400 interventions trouvées.
Monsieur le ministre de l'action et des comptes publics, les mesures annoncées par le Président de la République et précisées par le Premier ministre sont des mesures de justice sociale et j'ai déjà constaté dans ma circonscription du Nord qu'elles ont été favorablement accueillies. Cependant, la colère accumulée depuis des décennies est aussi la conséquence d'une crise profonde ayant pour sources l'incompréhension et la frustration. Nous avons en effet, d'un côté, des services publics de qualité et des dispositifs d'accompagnement sociaux et, de l'autre, des Françaises et des Français qui ont le droit d'y recourir mais n'en bénéficient pas. La faute en revient à l'éloignement géographique, à l'éloignement social et parfois à un défaut de présentation des services publics eux-mêmes. Je vo...
Pourquoi ? Parce qu'il fallait trouver 1 milliard et qu'on a cru le trouver là ! Ce n'est pas plus compliqué que cela ! Pour notre part, nous nous interrogions sur la logique de cette mesure : les carriers, les entrepreneurs en bâtiment, les sociétés de transport public étaient-ils capables de changer de source d'énergie si rapidement ? Petite question pratique : un bulldozer électrique, cela existe, contrairement à ce que vous pourriez croire mes chers collègues, mais son coût n'est pas tout à fait le même que celui d'un bulldozer classique, sans parler des difficultés d'alimentation dans une carrière ! Avec une telle mesure, vous auriez mis à plat de nombreuses entreprises, qui auraient été contrain...
...cées. Dans l'attente de ces mesures, dont nous débattrons seulement jeudi soir, il en est une que vous pourriez adopter aujourd'hui. Le groupe Les Républicains vous l'a déjà proposée : c'est le relèvement du plafond pour chaque tranche de l'impôt sur le revenu. Cette mesure permettrait de rendre aux Français plus de 2 milliards d'euros que vous allez leur prendre par le biais du prélèvement à la source. Je demande donc à la majorité de faire preuve de responsabilité et de montrer qu'elle a pris conscience des difficultés que connaissent les Français en votant cette mesure d'apaisement.
L'article 2 porte notamment sur le prélèvement à la source, qui soulève un problème fiscal d'abord lié au consentement à l'impôt – c'est une évidence dès lors que l'Assemblée nationale ne représente que 48 % des électeurs. Plus la légitimité du Parlement s'étiole, plus le consentement à l'impôt est difficile à obtenir. L'impôt sur le revenu n'est pas n'importe quel impôt. Puisqu'il est payé par un Français sur deux, la tentation est grande de faire paye...
Certains des amendements à l'article 2 portent, au-delà du prélèvement à la source, sur le barème de l'impôt sur le revenu. Nous aussi, nous entendons les demandes de nos concitoyens et les difficultés que rencontrent certaines personnes qui paient l'impôt sur le revenu alors qu'elles doivent faire face à de nombreuses charges. Peut-être faut-il donc mettre en question le barème de l'impôt sur le revenu. La grande concertation qui doit s'ouvrir sera l'occasion de recueillir le...
La multitude des moyens de paiement existants permettait aux Français qui le payent de s'accommoder de l'impôt sur le revenu. Le prélèvement à la source est une fausse bonne idée. Il aurait peut-être fallu passer d'abord par l'étape de la mensualisation obligatoire. Vous auriez dû également évaluer l'impact sur la consommation à la fin du mois de janvier, lorsque les Français vont s'apercevoir qu'une partie de leur salaire est amputée. On risque de constater un choc de consommation – en marche arrière. Ceux qui étaient à découvert le 15 du mois ...
...ait au dialogue. Je serais vraiment heureuse qu'il nous aide à dialoguer sur des propositions de ce type. Nous discuterons, semble-t-il, de l'impôt universel : c'est une avancée. On parle maintenant de la progressivité de l'impôt : c'est une deuxième avancée. J'en suis ravie. Peut-être trouverons-nous des arguments, empruntés aux gilets jaunes, pour vous convaincre de renoncer au prélèvement à la source.
Je voudrais dire, avec une certaine solennité, que j'ai évoqué la question du prélèvement à la source devant la précédente majorité et devant l'actuelle, de jour et de nuit, inlassablement. Nous approchons de l'échéance et de multiples difficultés vont surgir. Il y aura des difficultés techniques : écoutez ce que disent les collaborateurs du ministère des finances ! Les entreprises aussi vont connaître des difficultés : deux salariés qui gagnaient la même chose avant janvier risquent d'avoir doré...
Savez-vous, monsieur le secrétaire d'État Dussopt, ce qu'est le prélèvement à la source ? C'est ce qui va souffler sur les braises et ranimer le feu de la colère des Français.
C'est ce qui va remettre une pièce dans le juke-box. Car le prélèvement à la source aura indéniablement un effet psychologique terrible, néfaste pour la consommation des ménages et, par ricochet, pour la croissance. Je sais que vous êtes attaché au prélèvement à la source, monsieur le secrétaire d'État, car vous avez participé jadis à une majorité qui l'a porté sur les fonts baptismaux, mais je crois qu'il n'est jamais trop tard pour admettre que l'on a tort.
C'est pourquoi je souhaite vous poser une simple question : disposez-vous aujourd'hui des chiffres réels indiquant le coût global de l'instauration du prélèvement à la source pour les entreprises et l'estimation de son effet sur la croissance économique, non seulement par le biais de la consommation, dont je viens de parler, mais aussi par celui de l'investissement ?
