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... À cet égard, notre groupe salue le dépôt de ce projet de loi, qui concrétise les engagements du président de la République, pris notamment à l'occasion du discours de Ouagadougou. Les États africains sont et resteront des partenaires importants pour la France, et nous saluons toute initiative de nature à développer cette relation privilégiée et constante. En remettant ces œuvres au Bénin et au Sénégal, la France fait montre d'amitié et de confiance à l'égard de ces pays, mais elle fait également et surtout le choix de permettre l'accès à leur patrimoine culturel à des populations qui, comme vous, comme moi, ont le droit de revendiquer une part de leur identité et de leur histoire. Madame la rapporteure, cette remise de biens culturels constitue clairement la première étape d'une démarche bien...
...ournée est une journée d'hommage à Jacques Chirac et ayant été son collaborateur je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour le musée des arts premiers du Quai Branly. Dans le discours du président de la République actuel, il était question de restitutions temporaires ou définitives. Nous traitons aujourd'hui de la restitution de 26 œuvres du trésor de Béhanzin au Bénin et de ce fameux sabre au Sénégal. Comme Français, je suis, comme la plupart d'entre vous j'imagine, très heureux de voir dans des musées étrangers des œuvres françaises. Je me souviens à ce sujet d'un entretien il y a une trentaine d'années avec les autorités japonaises. Après avoir accueilli la Joconde du temps de François Missoffe, les Japonais souhaitaient pouvoir exposer quelques temps le tableau La Liberté guidant le pe...
... le projet attaché derrière leur restitution. Pour toutes ces raisons, notre groupe salue l'objectif de ce projet de loi, qui intervient pour mettre en œuvre des engagements pris par la France dans le cadre de la politique de coopération culturelle qu'elle conduit avec les Etats africains. Pour ceux qui s'en inquièteraient, nous insistons sur le fait que la République du Bénin et la République du Sénégal disposent des moyens appropriés – ou les préparent– pour assurer la conservation future des biens culturels. C'est le cas notamment du projet de musée au Bénin, pour lequel la France apporte son assistance. Par ailleurs, le délai d'un an pour la remise des biens culturels, nous semble tout à fait de nature à assurer la mise en œuvre de coopérations bilatérales permettant de garantir leur conserva...
...uvre une boîte de Pandore, d'autres disent que le critère de spoliation est difficile à définir. Je crois que pour le Benin c'est assez évident, on a même souvent cité ces œuvres qui ont été sauvées du feu par les soldats, mais elles viennent du Palais Royal d'Abomey et il y a clairement une nécessité de restituer. La Côte d'Ivoire est en train d'établir une liste d'œuvres, et au-delà du sabre au Sénégal, il y a une volonté du Sénégal de dire qu'il faut tout restituer. Il y a donc ce débat sur la spoliation, qui pose la question de la définition au cas par cas de la spoliation. Donc il faut travailler. Et il est important que les chercheurs continuent à travailler afin d'identifier l'origine et les conditions d'acheminement de ces œuvres sur le territoire français. En tout cas, je veux dire avec...
...tes maoris à la Nouvelle-Zélande par une loi du 18 mai 2010. Mais concrètement, lorsqu'on regarde les moments où la France a fait le choix de restituer des œuvres culturelles aux pays d'origine, je constate indéniablement qu'elle l'a bien souvent fait de manière plutôt timide. Là encore, le projet de loi qui nous est présenté aujourd'hui, qui se cantonne à la restitution de biens à deux pays, le Sénégal et le Bénin, quand bien même je le salue évidemment, et l'encourage car il va dans la bonne direction en rendant une partie de leur histoire à ces pays, je m'interroge toujours sur la portée limitée de ce texte. Sans vouloir avoir un discours culpabilisateur, je pense que la culture et l'histoire d'un pays sont indispensables à son peuple dans la construction de son avenir. Ma question est donc ...
... pour le développement des territoires, le FSPI prévoit 780 000 euros. C'est un accompagnement des professionnels en termes de savoir-faire pour préparer au mieux les conditions d'accueil des biens culturels. Cela se fait également en lien avec l'AFD qui été mobilisée par le gouvernement du Bénin sur le musée d'Abomey, dans le cadre de son programme sur les industries culturelles et créatives. Au Sénégal, dans le cadre d'un séminaire intergouvernemental, un volet culturel et un volet muséal, qui s'élève à 260 000 euros, ont été mis sur pied pour la formation des professionnels, des demandes d'expertises, etc. C'est vraiment un ensemble, une expertise reconnue à travers le monde, ce sont des demandes des États, et j'insiste donc sur l'aspect partenarial. Pour répondre aux questions de mes ...
