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...aux établissements qui le souhaitent d'adopter l'uniforme à l'école, sans toutefois imposer sa généralisation. Si ces propos vont dans le bon sens, il est regrettable de s'arrêter au milieu du gué. C'est pourquoi j'ai déposé une proposition de loi visant justement à instaurer l'uniforme dans tous les établissements du premier et du second degrés. Si l'uniforme ne résout pas la problématique de la pauvreté à l'école, il fait bien plus que masquer le problème comme certains le disent : il permet à l'école de la République d'être un lieu de savoir et d'apprentissage. Il permet de ne pas stigmatiser les élèves au motif qu'ils ne portent pas de vêtements de marque. Autrement dit, il aplanit les différences sociales, nées des inégalités de revenus des parents. Il est par ailleurs un élément de fierté su...
Avant toute chose, je souhaite saluer le travail formidable réalisé en Guadeloupe par nos écoles et nos associations pour lutter toujours plus efficacement contre la pauvreté de nos plus jeunes et contre les inégalités sociales qu'elle induit. Il a à peine deux semaines, des Assises de l'éducation ont eu lieu dans le territoire. Parmi les thèmes développés, l'enjeu majeur des ressources humaines était évoqué, ainsi que l'importance d'une école inclusive. Parler de pauvreté à l'école nous invite à appréhender différentes dimensions et à nous intéresser à la situation ...
Monsieur le ministre de l'éducation nationale, les spécialistes que nous avons entendus ce matin nous ont interpellés à demi-mots sur certains choix budgétaires qui, mieux opérés, pourraient permettre de réguler ou d'amoindrir la pauvreté : pourquoi augmente-t-on les fonds d'accompagnement pour les jeunes en classes préparatoires et réduit-on parallèlement les crédits des fonds sociaux ? Madame Buzyn, nous n'avons pas encore évoqué la situation des jeunes les plus précaires de notre pays : les mineurs non accompagnés, scolarisés dans nos collèges et nos lycées, conformément aux engagements internationaux de la France. Dans mon dé...
... épanouissement et à leur réussite. Ces derniers ont de surcroît des besoins particuliers et arrivent à l'école avec des fragilités psychologiques et physiques qui les empêchent d'appréhender les apprentissages comme tout enfant devrait pouvoir le faire. S'il ne s'agit aucunement de généraliser, les statistiques font état d'une inégalité devant la réussite scolaire qui s'explique notamment par la pauvreté et la précarité dans lesquelles vivent certaines familles. Il n'est pas question de stigmatiser les parents ni les enseignants – les uns comme les autres souhaitent la réussite de leurs enfants, de leurs élèves – mais de raccrocher au train de l'école les wagons que les circonstances peuvent isoler. Quelles mesures comptez-vous prendre pour recréer une communauté éducative entre parents et école ...
La première des injustices, pour les enfants qui vivent dans la pauvreté, tient aux problèmes d'accès à la santé et à la culture en santé. Je suis heureux de vous voir côte à côte, madame et monsieur les ministres, car, jusqu'à présent, on avait l'impression que la santé et l'école étaient deux mondes séparés. L'éducation nationale a pris un peu d'avance puisqu'un parcours éducatif de santé a été instauré il y a quelques années mais ce parcours n'est pas forcément déc...
Je souhaiterais revenir sur la dimension territoriale de la pauvreté à l'école, visée dans le cinquième rapport du Comité des droits de l'enfant des Nations unies. Il y a en effet à La Réunion 118 000 enfants pauvres. L'inspecteur général Jean-Paul Delahaye, que nous avons entendu ce matin, préconise un renforcement sensible des postes de médecins et d'infirmiers scolaires ainsi qu'une extension des services sociaux dans les zones défavorisées. La pauvreté doit e...
...ituation ou celle de leur famille. Les communes dont les écoles primaires disposent d'un service de restauration scolaire doivent donc garantir à chaque élève le droit d'y être inscrit. Malheureusement, cette année encore, dans certaines écoles et communes, ce droit n'est pas respecté. Quels moyens d'action et de contrôle envisagez-vous de déployer dans le cadre de la stratégie de lutte contre la pauvreté des enfants pour garantir l'égalité d'accès à la cantine des écoliers ?
