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au profit d'une doctrine radicale ne faisant l'objet d'aucun consensus scientifique et participant à la destruction d'un patrimoine ancien dont les données historiques prouvent qu'il n'est en rien responsable des désordres écologiques que connaissent nos cours d'eau. Les milliers de moulins à eau qui jalonnent nos territoires depuis des siècles, comme cela a été dit par mes collègues, représentent un précieux héritage, qu'il convient de mettre en valeur au service de la transition énergétique et de la lutte contre les effets du dérèglement climatique, ce qui est l'objet même du projet de loi que nous discutons aujourd'hui, afin de préserver en particulier une ressource vitale dont ...
Madame la ministre, que vous ont-ils fait ? Qu'ont fait les propriétaires de moulins à eau à votre ministère ?
Les seuils des moulins sont devenus l'ennemi public numéro un de la direction de l'eau et de la biodiversité ! Or, les chiffres donnés par votre administration sont erronés.
Les barrages des moulins participent à la politique d'équilibre de l'eau, en retenant des millions de mètres cubes d'eau. Madame la ministre, entendez ce cri qui monte de tous les bancs de notre assemblée pour vous dire que les moulins à eau sont dans notre patrimoine et méritent d'y rester.
et me contenterai de dire que les moulins représentent des enjeux patrimoniaux, qu'ils soulèvent des problèmes de droits d'eau, et que la question doit être traitée au cas par cas. Il n'est pas possible que les agences de l'eau orientent plutôt vers la destruction que vers la restauration ou l'entretien des moulins : cette décision devrait revenir à la concertation locale, ce qui est le cas dans certains départements et devrait être gén...
Mme Kerbarh a très bien expliqué l'enjeu des moulins. J'ajoute que, dans le Lot, notre revendication est la même. Depuis trois ans, en effet, nous sommes interpellés à propos des moulins et je souhaiterais que nous parvenions aujourd'hui à réconcilier les agences de l'eau et les propriétaires des moulins, car il s'agit là d'une question d'écologie et de patrimoine, mais aussi de cohésion de nos territoires.
… sur les dizaines de milliers de moulins que compte notre pays, 5 000 doivent encore être rendus « transparents », mais cela n'affecterait au maximum que 1 600 seuils, qui ne sont pas tous utilisés, loin de là, et qui font, depuis plusieurs semaines déjà, l'objet d'une consultation de la population, afin que celle-ci puisse s'exprimer sur ces sujets.
… la loi du 24 février 2017 a exempté de ces obligations les moulins utilisés à l'époque pour produire de l'électricité, même si cette production n'en était qu'au stade du projet. À moins de supposer que des dizaines d'autres moulins français se soient mis à l'hydroélectricité depuis 2017, ceux qui en produisent actuellement sont donc protégés par cette loi.
Outre le fait qu'ils relativisent fortement le principe de continuité écologique en affirmant qu'aucun autre usage du cours d'eau, notamment énergétique, et même potentiel, ne pourrait être remis en cause, vos amendements visant à interdire la destruction des seuils de retenue des moulins nuisent à nos objectifs communs en matière de biodiversité et d'écosystèmes aquatiques.
Avant de laisser la parole à Mme la ministre, je voulais préciser que les moulins patrimoniaux, chers à vos coeurs, notamment à celui de M. Le Fur, …
J'ai discuté avec cinq de leurs six directeurs : s'agissant de ces moulins, tous recourent à la concertation. On ne peut obliger un propriétaire privé à supprimer un seuil ; on lui propose toujours des solutions.
Pour compléter ce que vient de dire Mme la ministre, je voudrais revenir sur la question de la politique de restauration des cours d'eau. Elle ne vise pas à détruire des moulins : …
… la plupart des ouvrages qui se trouvent dans les lits mineurs ne sont pas des moulins. Il s'agit là d'une généralisation visant à nous laisser croire que l'on fait n'importe quoi, ce qui est absolument faux. Demandez aux agences de l'eau : elles ne font pas n'importe quoi ! Il existe des ouvrages qui ne sont pas entretenus, qui ne disposent pas de passes à poissons, des situations qui ne peuvent durer. De plus, la quantité d'eau retenue dans un lit mineur est très faible. Pensez-...
Premièrement, je précise que la vallée de l'Arve, dernière grande rivière glaciaire de France, compte 3 000 moulins. Je suis président de la commission locale de l'eau du bassin de l'Arve : on ne pourra m'accuser de n'être pas assez confronté à ce débat. Chez moi aussi, mes chers collègues, c'est un sujet gratiné : je suis dans ces discussions jusqu'au cou. Deuxièmement, je m'autorise à vous rappeler que cette politique s'applique depuis 2007. Elle est issue de la loi du 30 décembre 2006 sur l'eau et les mil...
Il m'est difficile de m'exprimer après l'excellente présentation de notre collègue Martial Saddier. Sans me prétendre spécialiste des moulins – ma circonscription n'en compte d'ailleurs aucun – , j'aimerais revenir à des éléments concrets. Il est question de 1 600 seuils qui pourraient être effacés, sur un total de 60 000 moulins, et d'ouvrages qui ne produisent plus d'hydroélectricité. Par ailleurs, j'ai écouté les arguments passionnés des uns et des autres, notamment de nos collègues du groupe Les Républicains.
En partenariat avec les propriétaires de moulins, les agences de l'eau travaillent à la continuité écologique et à la préservation des seuils lorsque celle-ci est possible. Vous l'avez dit vous-mêmes lors de la défense de vos amendements : quatre possibilités sont offertes aux propriétaires de moulins, qui bénéficient également d'un accompagnement financier et technique. Je considère pour ma part qu'il ne faut pas modifier le texte actuel, et ...
Le débat s'est révélé très intéressant et M. Saddier a eu raison de souligner qu'il était nécessaire : il a en effet permis de préciser les modalités d'application du texte. Les agents de votre ministère, madame la ministre, effrayent les propriétaires de moulins. Sur le terrain, ils exercent systématiquement une pression pour inciter ces derniers à réduire, voire à supprimer les seuils. Après ce débat, nous pourrons leur garantir que la loi ne les oblige pas à détruire le seuil …
Je voudrais sincèrement remercier Martial Saddier. En arrivant dans l'hémicycle, j'étais très partagé sur ce sujet. En effet, je ne connais pas aussi bien la situation que lui, qui en est un grand spécialiste. Comme l'a souligné par ailleurs Jean-Marie Sermier, nous avons désormais une réponse à apporter dans nos circonscriptions aux propriétaires de moulins qui s'inquiètent au sujet de leurs seuils – c'est très important. Faites-nous confiance pour qu'aucun agent administratif de terrain ne fasse plus jamais pression sur les propriétaires de moulins – ce qui est déjà arrivé.
Je suis ami intime d'un moulin du XIIe siècle situé à Laguépie, dans le département du Tarn-et-Garonne.