Interventions sur "outre-mer"

56 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartial Saddier :

...ssembler les parlementaires de toutes les sensibilités dans cet hémicycle. Depuis le début de nos travaux, je n'ai entendu personne exprimer son opposition totale au projet de loi. Certes, quelques réglages s'imposent : nous demandons l'élargissement de la gouvernance de l'office au-delà des vingt membres proposés dans le texte ; notre collègue Letchimy, de son côté, réclame légitimement que les outre-mer soient représentés – comment ne pas lui répondre favorablement ? S'agissant des finances, les propos de Mme la secrétaire d'État semblent indiquer que les agences de l'eau ne seront pas sollicitées davantage ; enfin, reste la question du nom, qui n'est pas un symbole anodin. Si ces quelques pas sont faits, nous pourrons adopter un texte d'exception.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartial Saddier :

Sur tous les bancs, nous attendions un geste à propos de la gouvernance, de l'outre-mer, de la finance et du nom de cet office. Or, pour ce qui est du nom, cela a été… « non », et nous le regrettons.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili, rapporteure de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

...nous abordons concernent un très grand nombre de ministères. En effet, si certaines concernent évidemment, j'en conviens avec vous, le ministère de l'agriculture, d'autres relèvent du ministère de l'intérieur – auquel certains amendements visent du reste à attribuer la tutelle – tandis que d'autres encore, très nombreuses, comme beaucoup dans cet hémicycle en conviendront sans doute, touchent aux outre-mer : pourquoi pas, dès lors, une tutelle du ministère des outre-mer ? Il n'est pas non plus prévu de tutelle du ministère de l'éducation nationale, alors que l'office sera investi de missions d'éducation, ni du ministère de la recherche, dont relève pourtant un important travail sur lequel devra s'appuyer l'Office français de la biodiversité. Tous ces ministères ont, a priori, vocation à siéger au ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartial Saddier :

Il s'agit d'un véritable débat de fond, et nous souhaitons qu'il ait lieu. Tout d'abord, tout le monde reconnaît que, sur notre espace national, qui comprend des territoires métropolitains et des territoires d'outre-mer, la biodiversité se concentre sur certains types de territoires plutôt que sur d'autres. Ce n'est pas faire offense à qui que ce soit de dire que si la France est un grand territoire mondial en termes de biodiversité, c'est plutôt grâce à certains territoires et non à d'autres. Ensuite, depuis cinquante ans, dans cet hémicycle, des générations de parlementaires ont réussi, grâce à la loi nationa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaina Sage :

Sa charge symbolique est très forte. Peut-être, pour certains, ne s'agit-il que de modifier quelques mots, mais ces mots sont beaucoup pour les territoires ultramarins, car l'amendement vise à préciser que l'OFB assure ses missions dans l'ensemble du territoire, c'est-à-dire « dans l'Hexagone et dans les outre-mer », sans faire de distinction entre les départements d'outre-mer et les collectivités d'outre-mer.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili, rapporteure de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

...le ministère de la transition écologique et solidaire : Office français de la biodiversité. Nous avons réaffirmé le caractère territorial de l'établissement et tenu à mentionner les agences régionales de la biodiversité afin de ne pas remettre en question, et même d'encourager les dynamiques initiées sur nos territoires. Cet objectif était partagé par tous au sein de la commission. La place des outre-mer dans l'Office a été consolidée, conformément à un souhait exprimé, là encore, sur l'ensemble de nos bancs. Nous y reviendrons, je pense, au cours de nos débats.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili, rapporteure de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

... France ; l'élaboration de la stratégie nationale pour la biodiversité et le suivi de sa mise en oeuvre ; le soutien financier apporté par l'Office. Les équilibres au sein du conseil d'administration ont évolué pour une gouvernance plus riche, l'État ayant la majorité des voix avec les personnalités qualifiées. Le respect de la parité a été inscrit dans le texte. La représentation spécifique des outre-mer a été ajoutée. Les compétences du conseil d'administration ont été complétées. Le rôle du conseil scientifique a été inscrit dans la loi, ainsi que celui du comité d'orientation. L'article 2 renforce les pouvoirs des inspecteurs de l'environnement dans le cadre de leurs missions de police judiciaire, notamment de ceux du futur établissement. Lors des débats en commission, nous avons renforcé à n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili, rapporteure de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