...France, plusieurs musées sont concernés par les restitutions et en premier lieu celui du Quai Branly. Ses collections comptent plus de 300 000 œuvres dont 80 000 en provenance d'Afrique subsaharienne, ma circonscription. Au terme d'une enquête menée auprès d'historiens, de marchands, de conservateurs, de collectionneurs, de directeurs de musées, et après un périple qui les a conduits au Bénin, au Sénégal, au Mali, au Cameroun, les auteurs rapporteurs Sarr et Savoy ont estimé que 46 000 œuvres du musée du Quai Branly relevaient d'un vice de consentement. Autrement dit, ces œuvres ont rejoint les collections françaises par des chemins inavoués, conséquences de vols, de pillages ou encore d'achats injustement rétribués. Pour la période 1865-1960, ces appropriations sont la conséquence du fait coloni...
...fond, il s'agit d'un sujet vraiment consensuel car il touche à la capacité que nous avons collectivement de permettre à des jeunesses, à des pays d'accéder le plus librement et le plus facilement à des œuvres qui constituent pour eux un des piliers de leur histoire culturelle et de leur histoire politique. Au-delà même de la restitution de vingt-sept biens identifiés à nos partenaires béninois et sénégalais, cette démarche s'inscrit plus largement dans la nouvelle relation que nous voulons et que nous appelons de nos vœux avec les 54 pays africains, dans le respect de leur diversité et de leur identité. Comme vous l'avez dit, ce projet de loi concrétise au fond la volonté du président de la République. En effet, nous sommes sous la Ve République où existe une impulsion présidentielle émanant elle...
...es conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire sur le continent avec, à la clé, une augmentation forte de la pauvreté et des inégalités. L'Institut Pasteur de Dakar joue un rôle important pour ralentir la propagation du virus, notamment en détectant les cas de covid-19. Vous avez déclaré réaliser 1 000 tests par jour, et vous nous direz si cela vous semble suffisant à l'échelle du Sénégal. Nous ne sortirons de cette crise que lorsqu'un vaccin ou un traitement seront trouvés. L'Institut Pasteur s'est lancé dans cette bataille. Il faudra, et c'est un point très important pour notre commission, qu'un accès équitable au traitement et au vaccin soit garanti dans l'ensemble des pays du monde, et évidemment les plus fragiles, y compris sur le continent africain. L'Organisation mondiale...
L'Afrique a été l'un des derniers continents touchés par le covid-19, ce qui lui a permis de prendre très rapidement les mesures adaptées qui s'imposaient. Le Sénégal a notamment su éviter le pire, et je me permets d'ailleurs de vous féliciter pour cela. Au contraire d'un possible repli sur eux-mêmes, les États africains ont fortement collaboré durant cette période. D'ailleurs, la commission de l'UA a maintenu un rôle dynamique, tout comme les centres africains pour le contrôle et la prévention des maladie ( Africa Centres for Disease Control and Prevention...
..., il semblerait que ces subventions soient baissées à 600 000 euros si mes chiffres sont exacts. Par ailleurs, vous avez tout à l'heure soulevé la disparition d'un certain nombre de postes d'ETI – qui sont passés de vingt-six postes à six. Pouvez-vous préciser ces chiffres et nous dire quelle est votre demande budgétaire précise ? Un article, publié récemment dans Le quotidien, un journal sénégalais publié en langue française, dénonce la tutelle de la France sur l'Institut pasteur de Dakar. L'auteure de cet article titre même « Institut Pasteur Paris-Dakar ou comment s'opère la recolonisation sanitaire de notre pays ». Je souhaiterais vous entendre sur cet article et sur la manière dont vous avez pu répondre à ce journaliste. Pourriez-vous également nous dire un mot sur une spéculation r...
...aines, y compris et surtout dans le domaine scientifique. Il ne s'agit pas de tout contrôler ou de tout financer. Aujourd'hui, il faut que nous apprenions, grâce à cette redéfinition des gouvernances et des financements, à ne pas tout financer mais plutôt de financer de façon forte et significative. Est-ce que vous pourriez nous en dire un peu plus sur la rénovation de la gouvernance entre l'État sénégalais et l'Institut Pasteur de Paris, qui je le rappelle à tous mes collègues, n'est pas financé par le ministère des affaires étrangères ?
...er une élite scientifique locale, ce qui a permis de renforcer toutes sortes de compétences sur le continent et donc permettre de s'orienter vers la résilience. La stratégie de la France s'inscrit dans la double logique de renforcement des capacités des établissements africains et de rayonnement international des établissements français. Pouvez-vous nous dire comment cette stratégie se décline au Sénégal avec l'Institut Pasteur et le pôle universitaire international de Dakar ?
Vous nous avez montré à quel point l'Institut Pasteur est utile, notamment dans le cadre des relations franco-sénégalaises. J'ai d'ailleurs une question assez directe à vous poser en tant que député des Français du Maghreb et d'Afrique de l'Ouest et donc des Français vivant au Sénégal. Il y a eu, il y a quelques jours, une polémique tenue par des professeurs et des médecins sur une grande chaîne d'information française qui a depuis été condamnée de toutes parts et jusque dans les plus hautes sphères de l'État. J...