636 interventions trouvées.
L'école de la République est confrontée à des défis de taille : la violence scolaire sous toutes ses formes, le décrochage scolaire, l'absentéisme de certains élèves, la persistance des inégalités entre les enfants. L'école se doit d'être à la hauteur de cette mission, et le budget que j'ai l'honneur de rapporter devant vous aujourd'hui répond à ces nombreux enjeux. Ce budget, premier de la nation, qui concerne 12 millions d'élèves et la moitié des fonctionnaires de l'État, s'éta...
Je ne m'attarderai pas sur la description des crédits de la mission « Enseignement scolaire », que le ministre et la rapporteure spéciale ont déjà exposés. La commission des affaires culturelles et de l'éducation a émis un avis favorable à l'adoption de ces crédits, avec lesquels le Gouvernement se donne véritablement les moyens de redresser l'école primaire et donne la priorité à ceux qui en ont le plus besoin : les CP et CE1 des réseaux d'éducation prioritaire. C'est dans ces première...
...ure. Je suis étonnée de vous entendre dire, madame la ministre, que la suppression, dans le cadre de la réforme du lycée, de l'enseignement complémentaire d'EPS n'était pas très grave, puisqu'elle ne nous empêcherait pas de trouver les champions de demain. Il me semble que c'est une vision quelque peu réductrice du sport à l'école. Je vous rappelle que le sport n'est pas seulement une discipline scolaire, et je suis étonnée de devoir vous le rappeler ici. Le sport est également un vecteur de solidarité, d'esprit collectif et de dépassement des différences entre les élèves : cet aspect est loin, très loin d'être négligeable, à une époque où la fracture sociale et communautaire ne cesse de s'accentuer. À votre place, je ne prendrais pas à la légère la suppression de l'enseignement complémentaire d...
...hissement, à son épanouissement, les valeurs que nous reconnaissons au sport et à l'engagement associatif auraient nécessité bien plus que les cinq minutes dont nous disposons aujourd'hui, alors que nous sommes réunis pour discuter du budget de l'État pour 2019 dans chacune de ses missions. Monsieur le ministre de l'éducation nationale, nous nous réjouissons que le budget alloué à l'enseignement scolaire soit le plus important de l'État. Vous avez fait le choix d'une action résolue pour la réussite des élèves, avec une priorité donnée au premier degré. Nous approuvons ce soutien nécessaire aux écoles maternelles et élémentaires, celles des apprentissages premiers, où s'ancrent les savoirs fondamentaux et où se cristallisent les difficultés scolaires. Le dédoublement des classes de CP et de CE1, l...
...ement d'ici à 2024. Or, sur la période 2018-2019, nous ne finançons qu'un dixième de la somme promise. À ce rythme, il faudrait dix-huit ans pour tenir nos engagements financiers. Vous l'avez compris, nous partageons les orientations politiques que vous défendez, monsieur le ministre, en faveur de l'égalité des chances à l'école et voterons donc en faveur des crédits de la mission « Enseignement scolaire ». En revanche, nous déplorons la baisse drastique des moyens affectés aux associations sportives, déjà très affectées par la suppression de la réserve parlementaire et la baisse des contrats aidés. Nous voterons donc contre les crédits de la mission « Sport, jeunesse et vie associative ». Nous gardons toutefois l'espoir que votre ministère se tiendra prêt à collaborer avec les différentes struct...
Sans surprise, le budget 2019 pour la mission « Enseignement scolaire » et la mission « Sport, jeunesse et vie associative » est dans la droite ligne du budget 2018. Vous continuez à détricoter l'école de la République et vous vous attaquez au tissu associatif français. Dans ce PLF, vous évoquez sans cesse une « école de la confiance », mais de quoi s'agit-il exactement ? Certes, dans le primaire, le dédoublement des classes de CP en REP et en REP+ permettra une m...
