Interventions sur "scientifique"

649 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeorge Pau-Langevin :

La compétence en matière de culture scientifique, technique et industrielle (CSTI) a été transférée aux régions mais l'État conserve sur ces questions un rôle non négligeable. Nous croyons qu'il est nécessaire de promouvoir auprès des jeunes le goût de la science et de la technologie et de résorber l'écart croissant qui se creuse entre l'évolution des connaissances scientifiques et la capacité des citoyens à les comprendre. Le Conseil national...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Hérin, rapporteure pour avis sur les crédits « Recherche » :

Par cet amendement, vous voulez diminuer les crédits affectés à la recherche duale pour renforcer ceux affectés à la culture scientifique. Mais le dispositif de votre amendement ne correspond pas à son exposé sommaire : au lieu d'abonder le programme 186 qui porte sur la recherche culturelle et scientifique, vous abondez le programme 172. De fait, cet amendement se trouve être un amendement de repli de l'amendement n° II-AC18 que nous venons de discuter. Mes arguments sont les mêmes et j'y suis donc défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Thillaye, présidente :

...tion du glyphosate, qui fait l'objet d'un vif débat en Europe. Ce sujet se trouve en effet au carrefour de plusieurs enjeux pour l'Union européenne : le développement d'une agriculture durable capable d'assurer notre souveraineté alimentaire, les impératifs de santé publique mais aussi la portée du principe de précaution et la nécessité pour les autorités politiques de disposer d'une information scientifique objective et surtout indépendante. C'est la raison pour laquelle il m'a semblé utile que notre référent pour la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire, notre collègue Damien Pichereau, nous présente les différentes phases de ce processus européen d'autorisation de la substance active de l'herbicide glyphosate et en analyse les enjeux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Pichereau, référent de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

...l'autorisation existante pour dix-huit mois. L'autorisation d'utilisation dans l'Union européenne du glyphosate expirait en effet le 30 juin 2016. Une procédure de réautorisation a donc été lancée, dès 2013. L'EFSA a remis son avis le 12 novembre 2015, estimant que le glyphosate n'était probablement pas cancérigène. En contradiction donc avec l'avis du CIRC de mars 2015 déclenchant un âpre débat scientifique, tant sur le fond - le caractère nocif de la substance - que sur la forme - le respect des critères scientifiques usuels et des règles de déontologie. Vif débat suscité également par la détection de plus en plus importante du glyphosate et de ses résidus dans le corps humain et dans l'environnement. Les opinions publiques et la société civile se sont alors mobilisées contre cette substance. Et le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Auconie :

...par exemple, au Canada, dont nous parlions à l'instant, où le produit est pulvérisé directement sur les sols cultivés. Ainsi, le pop-corn importé du Canada contient du glyphosate. À l'inverse, il faut savoir que le maïs français n'en contient pas de manière directe. Les agriculteurs sont catastrophés à l'idée que l'on retire du marché le dernier herbicide autorisé. Tenant compte de l'incertitude scientifique, la Commission européenne a déjà accordé un délai de dix-huit mois avant de prendre sa décision définitive. Je demande au Gouvernement français, aux ministres de l'Agriculture et de la Transition écologique, de prendre en compte l'économie de l'agriculture, de faire confiance à la Commission européenne et, pour une fois, d'être en phase avec les décisions prises par nos voisins. Pour terminer, j...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPieyre-Alexandre Anglade :

Le glyphosate est-il bon ou pas bon pour la santé ? Je ne suis pas un expert scientifique et je n'ai pas, aujourd'hui, les éléments pour me permettre de l'évaluer. Ma conviction personnelle, c'est qu'il s'agit de quelque chose de mauvais qu'il faudra, à terme, interdire. Mais si nous nous interrogeons encore aujourd'hui sur le fait de savoir si le glyphosate est bon ou pas, c'est parce que les éléments ou les outils, qui nous sont donnés à nous, décideurs politiques, pour évaluer la d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Michels :

...effectivement le temps d'accompagner tous les acteurs vers ce but. Il faut donc annoncer les objectifs que l'on souhaite atteindre dans 10, 20, 30, 40, 50 ans, et y aller de manière construite, intelligente, de façon à permettre à chacun des acteurs d'évoluer et de changer ses pratiques. Je rejoins les orateurs précédents sur un autre point : l'action politique doit être guidée par des principes scientifiques. Cette suspicion sur le rôle des agences est très dommageable, puisque nous, en tant que parlementaires, nous n'avons pas les compétences scientifiques nécessaires. Il est très important que nous régulions cela et que nous construisions cette nouvelle confiance. Dans les futures conventions démocratiques, nous entendrons sans doute les citoyens réclamer plus de transparence, réclamer de pouvoir ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Holroyd :

J'ai l'impression qu'il y a un consensus plus ou moins large concernant cette question. Je me méfie un peu de l'idée qu'on pourrait un jour avoir une réponse en noir ou blanc d'un comité scientifique. Je pense qu'on va se diriger soit vers un changement de modèle de l'agriculture, soit vers un produit de remplacement. La question que je pose au rapporteur est la suivante : est-ce qu'il y a un début de réflexion entamée sur les incitations aux entreprises, aux industriels, pour essayer de trouver des solutions de remplacement ? Car, clairement, ce produit de remplacement va venir de l'industri...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Thillaye, présidente :

