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... établissement privé ou d'enseignement libre. On ne peut pas mettre les choses sur le même plan. Ensuite, nous avons reconnu tout à l'heure, avec M. le ministre, l'aggravation du phénomène de déscolarisation, parfois pour des raisons liées à une radicalisation islamiste. Je souscris donc aux propos de M. Juanico : il est très important de mener des actions très fortes en la matière. Il s'agit de parents qui retirent leurs enfants du système scolaire, parce qu'ils sont en désaccord avec les valeurs de la République : 15 000 euros d'amende et six mois – voire, souhaitons-le, un an – de prison ne me paraissent pas constituer une sanction disproportionnée.
Je vous assure que ce n'est pas du tout le cas. Aujourd'hui, dans nos collèges, écoles et lycées, l'enseignement du fait religieux se fait de la meilleure façon possible. Les parents ont la faculté de pouvoir dispenser leurs enfants, le cas échéant. Il n'est pas opportun de faire un tel procès au régime concordataire qui, pour des raisons historiques, est encore appliqué en Alsace-Moselle.
Nous avons beaucoup parlé des directeurs et des enseignants, mais il faut aussi parler des parents, dont certains confient leurs enfants à des écoles qui ne sont pas tout à fait dans la légalité. Nous proposons de renforcer les sanctions ; cela fera sûrement l'objet d'un débat, notamment dans le cadre du groupe de travail. L'amendement est défendu.
Avis défavorable : des sanctions étant déjà prévues quand les parents ne scolarisent pas, nous ne souhaitons pas aller plus loin.
La grande pauvreté remet en cause l'idéal d'égalité des chances et le socle même de notre école républicaine. Il ne faut pas perdre de vue que les enfants pauvres sont, avant tout, des enfants de parents pauvres. La pauvreté des parents influe sur les rapports qu'ils nourrissent avec l'école et sur les chances de réussite scolaire de leurs enfants. De nombreux rapports soulignent que les rapports entre les parents issus de milieux populaires ou vivant dans la grande précarité et l'école peuvent être empreints de défiance, conduisant même à un désinvestissement dans la scolarité des enfants ou à d...
...iforme ne résout pas la problématique de la pauvreté à l'école, il fait bien plus que masquer le problème comme certains le disent : il permet à l'école de la République d'être un lieu de savoir et d'apprentissage. Il permet de ne pas stigmatiser les élèves au motif qu'ils ne portent pas de vêtements de marque. Autrement dit, il aplanit les différences sociales, nées des inégalités de revenus des parents. Il est par ailleurs un élément de fierté susceptible de développer le sentiment d'appartenance des élèves à l'école, comme c'est déjà le cas au sein des associations sportives. Je propose que le port de l'uniforme soit inscrit dans le règlement intérieur de chaque établissement qui sera libre, en concertation avec les parents d'élèves et les enseignants, de décider de ses modalités, pour l'adap...
La situation précaire de certaines familles tend à les éloigner de l'école. Par manque de temps, de maîtrise de la langue, d'argent, de confiance en eux, d'intérêt ou d'informations, ces parents qui se sentent ou se mettent à l'écart de l'institution scolaire ne peuvent former de communauté solidaire avec le personnel éducatif. Cet éloignement peut engendrer chez les élèves un manque de confiance en eux particulièrement dommageable à leur épanouissement et à leur réussite. Ces derniers ont de surcroît des besoins particuliers et arrivent à l'école avec des fragilités psychologiques et ph...
Il est impératif de désamorcer « le conflit de loyauté » en favorisant le dialogue entre les parents éloignés de l'école et les enseignants et de conférer une image positive à l'école. Il est aussi impératif de permettre à tous les élèves d'acquérir le socle de connaissances, de compétences et de culture. Le dédoublement des classes de CP pour l'apprentissage de la lecture en REP est une bonne mesure qui devrait être étendue au milieu rural où la précarité existe aussi et où les classes ferment,...
