Interventions sur "secours"

63 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Cet article, qui crée le statut de citoyen sauveteur, est de bon sens. Toutefois, former et sensibiliser aux gestes de premiers secours, ce n'est vraiment pas la même chose. Je rappelle que, pour obtenir le diplôme d'aide-soignant, il faut avoir obtenu celui de secouriste. On rêve tous qu'en France, chacun connaisse la chanson Staying alive pour pratiquer le massage cardiaque ; on en rêve tous, mais ce n'est pas parce que l'on dit aux gens de chanter en massant qu'ils masseront correctement. Leur dire : « N'ayez pas peur, vous p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Colas-Roy, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...e leur intervention. Ce statut couvrira ces personnes civilement et pénalement, à travers des mesures introduites dans le code de la sécurité intérieure. Il est aussi assorti d'un enjeu de communication. Beaucoup d'associations, de professionnels et l'Académie de médecine elle-même dans ses rapports insistent sur le fait que beaucoup de nos concitoyens ont peur d'effectuer ces gestes de premiers secours. Pouvoir les rassurer à travers un statut qui les couvre, leur dire qu'il n'y a aucun risque à intervenir, qu'il vaut mieux mal faire que ne rien faire, c'est un message dont tous les acteurs que nous avons auditionnés soulignent l'importance. Plusieurs interventions ont également souligné l'importance d'une journée nationale. Si l'on veut sensibiliser 80 % de la population à un horizon de dix a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Daniel :

Selon moi, un citoyen sauveteur est d'abord un citoyen formé, et pas seulement sensibilisé. L'objectif, rappelé par les uns et les autres, est que 80 % de la population soient formés aux gestes de premiers secours avant la fin du quinquennat. Aujourd'hui, à peine 27 % des Français maîtrisent les gestes qui sauvent, taux à comparer à celui de 80 à 90 % dans d'autres pays. Selon le ministère de la santé, dans les différentes situations visées, plus de 20 000 personnes perdent la vie chaque année. C'est six fois plus que les décès causés par les accidents de la route. Pourtant, 10 000 victimes pourraient êtr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Colas-Roy, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

En ce cas, donc, il vaut mieux mal faire que ne rien faire, tous les professionnels de santé le disent. J'y insiste car, demain, des services de secours guideront les personnes par smartphones ou vidéos interposés, même si ces personnes ne sont pas formées aux gestes de premiers secours. Aussi je demande le retrait de cet amendement ; à défaut, l'avis serait défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Mieux vaut prévenir que guérir. On parle de former les enfants ; ce sont bien souvent eux qui forment ensuite leurs parents. Je suis pour la formation, car les premiers secours ne s'improvisent pas. En revanche, pour un massage cardiaque en s'appuyant sur le fameux Staying Alive, il peut suffire d'être sensibilisé. Or c'est bien de l'arrêt cardio-respiratoire et du massage cardiaque que parle le texte, non de tous les autres gestes qui nécessitent l'assistance d'un pompier ou du SAMU. La sensibilisation peut se faire entre parents et enfants, les uns apprenant les gest...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

On fait une loi sur des questions qui auraient pu être traitées par la voie réglementaire – passons. Mais on ajoute encore des obligations. À mon sens, on ne saurait tout régler en légiférant. On ne peut pas obliger les gens à se former aux premiers secours, même s'il serait évidemment bienvenu que tous soient sensibilisés et même formés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDino Cinieri :

Je suis d'accord avec ce que disait Caroline Fiat. Si un geste comme le massage cardiaque est mal effectué, il peut blesser encore plus la victime de malaise ou d'accident. Il convient donc de rappeler que le citoyen sauveteur est avant tout un citoyen formé aux premiers secours.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Attention, monsieur Cinieri, si j'ai bien dit que, pour beaucoup de gestes, une formation aux premiers secours est nécessaire, en ce qui concerne le massage cardiaque, comme la personne risque de mourir à côté de vous, vous risquez, au pire – je le sais parce que cela m'est arrivé au cours de ma carrière – , de lui casser quelques côtes. Je vous l'accorde, ce n'est pas anodin, mais cela reste sans commune mesure avec le décès. Entre annoncer à la famille que la personne est décédée ou qu'elle est vivante ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonica Michel-Brassart :

On a longuement expliqué ici combien la rapidité des secours pouvait être décisive pour la survie des personnes victimes d'un arrêt cardiaque. Depuis un arrêté publié au Journal officiel en 2017, les personnes en situation de handicap sont susceptibles d'obtenir le diplôme PSC1 dès lors qu'elles peuvent faire effectuer par une personne tierce les gestes qui sauvent. L'arrêté relatif aux conditions d'obtention de ce diplôme a ainsi été modifié comme suit: ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Colas-Roy, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...auveteur, le but de la proposition de loi est d'appeler l'attention sur la lutte contre l'arrêt cardiaque, qui cause, nous l'avons dit, 40 000 à 50 000 morts chaque année. Il n'est donc pas question de supprimer la précision relative à la situation de détresse cardio-respiratoire, qui renvoie à l'arrêt cardiaque sans affaiblir la portée de l'article. Par ailleurs, la sensibilisation aux premiers secours permet certes de lutter contre l'arrêt cardiaque, mais aussi d'être apte à intervenir dans d'autres situations – hémorragie, accident domestique, etc. Demande de retrait ; à défaut, avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Piron :