... territoires : elles ont besoin de davantage de moyens pour remplir leur mission d'éducation populaire, qui vient d'ailleurs souvent se substituer à l'État. Enfin, nous vous alertons sur la nécessité absolue de renforcer les moyens de contrôle de l'Agence du service civique afin que cela ne donne pas lieu à des emplois déguisés. J'en viens à présent aux crédits alloués à la mission enseignement scolaire. Monsieur le ministre, le projet de budget de l'éducation que vous présentez ne traduit pas une politique ambitieuse pour l'éducation de nos enfants, et il semble qu'au moins une partie des enseignants qui manifestaient hier et les nombreux autres que vous appelez à manifester depuis cet après-midi ne le voient pas ainsi. Votre discours révèle de nombreuses inexactitudes. Premièrement, vous déf...
...aines années – plus de 100 000 élèves d'ici à 2021. Vous justifiez ces réductions par la priorité accordée au primaire. On pourra observer que les postes créés, deux fois moins nombreux que ceux supprimés, suffiront à peine à couvrir les besoins nés du dédoublement des classes de CP et CE1 en zone d'éducation prioritaire. Je voudrais souligner quelques autres problèmes, et d'abord le harcèlement scolaire dont 700 000 élèves seraient plus ou moins victimes, l'usage des smartphones dans les établissements scolaires, indiscutable source d'inattention, et véhicule de films pornographiques ou violents. Sur ces deux phénomènes, il convient de soutenir la communauté éducative. Je souhaiterais par ailleurs que l'on s'attarde sur la question des écoles rurales. Nous contestons l'approche technocratique e...
...haitez renforcer à travers cette future loi, monsieur le ministre. Un mot pour regretter, à l'instar de la Cour des comptes, que la présentation du budget consacrée à l'évaluation ne permette pas encore de distinguer précisément les moyens et les effectifs qui lui sont consacrés. Mis à part ce léger bémol, le groupe La République en marche votera bien sûr les crédits de la mission « Enseignement scolaire », tout comme il le fera pour la mission « Sport, jeunesse et vie associative ».
...nsieur le ministre, revaloriser l'enseignement professionnel est votre seconde priorité après l'apprentissage de la lecture. Les intentions affichées dans le programme 141 le confirment, mais j'avoue que, dans la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel et dans l'organisation du « nouveau bac », je n'ai pas clairement perçu votre volonté de favoriser des parcours mixtes sous statut scolaire et d'apprentissage. Les diplômes et l'insertion professionnelle sont des enjeux majeurs, y compris pour lutter contre le décrochage et les violences scolaires, voire contre la montée des fondamentalismes religieux, sujets sur lesquels nous avons échangé en commission. Il est indispensable de développer la voie professionnelle et l'alternance pour créer de vraies filières d'excellence. Ensuite, ...
... nouvelle fois le premier budget de l'État et le premier employeur public, le Gouvernement marque sa volonté de faire de l'éducation nationale la priorité absolue de son action. Le groupe Mouvement démocrate et apparentés se réjouit de la hausse des crédits de 1,7 % pour ces missions en 2019. Sur les 861 millions supplémentaires alloués au budget 2019, 811 millions sont destinés à l'enseignement scolaire et 50 millions à la jeunesse et à la vie associative. Le groupe MODEM est convaincu qu'un accès à une éducation solide est le moyen le plus efficace pour réduire les inégalités. Pour atteindre cet objectif, nous avions besoin de rappeler le coeur de l'instruction : la maîtrise, très jeune, des fondamentaux – la lecture, l'écriture et le calcul, mais aussi le respect des valeurs de la République ...
Monsieur Blanquer, votre ministère devait être « sanctuarisé » sur le plan budgétaire. Il n'en est rien. Après une hausse sans précédent des crédits pour l'enseignement scolaire et la création de 54 000 postes entre 2012 et 2017, vous annoncez la suppression de 3 500 postes en 2019, ce qui se traduira par une dégradation des conditions de travail des personnels. Ce sont 2 650 postes d'enseignants qui sont supprimés dans le second degré, alors que 40 000 élèves supplémentaires sont attendus à la rentrée 2019, dont 38 000 au collège. Ce sont également 400 postes administ...
En attendant, le groupe Socialistes et apparentés votera contre les crédits des missions « Enseignement scolaire » et « Sport, jeunesse et vie associative ».
