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...questions – je pense en particulier au travail des historiens, auquel vous avez recours ? Selon une étude récente de l'Institut français d'opinion publique (IFOP), 21 % des jeunes de 18 à 24 ans déclarent ne pas savoir ce qu'est la Shoah, qui est pourtant un événement majeur de notre histoire. C'est tout l'enjeu de cette table ronde. Vous qui êtes à la tête de grandes institutions mémorielles et musées, que proposez-vous pour lutter contre le sentiment d'effacement de la mémoire et pour appréhender les critiques portées contre notre mémoire ? Comment faire face à nos impensés historiques, notamment sur la décolonisation, à l'aune du débat qui a été ravivé sur les violences policières, l'antiracisme, le déboulonnage des statues, qui traduit parfois l'ignorance de l'histoire ? Enfin, que nous di...
...cambodgien et ses 2,3 millions de morts a été installée il y a quelques années au parc de Choisy, dans le treizième arrondissement de Paris. Mais ces massacres ne sont jamais commémorés. Comment leur donner plus de visibilité ? Les expositions du Mémorial de la Shoah correspondent-elles à une démarche proactive ou constituent-elles des réponses à des demandes extérieures ? Lorsque j'ai visité le musée de l'histoire de l'immigration il y a quelques années, j'ai constaté qu'aucune section n'était dédiée à l'immigration chinoise du début du XXe siècle ou à l'immigration indochinoise des années soixante-dix. Y a-t-il eu des changements depuis ?
... vous défendez est stabilisé, « conforté », selon le terme que vous avez choisi. Je vous l'accorde bien volontiers, si l'on s'en tient à une comparaison avec les derniers exercices. Mais si l'on privilégie une perspective plus lointaine, on constate que les moyens alloués à la culture n'ont cessé de diminuer, ce qui a provoqué une évolution : le recours des établissements culturels, notamment les musées nationaux, au secteur privé pour développer leurs ressources propres. C'est l'objet de la partie thématique de mon rapport pour avis. Ce sont 3,1 milliards d'euros qui sont alloués à la mission « Culture » au titre des programmes « Patrimoine », « Création » et « Transmission des savoirs et démocratisation de la culture », dont les priorités sont de lutter contre les ségrégations territoriales ...
...t par an dans les territoires, près de dix fois moins. Résoudre la question de l'inégalité des territoires, qui est un héritage historique, exigera du temps. Mais nous retenons des mesures significatives, comme celles du plan « Culture près de chez vous », reposant sur trois piliers : les artistes et culture sur les routes de France, la mobilité des oeuvres et le déploiement des « micro-folies », musées numériques de proximité. 86 territoires culturels prioritaires ont été retenus, allant de la Martinique aux Vosges en passant par le Loiret pour bénéficier de l'opération « Catalogue des désirs » qui est l'un des meilleurs exemples de cette volonté de déconcentration dans le volet « Patrimoines ». Il faut veiller à ce que les oeuvres importantes des collections des musées nationaux circulent dan...
...er les énergies de l'ensemble des acteurs pour approfondir le mouvement de démocratisation culturelle amorcé par vos prédécesseurs, soutenir la création et l'excellence de nos artistes et porter haut l'exception française en matière culturelle. Je tiens également à saluer le travail de grande qualité de la rapporteure Brigitte Kuster. Son analyse concernant les stratégies mises en oeuvre par les musées nationaux pour accroître leurs ressources propres me paraît particulièrement pertinente. Les crédits alloués au programme « Patrimoines » augmentent fortement cette année en autorisations d'engagement, en raison de l'amorce des grands travaux de rénovation du château de Villers-Cotterêts et des travaux du Grand Palais. Nous avons besoin d'une action forte en faveur de notre patrimoine et la rén...
...dense existe, mais qu'elle est méconnue des Français ; il a rappelé le très fort décalage entre la capitale et les régions, un diagnostic que nous partageons. Ce constat commun appelait une réponse commune, la hausse du budget. Pourtant, il n'en est rien. Vous êtes contraint de piocher ailleurs dans vos crédits pour financer vos nouvelles mesures. Ainsi, vous réduisez certains crédits alloués aux musées de France. Le Pass Culture est l'exemple type de l'impasse budgétaire dans laquelle vous êtes. Évalué à 400 millions d'euros par an, ce dispositif coûte cher, trop cher pour que le Président de la République y consacre les crédits nécessaires. Mme Nyssen avait annoncé, prématurément à mon sens, qu'il serait financé par les GAFA, avant de reculer. Finalement, un an et demi plus tard, faute de fi...
...tural, consommer plus pour se cultiver moins. La culture comme le patrimoine valent mieux que d'être la cinquième roue du carrosse dans l'imbroglio de politiques libérales. Quels objectifs politiques le Gouvernement poursuit-il en réduisant le budget de la culture ? Quelles aspirations populaires cherche-t-il à combler ? Chers collègues, un seul d'entre nous a-t-il été élu en promettant moins de musées, moins de spectacles, moins de culture française ? L'action publique culturelle est délaissée pour la seule raison qu'elle n'est pas rentable. Elle n'a d'ailleurs pas vocation à l'être, et ne s'inscrit pas dans les exigences du marché. Le résultat d'une telle politique, c'est que la satisfaction des visiteurs dans les musées a diminué depuis 2016. Bien que conscient de ce constat, le Gouvernemen...
...à leur disposition deux outils, les établissements publics de coopération culturelle (EPCC) et les sociétés publiques locales (SPL). Mais, aux termes de l'article 238 bis du code général des impôts et selon les rescrits fiscaux, les SPL ne peuvent recevoir de dons donnant lieu à une réduction d'impôt. Dans ces conditions, un certain nombre de projets de territoire ne voient pas le jour. Ainsi, un musée géré traditionnellement par un EPCC peut faire l'objet d'un partenariat avec un mécène. Mais dans le cadre d'une SPL, la collectivité ne pourra pas obtenir ce concours. Ne peut-on adapter leur statut pour obtenir une égalité de traitement ?