...t été enregistrés mais, rien qu'en REP et en REP+, encore au moins 25 % des enfants n'ont pas accès à cette consultation opposable. Comment améliorer la situation ? Le deuxième volet auquel nous avons travaillé est la santé buccodentaire. Le programme « M'T Dents » touche de 25 à 40 % des enfants et il nous a été suggéré de faire davantage le lien entre le cahier scolaire et ce programme car les parents ne sont informés de son existence que par un courrier qui peut passer à la trappe. Quelles sont vos pistes de réflexion en matière de santé buccodentaire ? Enfin, onze villes continuent à faire partie du réseau des services municipaux de santé scolaire. Lorsque l'État pourvoit, dans le cadre de l'éducation nationale, à la santé des enfants scolarisés, il alloue à cette politique environ 37 euros...
...cinq, dont 30 000 sont à la rue avec leur famille. La lutte contre la pauvreté doit bien évidemment d'abord cibler les enfants. Mon propos portera sur l'école, qui a un rôle prépondérant à jouer : en favorisant la réussite scolaire de ces enfants, elle leur offrira le moyen à long terme de sortir de la précarité. À plus court terme, elle pourrait être aussi un lieu stratégique, pour informer les parents de leurs droits et des aides financières dont ils pourraient bénéficier. Cela serait aussi une manière de construire un sentiment d'appartenance à une même communauté éducative et un sentiment de confiance. Faute d'information, de nombreuses personnes ne demandent pas les prestations sociales auxquelles elles sont éligibles. Les antennes d'écoute de proximité se font plus rares et l'école est ai...
...uis vous assurer que les résultats de terrain sont très bons et je ne peux que vous encourager à poursuivre et amplifier votre politique. Cela étant dit, l'école, qui doit contribuer à la lutte contre la pauvreté, ne peut pas tout. Comme membre du Gouvernement, vous intéressez-vous aussi à d'autres sujets ? Un enfant en grande précarité est un enfant en grande souffrance car il voit bien que ses parents sont minés et qu'il est différent des autres. Il faut aussi lutter contre ces préjugés sociaux. La culture peut ici apporter une réponse. Comment l'école peut-elle faciliter l'accès à la culture de ces enfants en grande difficulté ? Car il s'agit de décloisonner les territoires et de faire sortir les enfants de leur quartier, pour leur faire découvrir le monde. Cela peut les aider à sortir d'un q...
Les accueils périscolaires dans les écoles maternelles et élémentaires reçoivent chaque jour des dizaines de milliers d'enfants, leur offrant ainsi la possibilité de faire leurs devoirs ou d'avoir un temps de loisirs encadré dans un environnement adapté, tout en permettant à leurs parents d'exercer une activité professionnelle. La CAF subventionne des contrats locaux d'accompagnements à la scolarité, mais, par manque d'information, tous les enfants qui pourraient en bénéficier n'y ont pas accès. L'accueil périscolaire est essentiel à notre système éducatif et à notre politique familiale, et permet de lutter contre les inégalités lorsque les enfants ont accès à un mode de garde co...
...i d'y intégrer des temps d'activité associative en zone urbaine ou rurale, pour favoriser une connaissance concrète des lieux et des conditions de vie des enfants en milieu populaire. Ce sujet a d'ailleurs été relevé par les députées Aurore Bergé et Béatrice Descamps, lorsqu'elles ont présenté la semaine dernière le rapport conjoint de leur mission « flash » sur les relations entre l'école et les parents : elles y soulignent la distance qui s'observe parfois entre les jeunes enseignants et les milieux populaires. Mon expérience de plus de vingt ans de professeure des écoles et de maître formateur spécialisé m'a convaincue que former tous les enseignants à l'accueil d'élèves en situation de handicap aurait des effets positifs pour l'appréhension et l'accueil des difficultés de tous les élèves. En...
