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Madame la ministre, depuis 2017, nous sommes, en tant que députés de la majorité, engagés à vos côtés afin de conjuguer études supérieures, réussite et égalité des chances. Depuis le premier « Plan Étudiants » et la loi « orientation et réussite des étudiants » jusqu'à aujourd'hui, de nombreux chantiers ont permis d'améliorer le parcours étudiant. Je pense notamment à « Parcoursup » qui, en mettant fin au tirage au sort, a permis un accès plus transparent à l'enseignement supérieur, mais aussi à l'accompagnement pédagogique renforcé pour les ...
...t passé de 30 000 à 65 000 étudiants, le nombre d'enseignants n'a augmenté que de 30 %. En STAPS, les moyens manquent : le taux d'encadrement est d'un enseignant pour plus de trente-cinq, voire quarante-cinq étudiants. Les infrastructures sont vieillissantes, voire insalubres, dans beaucoup de territoires. En 2020, 5 000 lycéens n'ont pas pu rejoindre la filière STAPS avec la loi « orientation et réussite des étudiants ». Depuis la rentrée 2021, plus de 2 500 étudiants de l'université Rennes 2 n'ont pas repris leurs cours et sont en grève à cause de cette situation. On ne met pas les moyens suffisants dans la formation des futurs professionnels du secteur sportif. Madame la ministre, quand allez-vous enfin décider de mettre fin à ce manque de considération pour la filière STAPS et mettre en œuvre ...
... Chacun s'accorde à reconnaître que ce dispositif, incontestable dans son objectif, n'est aujourd'hui pas optimal, tant par la rigidité de sa cartographie que par les effets de seuil qu'il génère. Vous avez présenté fin novembre un projet d'expérimentation destiné à faire évoluer le pilotage de l'éducation prioritaire afin d'assurer une plus grande équité territoriale et un meilleur soutien à la réussite de tous les élèves. Nous avions entendu, il y a un an, Madame Ariane Azéma, inspectrice générale de l'Éducation nationale, et Monsieur Pierre Mathiot, professeur des universités et directeur de Sciences Po Lille, qui nous avaient présenté leur rapport au gouvernement sur la prise en compte des spécificités territoriales par les politiques éducatives, intitulé « Mission Territoires et réussite »....
...ntre les élèves inscrits dans les REP et hors REP se situent entre 20 % et 35 %. 70 % des élèves issus de milieux défavorisés sont inscrits en dehors des REP et 500 établissements sont dits orphelins. En outre, le manque d'attractivité des postes ne permet pas toujours de stabiliser les équipes pédagogiques. En réponse à un besoin d'amélioration des REP et suite au rapport Mission Territoires et réussite, vous proposez leur suppression et expérimenterez dès la rentrée prochaine des contrats locaux d'accompagnement, intégrant les problématiques des zones rurales, différentes de celles des quartiers prioritaires. Le secrétaire général de l'enseignement catholique a annoncé sa volonté d'être associé à ce nouveau plan et déclare avoir reçu l'accord de Jean-Michel Blanquer. Or il revient à l'école ré...
Vous avez annoncé que les 363 REP+ seraient inchangés et que les moyens spécifiques des REP et REP+ seraient maintenus. Qu'en sera-t-il des programmes de réussite éducative, qui ont permis, dans certaines villes, d'accompagner des enfants hors zonage et sont très appréciés des maires, des enseignants et des enfants ?
Comment se coordonnent les parcours d'excellence et les Cordées de la réussite, notamment en termes d'activités physiques et sportives ? Les établissements de l'éducation prioritaire pourraient être valorisés grâce à l'implantation de sections sportives, facteur d'attractivité. Les établissements prioritaires concentrent les conséquences les plus dramatiques de la sédentarité chez les jeunes. Pourquoi ne pas avoir expérimenté les trente minutes d'activité physique et sport...