...adicalisations, comme sur les moyens alloués au travail en équipe, alors que les programmes sont de plus en plus transversaux et que l'acte même de transmettre a considérablement évolué. Elle devra également porter sur les projets visant à mieux accueillir les élèves en situation de handicap, afin de construire l'école inclusive dont nous parlons tous, comme sur la place des personnels de la vie scolaire, acteurs essentiels de la communauté éducative et, enfin, sur les relations avec les parents d'élèves. Monsieur le ministre, comment attirer de nouveaux enseignants, sans se poser ces questions avant de supprimer des postes ? Les enseignants vous l'ont rappelé hier, il n'est pas possible de supprimer 2 650 postes dans le secondaire, lorsque 40 000 élèves supplémentaires sont attendus, sans prend...
L'absence d'accompagnement humain des enfants en situation de handicap est encore une réalité pour de nombreuses familles. Je tiens à insister sur la situation que connaissent certaines d'entre elles, qui sont confrontées à une étonnante particularité. Elles ont choisi de scolariser leur enfant dans des écoles indépendantes, hors contrat. Or, dans ce type d'établissement, les auxiliaires de vie scolaire et les accompagnants des élèves en situation de handicap ne sont pas pris en charge par l'État. C'est donc aux familles qu'il appartient de les salarier. Autant dire que rares sont celles qui peuvent se le permettre. Comment en auraient-elles les moyens, alors que la mère d'un enfant porteur de handicap a souvent de grandes difficultés à conserver un emploi après sa naissance ? Cette situation e...
...er les enfants porteurs d'un handicap. Dans le projet de loi de finances, ces moyens s'élèvent à plus de 3 milliards d'euros. Ensuite, l'État finance déjà, selon le principe de parité, les écoles privées sous contrat. Les écoles hors contrat ont fait un choix, qui est celui de la liberté d'enseignement total, qui implique une non-participation de l'État. C'est donc à la base même de notre modèle scolaire que votre proposition revient à introduire une brèche. La commission n'a pas examiné votre amendement : j'y suis défavorable à titre personnel.
Madame Ressiguier, vous proposez d'allouer 7,6 milliards d'euros à un nouveau programme destiné à financer les actions de lutte contre les stéréotypes sexistes à l'école. Si je partage votre souci d'instaurer un climat de respect mutuel entre les filles et les garçons dans les établissements scolaires, je suis en désaccord avec votre solution. La lutte contre les stéréotypes sexistes s'inscrit dans un combat plus global contre les discriminations. Elle est menée tous les jours par les personnels de l'éducation nationale, ce qui ne peut se chiffrer. Elle passe également par une lutte contre le harcèlement sous toutes ses formes, notamment en ligne, qui touche majoritairement les filles. L'un...
Très tôt, des distinctions entre les élèves peuvent émerger en fonction de l'origine sociale des parents et des activités périscolaires qui sont proposées aux enfants. La lutte contre les inégalités doit passer par une politique volontariste forte. Le plan mercredi du Gouvernement, partie intégrante de l'action 06 « Actions éducatives complémentaire aux enseignements » du programme 230 « Vie de l'élève », nous semble répondre à une bonne intention, mais il est trop faiblement abondé – 153 millions d'euros – au regard de l'action...
Madame la députée, vous proposez d'allouer 7,6 milliards d'euros à un nouveau programme destiné à financer les activités périscolaires. Or des moyens sont déjà fléchés à cet effet : ainsi, 69 millions d'euros sont versés au fonds de soutien au développement des activités périscolaires dans le premier degré, 5 millions aux associations sportives et 5 millions aux associations engagées dans le dispositif « Devoirs faits ». En outre, le plan mercredi est un partenariat avec les collectivités territoriales, qui permet de dédoubler...
Le groupe Les Républicains s'oppose évidemment à cet amendement. Les écoles privées conduisent depuis près de quinze ans une politique volontariste de redéploiement et d'optimisation des moyens qui leur sont alloués. Il importe de préserver la diversité de l'offre scolaire et la liberté de choix des familles.