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... secteur aérien a déjà beaucoup souffert l'an dernier. Pourriez-vous nous rassurer, monsieur le ministre, quant à la capacité de soutenir exceptionnellement nos compagnies aériennes, qui – je l'ai déjà souligné ici même – sont des opérateurs d'intérêt stratégique ? Enfin, j'ai déposé un amendement d'appel visant à instaurer un comité de suivi des moyens déployés par l'État dans les territoires d'outre-mer en matière de lutte contre la crise sanitaire. En revanche, mon amendement visant à sécuriser les dispositifs de contrôle aux frontières a été jugé irrecevable. Nous espérons que l'État apportera une réponse législative en ce sens.
La situation est préoccupante dans l'ensemble de l'outre-mer. Elle l'est avec une acuité toute particulière en Polynésie française et en Guyane, territoires où le taux d'incidence est inédit et le taux de mortalité très élevé – à titre d'illustration, si le taux de mortalité de la Polynésie française était rapporté à l'Hexagone, il représenterait 6 000 morts quotidiens. Il en a fallu moins pour déclamer le « quoi qu'il en coûte » ! Je salue l'engagement d...
L'outre-mer se trouve dans une situation critique – nous le savons tous. Je renouvelle ici mes pensées et ma solidarité à tous les ultramarins. L'épuisement et le dévouement des professionnels de santé méritent aussi notre reconnaissance.
...tat d'urgence sanitaire dans les territoires ultramarins qui sont déjà placés dans un tel état d'exception, et prévoit que si l'état d'urgence sanitaire est déclaré sur le territoire de Mayotte, de Saint-Pierre-et-Miquelon, des îles Wallis et Futuna ou de la Nouvelle-Calédonie avant le 15 octobre, il sera prorogé jusqu'au 15 novembre. À ma grande surprise, le texte concerne tous les territoires d'outre-mer, de surcroît par anticipation. Aucun n'a été oublié – oubliés, ils le sont pourtant dans d'autres domaines, tout aussi alarmants, voire davantage, que la crise sanitaire ! Il est urgent de prendre conscience que l'outre-mer est abandonné. Je m'adresse à M. le Président Emmanuel Macron : si vous êtes capable de nous imposer une loi spécifique de prolongation de l'état d'urgence sanitaire, vous êt...
...des manœuvres malsaines. Les chiffres parlent d'eux-mêmes, mes chers collègues : à Mayotte où la prolongation est anticipée, le taux d'incidence est de 50 cas pour 100 000 habitants et il est de 153 cas à La Réunion. Si le seuil d'alerte est de 200 cas pour 100 000 habitants, comment se fait-il que sur les douze départements se situant au-dessus de ce seuil, seuls trois d'entre eux se trouvent en outre-mer, contre neuf dans l'Hexagone ? Dans les Bouches-du-Rhône le taux d'incidence est de 503 cas pour 100 000 habitants, il est de 300 cas dans le Vaucluse, de 271 cas dans le Gard et de 273 cas dans le Var. Soyons clairs, nous ne voulons pas intégrer l'Hexagone à ce texte, mais vos contradictions sont regrettables. Ne voyez-vous pas toutes les situations difficiles, dramatiques même, et les problème...
L'occasion m'est donnée, depuis cette tribune, d'adresser toutes nos pensées à nos amis d'outre-mer, nos compatriotes d'outre-mer. Nous sommes évidemment à leurs côtés face à la grave crise qu'ils subissent en ce moment. Nous voulons leur dire que nous les aimons, que ce qu'ils apportent à notre pays est immense et que la France a en permanence le devoir d'être plus que jamais à leur écoute, compte tenu du poids de l'histoire, des souffrances que ces territoires et départements d'outre-mer ont ...
Nous aurions dû anticiper les réticences vis-à-vis de la vaccination en outre-mer et adapter l'offre en conséquence en adaptant la logique du « aller vers » aux personnes qui éprouvent des difficultés à s'inscrire dans le parcours vaccinal actuel. Nous aurions dû, ces dernières semaines, constatant les retards importants par rapport à la métropole, mettre en place des campagnes de communication ciblées en direction des publics les plus concernés. Il est urgent de le faire, en ...
