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. – Je pense que nous avons fait le tour des questions. Il était important que cette audition ait lieu. Nous serons amenés à être en interaction à l'avenir, de manière institutionnelle car des parlementaires sont présents au Hcéres, mais également de manière thématique sur des dossiers, en particulier celui de la science ouverte. Tout l'Office se joint à moi pour vous souhaiter le meilleur dans ce mandat qui s'annonce riche. Les enjeux de gouvernance et d'efficacité sont très importants. Nous n'avions pas conscience que les ressources humaines opérationnelles dont disposait l'OFIS étaient si ténues. Par rapport à l'ambition des missions de l'OFIS et à la montée de son autonomie, il est important que cet effort su...
...a quelques jours, lors d'une réunion parlementaire, nous avons échangé avec Heidi Sevestre, glaciologue, qui nous a parlé de son expédition dans les terres du Grand Nord où il est possible d'observer de façon tangible les dérèglements climatiques, et même plus fortement qu'au moment du montage de son expédition. Quelques mois plus tôt, Yvon Le Maho, spécialiste de la biodiversité à l'Académie des sciences, avait insisté sur l'opportunité d'organiser des travaux sur la biodiversité et le milieu polaire alors que la France s'apprête à présider, en juin 2021, la 43e Réunion Consultative du Traité sur l'Antarctique (RCTA) et la 23e réunion de la Convention sur la protection de l'environnement antarctique mise en place par le Protocole de Madrid de 1991, à l'initiative de la France et de l'Australie, ...
...abilités politiques liées à l'arrivée de nouveaux acteurs. Il est essentiel que toutes les nations puissent s'entendre sur ces enjeux extraordinaires à préserver. Pour relever ces défis, des moyens importants doivent être mis en œuvre. La France semble être en peine de les mobiliser alors que de nouveaux pays réussissent à les rassembler. Pourtant, la France est un grand pays d'exploration et de sciences et notre pays est présent dans les terres australes. Notre puissance polaire est aujourd'hui fragilisée par une implication insuffisante qui n'est pas à la hauteur de notre grande histoire et de nos ambitions. Les parlementaires ont donc le devoir de s'impliquer davantage pour que la France se dote des moyens nécessaires. Ce sera le rôle du Parlement que de faire influence sur ces sujets et de p...
...nt les nombreuses années qu'il a consacrées à l'Office, que ce soit en tant que simple membre ou dans les fonctions de président ou de premier vice-président ; – Mme Dominique Leglu : titulaire d'un doctorat en physique nucléaire et physique des particules, elle est ensuite devenue journaliste ; elle a présidé l'Association des journalistes scientifiques et dirige actuellement la rédaction de Sciences et Avenir ; – M. Pierre-Franck Chevet : ancien président de l'Autorité de sûreté nucléaire, il est actuellement président de IFP Énergies nouvelles. Ces trois personnes ont accepté la proposition que nous leur avons présentée et seraient très honorées que l'Office les désigne pour siéger au HCTISN.
...kage de données sur l'ADN : Ludovic Haye, sénateur ; – pour une note scientifique sur le biomimétisme : Huguette Tiegna, députée ; – pour une note scientifique sur les risques psychosociaux liés aux restrictions à la vie sociale : Pierre Ouzoulias et Michelle Meunier, sénateurs – pour répondre à une saisine de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénat sur la « science ouverte » : Laure Darcos, sénatrice, Pierre Ouzoulias, sénateur, et Pierre Henriet, député. Nous devons considérer qu'une place de rapporteur reste disponible pour une députée femme puisque pour les études longues, l'Office s'efforce d'organiser une parité multicritères. Je vous propose d'accepter ces candidatures.
...is que nous apprécions mieux la grande complexité du système de santé, découverte pendant nos travaux sur la Covid-19, nous savons qu'il ne suffit pas de convaincre l'ANSM, mais il y a aussi la HAS, les services ministériels et les autres comités impliqués dans le processus, si bien que le chemin est long. Nous pourrions discuter de ce point avec l'Académie nationale de médecine et l'Académie des sciences, pour connaître les propositions de nos collègues scientifiques en la matière. Je propose donc d'adopter la note, pour laquelle aucune modification n'a été demandée. Son titre est un peu provocateur, mais il en résume parfaitement l'esprit.
...scientifique en France et à émettre des recommandations afin de renforcer celle-ci dans le monde de la recherche. Ce travail implique également d'étudier les causes susceptibles de conduire certains chercheurs à des comportements peu intègres et la façon dont les cas de méconduite sont identifiés puis instruits. Les objectifs à terme sont les suivants : d'une part, restaurer la confiance dans la science et offrir à chaque chercheur un cadre de recherche et un parcours de publication conformes aux principes de l'intégrité scientifique et, d'autre part, permettre à la France de jouer un rôle moteur dans le développement et la généralisation de pratiques de recherche intègres et scientifiquement rigoureuses, ce qui ne manquera pas de renforcer la crédibilité et la légitimité de la recherche françai...
