Interventions sur "mourir"

45 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Ravier :

...s ne voulons pas d'une société individualiste. Vous-même, monsieur le ministre, qui êtes un homme de gauche, vous êtes favorable à la fraternité, à la solidarité, à la protection. Pourquoi alors ne pouvons-nous pas nous retrouver autour des valeurs de l'accompagnement, de la technique des soins palliatifs – c'est une singularité française – plutôt que d'aller vers un droit individuel ? Ce droit à mourir, je vous le dis franchement, n'est pas une liberté.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

...z ! », et il n'y a rien d'illégitime à tous ces actes, ils font partie de l'exercice. Quoi qu'il en soit, s'ils sont si choqués que cela, j'imagine qu'ils élèveront la voix pour me répondre. J'ajouterais un autre terme qui caractérise votre démarche : la dissimulation. Vous n'employez pas les mots « euthanasie » ou « suicide assisté », mais préférez parler d'une « assistance médicalisée active à mourir » : c'est de l'hypocrisie ! Il faut employer les bons termes, c'est-à-dire utiliser des termes durs pour qualifier des actes durs – car qu'on le veuille ou non, mettre un terme à la vie de quelqu'un, c'est dur ! – , parce que cela éclaire l'opinion et participe à l'intelligibilité de la loi. Il faut être clair avec les gens : nous sommes en train de rompre avec un modèle français élaboré depuis ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Ravier :

… qui vise à dénoncer ce que nous estimons être une tromperie : je suis désolé, mais « l'assistance médicalisée active à mourir », ça n'existe nulle part ! Je ne sais pas où vous avez trouvé ce terme, mais il n'existe pas : on parle de suicide assisté ou d'euthanasie. Alors, appelons un chat un chat, et ayons le courage de nommer ce que nous voulons proposer aux Français. Le sujet est suffisamment grave et important pour que nous n'ayons pas, aujourd'hui, à devoir nous cacher. Allez-vous dire aux Français que vous êtes fa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

J'ai demandé l'extension de la clause de conscience aux infirmiers et aides-soignants s'agissant de l'euthanasie, mais c'est également le cas pour le suicide assisté. Puisqu'il y a quelque chose d'équivoque dans la formule « assistance médicalisée active à mourir », il faut être très clair et prévoir l'extension de la clause de conscience, de même que l'exercice du droit de retrait, aux infirmiers et aux aides-soignants, également en cas de suicide assisté, et pas uniquement pour les euthanasies. C'est le sens de mon sous-amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

C'est un sous-amendement de repli concernant l'extension de la clause de conscience au personnel infirmier et aux aides-soignants. Si vous vous entêtez à vouloir utiliser la formule « assistance médicalisée active à mourir », sans avoir le courage d'utiliser les termes euthanasie ou suicide assisté, il s'agit de prévoir l'extension de la clause de conscience et l'exercice du droit de retrait aux cas d'assistance médicalisée active à mourir.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Tous les amendements de rédaction globale visent, à une exception près, à réécrire l'article 1er pour supprimer l'assistance médicalisée active à mourir. Ces amendements ayant pour objectif de supprimer ce que le texte veut instaurer, vous comprendrez que j'émette un avis défavorable les concernant. En revanche, l'amendement no 2929 de notre collègue Guillaume Chiche préserve les dispositions qui ont été adoptées en commission des affaires sociales. J'invite donc mes collègues à voter cet excellent amendement, en rejetant tous les sous-amendement...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Ravier :

Vous dites simplement que les amendements visent à supprimer le terme d'assistance médicalisée active à mourir : ce n'est pas le sujet, vous ne nous avez pas écoutés ! Bien sûr, nous sommes contre l'assistance médicalisée active à mourir parce que nous ne comprenons pas ce terme. Comme nous l'avons expliqué, le soin ce n'est pas la mort, et il y a de ce point de vue un problème juridique, et même constitutionnel – mais c'est votre problème. Afin d'être plus transparents vis-à-vis des Français, nous avons...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine :

...doptée à la majorité par la commission des affaires sociales. Les Français n'attendent pas de nous une procrastination supplémentaire sur ce sujet. Ils veulent que, dès maintenant, nous humanisions l'agonie. Il s'agit de développer les soins palliatifs en même temps que l'on introduit le respect du droit du malade en fin de vie ; la liberté de choisir entre une fin naturelle et une aide active à mourir s'inscrit dans l'engagement humaniste.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine :

L'heure est venue car, avec son lot de souffrances infinies, la pandémie a renforcé le mal mourir français. Non, il n'est pas possible de repousser ce sujet à la prochaine campagne présidentielle. Lors de la précédente, le candidat Macron avait indiqué que cette loi ne pouvait pas faire l'objet d'un débat de campagne. Les années suivantes lui ont donné raison, car une demande formulée, selon tous les sondages, par 93 % à 96 % des Français ne se prête pas à un tel débat. De nombreuses personne...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth :

Nous sommes ici pour exprimer notre opinion et je vais vous donner la mienne. Quand la médecine atteint ses limites, la loi doit interroger les siennes. Le texte qui nous est proposé pose de nombreuses questions, de forme et de fond. Sur le fond, tout d'abord, qui a envie de mourir ? Si, dans certaines circonstances, un individu le souhaite, doit-il être seul face à ce choix ? La souffrance corporelle est-elle indigne ? Non, bien sûr. La récente loi Claeys-Leonetti est-elle suffisante ? Je ne le crois pas. Y a-t-il une contradiction entre soigner et aider à mourir ? Je ne le pense pas non plus.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth :

Avec la présente proposition de loi, entrebâille-t-on une porte par laquelle s'engouffreront toutes les perversions de notre société ? Celle-ci doit-elle, à supposer qu'elle le puisse, interférer avec le choix personnel de chacun de demander à mourir ? Le geste négatif de ne plus soigner est-il plus moral que le geste positif d'aider à mourir ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille :

...nt les êtres humains entre eux. C'est la raison pour laquelle les débats qui s'y rapportent sont si riches. Le groupe Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés y prend part avec beaucoup d'humanité et en respectant toutes les sensibilités, qui doivent s'exprimer librement. Nous partageons tous le même objectif : que la mort arrive sans douleurs physiques ni psychologiques. Le choix de mourir est un choix personnel, mais que se passe-t-il dans la pratique et que fait le corps médical ? Les dernières heures, si le patient est entouré et hospitalisé, l'agonie est écourtée au moyen d'une injection de propofol. Les derniers jours, face à des douleurs physiques ou psychiques impossibles à soulager, les traitements par opiacés abrègent doucement la vie. Les dernières semaines ou les dern...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Faure :

Je n'ai jamais aimé l'expression « droit à mourir dans la dignité », qui n'est d'ailleurs pas utilisée dans la présente proposition de loi ; j'en remercie son auteur principal. En effet, je ne sais pas s'il est possible de donner une définition de ce qu'est une mort digne : cela renvoie à nos convictions intimes, philosophiques ou religieuses, et tous les groupes connaissent ici ou là des gens qui ne partagent pas la conviction exprimée ce soir ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Thill :

Il en est de même pour le consentement libre et éclairé : un consentement est-il définitif ? Combien de patients ont dit à leur médecin qu'ils voulaient mourir, avant de changer d'avis, ayant trouvé une forme d'apaisement, puis, trois jours après, de répéter : « Je veux mourir » ? Un consentement pérenne, définitif, ça n'existe pas ! Comment cela pourrait-il exister ? Dans ce domaine, on peut lever la main droite et jurer ce que l'on voudra : aucun engagement n'empêchera de changer d'avis et revenir sur ses propos. Par ailleurs, est-ce bien le rôle du ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Avec les meilleures intentions du monde, à l'aide de notions apparemment incontestables comme la compassion, la dignité ou l'aide à mourir, voilà qu'on veut légaliser la mise à mort de certains patients par leurs soignants, en pleine pandémie, au moment où ces mêmes soignants se battent pour sauver des vies. « Je lance aujourd'hui un appel solennel aux parlementaires d'aujourd'hui et de demain : n'abolissez pas nos vies ! Surtout pas celles des plus fragiles. Vous ne vous rendez pas compte du désastre que provoque chez les personne...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Ce débat nous conduit à nous poser quelques questions éthiques fondamentales, certaines touchant à la vulnérabilité et d'autres à la manière de concevoir la dignité. Il est surprenant de voir passer largement sous silence ce triptyque fondamental de la loi Claeys-Leonetti : personne ne doit mourir dans l'isolement ; personne ne doit connaître d'acharnement thérapeutique ; personne ne doit souffrir. Avant de vouloir changer quelque texte que ce soit, les législateurs que nous sommes doivent se poser les questions suivantes : la loi est-elle bien appliquée ? Et si elle rencontre des problèmes d'application, comment peut-on les résoudre ? Nous assistons à une sorte d'emballement pour légifér...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaTyphanie Degois :

À l'heure où nous nous battons pour la vie en interférant dans les actes les plus banals de la vie quotidienne de nos concitoyens – nous leur disons sous quelles conditions ils doivent sortir de chez eux et quand ils doivent rentrer – , nous voulons aller encore plus loin : légiférer pour savoir qui a le droit de mourir et donc de vivre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

... comprend cette proposition de loi et sept autres textes, ce qui ne permet pas un débat serein. Vous le saviez très bien. Le ministre l'a d'ailleurs dit et répété : le débat a besoin de temps et nous avons besoin de temps pour le débat. Même le président du groupe La République en marche a souhaité s'inscrire dans un débat sociétal de fond. L'article 1er définit l'assistance médicalisée active à mourir comme « la prescription à une personne par un médecin, à la demande expresse de celle-ci, d'un produit létal et l'assistance à l'administration de ce produit par un médecin. » Ce seul alinéa mériterait un large débat au cours duquel la société civile devrait prendre toute sa part. Aucune étude scientifique sérieuse ne permet actuellement une évaluation de la loi Claeys-Leonetti. Est-elle suffisa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Mesnier :

J'ai beaucoup entendu, depuis tout à l'heure, que la France serait en retard. Or je crois au contraire qu'elle est très en avance. Peu de pays disposent en effet d'une loi comme la loi Claeys-Leonetti, en vigueur depuis cinq ans. Il y a une voie entre laisser mourir et faire mourir. Il y a une voie pour accompagner. Et, finalement, le droit de choisir, libre, sa fin de vie, le moment venu, existe déjà grâce à la loi Claeys-Leonetti, grâce aux directives anticipées, grâce à la possibilité de désigner une personne de confiance, grâce à la faculté de recourir à une sédation profonde et continue jusqu'à la mort. Je crois profondément que l'urgence est de donner...