Interventions sur "soin"

591 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Freschi, président :

Notre évolution démographique conduit à une inflation des besoins en soins médicaux. Or nous ne disposons pas d'un maillage territorial suffisant pour dispenser les premiers soins, ce qui a pour conséquence l'engorgement des services d'urgence, qui n'est pas dû aux seules personnes âgées, bien que la proportion de cette catégorie de population soit appelée à croître. Que peut-il être fait, selon vous, pour juguler cet engorgement qui menace ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier, rapporteur :

...r ce sujet qui ne manquera pas d'être pris en compte dans les lois à venir sur la bioéthique. Enfin, certains de nos interlocuteurs ont évoqué la télémédecine, et des mathématiciens travaillant sur les données algorithmiques, car des pathologies affectent plus fréquemment certaines catégories que d'autres. Ne pensez-vous pas que l'ensemble des données disponibles devrait permettre d'apporter les soins appropriés au bon moment, ce qui éviterait les difficultés que vous avez mentionnées ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

...'hôpital ou dans un centre de santé, ce qui procurerait beaucoup de souplesse. Vous n'avez rien dit non plus du statut social du médecin libéral, par exemple les problèmes que connaît une jeune femme médecin – aujourd'hui, 70 % des jeunes diplômés dans ce secteur sont des femmes – étant donné les conditions de prise en charge de la maternité. Vous n'avez pas non plus évoqué la prise en charge des soins, avec un délai de carence de 90 jours pour un médecin libéral qui s'installe – quand, dans la fonction publique, on débat d'un jour de carence… Vous avez évoqué les maisons pluridisciplinaires. Elles font l'objet d'un effet de mode. Madame la ministre de la santé envisage d'en doubler le nombre. Elles valent « un million pièce ». Dans mon département, il y en treize, et une seule a réussi à atti...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Delatte :

...heure fixe pour s'occuper de leur famille. Quant aux urgences, où l'on est passé en dix ans de dix à vingt millions de patients, ce n'est pas seulement une question économique : les gens vont travailler de plus en plus loin, quand ils rentrent à 19 heures il n'y a plus de cabinet ouvert, ils vont aux urgences, plutôt que de perdre leur journée du lendemain. C'est donc aussi un problème d'offre de soins. Ne devrait-on pas mettre des généralistes aux urgences ? Il y a un problème de génération, les jeunes ne veulent plus faire soixante à soixante-dix heures par semaine comme nous le faisions, ils veulent être salariés et avoir un temps médical défini. Toutes les initiatives sont bonnes à prendre, comme, devant l'inflation de maladies chroniques, le recours aux infirmiers avec le système ASALEE –...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Dubois :

...'interrogeais justement sur les pratiques avancées. Nos échanges ont porté sur le manque de médecins. Mais, en 2016, le Parlement a voté un texte qui offre à d'autres professionnels de santé la possibilité d'étendre leur exercice. Peut-être d'ailleurs notre commission recevra-t-elle l'Ordre des infirmiers, qui n'est pas présent aujourd'hui. N'est-ce pas là une piste pour répondre rapidement aux besoins et, même, en allant plus loin, établir des passerelles et former à la médecine des professionnels qui ont déjà fait des études médicales ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier, rapporteur :

Le sujet central est l'urgence de la prise en charge. Je le dis au Conseil de l'Ordre des médecins, on ne peut pas travailler à moyen terme et à long terme. Vous êtes des responsables. L'accès aux soins est-il garanti sur tout le territoire ? Non, il ne l'est plus. Le témoignage du député de Versailles est édifiant : l'accès n'est plus garanti, comme il ne l'est plus dans le 20e arrondissement ni dans le rural profond. On ne peut pas se contenter de poser un emplâtre sur une jambe de bois. Il faut faire des propositions fortes, sinon on en reste à dire qu'on verra, dans cinq ans ou dans dix ans...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier, rapporteur :

Ce n'est pas un problème d'état d'esprit des jeunes. Êtes-vous décidés à former plus de jeunes ? En France, la formation est presque gratuite ; en Roumanie, c'est 5 000 à 10 000 euros par an. Laisserons-nous ce système se perpétuer, alors que nous avons des manques, notamment en orthodontie. Vous êtes tous attachés à la qualité des soins. Laisse-t-on une sous-médecine s'installer ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier, rapporteur :