...ens dispose l'éducation nationale pour détecter des difficultés qui dépassent le cadre scolaire, mais ont un impact considérable sur les chances de réussite des enfants à l'école ? Comment allier équité et bons résultats scolaires ? Par ailleurs, je fais partie de ceux qui pensent qu'il faut scolariser les enfants relativement tôt, parfois dès deux ans : cela a aussi le mérite de permettre à des parents, notamment à des mères, de retrouver une activité professionnelle plus facilement, car ce sont souvent elles qui gardent l'enfant à la maison.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes, les principales victimes de l'obésité sont les personnes les plus pauvres : 18,7 % des hommes et 30 % des femmes gagnant moins de 450 euros par mois sont victimes d'obésité. L'OCDE a démontré que les enfants de parents obèses avaient trois fois plus de chance d'être victimes d'obésité à leur tour. Si l'obésité infantile en France est restée aux alentours des 10 % ces vingt dernières années et devrait le rester au regard des projections de l'OCDE, le surpoids des enfants, notamment des garçons, serait en nette augmentation. Les cantines scolaires représentent souvent pour les enfants les plus défavorisés le se...
Ma question, qui s'adresse à M. Blanquer, se veut gentiment provocatrice. La semaine de quatre jours et demi avait permis à la communauté enseignante, aux municipalités, aux associations d'éducation populaire, aux associations sportives et aux parents de réfléchir ensemble aux opportunités qu'offrait la mise en place des nouveaux rythmes scolaires en matière d'éducation. La prise en compte d'un temps extra-scolaire a été considérée dans nos communes comme une véritable chance pour l'ouverture aux arts, à la culture, au sport, et a été l'occasion de réaffirmer la place d'autres éducateurs pour l'éducation à la citoyenneté, l'ouverture au monde ...
...nce destinés aux familles ou dans des hôtels sociaux, la moitié de ces enfants ayant moins de trois ans. Deux tiers sont en insécurité alimentaire, et 11 % ne sont pas scolarisés. Ces enfants en situation de grande précarité chronique se trouvent dans une situation de souffrance psychique, car la précarité abîme le cerveau. L'exclusion de la société et l'impact de l'insécurité familiale pour des parents non régularisés, depuis parfois plus de cinq ans, constituent des facteurs aggravants. Le coût de l'hébergement inadapté atteint 250 millions par an. Pensez-vous pouvoir favoriser, grâce à votre plan, une logique d'augmentation du nombre de logements pérennes et une politique de régularisation ?
...Je voudrais vous parler de deux anciens enfants pauvres, dont je m'occupais quand ils avaient cinq et dix ans, et qui sont aujourd'hui âgés de vingt et un et vingt-six ans. Pour cela, je vais vous livrer leurs témoignages, recueillis par texto. La plus jeune des deux, Badra, nous dit : « On se sent seul, à l'écart des autres enfants. Souvent les professeurs nous négligent, car ils savent que nos parents ne peuvent rien faire. On est souvent regardé de haut, on est méprisé, et c'est souvent à cause de cela que l'on devient le perturbateur de la classe ». Badra en a bavé et en a fait voir à ses profs, mais elle a réussi à intégrer une section d'enseignement général et professionnel adapté (SEGPA), elle en est sortie, elle a eu le bac, et elle est maintenant titulaire d'un CDI. Autant vous dire que...
Au regard des problèmes financiers, sociaux, de logement ou de santé que rencontrent les familles vivant dans la grande pauvreté, il est nécessaire de définir une stratégie. Vous l'avez souligné, il faut pour cela des partenariats entre collectivités locales – communes et départements – éducation nationale, CAF, bailleurs sociaux. Vous avez évoqué le dispositif « mallette des parents » avec des temps de concertation entre enseignants et familles à la rentrée. Les parents des enfants en état de grande pauvreté, souvent des mères isolées, vivent reclus, sans contact avec l'extérieur ; ils ont perdu confiance et estime de soi et souffrent de la barrière de la langue. Lorsque l'on sait qu'un enfant qui entend à l'école des choses très différentes de ce qu'il entend à la maison ne...
...r sur le sujet extrêmement sensible de l'accueil des enfants entre 2 et 3 ans, notamment en montagne, où il n'existe pas de dispositif d'accueil de la petite enfance. Est-ce encore, monsieur le ministre, une priorité de votre gouvernement ? Je souhaite aussi vous demander quel sort vous réserverez au dispositif des « classes passerelles », pour l'accueil des enfants de moins de 3 ans, auquel les parents sont associés.