...Les inégalités culturelles ne sont pas uniquement financières. Si les jeunes n'ont pas été confrontés plus tôt à la Culture, comment faire en sorte qu'ils s'y intéressent, dès lors qu'ils ont les moyens financiers de la faire ? Ne devrait-on pas éveiller en amont les jeunes à la culture ? Par ce transfert, nous préférerions une augmentation des modalités de gratuité des lieux culturels comme les musées, une organisation du scolaire et du périscolaire qui permette des sorties collectives au cinéma, au théâtre et dans les musées. La question financière, au coeur de la démocratisation de la culture, ne peut être traitée qu'en étant étroitement liée à une réorganisation profonde de l'enseignement, ce que ne prévoit pas le projet de loi de finances du Gouvernement. Sans une véritable politique cult...
Par cet amendement, nous souhaitons souligner que le budget alloué aux musées sera amputé de 11,8 millions d'euros en crédits de paiement en 2019, soit une baisse de 3,4 % par rapport au PLF 2018, enregistrant ainsi une baisse pour la deuxième année consécutive. Cela n'est pas satisfaisant. C'est pourquoi nous proposons d'abonder les crédits destinés aux musées. Bien évidemment, nous sommes contraints de proposer un gage, mais cela ne signifie pas que nous souhaitons rédu...
Vous avez raison de pointer la diminution des crédits destinés aux musées de France cette année mais il faut être conscient que la situation de chaque établissement peut être très différente d'une année sur l'autre. En outre, votre gage n'est évidemment pas envisageable. Sagesse.
Monsieur Larive, vous n'avez pas lu mon rapport… C'est son objet même ! J'explique justement tout l'intérêt de s'appuyer sur des ressources propres pour les musées nationaux, qui d'ailleurs ne consacrent pas beaucoup de personnels spécifiques pour s'en occuper. Si nous n'avions pas le mécénat, nous passerions à côté de nombreuses opérations de rénovation, que ce soit au château de Versailles, à Fontainebleau ou dans des musées plus petits, comme Jean-Jacques Henner ou Gustave Moreau. Il ne faut pas toucher à la loi Aillagon autrement qu'avec des pincettes....
Mes chers collègues, je suis très heureuse d'accueillir M. Vincent Poussou, directeur des publics et du numérique de la Réunion des musées nationaux (RMN) – Grand Palais, pour cette nouvelle audition du second semestre de notre groupe de travail sur l'ouverture de l'Assemblée nationale à la société civile et son rayonnement scientifique et culturel. La semaine dernière, nous avons entendu Bruno Maquart, président d'Universcience, et nous nous sommes rendus mardi dernier au Parlamentarium de Bruxelles. Nos travaux ont pour objet la...
...e Grand Palais, puisque c'est là que vous êtes en charge du développement des publics. La difficulté que rencontre l'Assemblée nationale est d'être une institution politique ; par définition, l'exposition qui sera conçue à l'intérieur de ce nouveau lieu ne pourra pas être uniquement fondée sur des objets, des œuvres d'art ou des objets du quotidien, comme c'est le cas la plupart du temps dans les musées. Il nous faut concevoir un autre type d'exposition et de médiation, qui s'appuiera peut-être sur des archives et certains objets historiques issus de l'histoire de l'Assemblée. Nous avons cherché d'autres institutions, d'autres musées institutionnels dont nous pourrions nous inspirer, sans en trouver vraiment, nous n'avons pas trouvé l'institution qui aurait su créer un espace d'accueil et d'e...
... afin d'honorer les 22 000 soldats britanniques morts pour libérer la France en 1944, a été accueillie très positivement en Normandie. Au-delà de l'aspect symbolique de ces initiatives importantes, pouvez-vous nous détailler et nous faire part des avancées des échanges entre la France et le Royaume-Uni dans le domaine culturel, notamment en ce qui concerne les liens directs entre les universités, musées et fondations, mais également en matière de politique de soutien aux industries culturelles françaises sur le marché britannique, qu'il s'agisse de musiques actuelles, d'art contemporain, d'édition audiovisuelle ou de jeux vidéo ?
Mon intervention porte sur la capacité des établissements culturels à s'exporter et à exporter la culture française. Peu de temps après l'ouverture du Louvre Abou Dabi et après le renouvellement d'El Cubo, le centre Pompidou provisoire de Malaga jusqu'en 2025, mais aussi dans l'attente de l'ouverture de centres Pompidou à Shanghai et Bruxelles, nos musées doivent-ils s'exporter afin de gagner encore en notoriété et faire rayonner la France ? La réponse est oui, mais quelles modalités faut-il privilégier ? Un musée réel et pérenne, dont le coût peut s'avérer très important, surtout si l'on choisit une signature architecturale, ou un site existant qui accueille une collection durant une période déterminée, avec un système de paiement en franchise ?...
Ainsi que sur la Joconde qui reste, pour le moment, au musée du Louvre à Paris !
Le Louvre Abou Dabi sera bientôt le seul musée au monde présentant deux tableaux de Léonard de Vinci. Il y a trois semaines, j'ai eu la chance de m'y rendre avec le Premier ministre : La belle ferronnière y est déjà exposée et le fameux Salvator Mundi, vient d'être acheté pour 450 millions de dollars, le sera bientôt ! Ce musée est formidable, car il est universel : ce n'est pas une simple exportation de l'art français. Cette rencontre de cul...