... position sur le caractère très incitatif de l'annonce de l'interdiction : j'ai vu dans ma circonscription une ferme expérimentale, où même la FNSEA, pourtant plutôt favorable au renouvellement de l'autorisation du glyphosate, travaille sur l'association de différentes plantes pour essayer d'éviter son utilisation. Ce qui ressort de tous nos débats et réactions, c'est le besoin d'une information scientifique objective, que ce soit pour les décideurs européens ou pour nous. Par conséquent, je vous propose, au nom de notre Commission, de saisir Monsieur Cédric Villani, Président de l'Office d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, d'une demande de rapport sur le fonctionnement des agences européennes chargées d'évaluer la dangerosité des substances mises sur le marché. À l'issue des trav...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, président de l'Office :

Je suis heureux de vous accueillir pour cette première réunion du Conseil scientifique après la reconstitution de l'Office, consécutive aux dernières élections législatives. Sa précédente réunion s'était tenue en novembre dernier. La date choisie pour cette réunion est un peu particulière. Elle se tient aussi rapidement que possible après les élections législatives. Dans quelques semaines, à l'occasion de la reconstitution de l'Office faisant suite aux élections sénatoriales, conf...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Baichère, député, vice-président de l'Office :

... des technologies et de l'armement. À l'Assemblée nationale, je suis également membre de la commission de la Défense. Psychologue du travail de formation, j'aime bien l'idée de représenter un peu les sciences humaines au sein de l'OPECST. J'essaierai d'être vigilant sur la prise en compte de celles-ci dans toutes les évaluations et discussions que nous aurons à mener avec vous, membres du Conseil scientifique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCélia de Lavergne, députée :

Députée de la Drôme, je suis ingénieure de formation. J'ai travaillé sur les questions d'eau et d'environnement, notamment comme directrice de l'Association scientifique et technique pour l'eau et l'environnement, au sein de laquelle je me suis intéressée à l'interface entre la recherche et les opérationnels. Par la suite, j'ai travaillé sur la ville intelligente et durable, ainsi que sur le numérique. Fondamentalement, ce qui m'intéresse, c'est que nous examinions ensemble les sujets émergents, tels que la voiture autonome, ou l'impression en trois dimensions, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Genetet, députée :

...n termes de PhD, c'est-à-dire un doctorat valable dans le système anglo-saxon. Mon parcours est consacré à la transmission des savoirs : j'habite à Singapour depuis douze ans et, n'ayant pas le droit d'y exercer en tant que médecin, je me suis reconvertie dans la transmission des savoirs. Ce qui m'intéresse le plus, notamment à l'heure des réseaux sociaux, est la divulgation d'informations pseudo-scientifiques, qui sont extrêmement dommageables. Je regrette que, dans la corporation médicale, si peu de médecins réagissent à des discours totalement fantaisistes et dangereux. Pour ma part, j'ai à coeur de remettre de l'ordre à ce niveau. Je suis soucieuse de la rigueur du raisonnement et de l'apport de preuves et, donc, de l'accès à des ressources fiables. Je souhaite travailler plus particulièrement sur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, président de l'Office :

Nous resterons intéressés par ce programme. Puisque nous sommes arrivés à la présentation des membres du Conseil scientifique, je propose que, en même temps que vous vous présentiez, vous mettiez sur la table les deux ou trois sujets qui vous tiennent chacun à coeur.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, président de l'Office :

La résurgence des maladies infectieuses est un vaste sujet. De façon générale, les sujets les plus intéressants pour l'OPECST sont ceux sur lesquels il y a une question scientifique passionnante et une question de politique publique liée. Je le vois pour les trois premières idées que vous avez évoquées : changement climatique et santé, eau et santé ou objets connectés et santé. Mais sur la question des maladies neurodégénératives, il s'agit plus d'une interrogation directement scientifique, me semble-t-il : s'agit-il de se préparer à une nouvelle politique en la matière ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Genetet, députée :

Le sujet des nouvelles façons d'apprendre intéresserait énormément Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale. Nous pourrions donc travailler de façon très rapprochée avec lui, qui est vraiment intéressé par les expérimentations. Par ailleurs, il y a beaucoup de choses à faire quant à la diplomatie scientifique, sujet que je suis de près. Il faut voir comment aller plus loin que de simples échanges entre scientifiques et valoriser la recherche française, souvent peu ou mal connue à l'étranger.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, président de l'Office :

Il y a plein de sous- sujets derrière la question des publications. Par exemple, Science et Nature continuent à « donner le la » en terme de prestige, mais la communauté scientifique dénonce, régulièrement et depuis longtemps, la façon dont sont sélectionnés leurs articles. Les choix éditoriaux sont faits sans comité de lecture, au sens habituel du terme, avec une recherche du sensationnel. Selon le secteur ou la discipline, la discussion peut être différente, car le poids des publications n'est pas le même : le sujet se pose différemment en sciences de la vie et en mathémati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, président de l'Office :

Je suis très sensible à cette problématique et vous savez qu'en mathématiques, nous sommes extrêmement réticents à l'introduction d'outils quantitatifs, nous détestons tout ce qui est mise en nombres du CV. C'est une question pour laquelle c'est le scientifique qui interfère avec le scientifique, mais j'ai l'impression que ce serait assez mal compris si le politique venait s'immiscer dans la question de l'évaluation scientifique, qui est fondamentalement une évaluation par les pairs. Le deuxième sujet que je suggérerai est celui de la valorisation de la recherche, avec un aspect de communication qui n'est pas à négliger, avec la manière dont la recherc...