Interventions sur "policier"

435 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Rudigoz :

Le groupe La République en marche votera contre ces amendements de suppression, qui méconnaissent la réalité que vivent un grand nombre de policiers et de gendarmes de notre pays. Cette réalité, c'est celle de la captation d'images du visage d'agents de l'État lors d'opérations de police par des personnes malveillantes qui les livrent ensuite en pâture sur les réseaux sociaux, afin d'encourager des actes de violence physique ou psychique – très souvent plus psychique que physique – contre des femmes et des hommes – mais aussi leurs familles...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

...nue et sanctionnée. Voler ou avoir l'intention de voler : votre travail de magistrate a dû vous former à cette distinction. Mais, monsieur le ministre, avec cet article, vous créez un débat très lucratif pour les avocats et un véritable casse-tête pour les magistrats, qui concerne l'intention de ceux qui ont diffusé les images, au moment où ils l'ont fait. Je propose un principe simple : si les policiers chargés de contrôler l'action de la police et de la gendarmerie ainsi que les magistrats doivent pouvoir accéder à l'image non floutée, les autres personnes ne doivent pas connaître l'identité de l'agent visé, puisqu'elle n'a aucun intérêt pour eux. Ils doivent savoir ce qui s'est passé et non qui a commis les actes, puisque ce ne sont pas eux qui sont chargés des poursuites. Si l'on refuse ce ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

… on finit par accepter que la justice soit rendue sur les réseaux sociaux, alors qu'elle doit l'être dans les tribunaux, comme je le disais tout à l'heure. Les policiers ne sont pas seulement menacés par les plaintes déposées contre eux ; les filmer, c'est aussi une manière de dire : « tu vas voir, je diffuserai les images, tout le monde saura qui tu es, et tu ne pourras plus faire tes courses au supermarché ». La question, ici, n'est pas seulement celle de l'intention de nuire, mais aussi celle de la capacité à paralyser la police pendant qu'elle agit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédérique Dumas :

...nce ou de mort, alors que cet article ne prévoit qu'un an. D'ailleurs, notre collègue Vichnievsky, qui a été juge, tout comme le procureur avec lequel j'ai travaillé disent tous que l'arsenal législatif en vigueur est plus fort que cet article. Savoir s'il est appliqué est une autre question. Monsieur le ministre, vous dites également qu'une personne qui diffuserait une image et l'identité d'un policier – en l'accompagnant d'un smiley – pourrait être punie grâce à cet article. Pourquoi le dites-vous, puisque vous savez très bien que ce ne sera pas le cas ? Ces mesures, en revanche, risquent de dissuader ceux qui voudraient capter des images de le faire, remettant ainsi en cause le droit d'informer et d'être informé. L'article est donc bancal, puisqu'il ne respecte pas ces droits, sans protéger...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Cariou :

Même si j'ai écouté tous les argumentaires, je ne comprends toujours pas pourquoi le droit existant n'est pas appliqué. Le fait de divulguer des informations personnelles pour porter nuisance à quelqu'un peut déjà faire l'objet de poursuites, pour les citoyens comme pour les policiers.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Pauget :

Le sujet est complexe et difficile. Aussi mérite-t-il une attention particulière. On a bien fait de ne pas adopter les amendements visant à supprimer l'article 24. Je veux rappeler quelques chiffres et quelques faits qui, à mes yeux, sont fondamentaux. En 2004, 3 842 policiers ou gendarmes ont été blessés ; en 2019, 7 399 policiers ou gendarmes ont été blessés en intervention. Combien de Magnanville peut-on encore accepter ? Notre arsenal actuel ne protège pas suffisamment nos forces de l'ordre. Comme au rugby, il faut parfois revenir aux fondamentaux : les policiers et les gendarmes, c'est la force au service de la loi, c'est la force légitime qui permet de protéger...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Pauget :

Quand ça ne va pas, il ne faut pas craindre de travailler en profondeur notre droit. Je sais que le floutage des images est polémique, mais c'est le seul outil qui me semble à même de protéger nos policiers et nos gendarmes. Je vous demande donc d'examiner avec attention le sous-amendement no 1415. Mes autres sous-amendements, no 1416 et no 1396, ce dernier venant un peu plus loin dans la discussion, visent à ajouter les militaires – je pense notamment aux forces Sentinelle qui sont chargées de la sécurité du territoire en lien avec les attentats et qui ont été agressées à Nice – , les douaniers e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant :

Monsieur le rapporteur, tout à l'heure vous avez rappelé, à juste titre, que nous connaissons tous des policiers qui ont donné leur vie pour notre pays et pour la République, et nous devons leur être à jamais reconnaissants. Mais on connaît aussi des journalistes et des citoyens dans le monde, et en France dans d'autres temps, qui ont donné leur vie pour la défense de nos valeurs et de nos libertés fondamentales. C'est cet équilibre que nous devons tenir. Vous avez cité, monsieur le ministre, un exemple f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant :

...re, ne me paraît pas assez clair, je vous propose d'insérer, après le mot : « informer », les mots : « de s'exprimer ou d'effectuer son contrôle citoyen », sinon on laisse un trou dans la raquette et des gens hésiteront à filmer. Je fais partie de ceux – mais nous ne devons pas être nombreux ici – qui ont filmé et photographié de nombreuses manifestations. Je sais donc qu'il peut arriver que des policiers vous mettent une pression. C'est cela qu'il convient d'éviter. J'espère que mon sous-amendement permettra l'équilibre que je souhaite.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Monsieur le ministre, vous nous expliquez que tous les citoyens et les journalistes pourront continuer à filmer et à diffuser les images. Nous avons du mal à vous croire, notamment parce que vous-même déclariez ceci sur BFMTV, le 2 novembre : « J'avais fait une promesse, celle de ne plus pouvoir diffuser les images de policiers et de gendarmes sur les réseaux. Cette promesse sera tenue ». Nous avons du mal à vous croire parce que mardi, lors de la mobilisation contre cette proposition de loi, des journalistes ont été mis en garde à vue et ont eu un rappel à la loi, justement parce qu'ils étaient en train de filmer cette manifestation, des policiers leur disant en anticipant le vote de la loi : vous n'avez pas le droit ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Et c'est dangereux, parce qu'on est en train d'inscrire dans la loi l'arbitraire. Avec cette proposition de loi, on est dans l'escalade, c'est-à-dire que n'importe quel policier qui pourra juger a priori que quelqu'un le filme pour de mauvaises raisons pourra l'arrêter sur-le-champ. Une police républicaine exemplaire n'a pas peur d'être filmée. Qu'est-ce qui vous fait si honte que vous devriez le cacher ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

...ement irresponsables. Vous pensez avoir raison contre le monde entier, contre les citoyens, contre la Défenseure des droits, contre l'Organisation des Nations unies, contre une centaine d'organisations de protection des libertés fondamentales, contre les sociétés de journalistes. Avoir raison tout seul : voici les prémices d'un régime autoritaire. Vous dites que vous êtes fier d'être du côté des policiers ; c'est extrêmement irresponsable. Il n'y a pas de camps en République et, pour notre part, nous sommes fiers de n'être d'aucun camp si ce n'est celui de l'État de droit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Saulignac :

Monsieur le ministre, vous avez fait référence, à plusieurs reprises, à l'histoire de « Marie Acab-Land » qui aurait publié, sur Facebook, des photos de policiers pour tenter de les identifier ; et vous avez déclaré : « Ce ne sera plus possible ». Sauf erreur de ma part, cette jeune femme a été condamnée. Pouvez-vous m'indiquer ce que nous apportera de plus les dispositions que vous allez tenter tout à l'heure de nous faire voter ? Mon sous-amendement vise à préciser que l'article 24 doit s'inscrire dans le respect de la circulaire du 23 décembre 2008. I...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Je veux revenir sur l'article 73 du code de procédure pénale afin que le ministre puisse préciser son propos. Cet article indique que lorsqu'un policier a le soupçon qu'il va se commettre une infraction, il a la possibilité – j'ai envie de dire le devoir – d'intervenir pour empêcher que le délit soit commis. Tout le monde comprend que cela va de soi. Si quelqu'un se présente quelque part avec une énorme barre de fer, on peut penser que ce n'est pas une bonne idée et qu'il faut l'empêcher immédiatement de nuire. On devine son intention. J'ai pris ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

... bien compris les dispositions que vous défendiez tout à l'heure. Comme vous semblez être à leurs côtés, il y a là quelque chose que je ne saisis pas. D'autre part, je fais écho aux propos de M. Mélenchon : que se passera-t-il concrètement ? D'où vient la notion d'intention manifeste ? De quoi parle-t-on au fond, monsieur le ministre ? Dans le feu d'une manifestation, vous le savez, l'action des policiers n'est pas facile : ça crie, ça hurle. Les policiers interpellent une personne brutalement ; autour d'eux, des gens prennent leurs téléphones. Un policier pourra toujours prétendre qu'il a entendu crier « sale flic » par des individus hostiles qui le filment alors qu'il est à visage découvert et que telle ou telle partie de sa tenue permet de l'identifier. Il aura alors le droit – et le devoir, c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Au reste, elle ne figure pas dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, qui consacre en revanche la notion de sûreté, notamment la garantie pour les citoyens que le pouvoir de l'État ne s'exerce pas sur lui de façon arbitraire et excessive. Or le droit de filmer et de diffuser des images de policiers apporte une telle garantie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

C'est pourquoi nous disons que la première des sécurités, c'est la liberté : la liberté de ne pas être arrêté, emprisonné ou condamné pour un rien ! Enfin, le rapporteur demande que nous trouvions collectivement une solution au problème des agressions commises contre les policiers. Je connais la solution la plus simple. Faire disparaître des vidéos ne fera pas disparaître le problème ; en revanche, il faut abandonner votre doctrine du maintien de l'ordre, car elle met tout le monde en danger, depuis les policiers jusqu'aux citoyens dans leur ensemble. C'est cela qu'il faut changer, notamment votre commandement !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Entrons dans le détail de ce que changera le nouveau délit créé par ce texte. Jusqu'à présent, lorsqu'un individu jette un policier en pâture sur les réseaux sociaux, la poursuite se fait a posteriori. Vous ne pouvez pas interpeller quelqu'un a priori pour ce motif. Il faut caractériser l'infraction – la diffusion a eu lieu – , transmettre le dossier au parquet, qui engage des poursuites et, éventuellement, défère la personne concernée en citation directe ou en comparution immédiate, dans le meilleur des cas. Que permettra l...