636 interventions trouvées.
...z la mise en place d'un parcours citoyen qui éveillerait la conscience civique de la jeunesse tout en favorisant la mixité sociale par une semaine d'immersion et verrait la délivrance d'un passeport citoyen. L'engagement associatif civique et militaire serait encouragé à la fin de ce parcours. Ma question concerne les collégiens de 11 à 16 ans : quels seront les moyens accordés aux établissements scolaires pour mettre en oeuvre ce parcours citoyen et, globalement, le poids financier d'un tel parcours ?
...e les rapporteures dont je connais le sérieux et l'implication et je salue le consensus et le souci de construire la Nation de demain au-delà des courants politiques. Il me paraît indispensable de créer les conditions d'un véritable brassage social et géographique pour développer pour tous les jeunes sans exclusion, durant cette période où se construit leur personnalité, des projets d'orientation scolaire, des projets professionnels et surtout un sentiment d'appartenance à la Nation qu'ils pourront ensuite exprimer dans un engagement personnel. Il s'agit d'en faire des citoyens à part entière qui ont confiance dans les institutions et appartiennent à une communauté nationale qu'ils peuvent servir en partageant un destin commun. Forte d'une expérience de 15 ans dans le domaine de la protection de l...
...fil des propos de Joaquim Pueyo. La faille du service militaire, tel que nous l'avons connu, était l'exemption par piston. Seuls faisaient leur service militaire ceux qui le voulaient et ceux qui n'avaient pas de relations. Je crains que tout allongement du service national universel réintroduise ce risque, voire favorise le retour de cette pratique. L'insertion du parcours citoyen dans le rythme scolaire le rend véritablement universel et garantit que personne ne pourra y échapper. Voilà pourquoi je pense que le travail de la commission va, avec le temps, s'imposer en la matière.
Nous avons bien identifié les difficultés évoquées s'agissant des Français de l'étranger, lesquelles se manifestent d'ailleurs dès à présent pour la mise en oeuvre du service national dans sa forme actuelle. Ce qui serait aisément réalisable, c'est l'organisation de la semaine de défense et citoyenneté chaque année au collège, puisqu'elle intervient en milieu scolaire. En revanche, pour ce qui concerne la semaine à effectuer entre 16 et 18 ans, une difficulté se présenterait si elle devait intervenir en internat ; mais nous verrons à ce moment-là quelles pourraient être les modalités pratiques pour y répondre. S'agissant de la question de Nicole Trisse, effectivement, nous avons retenu l'âge de 11 ans pour le début du parcours, car c'est l'âge de l'entrée en ...
...scientes des difficultés concernant les enfants placés, mais nous avons souhaité nous focaliser sur les grandes lignes, pour résoudre par la suite ce type de problèmes au cas par cas. En réponse à Sereine Mauborgne, oui, nous avons consulté les acteurs de l'éducation nationale. Nous avons été reçues par le ministre de l'Éducation nationale et avons entendu la direction générale de l'enseignement scolaire, les syndicats des personnels de direction et des syndicats d'enseignants. Le monde enseignant nous a paru très enclin à participer au futur dispositif, dont les acteurs perçoivent bien toute l'utilité. Pour répondre à Stéphane Trompille, une semaine par an est aussi une durée longue, qui présente l'avantage de ne pas perturber les parcours scolaires des jeunes. Le renforcement de l'apprentissag...
La grande pauvreté remet en cause l'idéal d'égalité des chances et le socle même de notre école républicaine. Il ne faut pas perdre de vue que les enfants pauvres sont, avant tout, des enfants de parents pauvres. La pauvreté des parents influe sur les rapports qu'ils nourrissent avec l'école et sur les chances de réussite scolaire de leurs enfants. De nombreux rapports soulignent que les rapports entre les parents issus de milieux populaires ou vivant dans la grande précarité et l'école peuvent être empreints de défiance, conduisant même à un désinvestissement dans la scolarité des enfants ou à des relations tendues avec les équipes pédagogiques. Ces difficultés sont bien identifiées et prises en charge dans les milieux u...