...es comme des temps de garde. Au bout d'un certain temps, ils deviennent dangereux, ils coûtent très cher aux pouvoirs publics, en plus de tous ces médecins qui sont en situation irrégulière. Quand on constate cela, on ne peut pas rester les bras ballants. Il ne s'agit pas de dire qu'on régularise ces gens-là, mais de savoir si nous sommes capables d'apporter à 65 millions de Français une offre de soins de qualité, qui passe par l'attractivité. Mais nous n'avons pas entendu parler d'argent, de revalorisation des consultations – je ne sais pas si c'est un problème. L'Ordre des sages-femmes a indiqué que des centres hospitaliers bloquent sur la signature de conventions. Nous le ferons remonter au ministère, c'est notre travail. Pour les délégations, nous aimerions que vous vous mettiez d'accord e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Iborra, rapporteure de la commission des affaires sociales :

... été celui de l'intérêt général, sans céder à aucune pression, d'où qu'elle vienne. Il n'est évidemment pas question d'énumérer les 31 propositions, mais je voudrais m'arrêter sur trois thèmes développés dans le rapport. Le premier part d'un constat unanime : face à l'accroissement de la dépendance des résidents hébergés, la prise en charge est insatisfaisante, s'agissant tant de la qualité des soins que de la qualité de vie des personnes. Cela se constate notamment dans les effectifs nécessaires au chevet des personnes qui demandent des soins, mais aussi dans l'accompagnement visant à répondre à ce que nous voudrions que soit cette dernière étape de vie – je veux parler des aides-soignantes et des infirmières. L'affectation en urgence des nouveaux contrats emploi compétences pourrait dans u...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Iborra, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Je termine, monsieur le président. Il faut revoir notamment le reste à charge, qui est élevé en France, et la possibilité, pour ceux qui en ont le plus besoin, de bénéficier de l'aide sociale. Celle-ci doit gagner en transparence, alors qu'elle est aujourd'hui de la responsabilité exclusive des conseils départementaux. Pour conclure, monsieur le président, madame la ministre, dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres, nous avons besoin d'audace – une audace qui, sans doute, dérange les conservatismes, d'où qu'ils viennent. Cependant, le Parlement n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat, rapporteure de la commission des affaires sociales :

...blant. Nous vous avons présenté les 31 points importants de notre rapport. Je vais revenir sur ce qui me semble le plus urgent pour enfin répondre à cette urgence sanitaire : nous vous proposons de doubler le nombre d'aides-soignants et d'infirmiers au pied du résident. Cette proposition est une norme minimale pour, enfin, remettre tout à plat et permettre à nos aînés de bénéficier du minimum de soins protocolaires. Soixante aides-soignants ou infirmiers pour cent résidents ne correspondent qu'à une heure trente de soins par résident pour vingt-quatre heures. Peut-être pensez-vous que c'est trop ? Si certains ici ne savent pas ce que cela peut représenter, je vais leur dire. Une toilette protocolaire, c'est vingt-cinq minutes ; six changes par jour, quarante minutes – et encore, c'est rapide...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...s très précieux, que ces données vont nourrir une réflexion, qu'il faudrait d'ailleurs songer à une mission, qui pourrait conduire à un plan, et patati et patata. Bref, des écrans de fumée. Nous sommes habitués. Mais pourquoi voudraient-ils l'enterrer ? Parce qu'il est criant, ce rapport. Il crie fort une évidence. Dès la page 8, on peut lire : « des sous-effectifs considérables au regard des besoins médicaux des résidents engendrent à la fois une dégradation des conditions de travail et une ''maltraitance institutionnelle'' ». L'expression est lâchée. Et on la retrouve au fil des chapitres : « maltraitance institutionnelle », « maltraitance passive » « maltraitance » tout court. « Maltraitance institutionnelle », c'est une formule crue, mais un peu abstraite. J'aimerais vous la rendre plus...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Monsieur le président, madame la ministre, madame la présidente de la commission, mesdames les rapporteures, dans le cadre du tour de France des hôpitaux engagé par les parlementaires communistes, j'étais vendredi à Aubagne, dans un établissement public. Dans cet établissement qui a besoin de rénovation, où l'on peut à peine se déplacer entre les tables à l'heure du repas, il faudrait plus de personnel, il faudrait un orthophoniste, il faudrait plus de temps de kinésithérapie, etc. Nos établissements publics manquent de moyens et la réforme de la tarification a encore aggravé la situation. Ce constat est partagé à l'EHPAD de Port-Saint-Louis-du-Rhône, où le budget a été rejeté par...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAudrey Dufeu :

