Interventions sur "route"

58 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Millienne, rapporteur de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

Le Gouvernement, disais-je, a pris cette décision pour de bonnes raisons et sur la foi d'une conviction profonde : sur les routes nationales – et départementales, pour le coup – bidirectionnelles sans séparateur, il fallait baisser la vitesse maximale à 80 kilomètres-heure car il y allait de la sécurité routière et de vies à sauver. C'était la conviction du Gouvernement. Cela a provoqué une véritable guerre – pour reprendre le terme de M. Sermier – qu'il convient de ne pas rallumer. Sur ce point, vous avez été entendu pui...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Millienne, rapporteur de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

Je ne vous l'ai jamais dénié : c'est même ce que j'ai dit tout d'abord. Mais souffrez que l'on n'ait pas le même avis que vous, et que, pour sauver des vies, l'on veuille maintenir, sur les routes nationales bidirectionnelles, la vitesse maximale à 80 kilomètres-heure.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Perea :

Au-delà des chiffres, nous parlons de deux sujets passionnants, et le second, je crois, nous occupera beaucoup dans les mois à venir. Le premier, c'est l'aménagement du territoire. Élu de l'Aude, je connais bien ce département. On peut y circuler à 130 kilomètres-heure, sur autoroute, au niveau du noeud de Narbonne, dans ma circonscription. Je viens de parcourir les chiffres du chômage dans l'Aude, en Ardèche et dans le Cantal. Le département de l'Aude est accessible très rapidement : il possède des lignes de train, des gares, tout ce que l'on peut souhaiter. Pourtant, le taux de chômage y est deux fois plus élevé que dans le Cantal, et près de 10 points supérieurs à celui de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

...de pas à l'État de faire les choses à ma place. Vous avez par ailleurs évoqué le taux de chômage, mon cher collègue ; cela va me donner l'occasion de vous expliquer pour quelle raison nous voulons bénéficier d'une mobilité non pas exceptionnelle, mais équivalente à celle des autres – alors qu'au bout du compte, mon département va être l'un des quinze où l'on roulera à 80 kilomètres-heure sur les routes nationales : c'est ainsi que cela va finir ! Pourquoi notre taux de chômage est-il faible ? Parce que, malgré tous nos efforts, l'attractivité du département est très amoindrie par les problèmes de mobilité. Et c'est encore pire depuis la création des nouvelles régions : pour me rendre à une réunion à Lyon qui commence à neuf heures et demie, je dois me lever à trois heures et quart ! La voilà,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

On parle souvent de France à deux vitesses ; ici, j'ai le regret de vous le dire, vous vous apprêtez à laisser quinze ou vingt départements sur le bord de la route alors qu'ils ont déjà, si vous me permettez l'expression, les plus mal barrés, à cause de leurs difficultés en matière de mobilité et d'enclavement. Vous pouvez faire des signes de dénégation, cher collègue Pichereau, mais, pour un département situé au coeur du Massif central, à une heure et quart de l'autoroute, à deux heures et demie ou trois heures de la gare TGV la plus proche, les choses so...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

...mande que nous puissions rouler à la même vitesse que vous ! Demain, sur les tronçons sécuritaires, vous roulerez tous à plus de 90 kilomètres-heure ; certains rouleront à 110, et d'autres à 130. Les seuls endroits où l'on continuera de rouler à 80 kilomètres-heure sur les tronçons qui le permettent, ce sont les départements qui ne comportent pas de deux fois deux voies : vous laissez de côté les routes départementales bidirectionnelles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

… expliquer que votre conviction était que l'on pouvait continuer d'y rouler à 80 puisque nous n'avons pas d'autoroute ni de voie à 110, mais que vous vous en fichez ! Je vous le dis comme je le pense : ne commettez pas l'erreur d'aggraver la fracture territoriale au détriment des vingt départements qui ne comptent que des routes bidirectionnelles ! Je vais peut-être en surprendre quelques-uns, mais il n'y a que trois kilomètres de deux fois deux voies dans mon département. Je ne demande pas à rouler à 110, ni à ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

Je ne vous demande pas de renoncer ; je ne vous fais pas de procès d'intention : je vous demande, très clairement, de nous aider. Vous parlez d'aménagement du territoire ; comment allez-vous dire aux Cantaliens que vous leur avez créé une Agence nationale de cohésion des territoires, mais que l'on mettra plus de temps pour arriver chez eux parce que vous leur avez laissé leur route à 80 kilomètres-heure au motif qu'ils ne satisfaisaient pas aux critères ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