...est pas sain dans un domaine où l'indépendance est une vertu majeure. Je n'avais pas en tête la solution du rattachement à l'Institut de France, qui est intéressante et mérite d'être approfondie avec ce dernier. Toutes les disciplines sont, par nature, représentées, avec leurs différentes pratiques, au sein de l'Institut, qui a une tradition d'indépendance. Il faut se souvenir que l'Académie des sciences a été fondée dans les années 1660 pour permettre au pouvoir politique de disposer d'un conseil scientifique indépendant. En tout cas, sur le plan institutionnel, félicitons-nous sans ambages de ce rôle positif du Parlement et de l'OPECST. Quand l'Office parvient à prendre les sujets en amont des débats pour les travailler, il peut être vraiment efficace. Ma deuxième remarque est qu'il s'agit ic...
...es publications et sortir, comme l'a dit Pierre Henriet, du « publier ou périr ». Mais je souhaite revenir sur ces procédures et critères de l'intégrité scientifique, car il existe des différences entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée : il ne faudrait pas que les règles retenues pénalisent la recherche appliquée, qui souffre déjà alors qu'elle est en capacité de montrer que la science et la recherche sont utiles à tous. Ma question est simple : comment peut-on s'assurer que le respect de l'intégrité scientifique, qui est absolument essentiel, ne se fasse pas au détriment de certaines recherches ?
. – C'est une excellente question, à laquelle j'ajouterai celle-ci : comment faire en sorte que les mécanismes qui garantissent l'intégrité scientifique n'aboutissent pas à une perte d'efficacité de la science en général ? Dans un autre domaine, on peut penser aux débats sur le rôle de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL). Un certain nombre d'entrepreneurs et de startuppers ont dénoncé à juste titre son effet sur certaines recherches. Et notre collègue député Éric Bothorel s'est exprimé sans ambiguïté sur son rôle de frein dans son rapport au Premier ministre sur la p...
...cteurs de thèse et des formateurs, de manière à ce qu'elle puisse diffuser au quotidien dans chacun des organismes de recherche. En matière de méconduites, je précise que le manque de chiffres induit des difficultés pour traiter les cas spécifiques de manquement, parce que ces derniers sont souvent singuliers et très différents les uns des autres. Parfois les cas concernent les « sommets » de la science et peuvent poser des questions de conflits d'intérêts qui dépassent le monde scientifique lui-même. C'est pour cela qu'il est fondamental de parvenir à une harmonisation des saisines : il faut que les acteurs, en particulier les référents intégrité scientifique, puissent disposer d'une base de données et d'un code à appliquer en pratique, de sorte qu'ils puissent mener à bien leur mission le plus...
...laisir de travailler avec Sonia de La Provôté sur le suivi du Hcéres. Refonder l'évaluation des chercheurs est rendu difficile par l'application systématique du principe « publier ou périr » qui pousse les chercheurs à privilégier la quantité sur la qualité et la rigueur scientifique. Il existe, par ailleurs, une différence réelle dans l'évaluation des différentes disciplines, notamment entre les sciences formelles ou dures et les sciences humaines et sociales. On ne peut pas évaluer sur les mêmes critères des travaux de recherche en sciences humaines et sociales et des travaux en biologie ou en mathématiques. Cela tombe sous le sens pour la communauté scientifique. Cette question de fond sur l'évaluation devra un jour aussi être examinée, car c'est la pierre angulaire du sujet.
...maines et des revues. En biologie, il s'agit de reproduire, d'avoir accès aux cahiers, aux données brutes, etc. Dans ce domaine, la pression sur le rythme de publication est habituellement beaucoup plus élevée – évidemment, au bout d'un an, la recherche a généralement perdu de sa valeur et de son intérêt. Et puis il y a la question de la reproductibilité, très difficile bien sûr en biologie ou en sciences humaines et sociales, avec des expériences et des constatations célèbres en la matière. Quelles réflexions vous inspire la pratique des co-signatures, celle-ci variant aussi selon les domaines ? Dans certains domaines, le fait qu'un directeur de thèse publie avec son doctorant est considéré comme immoral ; dans d'autres, au contraire, c'est considéré comme une bonne pratique. Pour certains suje...
