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...e destinant aux métiers du professorat comportent des « enseignements communs permettant l'acquisition d'une culture professionnelle partagée ». Le présent amendement vise à compléter cet article en y introduisant la question de l'évaluation, qui nous semble être un élément-clé pour construire l'école de la confiance. Il nous semble important de préciser que la culture professionnelle des futurs professeurs doit inclure la formation à l'évaluation des élèves. On sait que l'évaluation est une source d'anxiété pour les enfants, en particulier au collège, où l'autoévaluation, l'évaluation par le pairs et l'évaluation par compétences sont peu pratiquées. Il nous semble nécessaire que les futurs enseignants possèdent cette culture de l'évaluation, qu'ils y soient formés et qu'elle soit pour eux un outil...
L'article L. 721-2 du code de l'éducation est un article générique qui liste de façon synthétique les missions des INSPÉ. Il ne prétend pas détailler le contenu des formations dispensées aux futurs professeurs. Ces précisions sont renvoyées à l'arrêté sur le cadre de formation, ainsi qu'au référentiel national créé par l'article 10. Sur le fond, je partage votre préoccupation, mais les professeurs sont déjà formés aux méthodes d'évaluation des élèves et aux questions relatives à leur développement psychologique. Du reste, il est prévu de faire explicitement référence à ces sujets dans le référentiel ...
Par cet amendement, nous proposons que le socle de formation des professeurs et professeures posé par la loi soit un peu précisé quant à la lutte contre les discriminations : alors que c'est à l'école, notamment préélémentaire et primaire, que se structurent les rapports de domination, il faut impérativement que les professeurs et professeures soient formés à les détecter et à avoir des solutions de lutte contre ces phénomènes. Loin d'être anodine, une telle formation p...
Permettez-moi de rebondir sur cet excellent amendement. Car je crois beaucoup au rôle de modèle des enseignants. Or, il y a cinquante ans, les professeurs des écoles étaient à 54 % des femmes. Aujourd'hui, ce chiffre dépasse les 82 %. Cela montre que, malheureusement, l'école ne montre pas l'exemple en termes de parité et d'équilibre. Serait-il possible d'obtenir, de la part du ministre et de la part de la rapporteure, des détails sur cette évolution qui ne va pas forcément dans le bon sens ?
La lutte contre les inégalités : voilà une cause qui n'est certes pas la grande cause du quinquennat ! Mais peut-être en va-t-il différemment des inégalités scolaires… Par cet amendement, nous proposons d'élargir le champ de formation des instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation à la lutte contre les inégalités scolaires, pour que les professeurs puissent effectivement approfondir cette question.
...es intellectuellement précoces est de mieux former et de mieux sensibiliser à la précocité et aux troubles qui peuvent leur être associés les équipes pédagogiques. L'ensemble des parties prenantes que nous avons rencontrées, membres de l'éducation nationale ou parents, nous expliquent en effet que la première des priorités est la formation des enseignants. Ces formations permettront également aux professeurs de mieux prendre en compte les supports proposés par l'éducation nationale et de rendre plus efficaces ceux aujourd'hui mis en place, notamment sur les sites internet du ministère.
... proposition de notre collègue, mais je voulais saisir cette occasion pour dire que, si on continue à charger ainsi la barque aux enseignants, à la fin on n'en trouvera plus du tout : il n'y aura strictement plus personne qui voudra faire ce métier ! Car je veux bien qu'on leur demande de suivre des actions de sensibilisation à toute une série de choses passionnantes, mais pour avoir moi-même été professeure, je m'en rends compte que nous en demandons tellement que ce n'est plus possible. À un moment donné, il va falloir être raisonnable. Ce soir, je suis un peu inquiète !
Les concours de recrutement des professeurs des écoles sont organisés aujourd'hui par académie, chacune ayant un nombre de postes à pourvoir. Ce concours cache de grandes disparités d'une académie à l'autre, notamment en termes de niveaux de recrutement. En instituant un concours national, on peut penser que l'ensemble des niveaux peut être tiré vers le haut. Ce n'est peut-être pas la solution pour pallier définitivement les difficultés d...