L'annonce de l'expérimentation des contrats locaux d'accompagnement constitue un signal extrêmement positif pour les territoires comme le mien, car il permet de sortir de la vision binaire qui a longtemps prévalu dans le pilotage territorial de l'Éducation nationale. Les difficultés sociales liées à l'éloignement, l'isolement et la pauvreté peuvent freiner la trajectoire de réussite scolaire des élèves ruraux, dont le manque d'ambition reflète en réalité le déficit des politiques d'accompagnement au niveau local, qui limite de fait leur accès à la culture et leur ouverture au monde. Quels critères envisagez-vous de retenir pour sélectionner les établissements et cibler plus efficacement les territoires ruraux marqués par des difficultés dont l'ampleur est comparable à celle...
Le 29 janvier 2020, Ariane Azéma et Pierre Mathiot, auteurs du rapport Mission Territoires et réussite, préconisaient de maintenir les REP+ tout en prônant la fin du zonage des REP afin de donner la main aux rectorats, en concertation avec les collectivités territoriales. L'objectif de l'éducation paritaire est clair et stable : améliorer le niveau scolaire des élèves dans les établissements labellisés, en partant du constat que les niveaux moyens de réussite scolaire sont plus faibles dans ces é...
La grande pauvreté remet en cause l'idéal d'égalité des chances et le socle même de notre école républicaine. Il ne faut pas perdre de vue que les enfants pauvres sont, avant tout, des enfants de parents pauvres. La pauvreté des parents influe sur les rapports qu'ils nourrissent avec l'école et sur les chances de réussite scolaire de leurs enfants. De nombreux rapports soulignent que les rapports entre les parents issus de milieux populaires ou vivant dans la grande précarité et l'école peuvent être empreints de défiance, conduisant même à un désinvestissement dans la scolarité des enfants ou à des relations tendues avec les équipes pédagogiques. Ces difficultés sont bien identifiées et prises en charge dans les ...
..., avec un seuil de 588 euros ; 20 % de la population est illettrée et le taux de sorties sans diplôme du système éducatif approche également les 20 %. Ces statistiques sont deux fois supérieures aux moyennes nationales… Je souhaiterais savoir ce que le Gouvernement entend faire pour lutter plus efficacement contre la pauvreté à l'école en Guadeloupe et accompagner nos enfants sur le chemin de la réussite ?
...'école. Par manque de temps, de maîtrise de la langue, d'argent, de confiance en eux, d'intérêt ou d'informations, ces parents qui se sentent ou se mettent à l'écart de l'institution scolaire ne peuvent former de communauté solidaire avec le personnel éducatif. Cet éloignement peut engendrer chez les élèves un manque de confiance en eux particulièrement dommageable à leur épanouissement et à leur réussite. Ces derniers ont de surcroît des besoins particuliers et arrivent à l'école avec des fragilités psychologiques et physiques qui les empêchent d'appréhender les apprentissages comme tout enfant devrait pouvoir le faire. S'il ne s'agit aucunement de généraliser, les statistiques font état d'une inégalité devant la réussite scolaire qui s'explique notamment par la pauvreté et la précarité dans lesq...
...r le socle de connaissances, de compétences et de culture. Le dédoublement des classes de CP pour l'apprentissage de la lecture en REP est une bonne mesure qui devrait être étendue au milieu rural où la précarité existe aussi et où les classes ferment, au désespoir des élus locaux. Malgré l'existence de certains dispositifs, les enfants qui vivent dans la très grande précarité voient souvent leur réussite compromise. L'indicateur relatif au retard scolaire dans les collèges de REP+ est significatif : 74 % des enfants ayant au moins un an de retard ont des parents ouvriers ou inactifs. La corrélation entre enfants issus de milieux socio-économiques défavorisés et performance scolaire est évidente et confirmée par les tests de type PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves). ...
Les chiffres cités au début de votre intervention sont éloquents. On recense trois millions d'enfants pauvres en France, soit un enfant sur cinq, dont 30 000 sont à la rue avec leur famille. La lutte contre la pauvreté doit bien évidemment d'abord cibler les enfants. Mon propos portera sur l'école, qui a un rôle prépondérant à jouer : en favorisant la réussite scolaire de ces enfants, elle leur offrira le moyen à long terme de sortir de la précarité. À plus court terme, elle pourrait être aussi un lieu stratégique, pour informer les parents de leurs droits et des aides financières dont ils pourraient bénéficier. Cela serait aussi une manière de construire un sentiment d'appartenance à une même communauté éducative et un sentiment de confiance. Faute d...