...t au centre de nos problématiques. Nous avons ainsi reçu des professeurs, notamment d'histoire-géographie, puisqu'ils jouent un rôle premier dans la lutte contre le racisme en replaçant les choses dans leur dimension historique. Dans leur mission républicaine, les professeurs font face à des difficultés de plus en plus fortes, voire à de l'hostilité, lorsque sont enseignés des fondamentaux de la science ou de notre histoire. Nous avons reçu le ministre de l'éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, qui a souligné le rôle prépondérant de l'école de la République et le fait qu'elle était une colonne vertébrale de nos valeurs. Nous avons reçu le directeur de l'Institut national supérieur du professorat et de l'éducation (INSPÉ) de Paris et la direction des études et de la prospective du ministère ...
Depuis plusieurs semaines, nous entrons dans des aspects très pragmatiques. Entre l'éducation et l'emploi se situent vos écoles, la formation, les concours, l'orientation et tous ces moments clés de la vie d'un jeune qui déterminent énormément son parcours ultérieur. Des « expérimentations » ont été menées voilà quelques années, comme cette « discrimination positive » mise en place à Sciences Po. Certains de nos collègues en ont bénéficié, nous disposons donc de bons avocats de ce dispositif… Cependant, nous avons aussi entendu parler d'effets contre-productifs, même s'ils sont probablement à la marge et même si je pense qu'il est toujours très difficile d'intégrer vos écoles, que ce soit par ce qu'on appelle la « grande porte » ou par une autre porte. Ces expériences nous intéresse...
... la promesse républicaine dès le début de la scolarité. Ensuite, lorsque les diplômés sont entrés dans la vie active, le diplôme d'une grande école constitue-t-il un passeport qui finit par annihiler toute discrimination à l'embauche, à la progression dans l'entreprise, toute différence salariale ? Ou avez-vous encore des retours relatifs à d'éventuels préjugés ou discriminations persistants ? À Sciences Po, celles-ci pourraient être liées au fait que la discrimination positive, bien que connue et aujourd'hui reconnue, a souffert de beaucoup de préjugés lors de sa mise en place.
...nférences à l'université de Paris Sud, vos fonctions à l'INRA vous ont conduit à diriger le département « écologie des forêts, prairies et milieux aquatiques », le méta-programme « adaptation de l'agriculture et de la forêt au changement climatique » avant de devenir le directeur scientifique « environnement » de cet institut, devenu INRAE, après sa fusion avec l'institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA). Vous appartenez au comité de pilotage scientifique de l'alliance nationale de recherche pour l'environnement (AllEnvi), au conseil d'administration de la fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB) ainsi qu'au conseil scientifique de l'agence française devenue l'Office français de la biodiversité. Les travaux réalisés ou...
Je fais partie de l'OPECST et nous nous y posons beaucoup de questions lorsque nous travaillons sur des sujets à la frontière entre la décision publique et les sciences. Dans cette commission d'enquête, nous nous interrogeons beaucoup sur la gouvernance et sur les façons d'améliorer la conduite des politiques publiques. L'INRAE a une direction scientifique « agriculture » dirigée par M. Christian Huyghe. Quelles sont vos relations puisque de nombreux sujets concernent à la fois vos deux directions de l'environnement et de l'agriculture ? À terme, ne faudrait-i...
...onnera puisque c'est positif. L'un de vos plus proches collaborateurs, le directeur général de la recherche, double major de l'École polytechnique, a intégré un corps technique mais aussi passé un doctorat de mathématiques et obtenu une habilitation à diriger des recherches ; à ce titre, il a disposé d'une pleine légitimité pour être président-directeur général l'Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique – INRIA – , puis directeur général du Centre national de la recherche scientifique – CNRS – , avant de travailler aujourd'hui à vos côtés. Le parcours est cohérent. Voilà le signal que nous devons envoyer, y compris aux corps techniques de l'État : « Si vous voulez diriger un établissement public de recherche, passez d'abord un doctorat. » L'exemple que je viens de c...
...onc les contrats de mission scientifique. Le problème, au fond, c'est qu'on nous demande une nouvelle fois de nous prononcer alors que, sur ces sujets, le Gouvernement ne dit pas quelle est sa vision : nous sommes cantonnés à un débat technique, comme s'il ne fallait arbitrer que sur des sujets techniques, alors qu'en réalité, la question de fond est de savoir où le Gouvernement veut conduire la science et la recherche dans les années à venir. Ce n'est qu'une fois cette perspective tracée qu'il faudra s'interroger sur les outils à mobiliser. Or nous ne pouvons pas avoir ce débat, madame la ministre : lorsque nous vous interpellons pour connaître votre vision pour la science et la recherche dans les années à venir, nous n'obtenons aucune réponse. C'est en fait une juxtaposition de mesures technoc...