Nous sortons d'une journée d'auditions consacrées, dans le cadre du plan de lutte contre la pauvreté, à la santé des enfants scolarisés. La seule consultation médicale qui soit obligatoire est celle des enfants de six ans à l'école. Des progrès ont été enregistrés mais, rien qu'en REP et en REP+, encore au moins 25 % des enfants n'ont pas accès à cette consultation opposable. Comment améliorer la situation ? Le deuxième volet auquel nous avons travaillé est la santé buccodentaire. Le programme ...
Le sujet difficile que nous abordons aujourd'hui m'évoque une publicité de l'Agence du Don en nature dans laquelle on entrevoit la tristesse d'une petite fille regrettant que ses camarades d'école reprochent à sa mère de ne pas s'occuper d'elle parce que ses baskets sont très usées. Cette publicité se conclut par ce bandeau révélateur : « Vivre en dessous du seuil de pauvreté, c'est aussi vivre en marge des autres. » Il nous faut mener une réflexion collective sur le rapport que notre société entretient avec la pauvreté qui conduit dans une large mesure à des phénomènes d'exclusion sociale et d'invisibilisation. Simone Weil disait très justement : « Pour se rendre invisible, n'importe quel homme n'a pas de moyen plus sûr que de devenir pauvre. » On peut légitimement p...
Les chiffres cités au début de votre intervention sont éloquents. On recense trois millions d'enfants pauvres en France, soit un enfant sur cinq, dont 30 000 sont à la rue avec leur famille. La lutte contre la pauvreté doit bien évidemment d'abord cibler les enfants. Mon propos portera sur l'école, qui a un rôle prépondérant à jouer : en favorisant la réussite scolaire de ces enfants, elle leur offrira le moyen à long terme de sortir de la précarité. À plus court terme, elle pourrait être aussi un lieu stratégique, pour informer les parents de leurs droits et des aides financières dont ils pourraient bénéficie...
Les inégalités sociales, la pauvreté, ont un impact dans l'école mais en ont aussi un en dehors : je pense évidemment aux activités périscolaires. Ces dernières sont vectrices d'épanouissement et d'émancipation pour les enfants, mais aussi de stabilité pour les familles. L'assouplissement du cadre d'organisation des rythmes scolaires, la possibilité ainsi donnée aux communes de revenir à quatre jours de classe, s'est accompagnée de...
...e de dédoublement des classes de CP qui se prolongera l'an prochain par le dédoublement des classes de CE1. Cette réforme va évidemment dans le bon sens. Élu d'une circonscription concernée, je puis vous assurer que les résultats de terrain sont très bons et je ne peux que vous encourager à poursuivre et amplifier votre politique. Cela étant dit, l'école, qui doit contribuer à la lutte contre la pauvreté, ne peut pas tout. Comme membre du Gouvernement, vous intéressez-vous aussi à d'autres sujets ? Un enfant en grande précarité est un enfant en grande souffrance car il voit bien que ses parents sont minés et qu'il est différent des autres. Il faut aussi lutter contre ces préjugés sociaux. La culture peut ici apporter une réponse. Comment l'école peut-elle faciliter l'accès à la culture de ces enf...
Nous voulons tous relever ce défi que tous les enfants trouvent leur place à l'école, s'y épanouissent, fassent les apprentissages nécessaires et réussissent leur parcours scolaire. Dans son rapport de 2015 sur la grande pauvreté et la réussite scolaire, Jean-Paul Delahaye conseillait de repenser la formation dans un continuum de la deuxième année de maternelle à la deuxième année de cours moyen, pour préparer les futurs enseignants à la réussite de tous les élèves. Il proposait aussi d'y intégrer des temps d'activité associative en zone urbaine ou rurale, pour favoriser une connaissance concrète des lieux et des conditi...