La situation précaire de certaines familles tend à les éloigner de l'école. Par manque de temps, de maîtrise de la langue, d'argent, de confiance en eux, d'intérêt ou d'informations, ces parents qui se sentent ou se mettent à l'écart de l'institution scolaire ne peuvent former de communauté solidaire avec le personnel éducatif. Cet éloignement peut engendrer chez les élèves un manque de confiance en eux particulièrement dommageable à leur épanouissement et à leur réussite. Ces derniers ont de surcroît des besoins particuliers et arrivent à l'école avec des fragilités psychologiques et physiques qui les empêchent d'appréhender les apprentissages comme ...
Je souhaiterais revenir sur la dimension territoriale de la pauvreté à l'école, visée dans le cinquième rapport du Comité des droits de l'enfant des Nations unies. Il y a en effet à La Réunion 118 000 enfants pauvres. L'inspecteur général Jean-Paul Delahaye, que nous avons entendu ce matin, préconise un renforcement sensible des postes de médecins et d'infirmiers scolaires ainsi qu'une extension des services sociaux dans les zones défavorisées. La pauvreté doit en effet être traitée globalement, sur les plans médical, social et éducatif. Pour financer ces actions, M. Delahaye a identifié une somme de 70 millions, aujourd'hui affectée à l'accompagnement des élèves des grandes écoles. Cette piste vous paraît-elle pertinente pour dégager les moyens de lutter contre l...
Je souhaite appeler votre attention sur la problématique de l'égalité d'accès aux cantines scolaires. Ces dernières jouent un rôle très important non seulement dans la croissance des enfants mais aussi à l'égard de leurs capacités d'apprentissage. Compte tenu de la situation de grande précarité dans laquelle se trouvent de nombreuses familles, le déjeuner est pour beaucoup d'écoliers le seul repas complet équilibré de la journée. C'est ce que met en avant un rapport de 2013 du Défenseur des dro...
...lture. Le dédoublement des classes de CP pour l'apprentissage de la lecture en REP est une bonne mesure qui devrait être étendue au milieu rural où la précarité existe aussi et où les classes ferment, au désespoir des élus locaux. Malgré l'existence de certains dispositifs, les enfants qui vivent dans la très grande précarité voient souvent leur réussite compromise. L'indicateur relatif au retard scolaire dans les collèges de REP+ est significatif : 74 % des enfants ayant au moins un an de retard ont des parents ouvriers ou inactifs. La corrélation entre enfants issus de milieux socio-économiques défavorisés et performance scolaire est évidente et confirmée par les tests de type PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves). La ségrégation sociale a un effet négatif sur les ap...
...six ans à l'école. Des progrès ont été enregistrés mais, rien qu'en REP et en REP+, encore au moins 25 % des enfants n'ont pas accès à cette consultation opposable. Comment améliorer la situation ? Le deuxième volet auquel nous avons travaillé est la santé buccodentaire. Le programme « M'T Dents » touche de 25 à 40 % des enfants et il nous a été suggéré de faire davantage le lien entre le cahier scolaire et ce programme car les parents ne sont informés de son existence que par un courrier qui peut passer à la trappe. Quelles sont vos pistes de réflexion en matière de santé buccodentaire ? Enfin, onze villes continuent à faire partie du réseau des services municipaux de santé scolaire. Lorsque l'État pourvoit, dans le cadre de l'éducation nationale, à la santé des enfants scolarisés, il alloue à ...
Les chiffres cités au début de votre intervention sont éloquents. On recense trois millions d'enfants pauvres en France, soit un enfant sur cinq, dont 30 000 sont à la rue avec leur famille. La lutte contre la pauvreté doit bien évidemment d'abord cibler les enfants. Mon propos portera sur l'école, qui a un rôle prépondérant à jouer : en favorisant la réussite scolaire de ces enfants, elle leur offrira le moyen à long terme de sortir de la précarité. À plus court terme, elle pourrait être aussi un lieu stratégique, pour informer les parents de leurs droits et des aides financières dont ils pourraient bénéficier. Cela serait aussi une manière de construire un sentiment d'appartenance à une même communauté éducative et un sentiment de confiance. Faute d'informat...
Les inégalités sociales, la pauvreté, ont un impact dans l'école mais en ont aussi un en dehors : je pense évidemment aux activités périscolaires. Ces dernières sont vectrices d'épanouissement et d'émancipation pour les enfants, mais aussi de stabilité pour les familles. L'assouplissement du cadre d'organisation des rythmes scolaires, la possibilité ainsi donnée aux communes de revenir à quatre jours de classe, s'est accompagnée de l'annonce d'un « plan mercredi » qui a vocation à répondre à cet enjeu. Or, pour atteindre cet objectif, ce...