Lorsqu'un citoyen prête assistance à une personne en situation d'urgence vitale, il doit continuer de pratiquer les gestes de premier secours jusqu'à ce que les professionnels de secours lui indiquent d'arrêter, et non nécessairement jusqu'à leur arrivée : il peut, dans certains cas, devoir poursuivre après l'arrivée des professionnels, le temps que ceux-ci s'installent. L'amendement remplace donc les mots « arrivée des professionnels de secours » par les mots « ordre contraire des professionnels de secours ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Colas-Roy, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Je ne suis pas certain que la précision demandée apporte beaucoup à l'article. Elle pourrait même créer la confusion : si une personne est réanimée avant l'arrivée des secours, l'intervenant arrêtera naturellement son geste sans attendre l'ordre des services de secours. Demande de retrait ou, à défaut, avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDino Cinieri :

Il s'agit d'un amendement de précision. Il est important de rappeler que le citoyen sauveteur doit être formé aux gestes qui sauvent. Il ne faudrait pas que des personnes de bonne volonté, mais non formées aux premiers secours, risquent d'aggraver la situation d'une victime par méconnaissance des bons gestes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Anthoine :

Chaque année, quelque 50 000 personnes meurent prématurément d'un arrêt cardiaque. Sans prise en charge immédiate, plus de 90 % des arrêts cardiaques sont fatals. Sept fois sur dix, l'arrêt cardiaque survient devant témoins mais moins d'un de ces derniers sur cinq prodigue les premiers secours. Or 80 % des victimes qui survivent à un arrêt cardiaque ont bénéficié de ces gestes qui sauvent. Tels sont les chiffres de la Société française de cardiologie. Ils nous disent la nécessité impérieuse de former nos concitoyens aux gestes de premier secours pour faire face efficacement aux arrêts cardiaques soudains. D'où l'intérêt d'enseigner leur maîtrise tout au long de la scolarité de nos enf...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Colas-Roy, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Sur ce point, cher collègue, nous sommes d'accord. Je suis partisan de sensibiliser aux premiers secours dès le plus jeune âge. Or c'est déjà le cas puisque, je le rappelle, le module « Apprendre à porter secours » est prévu pour l'école élémentaire. La présente proposition de loi ajoute le module « Gestes qui sauvent », d'une durée de deux heures et prévu pour l'entrée au collège. Les professionnels des premiers secours nous indiquent que 10 ou 11 ans est le bon âge, celui où les enfants sont assez...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Daniel :

Le présent amendement a pour objectif que chaque élève quitte le système scolaire en étant titulaire du certificat PSC1. En effet, pour l'instant, l'apprentissage de ces compétences n'est pas encore obligatoire et n'aboutit pas toujours à la délivrance dudit certificat. Or il est important que l'apprentissage des gestes élémentaires de premier secours soit validé par l'obtention d'un diplôme qu'on obtiendrait dans l'idéal en classe de troisième. En transformant chacun de nos concitoyens en premier maillon de la chaîne des secours en leur enseignant les bons réflexes à adopter, cela augmentera sensiblement les chances de sauver des vies. L'école est l'endroit le plus adapté pour dispenser cet élément essentiel de la formation de chaque citoyen,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Colas-Roy, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

J'insiste sur le continuum de sensibilisation-formation aux gestes qui sauvent, en vigueur tout au long du parcours scolaire : après « Apprendre à porter secours » – c'est le module APS – , au niveau de l'école élémentaire, on introduit la sensibilisation aux gestes qui sauvent – un module non diplômant de deux heures – à l'entrée au collège, en sixième et cinquième, après quoi la formation PSC1 – de sept heures – est dispensée en classe de troisième. Des circulaires ont été prises afin de généraliser l'obtention du PSC1 par les élèves de troisième. Le se...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Colas-Roy, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Le code de l'éducation précise bien que tout élève bénéficie, dans le cadre de sa scolarité obligatoire, d'une sensibilisation à la prévention des risques et aux missions des services de secours, ainsi que d'un apprentissage des gestes élémentaires de premier secours. En voulant ajouter le continuum entre le premier et le second degrés, nous précisons les choses. Par ailleurs, il ne revient pas à la loi de préciser le contenu des programmes scolaires. Donc je demande le retrait de l'amendement ou, à défaut, j'émettrai un avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Colas-Roy, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...fait pas partie des éléments enseignés au cours des formations aux gestes qui sauvent. Vous parlez en outre du « personnel exerçant dans le secteur de la petite enfance » : cela inclut-il le personnel de ménage dans les crèches, le personnel de restauration ? Si vous ne visez que le personnel qui est au contact des enfants, eh bien, votre amendement est satisfait puisque la formation aux premiers secours est déjà incluse dans les CAP petite enfance. Demande de retrait ou avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Piron :

...nt a déjà été partiellement adopté au cours de l'examen du projet de loi pour une école de la confiance mais la réécriture de l'article L. 312-13-1 du code de l'éducation par la présente proposition de loi m'a conduite à en proposer une nouvelle version citant aussi les personnels de l'éducation nationale. L'amendement précise également que le matériel nécessaire à la sensibilisation aux premiers secours – défibrillateurs d'exercice, mannequin… – peut être mutualisé entre plusieurs établissements d'un même ou de plusieurs secteurs scolaires.