...ller et dans quelles circonstances. Quand on songe qu'un jeune issu de milieux défavorisés sur trois – voire, dans les milieux très défavorisés, trois jeunes sur quatre – ne déjeune jamais à midi, on ne peut qu'accueillir avec enthousiasme l'inscription dans la loi d'un principe de progressivité. Pourrait-on même envisager la gratuité pour un premier seuil, qui serait situé en dessous du seuil de pauvreté ?
On sait que la réussite scolaire est un moyen de lutte contre la pauvreté, et la mixité sociale un moyen de réussite scolaire. Or, un récent rapport sur la politique de la ville a mis en évidence le fait que la ségrégation sociale s'accroissait entre les territoires et, au sein des territoires, entre les différents établissements scolaires – ce qui montre qu'il existe une stratégie d'évitement de certains établissements. Monsieur le ministre, comment allez-vous lutter ...
...rait plus de fermetures de classes dans les écoles primaires. Pourtant, sept postes vont se trouver supprimés en Ariège dans le premier degré à la rentrée prochaine, et ce sont trois ou quatre écoles qui ne rouvriront pas après l'été. Au-delà d'une énième promesse non tenue, c'est l'impact sur les élèves, notamment ceux qui sont issus de familles défavorisées, qui me préoccupe. Le fléau qu'est la pauvreté ne se résoudra pas en fermant les écoles et en réduisant les effectifs : au contraire, il ne fera que s'aggraver. Plus vous réduisez les effectifs d'enseignants, plus la prise en charge des écoliers est lacunaire et plus les inégalités s'accroissent, car elles ne peuvent être gommées par le travail des équipes pédagogiques – dont je souligne ici la qualité. Or, plus les inégalités sont fortes, pl...
Le rapport Delahaye de 2015 sur la grande pauvreté et la réussite scolaire l'a clairement mis en avant : l'augmentation de la pauvreté des enfants est un fait marquant. Pourtant, on en parle peu et les mentalités n'évoluent pas. Un rapport de l'Unicef paru en 2016 affirme pourtant que la vie et l'avenir de millions d'enfants sont en péril. Le choix est clair : soit nous investissons pour qu'aucun enfant ne soit laissé pour compte, soit nous subir...
...es médecins scolaires, pourrions-nous avoir des infirmiers scolaires, ne serait-ce que pour vérifier la vision des enfants ? Monsieur le ministre, vous avez évoqué les internats de proximité ; pouvez-vous parler des internats en territoires ruraux ? Cela concerne des élèves qui doivent faire jusqu'à une heure de car pour se rendre au collège ou au lycée et qui se trouvent parfois dans un état de pauvreté économique et culturelle.
Notre réunion de ce matin s'est terminée par un appel à la multidisciplinarité et à l'ouverture de l'école aux travailleurs sociaux, notamment pour qu'ils interviennent auprès de nos jeunes en situation de précarité. Les enseignants ne sont pas forcément préparés à ce travail d'accompagnement social. D'ailleurs, dans une étude de l'OCDE, et dans le rapport Delahaye sur la pauvreté de mai 2015, ils se perçoivent comme les moins formés en Europe aux approches pratiques et aux savoir-faire, notamment. Pourrions-nous ouvrir l'école à d'autres savoir-faire ? Une formation continue, un compagnonnage permettraient aux enseignants d'appréhender le comportement global de l'enfant, la pauvreté et le sentiment de honte qu'elle peut engendrer. C'est ainsi que nous pourrions éviter de...
Au regard des problèmes financiers, sociaux, de logement ou de santé que rencontrent les familles vivant dans la grande pauvreté, il est nécessaire de définir une stratégie. Vous l'avez souligné, il faut pour cela des partenariats entre collectivités locales – communes et départements – éducation nationale, CAF, bailleurs sociaux. Vous avez évoqué le dispositif « mallette des parents » avec des temps de concertation entre enseignants et familles à la rentrée. Les parents des enfants en état de grande pauvreté, souvent des...