... jeunes sortiraient chaque année de l'école sans diplôme. Or ce phénomène touche davantage les enfants issus de milieux défavorisés, notamment les garçons. Il existe certes des classes-relais et des ateliers-relais, ou encore de très intéressantes initiatives privées telle Espérance Banlieues, mais, monsieur le ministre, quelles sont les mesures que vous envisagez pour lutter contre le décrochage scolaire ?
...990, les réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) associent différents types de professionnels spécialisés dans l'aide à dominante psychologique, pédagogique ou relationnelle, qui ont pour mission de répondre aux difficultés des élèves dans l'acquisition et la maîtrise des apprentissages fondamentaux. À ce titre, ils jouent un rôle déterminant dans la réduction des inégalités scolaires ; ils apportent un concours précieux aux enseignants démunis face à la grande difficulté scolaire, en lien direct avec les inégalités sociales. Entre 2008 et 2012, un tiers des postes RASED ont été supprimés, dont 50 % des postes de rééducateurs. Depuis cette date, seulement 2 % de postes RASED ont été recréés. Dans les Bouches-du-Rhône, la totalité des 175 postes de rééducateurs ont été suppri...
Les accueils périscolaires dans les écoles maternelles et élémentaires reçoivent chaque jour des dizaines de milliers d'enfants, leur offrant ainsi la possibilité de faire leurs devoirs ou d'avoir un temps de loisirs encadré dans un environnement adapté, tout en permettant à leurs parents d'exercer une activité professionnelle. La CAF subventionne des contrats locaux d'accompagnements à la scolarité, mais, par manque d'in...
Nous voulons tous relever ce défi que tous les enfants trouvent leur place à l'école, s'y épanouissent, fassent les apprentissages nécessaires et réussissent leur parcours scolaire. Dans son rapport de 2015 sur la grande pauvreté et la réussite scolaire, Jean-Paul Delahaye conseillait de repenser la formation dans un continuum de la deuxième année de maternelle à la deuxième année de cours moyen, pour préparer les futurs enseignants à la réussite de tous les élèves. Il proposait aussi d'y intégrer des temps d'activité associative en zone urbaine ou rurale, pour favoriser u...
...ays de l'OCDE. En France, un élève défavorisé a quatre fois plus de risques d'être en difficulté, contre trois fois en moyenne dans les pays de l'OCDE. Sur les 34 États membres, seuls la Hongrie et le Luxembourg sont dans la même situation problématique que la France. Face à ce constat regrettable, de quels moyens dispose l'éducation nationale pour détecter des difficultés qui dépassent le cadre scolaire, mais ont un impact considérable sur les chances de réussite des enfants à l'école ? Comment allier équité et bons résultats scolaires ? Par ailleurs, je fais partie de ceux qui pensent qu'il faut scolariser les enfants relativement tôt, parfois dès deux ans : cela a aussi le mérite de permettre à des parents, notamment à des mères, de retrouver une activité professionnelle plus facilement, car ...
...mois sont victimes d'obésité. L'OCDE a démontré que les enfants de parents obèses avaient trois fois plus de chance d'être victimes d'obésité à leur tour. Si l'obésité infantile en France est restée aux alentours des 10 % ces vingt dernières années et devrait le rester au regard des projections de l'OCDE, le surpoids des enfants, notamment des garçons, serait en nette augmentation. Les cantines scolaires représentent souvent pour les enfants les plus défavorisés le seul repas complet qu'ils peuvent avoir chaque jour. Les cantines scolaires sont donc une chance. Elles permettent à tous les enfants de pouvoir manger de manière équilibrée. C'est aussi là que s'apprend l'hygiène alimentaire. L'obésité et le surpoids sont un grave problème de santé publique. C'est pourquoi le Gouvernement prévoit, d...
Madame la ministre, vous avez fait part de votre ouverture à une tarification sociale pour l'accès à la restauration scolaire. La question est de savoir jusqu'où aller et dans quelles circonstances. Quand on songe qu'un jeune issu de milieux défavorisés sur trois – voire, dans les milieux très défavorisés, trois jeunes sur quatre – ne déjeune jamais à midi, on ne peut qu'accueillir avec enthousiasme l'inscription dans la loi d'un principe de progressivité. Pourrait-on même envisager la gratuité pour un premier seuil, qu...