Cet amendement propose une meilleure insertion professionnelle pour les futurs professeurs, en faisant appel à des retraités de l'éducation nationale. Par cet amendement, je propose que, dans les six mois qui suivent la promulgation de la loi, le Gouvernement remette au Parlement un rapport sur les enjeux relatifs à la mise en place, dans le cadre de la formation prodiguée aux futurs enseignants, d'un tutorat entre les retraités de l'Éducation nationale de moins de cinq ans et les élè...
L'un des enjeux de la formation en INSPÉ, comme cela a été confirmé par les professeurs qu'on a pu rencontrer ou par la direction des ressources humaines (DRH) du ministère, c'est de pouvoir disposer de formateurs qui soient aussi des acteurs de terrain, c'est-à-dire des professionnels encore en exercice – plus que ce n'est le cas aujourd'hui. Cela ne me semble pas tout à fait compatible avec votre amendement. Avis défavorable, donc.
C'est un sujet tout à fait important, car les enseignants savent très bien, quand ils entrent dans ce métier, qu'ils vont peut-être avoir des difficultés à y rester jusqu'au bout. Or il n'y a pas tellement de passerelles, contrairement à d'autres pays européens, comme l'Italie par exemple, où les professeurs peuvent, par exemple, devenir proviseurs bien plus facilement : ils y sont encouragés, alors qu'en France il faut en passer par un concours. Notre pays a une préférence pour les cadres fixes qui ne permettent pas aux gens de s'imaginer faire autre chose. On sait pourtant que le métier d'enseignant est fatigant et même usant ; il faut vraiment réfléchir très sérieusement à cette question.
...d'accès aux corps des personnels enseignants ou des personnels d'éducation, [les assistants d'éducation (AED)] peuvent également se voir confier, respectivement, des fonctions pédagogiques et d'enseignement ou des fonctions d'éducation ». Or, ces dispositions font l'unanimité contre elles. Des AED titulaires d'une licence peuvent déjà effectuer un remplacement ; on les appelle Étudiants apprentis professeurs (EAP), et ils sont au nombre de 1 500. Le ministère dit vouloir aller plus loin, en se fixant un objectif de 3 000 AED par an. Pour financer cette nouvelle voie, il compte sur l'extinction progressive du dispositif « EAP ». Toutefois, nous doutons que cela suffise à financer la réforme proposée, qui consiste en une préprofessionnalisation accrue. En outre, la distinction entre préprofessionnalis...
... est un très beau dispositif, puisqu'il permettra aux étudiants qui peuvent actuellement hésiter à poursuivre des études longues pour des raisons financières d'accéder au professorat et aux métiers de l'éducation. Confier progressivement des missions d'enseignement aux assistants d'éducation ne signifie évidemment pas que l'on fera appel à des contractuels pour remplacer des fonctionnaires : les professeurs sont toujours recrutés par concours. Le nouveau dispositif vise à élargir le vivier des candidats aux concours de l'éducation nationale, en les accompagnant le plus tôt possible vers leur métier grâce à une formation à la fois pratique et théorique. Il constitue l'un des volets de l'action que nous menons pour renforcer l'attractivité du métier d'enseignant et susciter davantage de vocations. I...
...us appris à devenir méfiants, avec le temps. En tout état de cause, les explications de M. le ministre sont intéressantes et convaincantes, sous certains aspects. Toutefois, le taux d'EAD boursiers étant, selon l'étude d'impact, de seulement 25 %, cette mesure n'est pas si sociale que cela pour un très grand nombre d'étudiants. Par ailleurs, vous avez affirmé, madame la rapporteure, que tous les professeurs étaient recrutés sur concours. Or, je sais, pour connaître la situation, que les contractuels sont de plus en plus nombreux dans les établissements et que, dans certaines sections, ils sont souvent issus du milieu professionnel et n'ont pratiquement aucune formation. Je pense, par exemple, au secteur de l'hôtellerie, dans lequel il manque de très nombreux professeurs de service. Il va donc fallo...
