail d'information à la demande de la commission sur les contours possibles de ce financement. Le président a annoncé un financement ad hoc ne s'inscrivant pas dans le cadre de la loi de programmation militaire et qui, de ce fait, ne pèsera pas sur le budget des armées, déjà fortement sollicité. Toutefois, le ministère des Armées devra naturellement mettre à disposition des ressources humaines issues de sa masse salariale, ce qui produira nécessairement des effets sur le titre 2. Nous confirmez-vous que tel est le cas ? Pouvez-vous préciser les contours du financement ad hoc annoncé par le président de ...
À l'automne, la France a actualisé le Livre blanc de 2013 à travers la revue stratégique de défense et de sécurité nationale, pilotée par le député européen Arnaud Danjean. Cet exercice a permis de préparer les débats sur le projet de loi de programmation militaire que vous nous avez présenté aujourd'hui. La coopération franco-allemande et européenne est particulièrement importante pour la France, comme cela a été rappelé lors de la revue stratégique, du cinquante-cinquième anniversaire du Traité de l'Élysée, le 22 janvier, et de l'adoption d'une résolution parlementaire commune entre l'Assemblée nationale et le Bundestag. Il est important de continuer d'...
Je ne peux que saluer cette loi de programmation militaire 2019-2025. Dans un environnement global d'évolution de la menace et des lieux de confrontation, où fusent les nouvelles technologies, elle permet à nos armées de conforter notre position de leader. Hormis les moyens déployés pour la centralisation et l'augmentation des dépenses en matière d'opérations extérieures, pour la dissuasion et pour l'achat d'équipement et l'amélioration de nos infrastruc...
Lorsqu'on parle d'une LPM à hauteur d'homme, c'est de l'Homme avec un grand H qu'il s'agit, puisque, comme vous l'avez dit, les armes de la France sont composées de femmes et d'hommes. Les armées sont confrontées à un problème de ressources humaines, surtout dans la tranche d'âge des 30-40 ans, qui correspond aux cadres de proximité. C'est en effet bien souvent pendant cette période que les militaires se marient, ont des enfants et construisent une maison. Comment pallier ce problème ?
...ngagement, d'une durée minimale de trente jours par an, semble particulièrement difficile à tenir pour les réservistes issus de la société civile. Les conventions entre armée et entreprises se multiplient afin de faciliter l'engagement des réservistes et donc de favoriser leur fidélisation. Malgré ces efforts, le chiffre de 59 % me paraît toujours très élevé et les difficultés à allier engagement militaire et vie professionnelle civile semblent encore très présentes pour les réservistes. Dans quelle mesure le projet de loi de programmation militaire doit-il favoriser selon vous l'employabilité des réservistes ? Quelles seront les prochaines étapes à mettre en oeuvre ?
Monsieur le président, ce n'est pas sérieux ! Je voulais dire que 2017 était la dernière année de référence avant l'examen de la loi de programmation militaire. Madame la ministre, nous regrettons que vous ne veniez pas plus souvent devant la commission, ce qui devrait vous faire plaisir.
Madame la ministre, dans le cadre des études amont, comment détecterez-vous, parmi les start-up, les pépites dont les produits auront une application militaire, alors que très souvent leurs dirigeants eux-mêmes, acteurs du monde civil, ignorent leur vocation duale ? Et comment les soutiendrez-vous ?
Madame la ministre, la hausse du budget des armées contraste, c'est vrai, avec la réduction d'effectifs et les tensions financières qu'ont endurées depuis une dizaine d'années nos militaires. Cependant, quelques éléments incitent à la prudence malgré l'ambition affichée de cette LPM – notamment sur la première partie, jusqu'à 2023. Il était prévu jusqu'à présent que le ministère prenait en charge 450 millions d'euros au titre des OPEX – du moins en théorie, parce que je sais que vous avez souvent dû en prendre davantage en charge. Cela relativise l'augmentation, qui, hors OPEX, n'e...
Madame la ministre, c'est la quatrième fois que j'assiste à la présentation d'une loi de programmation militaire, et c'est la première fois que l'on peut voir un verre aux trois quarts pleins, plutôt qu'à un quart vide comme certains le soulignent… (Sourires.) En ma qualité de représentant de notre assemblée à l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, je peux constater que la voix de la France est à la fois crédible et écoutée, de par l'action du président de la République, de par le cadre juridique qui est le ...
Mes chers collègues, nous allons maintenant procéder à l'audition de M. François Geleznikoff, directeur des applications militaires du CEA, que j'avais déjà eu l'occasion d'entendre à plusieurs reprises, notamment lors de la préparation du rapport relatif au programme 146 ou dans le cadre de la mission d'information sur les enjeux industriels et technologiques du renouvellement des composantes de la dissuasion nucléaire. Nous ne sommes pas encore dans le temps de la programmation militaire, puisque ce n'est que le 8 février...
La Corée du Nord procède à des tirs de missiles dont la finalité peut nous inquiéter puisque ceux-ci peuvent embarquer une charge nucléaire importante. Je souhaiterais donc que vous nous indiquiez de quelle façon votre direction peut, grâce à des applications militaires spécifiques, non seulement lutter contre la prolifération d'armes nucléaires, mais aussi veiller à ce que des objets porteurs d'armes nucléaires ou de tout autre type d'armes de destruction massive ne soient pas mis sur orbite autour de la Terre ni installés sur des corps célestes ou placés de toute autre manière dans l'espace extra-atmosphérique, comme l'interdit notamment le traité de l'espace...