Mais oui, nous allons rester à 80 kilomètres-heure ! Notre préfecture sera la seule à ne pas être desservie par une route à 90 ou à 110 ! Voilà comment cela va se terminer ! Ce n'est pas juste. Or je vous demande simplement d'être animés d'un désir de justice territoriale au moment d'appuyer sur le bouton pour voter. Si vous ne le faites pas, je serai déçu, ce qui ne vous empêchera pas de dormir ; mais surtout, je vous l'assure, vous commettrez une erreur dont vous verrez qu'avec le temps, ajoutée aux autres, elle ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...ais l'impression qu'il ne disait pas tout, qu'il était piégé : la notion de responsabilisation me semblait comporter un piège non seulement politique, mais politicien. Alors que nous parlons de vies à sauver, certains semblent en effet se livrer à des paris politiciens sur l'avenir : si jamais, paraissent-ils se dire, il y a demain un accident dans un département qui a augmenté la vitesse sur les routes départementales, on en fera porter la responsabilité aux autorités locales. Je ne voulais pas voter un amendement qui me donnait cette impression. Puisque vous avez voté cet amendement, c'est que vous jugez crédible l'éventualité d'une augmentation de 10 kilomètres-heure de la vitesse autorisée sur certaines portions de route communale ou départementale. Mais vous ne pouvez pas jouer avec la vi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascale Boyer :

Mes chers collègues, je voudrais vous parler d'un cas très concret. C'est arrivé avant-hier, sur une route départementale, anciennement nationale, limitée à 80kilomètres-heure. Mon fils était dans une voiture ; il s'est retrouvé face à une autre voiture qui avait dévié de sa trajectoire. Il a fait quatre tonneaux. Qu'est-ce qui a sauvé la vie des automobilistes ? Le fait que les deux voitures aient roulé à 80 kilomètres-heure. Si cela n'avait pas été le cas, je ne serais pas dans l'hémicycle ce soir :...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascale Boyer :

Cela s'est passé en Isère, à la limite des Hautes-Alpes, sur une route de montagne. La route, à cet endroit, est droite et réputée sans risque. Mais si les voitures avaient roulé plus vite que 80 kilomètres-heure, il y aurait eu un drame ! Arrêtons donc la démagogie ; pensons plutôt à la sécurité de tous ceux qui empruntent nos routes. Je remercie le Premier ministre, car c'est grâce à lui que cette route, une route départementale, était limitée à 80 kilomètres-heu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

...'agissait d'une erreur – je crois même qu'il a utilisé un terme plus explicite mais que je ne répéterai pas ici – et qu'il convenait « de trouver une manière plus intelligente de l'appliquer ». Le Premier ministre a esquissé un pas de recul à contrecoeur, en acceptant de confier aux présidents de département qui le souhaitent, la responsabilité de relever la vitesse à 90 kilomètres-heure sur les routes départementales. On peut bien sûr se féliciter que le Premier ministre ait pris conscience de l'inacceptabilité de cette mesure, dont la pertinence n'est pas avérée et qui nous a valu de renouer avec des temps de trajet proches de ceux des années quatre-vingt, comme on peut se réjouir qu'il ait décidé d'un assouplissement de cette règle, puisque c'est ce que nous préconisions dans la propositio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

En effet, en l'état actuel du texte, cet assouplissement ne concerne que les routes départementales, puisqu'en excluant, parmi les dispositions introduites par le Sénat, la possibilité pour le préfet de relever la vitesse sur les routes nationales, vous ne répondez pas aux attentes des départements les plus enclavés, qui, malheureusement, sont ceux qui ne disposent pas de routes nationales à deux fois deux voies et dans lesquels les automobilistes sont, de fait, condamnés à rou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Sermier :

Par une décision arbitraire, le Premier ministre et le Gouvernement ont choisi de faire payer à une partie des Français leur circulation sur les routes rurales.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Sermier :

Chacun doit faire selon ses capacités financières, mais c'est une mesure acceptable socialement, qui constituerait un vrai progrès. Par ailleurs, les élus locaux n'ont pas attendu la décision du Premier ministre pour moduler les vitesses avec les préfets sur les routes particulièrement accidentogènes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Brun :

...du terrain en dit long sur l'appréciation que, forte de vos vingt années d'engagement au plus haut niveau de l'État dans la politique des transports de notre pays, vous portez sur cette décision. Mon propos vous est donc moins destiné qu'aux parlementaires de la majorité. Si j'ai bien compris, en l'état actuel du texte, on devra continuer à rouler à 80 kilomètres-heure sur la grande majorité des routes nationales, sauf lorsqu'elles sont équipées d'un séparateur central, auquel cas la vitesse sera limitée à 90 kilomètres-heure. En ce qui concerne les routes départementales, il reviendra au président du département de fixer pour certaines la limitation à 90 kilomètres-heure, pour d'autres à 80. Et il sera naturellement possible qu'une voie départementale change brutalement de limitation de vite...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Ils s'en sont pris aux radars qui sont tous cassés aujourd'hui, ce qui représente, faute de pouvoir établir des contraventions pour excès de vitesse, une perte de 200 millions d'euros par an. Les Français en ont profité pour accélérer sur les routes. Tout cela pour revenir à une mesure de bon sens ! Tant mieux car mieux vaut tard que jamais mais je voudrais tout de même vous poser une question, madame la ministre. Nous verrons si vous pouvez y répondre. Le Gouvernement a-t-il tiré les leçons de cette expérience ? Les territoires seront-ils davantage entendus demain que par le passé ? Si c'est le cas, c'est une bonne nouvelle, et nos conci...