Pour la neuvième fois, nous examinons un projet de loi portant sur l'état d'urgence sanitaire. La situation en outre-mer est alarmante, même s'il faut noter une amélioration à La Réunion, due à la saison sèche. Reste qu'en Polynésie française, en Martinique, en Guadeloupe, à La Réunion, en Guyane, les structures hospitalières n'ont pas la capacité d'accueillir tous les patients. Heureusement que l'épidémie de dengue a totalement disparu, n'est-ce pas ? Comme la grippe avait quasiment disparu du continent européen l...
... à cette pandémie. Comment en est-on arrivé là ? Comment en est-on toujours à ce stade d'urgence, de précipitation, d'incompétence, avec autant de mépris de notre État de droit ? Ici même, il y a trois mois, le Gouvernement, soutenu aveuglément par la majorité, venait nous présenter un plan de sortie de l'état d'urgence sanitaire. Il revient aujourd'hui en présenter un nouveau, cette fois pour l'outre-mer. On aurait pu espérer que le Gouvernement augmente les moyens des hôpitaux. Il les a diminués. On aurait pu espérer que le Gouvernement améliore l'accès aux soins. Il l'a anéanti. On aurait pu espérer que le Gouvernement améliore les conditions de travail des soignants. Il les a contraints, stigmatisés et à partir du 15 septembre certains deviendront des parias. Que nous proposez-vous depuis dix...
Je donnerai un chiffre : alors que 1 % de la population française est antillaise, 25 % des morts de la covid-19 sont antillais. En pensant à nos sœurs et frères qui combattent en ce moment même ce virus et au nom de toute la délégation aux outre-mer, mes propos liminaires s'adresseront aux familles endeuillées de ce territoire. Il est impossible d'oublier les scènes terribles qui structurent notre quotidien : les morgues bondées, les adieux express, le tri des patients, les décès à domicile, la souffrance psychologique. Les temps sont durs et je comprends la volonté du Gouvernement, notamment de M. le ministre Sébastien Lecornu, de prolonge...
...ence de 2 300 cas pour 100 000 habitants le mois dernier et se sont trouvés en position critique, faute de lits de réanimation disponibles. Si l'on constate une amélioration progressive, il faut agir avec prudence, ce qui justifie des mesures dérogatoires. Déplorons toutefois le manque de moyens criant dans les hôpitaux ultramarins. Les difficultés auxquelles ont été confrontés les territoires d'outre-mer auraient été moindres si leurs services hospitaliers avaient été soutenus par le Gouvernement, grâce à une augmentation des capacités d'accueil ainsi que des effectifs, que nous avons demandée à de nombreuses reprises. Saluons, à ce propos, l'initiative de la région Île-de-France qui, dans le cadre d'une coopération avec les régions d'outre-mer de Guadeloupe et de Martinique, a livré vingt-six l...
Récemment, lors des débats sur l'instauration du passe sanitaire, j'ai appelé l'attention de nos collègues sur la nécessaire différenciation à établir entre les territoires d'outre-mer et l'Hexagone. Évidemment, cette demande n'a pas été entendue, alors que nous étions à la veille d'une première vague en outre-mer. Il était déjà possible d'anticiper cette dernière car nous disposions de chiffres montrant le faible taux de vaccination de la population et le faible taux d'équipement et de dotation en matériel dans ces territoires – je pense notamment à la faible capacité, voire ...
Sans vouloir enfoncer des portes ouvertes, je tiens à souligner que la priorité des priorités est d'augmenter le taux de vaccination en outre-mer, comme en métropole, d'ailleurs. Pour cela, il faut créer les conditions de la confiance, pour une population rendue suspicieuse par l'affaire catastrophique du chlordécone, on le sait – sans parler de la tendance d'une partie de la population locale à recourir à des herbes traditionnelles, dont on peut douter qu'elles apportent une réponse efficace à la maladie que nous connaissons. La vaccinat...