... de renforcement de nos budgets de santé pour les EPHAD les plus en difficulté défendues par Mme la ministre, et que nous saluons, sont une première étape ; mais nous devons aussi travailler en profondeur, sur le long terme. Il faut ainsi par exemple repenser : l'accompagnement au quotidien des résidents porteurs de troubles cognitifs, par exemple par la généralisation des pôles d'activités et de soins adaptés – PASA ; la simplification des sources de financement de nos établissements et leur homogénéité d'un département à un autre ; le décloisonnement entre la ville et l'hôpital mais surtout entre l'EHPAD et le domicile ; la reconnaissance du savoir-faire de nos paramédicaux ; l'attractivité d'une filière soignante spécifique en gérontologie. Il serait illusoire de croire qu'une transition d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Valentin :

...us avions des maisons de retraite, des maisons avec une âme, des maisons avec une vie, des maisons avec une équipe soignante, presque une famille. Aujourd'hui, nous avons des EHPAD modernes, aux dernières normes, parfois déshumanisés, où les résidents, le personnel et les familles peuvent être en souffrance. Or, les EHPAD devraient être des lieux de vie dans lesquels on soigne et non des lieux de soins dans lesquels on vit. Un nouveau modèle de prise en charge des soins doit pouvoir s'opérer, médicalisation ne signifiant pas déshumanisation. Pour avoir organisé des réunions avec les directeurs et les personnels des EHPAD, pour avoir visité de nombreux établissements dans ma circonscription, je sais que tous sont d'accord avec le constat fait dans le rapport de la mission flash de Mme Iborra, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille :

...liser ces effets pervers, qui touchent entre 20 et 25 % des établissements. De manière plus globale, des solutions doivent être trouvées à destination des professionnels travaillant dans les EHPAD, ainsi que pour les résidents. Concernant les premiers, un groupe de travail national rassemblant tous les acteurs de la branche professionnelle a été constitué dès l'automne 2017, pour anticiper les besoins en termes de qualité de vie au travail. En outre, une commission sur la bientraitance installée le 19 février dans le cadre du Haut conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge doit permettre de proposer une stratégie nationale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées et handicapées. Le sujet n'est plus tabou, nous le voyons, et des travaux en profondeur sont lancés afin d'améliore...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

...ppelé lors de l'examen en commission des affaires sociales qu'elle coûterait environ 11 milliards d'euros, soit très productif en l'état. Néanmoins il ne faut pas négliger la souffrance du personnel travaillant dans les EHPAD. Il nous faut mieux l'accompagner et lui permettre de se former tout au long de la carrière. Il est de notre devoir de redorer le blason de ces professions dont nous avons besoin, afin d'encourager les jeunes générations d'infirmiers et d'aides-soignants à exercer dans ces structures, de façon concomitante avec la réflexion sur l'EHPAD de demain. La proposition no 31 du rapport a pour objet d'organiser un transfert de charges depuis le forfait « hébergement » vers les deux autres : « soins » et « dépendance ». S'il est évidemment nécessaire de réduire le reste à charge, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGisèle Biémouret :

Prenant en charge la dépendance via l'APA et une partie de l'hébergement par le biais de l'aide sociale, les départements doivent demeurer des acteurs clés. Pour plusieurs raisons, la suggestion d'une reprise par les communautés de communes ne me semble pas pertinente. Dans ce cas, pourquoi vouloir écarter les conseils départementaux alors qu'il suffirait que l'État finance à hauteur des besoins, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui ? Pouvez-vous confirmer la primauté du dialogue avec les départements, l'Assemblée des départements de France en particulier, et la volonté de conforter cette collectivité dans le pilotage local de la dépendance ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

Madame la ministre, le rapport de nos collègues est accablant. Les agents chargés de la toilette voient quatorze patients par matinée. Les patients ont moins d'une demi-heure de soins par jour. Certains sont alités dès 17 heures, d'autres promenés en chaise roulante faute de temps et d'agents, bien qu'ils puissent marcher – mais trop lentement. Sur les 720 000 personnes âgées bénéficiant de soins, 83 % sont reconnus en forte perte d'autonomie, 70 % ont besoin d'aide pour s'alimenter. Il ne s'agit pas seulement de chiffres, mais de nos aînés : ils ont droit à notre respect. Q...