...r que fixer un nombre de personnes revient à créer un casse-tête insoluble – j'étais à la manoeuvre pour la composition du conseil d'administration de l'AFB. Il y a besoin d'un peu de flexibilité, flexibilité qui permet aussi au législateur d'imposer un certain nombre de conditions, en matière de parité ou de représentation de divers acteurs, comme les comités de bassins ou les représentants de l'outre-mer. C'est ce que nous avons fait en commission. Monsieur le député, vous dites beaucoup de bien du conseil d'administration de l'AFB – je prends cela comme un compliment – et vous vous inquiétez d'une forme de recentralisation. Pourtant, le choix que nous avons fait en commission, en lien avec Mme la secrétaire d'État, était de reproduire la répartition du conseil d'administration de l'AFB actuel !...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaina Sage :

...orable, d'autant que, mis à part peut-être le sujet de l'eau – pour lequel, si une précision s'impose, elle pourra, madame la secrétaire d'État, être apportée par décret afin de répondre au sentiment que peuvent éprouver les élus – , nous parlons globalement d'espaces naturels. Je vous donnerai deux exemples très concrets : dans le cadre d'appels à projets ayant été lancés dans des territoires d'outre-mer, nous avons pu, grâce à cette mission, rendre éligibles des projets de restauration de la biodiversité de mangroves détruites au cours de tempêtes, d'intempéries et de cyclones ainsi que des projets de restauration de milieux coralliens. La restauration ne porte donc pas que sur des cours d'eau ; tous les espaces naturels sont concernés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Letchimy :

J'ai écouté attentivement M. Saddier : il a exposé des arguments importants et aussi, de mon point de vue, des arguments d'ordre technique, budgétaires et autres – le titre des textes, le nom de l'organisme – , sur lesquels nous ne sommes pas toujours sur la même ligne. S'agissant de la gouvernance, madame la secrétaire d'État et chère Barbara Pompili, je constate que l'outre-mer n'est pas représentée. Je le dis comme je le pense. Vous avez trouvé un artifice qui rappelle celui utilisé auparavant. J'ai été d'ailleurs déçu que M. Saddier n'en parle pas du tout : il a parlé du nombre de membres du conseil d'administration, mais pas de sa représentation. L'artifice consiste à désigner des collèges à travers lesquels sera rendue obligatoire, par la loi, une représentation ult...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomès :

... si des interrogations demeurent en ce qui concerne la gouvernance, la composition et le nombre de membres du conseil d'administration, voire le financement de l'établissement à moyen terme, elles ne justifient pas pour autant un retour en commission. Il y a bien sûr des oppositions sur plusieurs aspects de ces textes. Notre collègue Serge Letchimy vient d'évoquer la portion congrue réservée à l'outre-mer. C'est d'autant plus dommageable que si le futur office français de la biodiversité a l'ampleur attendue, non seulement à l'échelle de notre pays mais aussi à l'échelle de la planète, c'est bien parce que les outre-mer font partie du territoire national, c'est bien parce que 80 % de la biodiversité française et 97 % de l'espace maritime français sont issus des outre-mer, c'est bien parce que la N...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomès :

...ésident, puisque mon intervention porte précisément sur l'amendement no 243 et le sous-amendement no 438 rectifié. Je voudrais remercier notre collègue Maina Sage d'avoir pris cette initiative, et le Gouvernement et la rapporteure d'accepter d'accompagner sa proposition. Je l'ai dit dans la discussion générale : la France est la quatrième puissance mondiale pour ce qui est des récifs, grâce aux outre-mer, puisque 75 % des récifs français sont des récifs calédoniens. Surtout, les récifs français sont, dans l'ensemble, plutôt dans un bon état de conservation, voire dans un état exceptionnel. C'est à souligner puisque, selon les données transmises par l'IFRECOR, l'Initiative française sur les récifs coralliens, on considère qu'à l'échelle de la planète, 50 à 70 % des récifs sont en très mauvais état...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul-André Colombani :