...cations familiales (CNAF), qui finance les projets éducatifs territoriaux (PEDT), s'engage budgétairement. Aussi, pouvez-vous m'indiquer l'état d'avancement des travaux de ce « plan mercredi », et l'architecture du financement et de la participation de la CNAF qui sont prévus ? D'autre part – et j'associe ma collègue Anne Brugnera à cette question – je voudrais aborder le sujet des programmes de réussite éducative. Ces programmes, développés dans les quartiers de la politique de la ville, ne portent pas seulement sur la réussite scolaire mais aussi et surtout sur l'accès aux droits et sur l'accompagnement global de l'enfant avec sa famille. Une réorientation de la réussite éducative vers la lutte contre la pauvreté à l'école ne serait-elle pas une solution pour obtenir rapidement des résultats ta...
Nous voulons tous relever ce défi que tous les enfants trouvent leur place à l'école, s'y épanouissent, fassent les apprentissages nécessaires et réussissent leur parcours scolaire. Dans son rapport de 2015 sur la grande pauvreté et la réussite scolaire, Jean-Paul Delahaye conseillait de repenser la formation dans un continuum de la deuxième année de maternelle à la deuxième année de cours moyen, pour préparer les futurs enseignants à la réussite de tous les élèves. Il proposait aussi d'y intégrer des temps d'activité associative en zone urbaine ou rurale, pour favoriser une connaissance concrète des lieux et des conditions de vie des ...
...lus de risques d'être en difficulté, contre trois fois en moyenne dans les pays de l'OCDE. Sur les 34 États membres, seuls la Hongrie et le Luxembourg sont dans la même situation problématique que la France. Face à ce constat regrettable, de quels moyens dispose l'éducation nationale pour détecter des difficultés qui dépassent le cadre scolaire, mais ont un impact considérable sur les chances de réussite des enfants à l'école ? Comment allier équité et bons résultats scolaires ? Par ailleurs, je fais partie de ceux qui pensent qu'il faut scolariser les enfants relativement tôt, parfois dès deux ans : cela a aussi le mérite de permettre à des parents, notamment à des mères, de retrouver une activité professionnelle plus facilement, car ce sont souvent elles qui gardent l'enfant à la maison.
On sait que la réussite scolaire est un moyen de lutte contre la pauvreté, et la mixité sociale un moyen de réussite scolaire. Or, un récent rapport sur la politique de la ville a mis en évidence le fait que la ségrégation sociale s'accroissait entre les territoires et, au sein des territoires, entre les différents établissements scolaires – ce qui montre qu'il existe une stratégie d'évitement de certains établissements...
...rnement commence à prendre les bonnes décisions et qu'il faut absolument maintenir les aides et le soutien aux élèves, beaucoup de situations demeurent problématiques et sans réponse. Pouvez-vous nous indiquer quel est votre plan d'action et quel travail interministériel vous avez l'intention d'engager pour offrir aux élèves les plus pauvres un accès à tous les soins, qui participera aussi à leur réussite ?
Le rapport Delahaye de 2015 sur la grande pauvreté et la réussite scolaire l'a clairement mis en avant : l'augmentation de la pauvreté des enfants est un fait marquant. Pourtant, on en parle peu et les mentalités n'évoluent pas. Un rapport de l'Unicef paru en 2016 affirme pourtant que la vie et l'avenir de millions d'enfants sont en péril. Le choix est clair : soit nous investissons pour qu'aucun enfant ne soit laissé pour compte, soit nous subirons les conséqu...
Nous voulons tous que l'école de la République lutte contre les inégalités et joue son rôle d'ascenseur social. Mais, on le sait, la réussite ne dépend pas que de l'école ; les inégalités en dehors de l'école influent largement sur le parcours des élèves. Je continue à croire que des chemins sont envisageables. Madame la ministre, j'ai connu dans mon jeune temps les cuti à l'école ! Si nous ne pouvons avoir des médecins scolaires, pourrions-nous avoir des infirmiers scolaires, ne serait-ce que pour vérifier la vision des enfants ? Mo...