...urer l'adossement des pratiques pédagogiques, des savoirs et des compétences sur le meilleur de la recherche. C'est tout l'intérêt de la proximité avec l'enseignement supérieur. Chacun d'entre nous pourrait avoir la tentation de rajouter telle ou telle discipline – qu'il juge fondamentale – dans la formation initiale des enseignants. Mais on ne peut pas tout attendre d'une formation initiale. Un professeur n'a pas réellement fini sa formation à la fin de son année de professeur-stagiaire, d'où la nécessité d'ouvrir le chantier et de refonder la formation continuée – durant les trois années suivant la titularisation – et la formation continue – durant le reste de la carrière. Le prérecrutement, à l'article 14, a pour but d'aller chercher des étudiants dès la deuxième année de licence pour leur perm...
...supérieurs du professorat et de l'éducation, gage d'une formation commune, de niveau égal, sur tout le territoire. Cette double ambition est également mise en avant avec le prérecrutement, cette professionnalisation avancée, inspirée de l'internat en médecine, plus attractive pour les futurs enseignants et avec le nouveau Conseil de l'évaluation de l'école, qui permettra de mieux accompagner les professeurs et les établissements dans leur mission. Vous offrez ainsi de nombreuses garanties quant à la confiance placée par l'institution à l'égard des professeurs et des futurs professeurs. L'article 1er, sur lequel vous êtes longuement revenu, au-delà de la réponse juridique qu'il apporte pour mieux protéger les enseignants, consacre justement cette confiance. Monsieur le ministre, en quoi ce texte p...
...sée de devoir s'adapter à un nouveau changement, quand elle vient à peine de comprendre une réforme ! Ce projet s'inscrit bien dans les principes fondamentaux que vous défendez, puisqu'il s'agit d'une école de la confiance. Pour autant, dès l'article 1er, l'établissement du lien de confiance, essentiel entre les élèves, les familles et le service public, est mis en rapport avec l'exemplarité des professeurs. C'est placer la barre un peu haut ! Les professeurs, comme nous tous, sont humains. L'étude d'impact, apparemment, ne traduit pas votre volonté puisqu'elle met l'accent sur les propos tenus par les enseignants. Il serait donc important que la précision soit apportée dans les termes de la loi. Le projet, pour l'essentiel, vise à rendre l'instruction obligatoire dès l'âge de 3 ans, à renforcer l...
...es dans certains territoires tels que Mayotte ou la Guyane. Frédérique Dumas vous questionnera sur ce point. Je souhaiterais quant à moi avoir votre avis, monsieur le ministre, sur le contrôle de la fréquentation et de l'assiduité scolaire. L'article 14, qui vise à élargir les fonctions pédagogiques des assistants d'éducation, est intéressant, dans la mesure où il arrive que les remplacements de professeurs s'effectuent par le biais de petites annonces sur internet – avec tous les risques que cette pratique engendre tant pour les élèves que pour les personnes elles-mêmes ! Le fait que l'assistant d'éducation puisse prendre progressivement des fonctions d'enseignement, dans le cadre d'un remplacement par exemple, ne paraît pas incohérent, mais il est important de bien encadrer cette mesure, tant pou...
...rimentation et de s'étendre au-delà des frontières de notre académie. Dans ce genre de cas, comment passer de l'expérimentation au droit commun ? De même, comment communiquer plus souvent sur les expérimentations qui gagneraient à s'imposer dans d'autres territoires ? Nous voyons très souvent, même au sein d'une académie, les difficultés pour communiquer sur les expérimentations, en direction des professeurs mais également des collectivités locales. Par ailleurs, je voudrais vous interroger sur la création du Conseil d'évaluation de l'école, qui répond positivement à la nécessité d'évaluer régulièrement chaque établissement sur l'ensemble de ses missions. L'année passée, vous avez aussi doté l'éducation nationale du Conseil scientifique et du Conseil des sages de la laïcité. Prévoyez-vous de coordo...
Tout d'abord, je tiens à saluer ce projet de loi qui représente beaucoup, rien que dans son titre. Ce projet intègre la création d'établissements publics locaux d'enseignement international (EPLEI) pour le premier et le second degré, donc de la maternelle au lycée. Prévoit-il une gestion innovante des ressources humaines ? L'emploi de professeurs étrangers, notamment en langues vivantes, pourrait-il être envisagé ? Les postes de professeurs dans ces établissements seront-ils des postes spécifiques permettant des recrutements d'enseignement sur des profils particuliers ?