... de la biodiversité et de la chasse. Au plan international, la responsabilité de la France est majeure compte tenu de la richesse exceptionnelle de sa biodiversité, notamment ultramarine. Vous l'avez rappelé, madame la secrétaire d'État, lors de votre audition en commission, la France abrite 10 % des espèces connues au niveau mondial et elle est le deuxième espace maritime au monde, dont 90 % en outre-mer. Soyons conscients de cette réalité ! Aussi importe-t-il de rappeler que la protection de l'environnement est un défi majeur pour l'humanité : le devoir, commun et universel, de respecter un bien collectif en empêchant de faire impunément usage des diverses catégories d'êtres vivant en fonction de projets économiques. Chacun peut saisir, par exemple, l'importance de la région amazonienne, l'un ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Menuel :

... cet instant, de la composition précise de ce futur conseil d'administration : aussi nous bornons-nous à souhaiter que les parlementaires, ainsi que l'ensemble des principaux cofinanceurs, y soient réellement, par leur nombre comme par leur qualité, représentés. Outre les parlementaires, nous souhaitons qu'y siègent les représentants des comités de bassin, ainsi que ceux du monde agricole et des outre-mer, car ces derniers doivent être pris en compte. Le troisième point que je souhaite évoquer concerne le financement de cette nouvelle structure, abordée de façon pour le moins imprécise à l'article 3. Comment vont s'inscrire les financements des actions dans cette nouvelle structure ? Ce silence marque-t-il la volonté de demander toujours plus aux agences de l'eau, ainsi qu'aux nouveaux entrants, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaina Sage :

Il vise à remplacer le mot « métropolitain » par le mot « hexagonal ». Vous allez me répondre que l'on utilise couramment le mot « métropole », mais je voudrais vous signaler que les territoires d'outre-mer sont choqués par cette expression. Depuis maintenant plusieurs années, on essaie, sur tous les bancs, de corriger au maximum nos textes pour que ne figure plus la notion de métropole, qui renvoie à une histoire, à un passé colonial et à une opposition entre un centre et une périphérie. C'est trop souvent ainsi que les territoires d'outre-mer ont été considérés. J'aimerais que vous compreniez cet...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Letchimy :

Si le groupe Socialistes et apparentés votera ce texte, je voudrais néanmoins vous dire franchement les choses : vous arrivez avec les mains vides s'agissant de la gouvernance et de l'outre-mer, alors que 80 % de la biodiversité française se trouve outre-mer. Certes, grâce à vous, madame Pompili, des amendements ont été présentés ; vous vous êtes battue et vous avez réussi à faire inscrire quelque chose. Toutefois, le résultat est hybride et, de mon point de vue, ne tient pas la route. Or, pour nous, cette question porte une espérance ; il s'agit d'un enjeu sociétal, d'un enjeu éthique...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Letchimy :

Mais sur quelle base allez-vous faire ce choix ? Devrais-je être considéré comme un parlementaire d'outre-mer ? Il y a là un vrai problème, je préfère vous le dire. Comment vous y prendrez-vous ? C'en est presque injurieux envers nos collègues ! Cela n'a aucun sens ! Il faut une représentation par bassin maritime transfrontalier. Notre collègue vient d'évoquer la possibilité de créer des agences régionales de la biodiversité, mais cette possibilité existait déjà, par suite de l'adoption d'un amendement ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Letchimy :

Je rappelle que ces deux articles concernent les collectivités et non les départements d'outre-mer, mais là n'est pas le problème. Nous avons entamé un débat sur la réforme de la Constitution et, au moment où nous étions sur le point de discuter du terme « métropole », nous avons pratiquement obtenu un accord de principe du Gouvernement, en séance, pour le remplacer soit par les mots « France hexagonale », soit par les mots « France continentale ». Il n'y a en effet rien de plus injurieux que ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomès :

...llectivités. Elle a notamment prévu la possibilité, pour l'agence, de mener, dans le cadre de conventions, des actions à Saint-Barthélémy, à Wallis et Futuna, en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, à la demande de ces collectivités. Ces précisions étaient indispensables. Je m'étonne cependant, notre collègue Letchimy s'est exprimé en ce sens avec talent, de la faible place réservée à l'outre-mer dans cette future structure – on peut même parler de strapontin qu'il a fallu vous arracher avec les dents. Vous n'avez d'ailleurs pas accordé plus de place à l'outre-mer dans votre discours, madame la secrétaire d'État : trois lignes…