... ce barème, à l'exception de la dernière, qui a augmenté le taux appliqué à la dernière tranche. En tout cas, une vraie question se pose en ce qui concerne le pouvoir d'achat pour les premières tranches, comme l'a indiqué Émilie Cariou. Si nos amendements étaient adoptés, le système serait beaucoup plus efficace. C'est un sujet important. Je ne pense pas que la question soit le prélèvement à la source : …
Le prélèvement de l'impôt est déjà mensualisé pour la plupart d'entre eux, et le prélèvement à la source ne changera donc pas grand-chose. Nous n'avons pas de certitude, je le répète, et je m'exprime avec une grande modestie à ce sujet, mais il me semble que cette mesure va dans le bon sens, celui d'une certaine justice fiscale, notamment pour ce qui est des niches fiscales. En tout cas, j'espère que nos amendements seront retenus, car cela nous permettrait de gagner du temps.
... fin du mois de janvier, cela risque de provoquer de nouveau une grosse colère chez eux. Je souhaite simplement vous livrer les témoignages de chefs d'entreprises, très petites, petites ou moyennes, qui sont venus me voir la semaine dernière. Ils m'ont expliqué qu'ils éditaient eux-mêmes les feuilles de paie de leurs salariés, que cela deviendrait beaucoup trop compliqué avec le prélèvement à la source, qu'ils n'y arriveraient plus et qu'ils seraient donc obligés de payer un cabinet extérieur. Vous me direz que ce n'est pas très grave : sauf que cela implique un coût supplémentaire pour ces entreprises ! Or, d'après ce qu'ils m'ont expliqué, ce sont malheureusement les salariés qui en pâtiront : pour pouvoir financer le coût supplémentaire facturé par les cabinets extérieurs, ils n'augmenteron...
… jusqu'à ce qu'ils voient s'ils peuvent supporter ce coût. Peut-être n'est-ce pas très grave, mais c'est tout à fait dommage pour la consommation dans notre pays et pour le pouvoir d'achat des Français, qui est tout de même un leitmotiv depuis quelques semaines. Un seul conseil : reportez le prélèvement à la source ; ce n'est évidemment pas le bon moment pour l'instaurer. Vous risquez de souffler à nouveau sur les braises et de rallumer la colère des gilets jaunes.
...ut aussi se demander si notre imposition sur le revenu des personnes physiques est parfaitement adaptée au monde contemporain – c'est une vieille institution, qui a été bricolée et qui n'a pas été remise à plat. On pourrait encore parler des nombreuses niches fiscales, trop nombreuses peut-être, qui nuisent à la lisibilité de l'ensemble. Pour l'heure, je voudrais m'arrêter sur le prélèvement à la source. Celui-ci est présenté, parfois à juste titre, comme un élément de modernité, qui permettrait de faire passer notre fiscalité au XXIe siècle. Toutefois, comme j'ai essayé de le démontrer dans ma brève introduction, il s'appliquera à une vieille institution, qui n'a pas été, quant à elle, remise au goût du jour. On plaque du moderne sur de l'ancien. Cela marche parfois, mais, en l'espèce, pas trè...
...ue nous avions déjà dénoncée à l'époque. Ce sera dramatique, parce que les gens n'ont pas compris que certains taux allaient s'appliquer aux revenus du couple, sachant que les membres d'un couple n'ont pas toujours le même revenu. Vous allez effectivement, passez-moi l'expression, remettre cent balles dans la machine, car le pouvoir d'achat est aujourd'hui un sujet important. Le prélèvement à la source va évidemment entraîner de douloureuses recettes.
... l'impôt sur le revenu. Simplement, je rappelle et regrette les dispositions qui ont été retenues ces dernières années en ce qui concerne le quotient familial. Chaque baisse de ce quotient a porté un coup à un certain nombre de familles, notamment au sein des classes moyennes. Deuxièmement, chers collègues, les Français subiront un prélèvement supplémentaire en 2019 en raison du prélèvement à la source. En effet, l'impôt de 2019 sera prélevé sur les revenus de 2019, alors qu'il l'aurait été sur ceux de 2018 en l'absence de prélèvement à la source. Les revenus de 2019 étant supérieurs à ceux de 2018, l'impôt prélevé en 2019 sera plus élevé. C'est mécanique.
Il vise à supprimer le prélèvement à la source. Beaucoup de choses ont déjà été dites à ce sujet, mais je souhaite revenir de manière plus approfondie sur les raisons pour lesquelles cette mesure n'est pas opportune. Comme on l'a vu, elle aura un effet psychologique, car certains bénéficieront de hausses qui ne seront pas visibles et d'autres subiront systématiquement des baisses. Cela dit, ce sera avant tout un problème pour votre propre com...
M. Le Fur est le premier signataire de cet excellent amendement. Pour la troisième année, nous menons le combat contre le prélèvement à la source. N'allez pas nous reprocher je ne sais quelle vision de l'esprit ou absence de modernisme : nos arguments sont multiples et variés, et je déplore une nouvelle fois que vous ne les entendiez pas. J'ai écouté attentivement vos interventions. M. Mattei nous a expliqué qu'il avait interrogé ses salariés. Mais, dès lors que ceux-ci travaillent dans une étude notariale, ils ne sont pas représentatifs ...