Monsieur le ministre, si seulement vous nous aviez présenté un projet de loi permettant de régler le problème sanitaire, au moins pour les hôpitaux en outre-mer ! Il ne se passe pas un jour sans que je reçoive une alerte sanitaire demandant des renforts en outre-mer. C'est le quotidien de tous les soignants de l'Hexagone, qu'ils soient en poste, ou qu'ils se soient portés volontaires pour servir de renfort. Le message a un côté culpabilisant : « Vos collègues soignants en outre-mer ont besoin de vous ! » Je vous le dis avec le cœur meurtri : j'ai discuté...
... temps qu'elle les révèle, cette fois de manière dramatique : le manque de lits dans les hôpitaux, le manque de moyens alloués à la santé des Réunionnais, le mal-logement qui favorise les contaminations, les inquiétantes comorbidités, plus importantes que dans l'Hexagone. La Réunion détient le triste record mondial de diabétiques et la non-application de la loi relative à la régulation économique outre-mer, dite loi Lurel, n'aide pas. Tout cela appelle des réponses de la part de la puissance publique. La santé est une compétence nationale et il est urgent que le Gouvernement décide de déployer les moyens nécessaires et les mesures qui s'imposent pour que nos territoires n'aient plus à connaître de telles situations de pression et de tension hospitalières. Les diagnostics sont connus depuis longtem...
La situation sanitaire dramatique que vivent les départements et territoires d'outre-mer me fait penser que cette séance est surréaliste. Le projet de loi se limite à un article sur l'état d'urgence et révèle votre manque complet d'anticipation. Nous ne sommes pas au début de la crise sanitaire et nous connaissions depuis déjà longtemps la situation des hôpitaux en Guadeloupe, à Mayotte – je me souviens d'un déplacement à Mayotte où l'eau n'arrivait pas régulièrement. On connaissait ...
Pourquoi les médecins qui prescrivent l'ivermectine sont-ils poursuivis dans ces territoires ? On peut discuter du vaccin mais, en l'occurrence, on sait que le taux de vaccination est faible. Pourquoi ne soigne-t-on pas avec des traitements préventifs outre-mer ? Expliquez-moi : pourquoi est-ce réservé à la métropole ? On peut s'interroger. J'en viens, pour finir, au respect des gestes barrières. Comment respecte-t-on les gestes barrières quand il n'y a pas d'eau, quand il y a des pénuries d'eau en Guadeloupe et que ça continue depuis des années ? Voilà quatre ans qu'on en parle. C'est bien facile de donner des leçons ici et de culpabiliser les populat...
Réunir les parlementaires en session extraordinaire pour évoquer les territoires d'outre-mer, c'est reconnaître la particularité de leurs problèmes certes sanitaires, mais aussi économiques et sociaux : la pauvreté, l'emploi des jeunes, le vieillissement de la population, les comorbidités structurelles. N'oublions pas la question psychologique car la catastrophe sanitaire a pris des formes particulières qui vont laisser des traces profondes, notamment aux Antilles. Mais permettez-moi de...
L'urgence, c'est plus de moyens alloués à l'hôpital public. L'urgence à La Réunion, c'est la lutte pour l'emploi, pour le logement. L'urgence, monsieur le ministre, c'est l'augmentation du pouvoir d'achat ; malheureusement, le problème du fret aggrave encore plus la situation. L'urgence, c'est de définir une politique sociale et économique plus juste en outre-mer. Il ne suffit pas de traverser la rue pour décrocher un emploi. C'est une vision d'en haut, une vision du nouveau monde, qu'il faut changer.
...nés. Nous nous opposons à la prolongation de l'état d'urgence jusqu'au 15 novembre à La Réunion, en Martinique, en Guadeloupe, en Polynésie, en Guyane, à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy. Nous l'avons dit, cette perpétuation de la restriction des droits et des libertés, instaurée depuis plus d'un an, n'est pas une réponse sanitaire et sociale à la hauteur. La vaccination dans les territoires d'outre-mer est très faible ; une fois de plus, ce que nous proposons, ce pour quoi nous plaidons, c'est, dans l'urgence, une politique du « aller vers », afin d'instaurer un vrai plan vaccinal d'urgence pour accélérer la couverture vaccinale outre-mer, ce qui n'est pas réellement fait. De plus, j'insiste et je répète ce qui a été dit avec force par Danièle Obono, Caroline Fiat, Jean-Hugues Ratenon et Jean-...